N°8 du 12 avril 2016 Grandes cultures COLZA Les observations portent sur 22 parcelles. Toutes les parcelles ont maintenant amorcé la floraison ; une seule est encore au stade E. Pour les plus avancées, le stade floraison est atteint voire bien engagé. Les à-coups climatiques et notamment les gelées matinales ont quelques fois conduit à des avortements de boutons floraux. Ces derniers blanchissent, sèchent puis tombent. Stades E : 5% G1 :5% F2 : 50% encore maintenue en respectant les seuils suivants : F1 : 41% Stade E : boutons séparés Stade F1 : premières fleurs ouvertes Stade F2 : allongement de la hampe florale. Nombreuses fleurs ouvertes. Stade G1 : chute des premiers pétales Ravageurs Charançons de la tige COLZA Méligèthes Charançon des siliques Sclérotinia BLE Maladie Toutes les parcelles sont maintenant sorties de la période de risque vis-à-vis du charançon de la tige. Le vol se termine. Les dégâts observés sont rares. Méligèthes Pour toutes les parcelles dont la floraison est entamée, le risque vis-à-vis des méligèthes disparait. Dans les situations les moins avancées, les conditions climatiques à venir ne sont pas très favorables à une entrée en floraison rapide et la surveillance doit être Charançons des siliques Les premiers charançons sont observés de manière très ponctuelle en bordure de parcelles à la faveur des températures supérieures à 15°C observées dimanche et lundi. ORGE Maladie PROTEGEONS LES ABEILLES Animateurs : Arvalis, Terres Inovia, Chambre d’agriculture d’Alsace, Cristal Union. Participants : Agro67, Ets Armbruster, Arvalis-Institut du Végétal, Chambre d’agriculture d’Alsace, Comptoir Agricole, CAC, ERDC, Fredon Alsace, Ets Gustave Muller, Ets Lienhart, Ets Walch, Cristal Union. Chambre d’agriculture d’Alsace – 2 rue de Rome – CS 30022 Schiltigheim – 67013 STRASBOURG CEDEX - Directeur de Publication : Laurent WENDLINGER Bon à savoir : Repérer la date d’apparition du stade F1 permet d’anticiper l’apparition du stade G1, stade clé de la protection contre le sclerotinia. Il faut cumuler 100 degrés jours en base 0 pour passer d’un stade à l’autre, soit environ 10 jours avec les températures moyennes journalières actuelles. L’insecte colonise d’abord les bords de parcelles. Il faut y réaliser les observations sur plantes avec un seuil de risque de 0,5 charançon par plante. Les charançons piquent les jeunes siliques et permet ainsi aux cécidomyies de pondre. Les larves de cécidomyies se nourrissent de la paroi interne des siliques entrainant leur ouverture prématurée. La période de risque s’étend de l’apparition des premières siliques (stade G2) au stade G4 (10 premières siliques bosselées). Le niveau de risque est pour le moment faible mais la période d’observation débute. Rappelons que sur les parcelles présentant des plantes en fleurs, si une maîtrise du risque se justifie, celle-ci doit respecter la « réglementation abeilles » Maladies En situation à risque (principalement les rotations avec colza tous les 3 ans pour notre région), la protection uniquement préventive doit se faire en amont des contaminations, idéalement au stade G1. Avec les précipitations annoncées dans les jours qui viennent, le risque est en augmentation pour les parcelles les plus avancées. Pour les parcelles qui ne sont qu’au stade F1, le risque est encore faible. Pour limiter les risques d’apparition de résistance aux fongicides, veillez à alterner les modes d’action : voir note commune TERRES INOVIA - ANSES - INRA - mars 2016, ci-jointe. BLE Les parcelles de blé du réseau présentent des plantes qui ont largement profité des conditions douces de début avril. Si le stade épi 1cm est intervenu presque dans la normale, les stades 1er et maintenant 2ème nœud se succèdent rapidement. La moyenne des parcelles se situe entre ces deux stades. On observe les premiers symtômes de Jaunisse Nanisante de l’Orge (JNO) dans les parcelles semées tôt. Ces symptômes ne sont pas surprenants, et conformes aux observations de l’automne 2015. Maladies On observe des symptômes de septoriose sur les feuilles basses (F6 ou F7 définitive) D’un point de vue climatique, le risque est plus élevé que les années précédentes en raison de l’hiver doux et humide. Néanmoins, ce risque reste encore faible dans très grande majorité des situations. Le risque est le plus important sur les semis très précoces (levée avant le 10 octobre), en variété sensible et plutôt sur la zone du ried nord. ORGE Les observations portent sur 12 parcelles cette semaine. Le stade 2 nœuds est atteint (voir dépassé) sur la quasi-totalité des parcelles du réseau. Le temps poussant de la semaine passée a permis un net développement végétatif. L’orge est désormais bien redressée et les tiges sont moins « molles ». Maladies Si la situation est globalement plutôt saine à ce jour, on note néanmoins la présence de quelques pustules d’oïdium sur feuilles basses (F6, F5 et parfois F4) dans près de la moitié des parcelles. D’autres maladies comme l’helminthosporiose ou la rhynchosporiose sont également signalées sur feuilles basses, mais à des fréquences assez faibles. Les conditions météo (averse orageuses + températures douces) annoncées pour les prochains jours devraient être favorables à l’évolution des maladies, sauf la rhynchosporiose qui préfère les conditions un peu plus fraiches. Action pilotée par le ministère chargé de l’agriculture, avec l’appui financier de l’Office national de l’eau et des milieux aquatiques, par les crédits issus de la redevance pour pollutions diffuses attribués au financement du plan Ecophyto. Les abeilles butinent, protégeons les ! Respectez les bonnes pratiques phytosanitaires - Les traitements insecticides et/ou acaricides sont interdits, sur toutes les cultures visitées par les abeilles et autres insectes pollinisateurs, pendant les périodes de floraison et de production d'exsudats. - Par dérogation, certains insecticides et acaricides peuvent être utilisés, en dehors de la présence des abeilles, s'ils ont fait l'objet d'une évaluation adaptée ayant conclu à un risque acceptable. Leur autorisation comporte alors une mention spécifique "emploi autorisé durant la floraison et/ou au cours des périodes de production d'exsudats, en dehors de la présence des abeilles". - Il ne faut appliquer un traitement sur les cultures que si nécessaire et veiller à respecter scrupuleusement les conditions d’emploi associées à l’usage du produit, mentionnées sur la brochure technique (ou l’étiquette) livrée avec l’emballage de la spécialité commerciale autorisée. - Afin d’assurer la pollinisation des cultures, de nombreuses ruches sont en place dans ou à proximité des parcelles en fleurs. Il faut veiller à informer le voisinage de la présence de ruches. Les traitements fongicides et insecticides qui sont appliqués sur ces parcelles, mais aussi dans les parcelles voisines, peuvent avoir un effet toxique pour les abeilles et autres insectes pollinisateurs. Il faut éviter toute dérive lors des traitements phytosanitaires.