Unepartie de
U
n homme, une ligne avec un ha-
meçon et un appât: il y a plus d’un
siècle, c’est ainsi que les Maldi-
viens pêchaient le thon. Aujourd’hui,
cette technique traditionnelle est tou-
jours d’usage et permet de préserver les
réserves de poissons de l’océan Indien.
Contrairement aux grands filets de la
pêche industrielle, la méthode évite en
effet quasiment toute prise accidentelle
et ménage les récifs fragiles et les fonds
marins.
Afin que cette pratique puisse perdu-
rer, un accès aux marchés étrangers est
nécessaire. L’International Pole and
Line Foundation (IPNLF) s’engage à
cette fin et concentre actuellement son
action principalement en Indonésie et
aux Maldives. «Notre objectif principal
consiste à tisser des liens entre les tra-
vailleurs locaux et les consommateurs
du monde entier», explique John Bur-
ton, un des fondateurs de l’IPNLF.
En devenant membre de cette fonda-
tion l’an passé, Migros a réaffirmé son
engagement contre la surpêche.Celui-ci
se traduit par des faits concrets: depuis
mars, Migros propose – en première
mondiale – des boîtes de thon rosé pêché
àlacanne et certifié MSC.
Dans les poissonneries Migros,le thon
frais,en filets ou pour sushi, provient
aussi exclusivement de sources durables.
Pour pêcher,ce thon jaune – pouvant
peser entre 40 et 60 kilos –, les Maldi-
De bons thons
Les Maldiviens pêchent les poissons individuellement à la ligne, comme le
faisaient déjà leurs ancêtres. Une méthode durable utilisée pour la capture des
thons jaunes frais proposésparMigros.
viens n’utilisent pas de canne (une tech-
nique réservée pour le thon rosé) mais
simplement une ligne. «Grâce cette mé-
thode de pêche sélective,un stock de
poissonsain et la mise en place d’un pro-
cessus visant à la certification MSC, le
WWF a revu son jugement et note dé-
sormais cette pêche comme recomman-
dable», se réjouit Sandra Hinni, spécia-
liste de la pêche durable à la Fédération
des coopérativesMigros.
Récemment, la collaboratrice a pu se
rendre aux Maldives pour découvrir les
méthodes sur place. Elle a été impres-
sionnée par la rigueur des vérifications:
«Une fois le bateau de retour au port,
trois contrôleurs analysent immédiate-
ment la qualité des thons.Ceux-ci sont
ensuite vidés sur le bateau puis placés
Des lignes à la
place des filets:
les Maldiviens
attrapent les
thons jaunes un
parun. Chaque
spécimen pèse
entre 40 et
60 kilos.