Les abeilles butinent, protégeons les ! Respectez la réglementation « abeilles » et lisez
attentivement la note nationale BSV sur les abeilles
1. Dans les situations proches de la floraison du colza, en pleine floraison ou en période de production
d’exsudats, utiliser un insecticide ou acaricide portant la mention « abeille », autorisé « pendant la
floraison mais toujours en dehors de la présence d’abeilles » et intervenir le soir par
température <13°C (et jamais le matin) lorsque les ouvrières sont dans la ruche ou lorsque les
conditions climatiques ne sont pas favorables à l'activité des abeilles, ceci afin de les préserver ainsi
que les autres auxiliaires des cultures potentiellement exposés.
2. Attention, la mention « abeille » sur un insecticide ou acaricide ne signifie pas que le produit
est inoffensif pour les abeilles. Cette mention « abeille » rappelle que, appliqué dans certaines
conditions, le produit a une toxicité moindre pour les abeilles mais reste potentiellement dangereux.
3. Il est formellement interdit de mélanger pyréthrinoïdes et triazoles ou imidazoles. Si elles sont
utilisées, ces familles de matières actives doivent être appliquées à 24 heures d’intervalle en appliquant
l’insecticide pyréthrinoïde en premier.
BULLETIN DE SANTÉ DU VÉGÉTAL – GRANDES CULTURES N° 22 DU 2 AVRIL 2015 – Page 1/9
BULLETIN DE SANTE
DU VEGETAL
MIDI-PYRENEES
Grandes Cultures - N°22
2 avril 2015
Directeur de publication :
Jean-Louis CAZAUBON
Président de la Chambre Régionale
d'Agriculture de Midi-Pyrénées
BP 22107 – 31321 CASTANET TOLOSAN Cx
Tel 05.61.75.26.00 – Fax 05.61.73.16.66
Dépôt légal : à parution
ISSN en cours
Action pilotée par le Ministère
chargé de l'agriculture, avec
lappui financier de lOffice
national de l'eau et des milieux
aquatiques, par les crédits issus
de la redevance pour pollutions
diffuses attribués au finance-
ment du plan Ecophyto 2018.
COLZA Méligèthe : Présence néralisée, risque faible à moyen selon les parcelles.
Soyez vigilants jusqu début floraison.
Charaon des siliques : Présence dans quelques parcelles mais risque nul à ce
jour.
Puceron cendré : Psent très localement mais risque nul à ce jour. Surveillez vos
parcelles.
CEREALES
A PAILLE
Rouille brune : L'inoculum est présent. Le climat à venir sera déterminant pour
son évolution. Surveillez attentivement les variétés les plus sensibles atteignant
le stade 2 nœuds.
Rouille jaune : Surveillez particulièrement les variés les plus sensibles.
Septoriose : Surveillez attentivement les variés les plus sensibles atteignant le
stade 2 uds.
Oïdium : Surveillez les orges les plus denses.
Helminthosporiose de l'orge : Surveillez les parcelles dès le stade 2 nœuds.
Rouille naine de l'orge : Régulièrement présente. Soyez très vigilant.
LIN Thrips du lin : risque nul à ce jour. A surveiller attentivement dès les premiers
boutons floraux visibles.
Septoriose : le stade de sensibili (allongement des pédoncules floraux) n'est pas
encore atteint dans les parcelles.
Oïdium : risque nul à ce jour. A surveiller dès l'allongement des pédoncules floraux.
ANNEXE : Note nationale abeille.
4. N’intervenir sur les cultures que si nécessaire et veiller à respecter scrupuleusement les conditions
d’emploi associées à l’usage du produit, qui sont mentionnées sur la brochure technique (ou l’étiquette)
livrée avec l’emballage du produit.
5. Afin d’assurer la pollinisation, de nombreuses ruches sont en place dans les parcelles de
multiplication de semences. Les traitements fongicides et insecticides qui sont appliqués sur ces parcelles,
mais aussi dans les parcelles voisines, peuvent avoir un effet toxique pour les abeilles. Limiter la dérive lors
des traitements. Veiller à informer le voisinage de la présence de ruches
.P
our en savoir plus
: téléchargez la plaquette « Les abeilles butinent » et la note nationale BSV
« Les abeilles, des alliées pour nos cultures : protégeons-les ! » sur les sites Internet des
partenaires du réseau d'épidémiosurveillance des cultures ou sur www.itsap.asso.fr
COLZA - ÉDITION MIDI-PYRÉNÉES & AQUITAINE
Le réseau Colza de la Surveillance Biologique du Territoire (SBT) comporte actuellement 70 parcelles. Au
cours des sept derniers jours, 46 de ces parcelles ont fait l'objet d'une observation.
Stades phénologiques et état des cultures
Les conditions climatiques de ces derniers jours ont été peu favorables à une avancée rapide des
stades. Dans certaines situations, l'excès d'eau a entraîné l'asphyxie de certains pieds de colza.
Malgré tout, 60% des parcelles ont atteint le stade E (inflorescence principale dégagée boutons
floraux séparés), et près de 30% des parcelles du réseau sont déjà en floraison (F1 et F2).
Les colzas les plus avancés sont observés dans la Haute-Garonne et les Landes.
Rappel : un stade est atteint dans une parcelle quand 50 % des plantes ont atteint ce stade.
Méligèthe
Le méligèthe est désormais
présent dans près de 90 %
des parcelles du réseau.
Dans plus de la moitié des
parcelles, les méligèthes sont
observés sur moins de 20 %
des plantes.
Les comptages sur plantes
font apparaître une
hétérogénéité de pression
d'une parcelle à l'autre (cf.
graphe et carte ci-dessous).
BULLETIN DE SANTÉ DU VÉGÉTAL – GRANDES CULTURES N° 22 DU 2 AVRIL 2015 – Page 2/9
La pression est globalement faible avec en moyenne près d'1 ligèthe/plante, mais peut atteindre 5
méligèthes/plante dans de rares situations.
A noter que la période de risque méligèthe est actuellement dépassée sur près de 30 % des parcelles.
Période de risque : du stade D1 (boutons floraux accolés) au stade E (boutons séparés).
Seuil de nuisibilité : Un seuil unique n'est pas suffisant, il doit être modulé selon l’état sanitaire
de la plante, le stade, le contexte pédo-climatique, le nombre de méligèthes/plante et les capacités
de compensation de la culture. Compte tenu de tous ces éléments, on peut considérer un facteur 3
entre les situations les plus à risque et celles qui présentent les plus grandes capacités de
compensation.
(*) Températures faibles, plantes stressées en eau à floraison, dégâts parasitaires antérieurs
Attention ! : le comptage se fait sur une moyenne de plantes consécutives. Il doit donc
se faire sur des plantes avec ET sans méligèthe.
Évaluation du risque : Sur les parcelles n'ayant pas encore atteint le stade F1, le risque est faible à
moyen, selon le niveau d'infestation. Celui-ci reste très variable d'une parcelle à l'autre. Il est donc
impératif d'évaluer le risque à la parcelle, selon l'état du colza .
Si lon considère que les parcelles sont dans un état végétatif satisfaisant, le seuil de nuisibilité n'est
dépas que ts localement.
Les observations sont à réaliser l'après-midi, période d'activité des insectes. Surveillez attentivement vos
parcelles.
Attention des phénomènes de résistances à certains insecticides ont été observés dans le sud-
ouest lors des prédentes campagnes. Rapprochez-vous de votre technicien pour plus
d'information.
BULLETIN DE SANTÉ DU VÉGÉTAL – GRANDES CULTURES N° 22 DU 2 AVRIL 2015 – Page 3/9
Seuils de nuisibilité contre le méligèthe Stade boutons accolés (D1) Stade boutons séparés (E)
4 à 6 mélithes / plante
1 mélithe / plante 2 à 3 mélithes / plante
Colza sain et vigoureux
bien implanté, dans un sol profond et en
l'absence de stress printanier significatif
Généralement pas d’intervention
justifiée. Attendre le stade E avant
d’intervenir, si le seuil est dépassé.
Colza handicapé et peu vigoureux
conditions environnementales peu favorables
aux compensations (*)
Charançon des siliques
Quelques individus sont toujours observés localement sur de rares parcelles (piégés dans les
cuvettes). Sur ces parcelles le charançon des siliques n'est pas encore observé sur plantes.
Période de risque : du stade G2 (10 premières siliques ont une longueur comprise entre 2 et
4 cm) au stade G4 (10 premières siliques bosselées).
Seuil de nuisibilité : 1 charançon pour 2 plantes, en moyenne. Pour l’évaluation du seuil,
gérez séparément les bordures et l’intérieur de la parcelle. Les dégâts significatifs s'observent
principalement en bordure des parcelles.
Rappel : le comptage se fait sur une moyenne de plantes consécutives (4 fois 5 plantes par
exemple). Elle doit donc se faire sur des plantes avec ET sans charançons des siliques.
Évaluation du risque : A ce jour, nous ne sommes pas encore dans la période de risque qui bute au
stade G2. Pas de risque à ce jour. Poursuivez très attentivement les observations sur plantes, en
bordure et à l'intérieur de vos parcelles.
Puceron cendré
Le puceron cendré est observé sur deux parcelles du réseau, dans le Lot et Lot-et-Garonne.
Période de risque : de courant montaison jusqu'à G4 (10 premières siliques bosselées).
Seuils de nuisibilité :
- de courant montaison à mi-floraison : quelques colonies en différents points de la
parcelle ;
- à partir de mi-floraison : 2 colonies/m² sur les zones infestées.
Pour l’évaluation du seuil, gérez séparément les bordures et l’intérieur de la parcelle.
Attention : colonie ne veut pas dire manchon! Les colonies sont constituées au départ d’amas de
quelques pucerons (≈10) qui nécessitent un minimum d'attention pour être repérées.
Évaluation du risque : A ce jour le risque est nul, mais poursuivez les observations et évaluez le risque
pour chacune de vos parcelles.
CEREALES A PAILLES
Stades phénologiques et état des cultures
Le tableau suivant résume les stades observés dans notre réseau. Les dates indiquées
correspondent aux dates de semis de nos isorisques (levées sans facteurs limitants).
Date semis Blé tendre Blé dur Orge d'hiver
Très précoce (15/10) 1 à 3 nœuds 1 à 3 nœuds 1 à 3 nœuds
Précoce (18 au 23/10) 1 nœud 1 nœud 1 nœud
Médiane (27/10 au 3/11) Épi 1 cm à 2 nœuds 1 à 2 nœuds 1 à 2 nœuds
Tardive (7 au 14/11) Épi 1 cm Épi 1 cm à 1 nœud Épi 1 cm
Très tardive (21/11) Épi 1 cm Épi 1 cm Fin tallage
BULLETIN DE SANTÉ DU VÉGÉTAL – GRANDES CULTURES N° 22 DU 2 AVRIL 2015 – Page 4/9
Comment noter les étages foliaires à partir du stade « 2
nœuds » ?
Généralement, au stade 2 nœuds, c'est l'avant dernière feuille
définitive (F2 définitive) qui pointe.
Oïdium
Dans notre réseau d'isorisques, il y a toujours 2 sites sur les 7 notés qui présentent de l'oïdium. La
maladie est présente sur orges uniquement, sur variété sensible semée en octobre. Les symptômes
sont visibles sur 10 à 40 % des F3 avec 5% du feuillage atteint. Le seuil de nuisibilité est atteint dans
ces deux sites.
Seuils de nuisibilité : A partir du stade épi 1cm, en fonction des sensibilités variétales :
- variétés sensibles : plus de 20 % des 3 feuilles supérieures sont atteintes à plus de 5%,
- autres variétés : plus de 50 % des 3 feuilles supérieures sont atteintes à plus de 5%.
Évaluation du risque : les parcelles d'orges à forte densité de tiges et avec des nutritions azotées
précoces non limitantes, sont à surveiller en priorité. Les conditions climatiques à venir dans ces
parcelles deviennent propices à l'évolution de la maladie (temps chaud et sec le jour alterné avec
forte hygrométrie la nuit).
Septoriose
Dans notre réseau, nous observons de la septoriose sur les feuilles intermédiaires des blés tendres et
des blés durs, sur tous les isorisques notés quelles que soient les dates de semis et les sensibilités
variétales.
Sur l'étage foliaire F4 : 30 à 100 % des plantes présentent de la septoriose (environ 10 % du feuillage). Sur
F3 : de 10 à 70 % des plantes présentent de la septoriose sur 5 à 10% de la surface foliaire. Les symptômes
obsers sont récents. Un seul isorisque (82) est au seuil de nuisibilité car présentant de la septoriose
sur plus de 20 % des F3 sur des blés sensibles au stade 2 nœuds.
Le graphe ci-dessous présente l'évolution des symptômes sur blé tendre entre la semaine 13 et la
semaine 14 pour tous les isorisques.
Le modèle « SeptoLIS® » indique que des contaminations sont en cours en blé sur la F4 définitive
voire la F3 définitive lorsqu’elle est sortie (semis d'octobre). Les symptômes sont visibles sur F5
définitives sur semis précoces (20 octobre).
BULLETIN DE SANTÉ DU VÉGÉTAL – GRANDES CULTURES N° 22 DU 2 AVRIL 2015 – Page 5/9
Source : Arvalis-Institut du végétal
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