Jacotte Bobroff 4
De VUD1 à VUD2
Un premier programme VUD 1 initié dès 2001 cherchait déjà à développer un habitat dense
ayant les qualités de l’habitat individuel, s’inscrivant dans les perspectives de développement
durable, dans le cadre d’opérations mixtes d’habitat locatif et en accession.
VUD1 se proposait ainsi de répondre aux enjeux de maîtrise de l’étalement urbain en alliant
qualité d’usage, d’insertion urbaine, mixité sociale et construction durable.
Sur certaines opérations des acquis et des résultats avaient pu être mis en avant :
- Une mixité sociale et spatiale soutenue par une double maîtrise d’ouvrage publique et
privée qui avait accepté de se mobiliser à cet effet, sans que pour autant la mixité des
statuts au sein d’un même immeuble ait pu se réaliser ;
- des principes de conception durable, mais davantage dans l’éco construction que dans
une éco gestion des projets ;
- des résultats énergétiques souvent supérieurs à ceux imposés par la réglementation
thermique qui, il est vrai était peu exigeante à l’époque ; résultats principalement dus à des
efforts dans la qualité d’isolation ;
- Les projets qui ont aboutis, ont tous vus leurs équipes se mobiliser dans un travail
partenarial expérimentant de nouvelles formes de coopération
Mais de nombreuses difficultés ont fait obstacle au montage d’une grande partie des
opérations lauréates, en particulier privées et une grande inégalité des résultats caractérise
les secteurs public et privé.
Les promoteurs privés, dans un marché encore difficile et disposant de peu d’aides, n’ont pu
se situer sur un marché solvable ni trouver une clientèle adaptée. Aussi, n’ont ils pu concilier
équilibre financier et qualité architecturale et constructive (performance de l’enveloppe et des
matériaux, performances des équipements énergétiques).
La mixité recherchée dans le programme VUD1 n’a été que faiblement réalisée, manquant
en outre la cible sociale qui lui était assignée, loger les primo accédants.
Les équipes dans le passage à l’expérimentation, outre les aléas financiers, ont rencontré de
nombreux problèmes juridiques, techniques et administratifs.
Mais VUD1 a donné lieu à un questionnement de l’architecture, des usages et des modes
constructifs et les enseignements issus de ce programme ont alimenté la problématique du
second appel à projet VUD2, dont le jury s’est réuni en 2006.
L’analyse du montage des opérations précédentes a montré la nécessaire implication de la
collectivité locale dont le soutien et l’aide sont une condition nécessaire à leur réalisation.
Décidant des orientations politiques et urbaines, seule la collectivité locale peut mobiliser les
moyens nécessaires pour conduire et imposer de tels projets associant des qualités urbaines,
sociales architecturales et techniques, encore expérimentales.
Son action est décisive :
- dans l’élaboration d’une politique urbaine définissant des projets urbains locaux qui seront
encadrés par des documents de planification tels que Plan local de l’habitat, PLU, Plan
Climat, Agenda 21…
- dans sa capacité à disposer de personnels techniques mettant en œuvre ses principes
urbains et des ressources pour financer l’élaboration de méthodes et outils innovants ;
- dans l’arbitrage qu’elle effectue sur l’usage de son territoire et dans la définition de sa
densité,
- dans l’organisation de la maîtrise du foncier afin de mettre à disposition un terrain, prêt à
accueillir l’expérimentation car la plupart des échecs des opérations VUD1 résultent de
problèmes fonciers non réglés.
Un autre enseignement de VUD1 a fondé l’appel à projet de VUD2 : si des partenariats ont
pu s’organiser dans les opérations ayant abouti, constat a été fait que de tels projets, de par
leur complexité, nécessitent la constitution en amont, d’équipes composées de collectivités