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EC2 Étude des circuits linéaires en régime continu
PCSI 2016 – 2017
Objet du chapitre :
donner des outils pour déterminer l’état électrique d’un circuit :
ø
…€„ƒ ‚…€„„ƒÿ  ‚, € ‚€…ÿ„„ƒ ‚…„ƒ
û… „„ …„ƒ
…„ƒ …„
û„ …-„ƒ€‚„„ƒÿ€‚ €‚„„ù„ƒ …-„ û„
ÿ€‚ƒ
• potentiels des différents nœuds par rapport à un nœud choisi comme référence (masse),
• intensités dans les différentes branches.
E3
R3
A
Cadre du chapitre : on étudiera ici des circuits
linéaires (ne contenant que des composants linéaires) et en régime continu mais certains résultats seront généralisés au régime sinusoïdal forcé
dans le cadre de l’ARQS Cf. EC5 .
D
R2
R1
R5
E2
Exemple : on veut déterminer I dans R ou U à ses
bornes dans le circuit suivant.
R
U
I
E1
R4
B
C
I Lois de Kirchhoff et loi des nœuds en terme de potentiels
Les lois de Kirchhoff sont valables dans le cadre de l’ARQS donc en régime continu.
1. Lois de Kirchhoff
Méthode
1. Sur chaque branche du circuit, on choisit arbitrairement un sens pour le courant.
2. On écrit alors directement sur le circuit
ainsi les inconnues Ik ).
la loi des nœuds en chaque nœud (on introduit
3. On oriente arbitrairement puis on écrit la loi des mailles dans autant de mailles qu’il le faut
pour obtenir autant d’équations que d’inconnues (lois des mailles en terme de courants) en
utilisant les relations constitutives sans erreur de convention.
Remarque : si on trouve un courant négatif dans une branche, le courant circule en réalité en sens
contraire.
ø
…€„ƒ ‚…€„„ÿ ø‚,
ù
…„ƒû ƒ…
û„ -…„ „„ÿ€ú‚
€ƒ ‚ƒ
Exemple : reprenons le circuit présenté plus haut :
€‚€…ÿ„„ ‚…„ƒ
ƒ… …„ûƒ
û
„
„
…
„
€‚ÿ€ùƒ ‚„ƒ
• Lois des nœuds : on limite au maximum le nombre d’inconnues (les courants ici).
E3
R3
I1 − I
A
I2 + I1 − I
R2
I2
E2
②
R1
③
R5
I1 − I
B
1
D
R4
①
R
I
C
I1
E1
Circuits linéaires en régime continu
EC2
On a introduit 3 inconnues, il faudra donc écrire trois lois des mailles.
• Lois des mailles avec 3 mailles indépendantes :
① E1 − R1 I1 − RI = 0
② E2 − R2 I2 − R5 (I2 + I1 − I) = 0


③ −R3 (I1 − I) + E3 − R5 (I2 + I1 − I) − R4 (I1 − I) + RI = 0



b
Système de 3 équations à 3 inconnues dont on déduit I puis U = RI.
Avantages et inconvénients
• Mise en équation aisé (systématique) → utilisation de l’informatique.
• Donne la valeur de toutes les intensités, même celles dont on n’a pas besoin.
• Calculs lourds (longs et risques d’erreurs).
2. Loi des nœuds en terme de potentiels : LNTP
Principe : au lieu de faire apparaître les intensités dans les équations, on travaille sur les
potentiels. Ceci réduit en général le nombre d’équations.
Le potentiel des nœud est déterminé par rapport à ceci d’un nœud de référence du circuit (la
masse si elle est présente sur le dessin, sinon prendre un point comme masse).
Méthode : on exprime le courant Ik dans chaque branche k en fonction de la différence de potentiel entre deux nœuds, des résistances, des fem et cem.
ø
…€„ƒ ‚…€„„ÿ ø‚, €‚€…ÿ„„ ‚
…
„
ƒ
û
û û ùƒ… ƒ… „„„„ …„ƒû û
„ -€…„ƒ ‚„„ƒÿ€ú‚ €‚ÿ€„„ùƒ ‚
„ …-„ƒ „
Exemple : toujours avec le même circuit, choisissons le nœud C comme référence : on pose VC = 0.
E3
R3
A I3
D
I5
R2
R1
I2
E2
R5
I4
VD
R
R4
C
I1
E1
I
B
Reste à déterminer VA , VB et VD puis U = UDC = VD − VC = VD
On écrit les lois des nœuds puis on exprime les intensités en terme de potentiels.
• Loi des nœuds en A : I2 + I3 − I5 = 0 avec VB − VA = −E2 + R2 I2 , VD − VA = R3 I3 − E3 et
VB − VA = −R5 I5 d’où
VB − VA + E2 VD − VA + E3 VB − VA
+
+
=0
R2
R3
R5
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EC2
• Loi des nœuds en B : I5 − I2 − I4 = 0 soit
VA − VB VA − VB − E2 0 − VB
+
+
=0
R5
R2
R4
On aura toujours une forme du type :
Œ
Ivers le nœud =
Vbout de la branche − Vnœud ± Esur la branche
Rbranche
• Loi des nœuds en C : I + I4 − I1 = 0 soit
VD − 0 VB − 0 VD − 0 − E1
+
+
=0
R
R4
R1
b
Système de trois équations à trois inconnues avec U = VD puis I =
VD
.
R
Généralisation à chaque nœud, on aura une relation du type
Vbout de la branche − Vnœud ± Esur la branche
=0
Rbranche
n branches
± = +si Evers le nœud et − sinon
X
Cas particuliers :
• S’il y a seulement un générateur de tension entre deux nœuds, la différence de potentiels est
connue.
(2)
Si par exemple R2 = 0 dans le circuit précédent, l’équation devient VA − VB = UAB = E2 .
• De même si la branche contient un générateur de courant, le courant est connu.
η2
R2
Exemple : loi des Noeuds en N I1 + I2 + I3 + I4 = 0 avec
I1 = η1
I3 =
b
⇒ η1 − η2 +
I2 = −η2 +
V2 − VN
R2 (3)
ÿ…€„ ‚…„€ƒ ‚…„
ƒ ûƒ…
…„ƒ€‚€…„ ‚„ƒ/
ú
ÿ€ ‚, ú€ ù‚„…ƒ€ÿ„ûƒ ø‚„ .ø€ ‚ÿ
-… ù
ÿƒ
E3
R3
V3 − VN + E3
V4 − VN − E4
et I4 =
R3
R4
V3 − VN + E3 V4 − VN − E4
V2 − VN
+
+
=0
R2
R3
R4
I2
I3 I1
N I4
η1 (1)
E4
R4
(4)
II Quelques outils pour éviter les calculs
1. Simplification du circuit
Attention :
C’est la première chose à faire ! !
Avant tout calcul, il faut essayer de
simplifier le circuit
en se servant des associations de
résistance (ou d’autres dipôles plus tard).
Attention toutefois à ne pas faire disparaitre les grandeurs que l’on cherche à mesurer.
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EC2
2. Loi de Pouillet
Applicable à un circuit à une maille qui ne contient que des générateurs de tension et des résistors.
Exemple : calculons la valeur de l’intensité I qui circule dans le circuit ci-dessous avec E1 = 5 V ;
E2 = 4 V ; E3 = 0.7 V ; r1 = r2 = 2.5 Ω ; r3 = 5 Ω en faisant l’hypothèse que I circule dans le sens
anti trigonométrique :
…€„ƒ  ‚ú€ ‚ €‚…„ƒ
…„ƒ€ ‚ € …„‚ƒ
I
I
R
(E1 ,r1 )
E1
(E3 ,r3 )
(E2 ,r2 )
R
avec
Application numérique : I =
et
ET = E1 − E2 − E3
5−4−0.7
10+10+2.5+2.5+5
=
0.3
30
ET
E3
r2
€…„ƒ ú‚…„ƒ
û„ …-„ …„
ƒ€‚ƒ
I
r3
E2
r1
R′
ET
I=
RT
€û„ ‚ú€ ‚ €‚
- ú û„
€ ‚, R′
RT
RT = R + R′ + r1 + r2 + r3
= 10 mA
Généralisation : Dans un circuit à une maille, la loi de Pouillet implique
Œ
±E1 ± E2 ± · · · ± En
I=
R1 + R2 + · · · + Rn
(
avec
± = + si la f.e.m. Ek est orientée dans le même sens que I
± = − sinon
Remarques :
• si on avait choisi I dans l’autre sens, on aurait obtenu −10 mA.
€‚…„ƒ ú€‚…„ƒ
û„ …-„ …„
ƒ€‚ƒ
…€‚„ƒ ú€‚€ …‚„ƒ
û„ …-„ …„
ƒ€‚ƒ
€‚…„ƒ ú€‚ € …‚„ƒ
û„ …-„ …„
ƒ€‚ƒ
• Mesure expérimentale de l’intensité du courant dans un circuit, défaut de l’ampèremètre
I
E
Imesuré
R
E
Imesuré
A
RA
R
E
R
Si on place un ampèremètre réel dans le circuit, comme il n’est pas idéal il comporte une
résistance d’entrée RA et cela perturbe la mesure.
E
6= I = E
sauf si RA nulle (ampèremètre idéal). En pratique, les amEn effet, Imesuré = R+R
R
A
pèremètres ont une résistance de quelques Ω.
3. Ponts diviseurs
3.a. Pont diviseur de tension
Définition : on a un pont diviseur de tension si l’intensité du courant est la même dans
les différents résistors (association série).
ø
úÿúø€‚úø€‚xy zúø€‚xy zúø€‚ÿ
u
R1
i i1
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u1
R2
i2
u2
Rk
ik
uk
Rn
in
un
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Circuits linéaires en régime continu
EC2
Œ
uk = Rk ik = Rk i et u =
P
k
uk = i
Exemples :
• Circuit à deux résistors :
P
k
Rk
Rk d’où uk = Pn
k=1
€û„ ‚ú € …‚ƒù û„
„€‚…ƒ „
R1
I1
I
U = (R1 + R2 )I ⇒ I =
R2
u
€û„ ú‚…ƒù
„€‚…ƒ
I
I2
U
Rk
U2
U
I
Req
U
R1 +R2
et U2 = R2 I d’où
U2 =
R2
R1
U et de même U1 =
U
R1 + R2
R1 + R2
On peut vérifier que U1 + U2 = U.
• Dans notre circuit, pour le dernier schéma, U =
€û ú‚ € …‚„ƒ€ù ú‚û € …‚„ƒ û
„
„€„ ‚
„
„
„
…
…
„
„
‚ƒ ƒ
R
E .
R+RTh Th
• Circuit plus complexe : déterminer U ′′ en fonction de U et R
I ′′
I
I
R
U
On a
′
R
U′
R
équivaut à
R
€û ú‚ € ‚…„ƒ û
„„€‚…„ƒ „„
I
R
U ′′
R′
U
U′
U′
R
R
U′ =
mais U ′ 6=
U car I ′ 6= I, toutefois,
R+R
2
R+R
R′
R × 2R
2R
2R
2
U
U′ = ′
U avec R′ =
=
⇒ U′ =
U = U et enfin U ′′ =
R +R
R + 2R
3
3(2R/3 + R)
5
5
U ′′ =
b
…€„„ ‚…ƒ
ƒ…- û„ …ÿƒ
„„ƒ€‚…ÿƒ û„
…€„„ ‚…ƒ
ƒ…- û„ …€ÿƒ ‚…ƒ
û
„€„ƒ ‚
…ÿƒ …ƒ „
…€„„ ‚…ƒ
ƒ…- û„ …€ÿƒ‚…ƒ
û
„€„ƒ ‚
…ÿƒ …ƒ „
• Mesure expérimentale de la tension aux bornes d’un résistor, défaut du voltmètre
R
R
E
R
R
E
U
R
V
E
Umesuré
R
RV
Umesuré
Si on place un voltmètre réel dans le circuit, comme il n’est pas idéal il comporte une résistance d’entrée RV et cela perturbe la mesure.
R .E
T
éq
RRV
, Umesuré = R+R
6= U = E2 sauf si RV tend vers l’infini (voltEn effet, en posant Réq = R+R
V
éq
mètre idéal). En pratique, les voltmètres ont une résistance de l’ordre du MΩ
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3.b. Pont diviseur de courant
Définition : on a un diviseur de courant si la tension est la même aux bornes des différents
résistors (résistors en parallèle ).
€û  ‚ú€ …‚„ƒ€‚x…„ƒ yyyyyzx…„ƒ yyyyyz…„ƒ
„„ ù ù ù ù
…„ƒ …„ƒxyyyyyyyyyyyz
…„ƒ …„ƒ
„€‚
€û ú‚…„ƒ
„„ ù
„€‚…„ƒ
I
I
I1
U
Œ
Ik =
U
Rk
I2
R1
= Gk U, et Geq U = I =
Exemples :
€…„ƒ ‚
…ÿ€„ƒ ‚…ÿ„ƒ
/€…„ûƒ ‚…„ÿƒ€‚…„ùƒÿ
P
Ik
R2
k
In
Rk
U
Rn
Gk
Gk Ik d’où Ik = Pn
k=1
Gk
I
Req
I
€…„ƒ ‚
…ÿ„ƒ€‚€…ÿ„ƒ ‚…„ƒ
/€…„ûƒ ‚…„ÿƒ€‚…„ù€ƒÿ‚…ùƒ
€…„ƒ ‚
…ÿ„ƒ€‚…ÿ„ƒ€‚…„ƒ
/€…„ûƒ ‚…„ÿƒ€‚€…„ùƒÿ ‚…ùƒ
• Reprenons le circuit où je vous ai montré la simplification, sur l’avant dernière figure : I =
G
h
η = RTRhT+R
ηN
GT h +G N
D
ηN
RTh
R
I
C
D
ηN
RTh
R
I′
V
IV
C
D
ηN
RTh
R
I′
RV
IV
C
• Si on place un voltmètre pour mesurer U aux bornes de R, comme il n’est pas parfait, une
intensité IV le traverse.
G
η 6= I la présence du voltmètre perturbe le circuit, sauf
On a alors I ′ = I − IV = G+GTh
+GV Th
si RV → ∞.
Le voltmètre mesure Umesuré = R.I ′ 6= RI.
III Conclusion : comment aborder un circuit électrique ?
Généralement, la méthode à suivre est la suivante :
1. Simplifier le circuit :
En utilisant les lois d’association des dipôles (Cf. EC1 ) autant de fois que nécessaire.
2. Choix de la méthode :
• Penser aux diviseurs de tension et de courant pour les cas simples (très fréquent).
• Pour un circuit série, écrire la loi des mailles ou la loi de Pouillet.
• Si le circuit comporte beaucoup de nœuds, préférer la loi des nœuds en terme de potentiels.
3. Utilisation de ces méthodes :
Elles sont applicables à des réseaux linéaires en régime continu.
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