Weekly - Belfius

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Weekly
Semaine du 11 au 15 janvier 2016
La Chine et le prix du pétrole continuent de régir les Bourses
Le prix du baril de pétrole tombe en dessous des 30 dollars.
Commentaire concernant les marchés financiers
Données macroéconomiques
Chine
Zone euro
La Chine et la baisse du prix du pétrole (voir plus loin) préoccupent encore bon
nombre d'investisseurs. CeuxCeux-ci craignent que la croissance de l'économie chichinoise ne soit pas durable. Les Bourses chinoises ne sont pas les seules à souffrir :
cette semaine, les places occidentales aussi ont reculé. L'État chinois veut
adapter son modèle économique : la priorité aux exportations doit céder la place à
un système davantage fondé sur la consommation intérieure. Parallèlement,
l'accent est mis sur une économie de services plutôt que sur les grands projets
d'infrastructure conduits par l'État. Mais la transition est moins facile qu'espéré,
et le moteur de la croissance chinoise a des ratés. La recherche du cours idéal du
yuan illustre bien les difficultés rencontrées. Tout cela cause des incertitudes sur
les marchés. Heureusement, Pékin dispose encore de moyens suffisants pour
éviter un arrêt brutal de son économie. Toutefois, les investisseurs ne semblent
pas en tenir compte pour l'instant, à l’instar des bons chiffres d’exportation qui
ont été publiés cette semaine.
En novembre, la production industrielle de la zone euro a perdu 0,7 % sur
une base mensuelle,
mensuelle après avoir augmenté de 0,8 % en octobre (chiffre
revu). La baisse est nettement plus forte que prévu. Les économistes
comptaient en moyenne sur un recul de 0,3 % en novembre. Comparée à
novembre 2014, la production a gagné 1,1 %, alors que les analystes
s'attendaient à une progression de 1,3 %.
Les pays émergents sont particulièrement vulnérables, principalement les producteurs de matières premières (pétrole compris), que la Chine consomme de
moins en moins. Les difficultés frappent aussi les entreprises des secteurs
pétrolier et minier.
Royaume-Uni - La production de l'industrie britannique s'est contraccontractée de 0,7 % en no
novembre par rapport au mois précédent.
précédent Cette évolution
négative était inattendue. Les économistes prévoyaient en moyenne une
stagnation au niveau d'octobre. La contraction s'explique en partie par le
malaise du secteur pétrolier. Mais la production baisse aussi dans l'industrie
manufacturière. Ici, le recul atteint 0,4 % sur une base mensuelle, alors que
l'on tablait sur une croissance minime.
Pétrole
Les prix du pétrole américain et du Brent de la Mer du Nord sont tous deux
descendus en dessous de 30 dollars le baril cette semaine. Depuis plusieurs mois,
deux éléments pèsent sur le prix de l'or noir : une croissance économique faible
et la surcapacité (surtout en Arabie Saoudite). Les doutes quant à la croissance
de l'économie mondiale, donc de la demande de pétrole, ont été alimentés ces
dernières semaines par l'incertitude que suscite la croissance chinoise.
La croissance ralentie et la surproduction font baisser fortement les prix du
pétrole depuis un an et demi. Par rapport à l'été 2014, les cours ont chuté de
plus de 70 % !
Ajoutons à cela que les sanctions occidentales contre l'Iran seront bientôt levées
: ce pays va rapidement reprendre ses exportations de pétrole, ce qui pèsera
davantage encore sur les prix. L'offre d’or noir sera encore plus abondante. Autre
facteur de baisse de prix : on a appris cette semaine que les réserves pétrolières
américaines avaient augmenté.
Certains analystes ont entretemps revu à la baisse leurs prévisions concernant
les prix pétroliers. Ils annoncent même un baril aux alentours de 20 dollars pour
une durée relativement longue. Le bas niveau des prix pétroliers est actuellement
interprété par les investisseurs comme un signe de croissance économique faible.
Les Bourses en ressentent les effets. Ce sont surtout les entreprises liées au
pétrole qui en souffrent.
Face à cela, un pétrole bon marché exerce aussi un effet positif sur le pouvoir
d'achat des consommateurs et sur les bénéfices des entreprises. Mais les investisseurs ne sont pas rassurés pour autant.
Stratégie
En ce qui concerne la stratégie ambitieuse, notre portefeuille modèle contient 10 % de liquidités, 5 % d'immobilier, 50 % d'obligations et 35 % d'actions. Dans la poche actions, les valeurs européennes et japonaises sont
surpondérées. Nous sous-pondérons les actions américaines. Les actions
émergentes conservent leur pondération neutre, avec une préférence pour
l'Asie.
L'excédent commercial des pays de la zone euro avec le reste du monde
s'est accru en novembre de 3,5 milliards d'euros en comparaison avec
l'année précédente. En novembre, les exportations de l'union monétaire
ont dépassé de 23,6 milliards d'euros les importations venant du reste du
monde. En novembre 2014, l'excédent était de 20,1 milliards d'euros. Les
exportations de la zone euro ont augmenté de 6 %, tandis que les importations gagnaient 5 %.
États-Unis
Au mois de décembre, la production industrielle des ÉtatsÉtats-Unis a perdu
0,4 % sur le mois précédent.
précédent En novembre, la production industrielle a
été revue à la baisse à –0,9 %. Les économistes prédisaient une contraction moyenne de 0,2 % de la production en décembre.
En janvier, la confiance des consommateurs américains est remontée par
rapport au mois précédent, annonce l'Université de Michigan sur la base
d'une première estimation. L'indice qui reflète la confiance des consommateurs américains a atteint 93,3, venant de 92,6 en décembre. Les
économistes annonçaient en moyenne une hausse à 92,9.
Aux ÉtatsÉtats-Unis, les ventes au détail ont diminué de 0,1 % en décembre
par rapport
rapport à novembre. Cette baisse limitée est conforme aux attentes.
D'après une nouvelle estimation, les ventes au détail ont gagné 0,4 % en
novembre.
Chine
Le marché automobile chinois (le plus grand débouché pour les constructeurs) a encore connu un développement considérable au cours de l'année écoulée. Les avantages fiscaux consentis par les autorités chinoises
au dernier trimestre 2015 ont donné l'impulsion finale. Les ventes de voitures ont dépassé de 5 % celles de l'année précédente. Pour autant, ce
rythme de croissance est le plus bas en trois ans. En décembre, les Chinois ont acheté 17 % de voitures de plus que l'année précédente. Au total, en 2015, 24,6 millions de voitures ont trouvé acquéreur en Chine.
Les exportations chinoises ont augmenté de 2,3 % en décembre par
rapport à l'année précédente. On y a vu une ébauche de redressement
après les 4 % de contraction en novembre. La progression de décembre
était inattendue. Les économistes prédisaient en moyenne un nouveau
recul de 4 %.
dernier,
er, malgré tout ce qui a été dit sur le ralentissement de l'écoL'an derni
l'économie, la Chine a importé une quantité record de pétrole. Pékin a profité
de la forte baisse des prix pétroliers pour reconstituer ses stocks (réserve). La Chine a aussi assoupli les règles d'importation des raffineries
privées. Par rapport à 2014, les importations ont augmenté de 8,8 %
pour atteindre 334 millions de tonnes. En 2015, le prix moyen du pétrole
a atteint son niveau le plus bas en plus de dix ans. Les analystes des
banques chinoises comptent cette année sur une nouvelle hausse des
importations, à 370 millions de tonnes.
Courbe des taux
1,20
1,20
1,00
1,00
Yield curve on 15/01/2015
0,80
0,80
Yield curve on 15/12/2014
0,60
0,60
Yield curve on 15/01/2014
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0,20
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0,00
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