verbes concernés. Pour chaque verbe est donné son sens et pour chaque exemple une
indication du sens du syntagme (allemand et grec). Il n’y a en général pas le moindre
commentaire. La conclusion étant fort courte, c’est cette énorme partie centrale de près
de 300 pages qui constitue l’essentiel de l’ouvrage et qui se veut exhaustive. C’est donc
son apport dont il faut essentiellement rendre compte.
3 La petite partie introductive à chaque particule n’est pas originale. Prenons la première.
On s’accorde pour attribuer à ἀμφί un sens originel « des deux côtés », malgré de
nombreuses évolutions (K.-G. « zu beiden Seite » (II, p. 489), Schwyzer-Debrunner « zu
beiden Seite » (II, p. 437), Chantraine « des deux côtés » (II, p. 87), Humbert « de chaque
côté de » (p. 300)1. L’A. a une présentation différente pour la forme (« La possibilité
d’employer ἄμφι dans un contexte local dépend du fait que l’objet présente deux côtés
symétriques » (p. 73)), mais, pour le fond, il ne s’écarte pas de ses prédécesseurs et,
comme eux tous, il fait le rapprochement avec περί préposition qui l’emporte finalement.
Toutefois il insiste sur une idée de double symmétrie.
4 Pour la suite, on retrouve les définitions classiques2 :
5 Le sens fondamental donné à ἐπί est la localisation au dessus, avec ou sans contact (la
position de ceux qui comme J. Humbert ou C. Ruijgh3 place le contact dans le sens
fondamental est ignorée (p. 104).
•« Pour παρά, le sens fondamental spatial est celui d’un positionnement latéral, mais qui dans
de nombreux cas est affaibli » (p. 227)
•« Le sens fondamental de la particule locale πέρι est ‘tout autour’« (p. 256)
•Comme sens fondamental pour la particule locale πρός l’auteur donne « gegen » (« vers »).
(p. 289). A titre de rappel, on a dans K.-G. II, p. 515 « die Gegenwart der Dinge », chez
Schwyzer-Debrunner II, p. 509 « gegenüber, entgegen, gegen, auzusetzen », Chantraine II,
p. 131 « en face de, contre ».
•L’absence d’originalité est encore plus flagrante avec la dernière préposition. Selon l’A., « Le
sens local fondamental de ὕπο est « dessous » (« unten, unter »). La particule locale
s’emploie pour cela comme indication qu’un objet situé est placé sous le domaine du
référant » (p. 317). C’est le sens que l’on retrouve un peu partout, par exemple K.-G.
« unter » (p. II, p. 521 ; id. Schwyzer-Debrunner II, p. 523). Est ajouté le rappel d’un contraste
avec ἐπί. Mais Chantraine (ainsi que Schwyzer-Debrunner) le met en opposition avec ὑπέρ.
6 Sur le sens principal de ces particules locales, donc, rien de nouveau, mais sans doute
n’était-ce pas possible. Qu’en est-il de chaque étude particulière ?
7 A titre d’exemple, examinons les subdivisions de ἀμφί d’abord avec le datif. Y sont
distingués les cas où le syntagme prépositionnel est une partie du corps, une personne,
une personne étendue ou un objet étendu de tout son long, un objet quelconque avec
deux côtés symétriques, un bruit, la matière d’un sentiment (4 ex.), un objet de pensée ou
de parole, enfin un objet de lutte. Avec l’accusatif, on retrouve les parties du corps, les
personnes, les personnes allongées ou les objets étendus, les bruits, un objet quelconque,
mais aussi des animaux, des lieux, des objets de réflexion (2 ex.). L’emploi du génitif est
limité : il se trouve avec un objet étendu (1 ex.), un fondement de combat (2 ex.), un
thème de chant (1 ex.). Avec -φι, nous n’avons que des parties du corps. Dans ces deux
derniers cas, l’introduction ne fait guère qu’annoncer la liste des sous-titres. On retrouve
des subdivisions comparables pour ἀμφί en tmèse ou servant de préverbe.
8 Nous voyons sur ce premier exemple l’apport et les limites de l’apport de cet ouvrage. Les
grammaires antérieures détaillaient déjà les domaines d’application de chaque
Matthias A. FRITZ, Die trikasuellen Lokalpartikeln bei Homer. Syntax und Sema...
Syntaktika, 43 | 2012
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