Livret d’accueil des étudiants IFSI, Court séjour médecine interne et oncogériatrie, Hospitalisation Traditionnelle et de Semaine Pôle GERIATRIE Mise à Jour : Novembre 2016 Conception : TRANIER Alexandrine, GILQUIN Déborah Infirmières, tutrices de stage LEMAITRE Elise Cadre de santé, Médecine Interne et Onco-Gériatrie CHASSAIGNE Marie-Christine Cadre supérieur du pôle Gériatrie LAURENS Chantal Cadre supérieur de santé, direction des soins 29/11/2016 2 TABLE DES MATIERES 1. Un bref historique du Centre Hospitalier Universitaire (C.H.U) de Toulouse ................................. 4 2. L’organisation et les missions du C.H.U........................................................................................... 6 a. L’organisation du C.H.U ............................................................................................................... 6 b. Les quatre missions du C.H.U ...................................................................................................... 6 c. Le projet de soins du CHU ........................................................................................................... 7 3. Le Pôle GERIATRIE (pôle 8 et 21), le GERONTOPOLE ...................................................................... 8 a. L’organigramme .......................................................................................................................... 8 b. Le projet de soin du pôle Gériatrie.............................................................................................. 9 c. Les différentes unités ................................................................................................................ 10 d. Le Gérontopôle .......................................................................................................................... 11 4. Le service de médecine interne et oncogériatrie .................................... Erreur ! Signet non défini. a. L’équipe ..................................................................................................................................... 12 b. Les autres intervenants ............................................................................................................. 12 c. Les admissions ........................................................................................................................... 13 5. Le concept de soin ......................................................................................................................... 14 6. Les principales pathologies rencontrées ....................................................................................... 15 7. Les principaux soins ....................................................................................................................... 16 a. En termes d’hygiène .................................................................................................................. 16 b. Les soins de confort et d’hygiène en collaboration I.D.E/A.S ................................................... 16 c. Les soins techniques en collaboration I.D.E/A.S ....................................................................... 16 d. Les soins techniques spécifiques à l’I.D.E .................................................................................. 17 e. De plus, l’I.D.E. assiste le médecin pour divers actes ................................................................ 17 f. La prise en charge relationnelle et sociale occupe une place importante pour l’ensemble de l’équipe .............................................................................................................................................. 17 8. La pharmacologie courante ........................................................................................................... 18 9. Les diagnostics infirmiers prévalents ............................................................................................ 19 10. Les situations apprenantes........................................................................................................ 20 a. Prise en charge d’un patient âgé ayant des troubles cognitifs et/ ou de comportement ........ 20 b. Prise en charge d’un patient ayant des investigations programmées pour bilans ................... 21 c. Prise en charge d’un patient atteint d’une pathologie cancéreuse (le diagnostic est posé et les choix thérapeutiques faits)................................................................................................................ 22 11. Le dossier de soins..................................................................................................................... 23 12. L’organisation du stage ............................................................................................................. 24 13. Les renseignements pratiques .................................................................................................. 25 3 1. Un bref historique du Centre Hospitalier Universitaire (C.H.U) de Toulouse « Riches d’une histoire de huit siècles, les Hôpitaux de Toulouse sont constitués de plusieurs établissements de soins : Purpan, l’Hôpital des Enfants, Rangueil, La Grave/Casselardit, La Fontaine Salée, l’Hôpital Garonne, répartis sur Toulouse et sur le département de la Haute-Garonne. Berceau des soins, l’Hôtel-Dieu Saint Jacques du XIIème siècle et l’Hôpital La Grave du XVIème siècle, près des berges de la Garonne, représentent l’un des patrimoines historiques les plus prestigieux de la ville de Toulouse. Ils sont les témoins des valeurs humaines et professionnelles qui ont fondé la tradition et la culture de l’hôpital. »1 Plus près de nous : 1911 : Construction de l’Hôpital Purpan 1924 : Inauguration du Centre Régional contre le Cancer à La Grave 1934 : Création du premier Centre de transfusion sanguine à La Grave 1958 : Création des Centres Hospitaliers Universitaires (C.H.U) qui permet de répondre à la triple mission de soins, d’enseignement et de recherche 1975 : Ouverture de l’Hôpital de Rangueil et du pavillon Junod à Casselardit 1998 : Ouverture de l’Hôpital des Enfants sur le site de Purpan 2000 : Acquisition de l’ancien hôpital militaire Larrey, cela permet au C.H.U de poursuivre le développement rationnel et la politique de restructuration des Hôpitaux de Toulouse 2003 : Ouverture de l’Hôpital Paule-De-Viguier (gynécologie-maternité) relié à l’Hôpital des Enfants 2010 : Ouverture de l’Hôpital Garonne (Gérontologie moyens et longs séjours) situé dans le quartier d’Ancely 2013 : Nouveau bâtiment de Psychiatrie 2014 : Ouverture de l’Hôpital Pierre-Paul Riquet sur le site de Purpan 2014 : Ouverture de l’Institut Universitaire du Cancer sur le site de Langlade 2015 : Ouverture de l’U.R.M (urgences-réanimation- médecine). En ce début de XXIème siècle, les Hôpitaux de Toulouse « continuent de participer à la croissance de la ville, devenue grande métropole européenne. Ils répondent aux mutations de l’époque et à l’exigence de qualité des soins. »2 1 Intranet, site du Centre Hospitalier Universitaire de Toulouse, Communication Culture, Histoire et Patrimoine, Histoire de nos Hôpitaux, histoire des Hôpitaux de Toulouse, lignes 1 à 6. 2 Id, les Hôpitaux au XIXème siècle, lignes 1 à 4. 4 Le C.H.U de Toulouse est aujourd’hui un lieu d’expression de la médecine d’excellence, qui couvre l’ensemble des disciplines médicales et chirurgicales courantes et spécialisées. Il dispose d’un plateau médicotechnique de très haut niveau. L’Hôtel-Dieu Saint-Jacques abrite depuis les années 1980 les directions centrales du C.H.U. Il est aussi le siège de l’Institut européen de télémédecine et abrite le Centre européen de recherche sur la peau et les épithéliums de revêtement CERPER (groupe Pierre Fabre). Emblème d’une histoire hospitalière et régionale à l’inépuisable richesse, l’HôtelDieu Saint-Jacques, au cœur de la vie toulousaine, est un site protégé et classé au patrimoine national et mondial de l’UNESCO (chemins de Saint-Jacques de Compostelle). 5 2. L’organisation et les missions du C.H.U a. L’organisation du C.H.U En application des ordonnances des 11 et 30 décembre 1958 et de l’article L711.6 de la loi du 31 juillet 1991, les Hôpitaux de Toulouse sont constitués en Centre Hospitalier Universitaire par convention avec les Unités de Formation et de Recherche (U.F.R) de médecine de Purpan et Rangueil dépendant de l’Université Paul Sabatier. Depuis 2004, le CHU de Toulouse a mis en place une organisation en pôles de gestion. b. Les quatre missions du C.H.U Les Soins Le Centre Hospitalier Universitaire, à vocation régionale établie par décret, assure des missions prioritaires de soins et d’éducation des malades. Il offre à ce titre des prestations médicales et chirurgicales courantes et hautement spécialisées, accueille les malades en urgence 24h/24h, et développe des alternatives à l’hospitalisation traditionnelle avec notamment des activités ambulatoires, la télémédecine, les activités en réseau, en partenariat avec les hôpitaux de la région, les cliniques et la médecine de ville. Il garantit aux plus démunis un accès à des structures d’accueil telles que le Point Santé, la PASS, les consultations de migrants. La Prévention Le CHU participe à des actions de santé publique, de prévention et d’éducation sanitaire des patients accueillis, et aux campagnes collectives d’information du grand public par des actions coordonnées avec le réseau associatif (SIDA, toxicomanie, lutte contre le tabagisme, risques cardio-vasculaires, médecine sociale et humanitaire…). L’Enseignement Partenaire des facultés de médecine, d’odontologie et de pharmacie, dans le cadre de conventions qui les lient avec l’Université Paul-Sabatier, le CHU concourt à l’enseignement universitaire et post universitaire, à la formation des praticiens hospitaliers et non hospitaliers. Grâce à l’Institut de préparation aux carrières sanitaires et sociales qu’il accueille dans son enceinte, il assure également la mission d’enseignement initial vis-à-vis des professionnels de santé. La Recherche Le CHU, dans le domaine de la recherche clinique, contribue activement au progrès des sciences médicales et pharmaceutiques, en coopération avec les facultés et les UFR, l’EPDT, l’INSERM et le CNRS. 6 c. Le projet de soins du CHU Le CHU a pour ambition de promouvoir le parcours de soins personnalisé, coordonné et partagé en réponse à une organisation médico-soignante évolutive fondée sur des valeurs partagées : la compétence, la déontologie, le sens et la conscience de l’action, le respect de la personne soignée et de ses proches, la collégialité du travail d’équipe et l’interdisciplinarité. Le projet de soins identifie quatre axes : - Axe 1 : Répondre aux besoins de la personne soignée pendant son séjour par des activités paramédicales sûres et adaptées, conformément aux bonnes pratiques professionnelles. - Axe 2 : Respecter les règles relatives aux droits des usagers, à la sécurité de la prise en charge et de la gestion des risques. - Axe 3 : Accompagner et adapter les organisations de soins en lien avec l’évolution des modes de prise en charge. - Axe 4 : Garantir un niveau efficient de compétences professionnelles pour accompagner les évolutions de demain dans le soin, la formation et la recherche infirmière et paramédicale. 7 3. Le Pôle GERIATRIE (pôle 8 et 21), le GERONTOPOLE Il fait partie des 14 pôles cliniques du C.H.U. de Toulouse. a. L’organigramme Directeur général Pôle soins et activités paramédicales Pôle GERIATRIE: -Chef de pôle -Directeur délégué au pôle -Cadre de pôle Pôle 8 Pôle 21 Unités de Soins de Longue Durée Courts et Moyens séjours 8 b. Le projet de soin du pôle Gériatrie Le pôle gériatrie a pour ambitions : D’évaluer les personnes âgées fragiles afin d’identifier les déficiences et les incapacités dont elles souffrent et de mettre en place une intervention gérontologique permettant de rétablir leurs capacités fonctionnelles ; De dépister et de suivre les patients atteints de maladie d’Alzheimer ou d’autres démences du sujet âgé. La maladie d’Alzheimer par sa fréquence (160 000 nouveaux cas/an en France) est un véritable défi pour les soins des personnes âgées. Le projet de soins met l’accent sur le dépistage précoce, l’accompagnement du patient et de sa famille, le suivi régulier afin de retarder les complications et de mettre en place les stratégies nécessaires ; De faire face à la dépendance des nombreuses personnes âgées atteintes de polypathologies. Le pôle gériatrie prend en charge ces patients lors d’affections intercurrentes, de décompensations aigües, notamment celles liées à l’insuffisance cardiaque du sujet âgé. Le pôle gériatrie regroupe l’ensemble des structures permettant la prise en charge, le dépistage et le suivi des personnes âgées. La prévention de la dépendance iatrogène évitable est un objectif prioritaire du pôle gériatrie. Le pôle, par son activité croissante et sa place tant dans la médecine de proximité que dans la médecine de pointe, développe des liens étroits avec les autres pôles du C.H.U. notamment le pôle psychiatrie, le pôle de santé publique, le pôle des médecines, le pôle des neurosciences et l’Institut Loco-Moteur (ILM). Le projet d’enseignement et de formation du pôle gériatrie doit répondre à des enjeux considérables qui sont, la formation des étudiants en médecine (internes et externes), le module vieillissement, la formation à la capacité en gériatrie, la formation continue des professionnels de santé (intra et extra C.H.U), la formation des étudiants paramédicaux (I.D.E., A.S. …). La recherche concerne essentiellement la maladie d’Alzheimer, l’évaluation des nouvelles thérapeutiques et la nutrition. Le pôle gériatrie coordonne le réseau français (P.H.R.C.) et le réseau européen sur la maladie d’Alzheimer. Ceci lui donne accès aux nouvelles molécules et lui permet de développer un projet de soins en tenant compte des avancées scientifiques. A ce titre, une collaboration étroite est organisée avec le pôle des neurosciences notamment dans le cadre de la neuro-imagerie. 9 c. Les différentes unités - Un hôpital de jour : Alzheimer Un hôpital de jour : Médecine Interne et Oncogériatrie Un hôpital de jour : réactif filière EHPAD Une consultation mémoire Une équipe d’éducation Une consultation de médecine gériatrique Une équipe d’éducation thérapeutique des aidants Une équipe de suivi des démences sévères Un réseau gérontologique Trois équipes mobiles : gériatrie, soins palliatifs-douleur et oncogériatrie - Un plateau ambulatoire : Des unités d’hospitalisation : Des unités de court séjour Sur Rangueil : o Post-Urgences Gériatriques (20 lits) Sur Garonne : o Soins Aigus Alzheimer (18 lits) Sur Purpan : o Médecine Interne et Oncogériatrie (24 lits), pavillon Albarede o Médecine Interne et Cardiogériatrie (20 lits), pavillon Albarede o Post-Urgences Gériatriques (24 lits), URM o Unité de Soins Palliatifs (10 lits), pavillon des Médecines - Des unités de Soins de Suite et Réadaptation (SSR), moyen séjour / Hôpital Garonne Le Busca : SSR polypathologies avec orientation oncogériatrie, évaluation et intervention gérontologique (20 lits). La Dalbade : SSR polypathologies avec orientation Cardiogériatrie, évaluation et intervention gérontologique (20 lits). Unité Cognitivo-Comportementale (U.C.C) : SSR polyvalent (12 lits). SSR Neuro-Locomoteur : polypathologies avec orientation réadaptation fonctionnelle et neurologique (30 lits). - Des unités de Soins de Longue Durée (U.S.L.D) / Hôpital Garonne La Roseraie : 20 lits dont 10 lits d’unité d’hébergement renforcé (UHR), Hôpital Garonne Jolimont et Capitole : 40 lits, Hôpital Garonne 10 d. Le Gérontopôle Le Gérontopôle toulousain : une première en France, au service de tous Le vieillissement de la population entraîne actuellement un besoin de projets fédérateurs totalement comparables à ce qui est observé en cancérologie. Depuis la création en Janvier 2003 des Cancéropôles, des projets de Gérontopôles ont vu le jour visant à couvrir les besoins liés au vieillissement. Le premier Gérontopôle à Toulouse En avril 2007, le Ministère de la santé et des solidarités, a annoncé la création des Gérontopôles. Ces derniers permettent de fédérer autour d’une même structure des équipes de recherche et des cliniciens. Les objectifs sont de dynamiser la recherche sur la longévité, de mieux prévenir les maladies responsables de la dépendance et de promouvoir la santé des personnes âgées. Le CHU de Toulouse accueille le pôle gériatrie gérontologie du Professeur Vellas, qui présente une forte activité et accueille plus de 15 000 patients par an. C’est à Toulouse qu’a été labellisé le premier Centre Mémoire de Recherche et de Ressources en France sur la maldie d’Alzheimer. Le Gérontopôle Toulousain, pionnier dans la lutte contre la maladie d’Alzheimer La mission principale est de développer la recherche clinique sur la maladie d’Alzheimer. En France, 880 000 personnes souffrent de la maladie d’Alzheimer et 220 000 nouveaux cas sont diagnostiqués chaque année, cette maladie a été déclarée grande cause nationale en 2007. A ce jour, le Gérontopôle associe le pôle gériatrie du CHU déjà porteur de l’Observatoire National de Recherche en Alzheimer, le pôle de santé publique, le département de pharmacie clinique, une unité I.N.S.E.R.M. (Institut National de la Santé et de la Recherche Médicale) ; il a vocation à s’étendre à l’ensemble des services et des établissements de gériatrie. Les objectifs du Gérontopôle Les trois objectifs assignés au Gérontopôle Toulousain devraient lui permettre de servir de levier autour de la recherche, de la prévention, de la promotion du vieillissement à travers des projets multidisciplinaires, sanitaires et médico-sociaux : - - La recherche clinique et les essais sur les molécules innovantes Le développement d’une politique de prévention de la dépendance autour de l’institut du vieillissement et sur la base de recherches épidémiologiques et de grands essais de prévention. Le développement de la recherche relative à la prise en charge au sein des filières gériatriques – dont l’ARS va poursuivre le développement et la labellisation – en relation avec les établissements d’hébergement pour personnes âgées dépendantes. 11 4. Le Service de médecine interne et oncogériatrie C’est un service de médecine interne et gérontologique de court séjour à orientation onco-gériatrique. Il compte 24 lits : 16 lits d’hospitalisation traditionnelle (HT), 8 lits d’hospitalisation de semaine (HS). La moyenne d’âge des patients accueillis est de 83 ans et la durée moyenne de séjour (D.M.S) est de 8,5 jours pour l’HT et de 2,5 jours pour l’HS. a. L’équipe - Chef de service : Dr Laurent BALARDY, Médecin : Dr Clément GAUDIN Un(e) chef de clinique Trois internes, changement tous les six mois Un(e) cadre de santé 13 infirmier(e)s (2 IDE en poste de nuit fixe) 16 aides-soignant(e)s (3 aides-soignant(e)s en poste de nuit fixe) 2 infirmier(e)s dédié(e)s au dispositif d’annonce b. Les autres intervenants La prise en charge globale des patients âgés induit un intervenants : - travail étroit avec divers L’assistante sociale Les diététiciennes Les neuropsychologues L’équipe mobile de soins palliatifs L’équipe mobile de gériatrie L’équipe mobile d’oncogériatrie Les kinésithérapeutes L’orthophoniste Le bio-nettoyage. 12 c. Les admissions * En hospitalisation traditionnelle, les patients entrent : - Soit par les urgences et sont ensuite admis dans le service pour poursuivre la prise en charge, - Soit directement de leur lieu de vie (domicile ou maison de retraite), adressés par leur médecin traitant (hospitalisations programmées dans un délai bref, dites « entrées directes »). Environ 45% de ces patients ressortent de l’oncogériatrie. * En hospitalisation de semaine, les patients proviennent tous de leur lieu de vie, ils sont adressés par un médecin (traitant ou spécialiste dont les gériatres). Ils viennent pour faire ou poursuivre un bilan pour divers problèmes de santé, suivre une cure de chimiothérapie ou avoir une transfusion sanguine. Environ 70% des patients ressortent de l’oncogériatrie. Les hospitalisations de semaine nécessitent un travail de programmation en amont. Les IDE doivent organiser les séjours en demandant les examens et consultations demandés par le médecin puis prévenir le patient. 13 5. Le concept de soin La personne âgée souffre de pathologies complexes et intriquées, les soins infirmiers de gérontologie sont de ce fait, une réponse structurée. Il est nécessaire de bien comprendre les modifications bio-psycho-sociologiques du vieillissement pour faciliter l’application des soins infirmiers. L’équipe soignante prend en soins des personnes présentant des pathologies qui exigent des compétences spécifiques : techniques cliniques et communication adaptée (dont la relation d’aide). L’équipe soignante suit efficacement la démarche de soins infirmiers. Elle respecte la personne âgée, s’adapte à son rythme de vie et lui prodigue des soins de qualité. Les professionnels de santé prennent également en compte l’entourage du patient. Il est de leur responsabilité d’accompagner la personne âgée jusqu’à la fin de sa vie, dans le respect de sa dignité, de ses choix et de ses valeurs. Afin de correspondre à cette prise en soin de la personne âgée, l’équipe a travaillé sur une approche conceptuelle basée sur deux théories : L’école des besoins : « que font les infirmières ? » (avec les aides-soignants) « Selon ces modèles, le soin est centré sur l’indépendance de la personne dans la satisfaction des besoins fondamentaux ou sur sa capacité d’effectuer ses autosoins. L’infirmière remplace la personne qui, pour un temps, ne peut accomplir elle-même certaines activités liées à la santé et elle aide la personne à recouvrer le plus tôt possible son indépendance dans la satisfaction de ses besoins ou dans l’exercice de ses autosoins. »3 Nous retrouvons dans cette théorie, l’approche de Virginia HENDERSON et les quatorze besoins fondamentaux, à partir desquels se développe la démarche de soins. L’école des effets souhaités : « Pourquoi les infirmières font-elles ce qu’elles font ? » « Le but des soins infirmiers consiste à rétablir un équilibre, une stabilité, une homéostasie ou à préserver l’énergie. »4 Dans cette école se situe le modèle Calista Roy qui traite de l’adaptation de l’individu à son environnement et à ses modifications. Notre conception de la prise en charge de la personne âgée malade dans notre unité de court séjour repose sur ces deux théories ; prenant en compte l’individu comme un être biopsycho-social, devant à la fois satisfaire ses besoins fondamentaux, et aussi s’adapter à un environnement ou répondre à des facteurs extérieurs par des comportements de différents ordres. 3 FRIARD D, Et pourquoi ne pas centrer le soin sur l’interaction soignant/soigné ?, Diversité des théories de soins, l’école des besoins, ligne 1 à 3, http://www.serpsy.org/formation-débat/diagnostic/interaction.html 4 FRIARD D, Et pourquoi ne pas centrer le soin sur l’interaction soignant/soigné ?, Diversité des théories de soins, l’école des effets souhaités, ligne 2, http://www.serpsy.org/formation-débat/diagnostic/interaction.html 14 6. Les principales pathologies rencontrées De par l’orientation oncogériatrique, le service prend en charge des patients ayant des pathologies cancéreuses variées et notamment hématologiques (leucémies, myélomes, lymphomes, myélodysplasies). Ces patients viennent pour un bilan de cette pathologie, un bilan gériatrique avant une décision thérapeutique ou pour la réalisation de leur traitement. La spécialité de « médecine interne » induit une variété de pathologies conséquente, associée aux nombreux antécédents que peut avoir une personne âgée. On peut toutefois énumérer certaines pathologies prédominantes : - - Les maladies neuro-dégénératives : démence de type Alzheimer (D.T.A.), démence à corps de Lewy, maladie de Parkinson. Les troubles respiratoires : BPCO, insuffisance respiratoire, pneumopathies infectieuses ou d’inhalation (encombrement bronchique). Les troubles cardiaques : infarctus du myocarde (I.D.M.), fibrillation auriculaire (F.A.). Les troubles hémodynamiques : thrombose veineuse profonde ou périphérique (T.V.P.), embolie pulmonaire (E.P.), Accident Vasculaire Cérébral (A.V.C. ischémique ou hémorragique), hypotension orthostatique, hypertension artérielle, hématome cérébral, hémorragie digestive. Les pathologies cancéreuses et hématologiques : leucémies, thrombopénies. Les pathologies infectieuses. Les lésions cutanées à type d’escarre, ulcère, érysipèle… Les maladies métaboliques : insuffisance rénale, diabète. Les maladies auto-immunes. De plus, l’évolution de l’état de santé des patients induits parfois la prise en charge de patients en fin de vie. 15 7. Les principaux soins Encore une fois, la spécialité du service induit une diversité importante des soins rencontrés : a. En termes d’hygiène - les différents lavages des mains, la mise en place et le respect de mesure HYGIS, la décontamination et l’entretien du matériel, l’hygiène des locaux et de l’environnement du patient (en collaboration avec l’équipe du bio-nettoyage). b. Les soins de confort et d’hygiène en collaboration I.D.E/A.S - Réfection des lits, Soins d’hygiène (toilettes au lit, au lavabo, douche, changes, aide et stimulation, soins de bouche), Surveillance, stimulation et aide à l’alimentation (régime et texture adaptée), Surveillance, stimulation et aide à l’hydratation, Surveillance de l’état cutané et prévention d’escarre, Aide à la mobilité, transferts et installation (adaptée à l’état et à la mobilité du patient) ; c. Les soins techniques en collaboration I.D.E/A.S - Mise en place et surveillance de bas et bandes de contention, Mise en place et surveillance de contention limitant les mouvements du patient afin d’assurer sa sécurité, Administration et surveillance d’une alimentation entérale, Traitements de la constipation (suppositoires, lavements) Surveillance de divers matériels : néphrostomie, cystocath, colostomie, gastrostomie… Préparations aux examens (coloscopie, préparation opératoire…), Recueil d’urines, de crachats ou de selles pour analyse, Dispensation des traitements per os, Oxygénothérapie, Mesure de la température, Mesure de la tension artérielle, des pulsations et de la saturation. 16 - d. Les soins techniques spécifiques à l’I.D.E Mesure de la glycémie capillaire, Prélèvements sanguins Grands lavements évacuateurs, Mise en place d’une sonde rectale, Aérosols, Prélèvements intraveineux, Injection intraveineuse, intramusculaire et sous cutanée, Perfusions sur chambre implantable Intra Dermo Réaction (IDR), Tubage gastrique, Pose de cathéter veineux et sous cutané, Sondage naso-gastrique, Sondage urinaire évacuateur ou à demeure, Gazométrie artérielle, Perfusions diverses (calculs de doses) Aspirations bronchiques, Seringues électriques, Dispensation de toxiques, Pansements (opératoires, escarres, ulcères, traumatiques), Ablation de points, d’agrafes, de redons, de lames, Application de protocoles médicaux (voir p.17), Administration de culots sanguins, unités plaquettaires et produits dérivés sanguins, Administration et surveillance de produits cytotoxiques, Analyses urinaires, Prélèvements bactériologiques (cutanés, muqueuse, plaies, selles), Soins de divers matériels : néphrostomie, cystocath, colostomie, gastrostomie… e. De plus, l’I.D.E. assiste le médecin pour divers actes - Ponctions diverses : pleurale, articulaire, lombaire, Prélèvement de moelle (médulogramme, Ponction Ostéo Médullaire) Biopsie de peau, Mise en place de points ou d’agrafes. f. La prise en charge relationnelle et sociale occupe une place importante pour l’ensemble de l’équipe - Accompagnement des patients et de leurs familles dans toutes les situations rencontrées (changement dans l’état de santé ou l’autonomie, fin de vie…), Education et conseils de prise en charge, Gestion des troubles du comportement, Evaluation de la prise en charge sociale et des éventuels manques ; orientation vers les interlocuteurs adéquats. L’ensemble de ces soins impliquent une prise en charge pluridisciplinaire indispensable. 17 8. La pharmacologie courante Les disciplines médicales du service ne permettent pas de cibler quelques traitements dans la pharmacologie utilisée. En effet, l’activité de médecine interne induit une variété importante de pathologies, et l’âge de nos patients entraîne chez eux un grand nombre d’antécédents. Nous pouvons donc retrouver toute la variété de médicaments existante pour toutes les pathologies chroniques et aigües. Il est toutefois important de préciser la place primordiale des traitements antidouleurs dans notre pharmacologie. Au niveau oncogériatrique, les traitements reposent essentiellement sur la dispensation des chimiothérapies avec toutes les particularités et la surveillance qu’elles nécessitent. Une fiche explicative et le thésaurus d’hématologie sont disponibles dans le service. Comme pour tous les traitements, le VIDAL® reste la seule référence. On peut de plus, noter l’utilisation spécifique des traitements anti-cholinesthérasiques dans la prise en charge des symptômes liés à la pathologie Alzheimer. Enfin, il s’agit surtout d’être capable, quel que soit le traitement, de réaliser une dispensation adaptée (médicaments pilés ou non, habitudes du patient… ) et une surveillance précise. En effet, les patients âgés sont très sensibles aux traitements, ils les assimilent et les éliminent plus lentement (risque de surdosage), leurs effets secondaires peuvent être majorés. Il est de plus, intéressant de repérer les indications des traitements qui sont parfois spécifiques à des patients âgés. La prescription médicamenteuse et l’administration sont informatisées sur le secteur B. Le C.H.U met aussi à disposition des professionnels « une aide à la prise en charge thérapeutique du patient » disponible sur intranet. La liste des médicaments pouvant être pilés, la liste des gélules pouvant être ouvertes, les procédures de dispensation médicamenteuse… se trouvent dans cette aide. Il existe des protocoles spécifiques à certaines activités (ex : verrou d’antibiothérapie d’une chambre implantable). 18 9. Les diagnostics infirmiers prévalents Respirer - Dégagement inefficace des voies respiratoires, - Fausses routes. Boire et manger - Incapacité partielle ou totale de s’alimenter (par altération de la mobilité et/ou des opérations de la pensée, troubles de la déglutition, troubles neurologiques…), - Incapacité partielle ou totale d’avaler, - Déficit nutritionnel. Eliminer - Constipation, - Incontinence. Dormir et se reposer - Fatigue, - Perturbation des habitudes de sommeil. Etre propre, soigner et protéger ses téguments - Incapacité partielle ou totale de se laver, de se vêtir (par altération de la mobilité et/ou des opérations de la pensée), - Atteinte à l’intégrité de la peau. Eviter les dangers - Anxiété, - Douleur (chronique ou aigue), - Peur, - Perturbation de l’estime de soi. Communiquer avec ses semblables - Altération de la communication verbale, - Isolement social. Agir selon ses croyances et ses valeurs - Perte d’espoir. S’occuper en vue de se réaliser - Défaillance dans l’exercice du rôle de l’aidant naturel (par difficultés), - Stratégie d’adaptation individuelle inefficace. Apprendre - Altération des opérations de la pensée. Se mouvoir et maintenir une bonne posture - Syndrome d’immobilité, - Altération de la mobilité physique. Cette liste n’est pas exhaustive, la plupart de ces diagnostics infirmiers interfèrent entre eux dans la prise en charge de nos patients. Ils peuvent s’entendre comme réels ou en tant que risques. Enfin, bien souvent, ils deviennent des problèmes médicaux car nécessitant une prise en charge en collaboration avec des soins prescrits notamment. 19 10. Les situations apprenantes a. Prise en charge d’un patient âgé ayant des troubles cognitifs et/ ou de comportement ACTIVITES C Observation et évaluation des troubles 1 - Observer et caractériser les troubles en liens avec les connaissances de l’étudiant - Consigner les informations dans le dossier de soin afin de suivre l’évolution des troubles - Recueillir et mettre en lien les informations des autres professionnels de l’équipe Aide aux autosoins (hygiène, alimentation …) 3 - Effectuer une aide adaptée aux capacités restantes du patient en collaboration avec les aides-soignants - Encourager et stimuler le patient de manière adaptée - Connaître l’influence des troubles cognitifs et du comportement sur l’autonomie du patient Relation/éducation de l’entourage 5 6 - Dispenser des conseils de pratique à l’entourage du patient en lien avec sa pathologie - Connaître les pathologies concernées et l’évolution des troubles pour répondre à leurs interrogations - Avoir une attitude empathique dans une relation d’aide envers des vécus difficiles Assurer la sécurité du patient dans le service et au quotidien 2 9 - Aménager les soins et l’environnement du patient en fonction de ses troubles et des risques (suite, page suivante) - Evaluer la situation sociale quotidienne et les besoins du patient avec l’équipe pluridisciplinaire - Mener un projet de vie et de devenir en collaboration avec le patient, l’entourage, l’équipe et l’assistante sociale et/ou la coordinatrice des retours à domicile. SAVOIRS 20 b. Prise en charge d’un patient ayant des investigations programmées pour bilans ACTIVITES C SAVOIRS Organisation des investigations programmées 2 4 - Planifier une hospitalisation de semaine à la demande d’un médecin, en fonction du délai souhaité, des Préparation des patients aux différents examens 2 4 6 - Connaître les différentes préparations nécessaires aux examens : durée de jeûne, régime adapté, préparation colique, soins cutanés préopératoires, prémédication, bilan… - Informer le patient et son entourage de ces préparations et de leur utilité. - Effectuer ces préparations en collaboration avec la diététicienne et les aides-soignants. - Surveiller l’état du patient en fonction des risques de ces préparations (constantes, clinique, H.G.T., conscience…). - Prendre en charge le patient à son retour en fonction de l’examen effectué. Participation à la recherche diagnostique 8 9 - Savoir faire les liens entre les bilans prescrits et les troubles ou la pathologie présentée. - Transmettre aux médecins et à l’équipe par orale et par écrit, les observations pertinentes concernant les troubles du patient et leur évolution. - Assister les médecins dans la réalisation de certains examens (poction lombaire, médulogramme…). - S’assurer de la réalisation effective des examens et de la présence des comptes-rendus dans le dossier patient. - Connaître les propositions thérapeutiques possibles en fonction du cas du patient. Observation et évaluation de l’efficacité et des effets secondaires des traitements 7 6 - Connaître les bénéfices attendus et les effets secondaires d’un traitement. Participer à l’élaboration du projet de vie du patient. 5 6 9 - Connaître les évolutions possibles de la pathologie concernée et leurs conséquences sur le quotidien et examens nécessaires et des places disponibles. - Planifier les bilans et examens prescrits en hospitalisation traditionnelle en fonction des possibilités et du confort du patient, de l’organisation du service et des possibilités des prestataires. - Planifier les soins infirmiers (pansements, soins d’hygiène, perfusions…) en collaboration avec les aides-soignants en fonction des heures des examens. - Prévoir la préparation et les bilans préalables aux différents examens. - Préparer les documents et dossiers nécessaires. - Répondre aux interrogations du patient et de l’entourage en fonction de l’information donnée par les médecins. - Transmettre les informations et les observations utiles à l’équipe et aux médecins concernant les traitements. le devenir du patient. - Pratiquer la relation d’aide avec le patient et son entourage afin d’entendre leur vécu et leurs interrogations. - Expliquer la pathologie et son évolution en fonction de l’information donnée par les médecins. - Donner des conseils et pratiquer de l’éducation thérapeutique nécessaire en fonction de la pathologie (observance, hygiène de vie…). - Proposer des mesures sociales nécessaires ou à prévoir en collaboration avec le patient, l’entourage, les médecins et l’assistante sociale ou la coordinatrice des retours à domicile. 21 c. Prise en charge d’un patient atteint d’une pathologie cancéreuse (le diagnostic est posé et les choix thérapeutiques faits) ACTIVITES C SAVOIRS Accompagnement du patient et de son entourage après l’annonce du diagnostic. 6 9 - Mettre en place une relation d’aide propice à l’écoute envers le patient et son entourage. Dispensation des traitements prescrits 2 10 - Connaître les protocoles thérapeutiques choisis, leur mode d’administration et leurs effets secondaires. Prise en charge de la douleur du patient 1 7 9 - Repérer les signes physiques de douleur (position antalgique…). Prise en charge palliative d’un patient 9 5 6 - Transmettre nos observations à l’équipe médicale afin de contribuer de manière pertinente à la prise de décision. - Ecouter les proches et établir une relation d’aide avec eux. - Expliquer les soins au patient et aux proches. - Connaître les spécificités et les objectifs d’une telle prise en charge. - Informer et former l’équipe sur cette prise en charge et ses impacts concrets sur les soins quotidiens. - Evaluer l’état de confort du patient et transmettre ces informations à l’équipe médicale. - Participer au projet de soin en lien avec les médecins, l’entourage, l’équipe mobile de soins palliatifs, les soins à domicile et/ou la structure d’origine. - Entendre et observer les signes de souffrance éventuelle de la part du patient et de son entourage. - Recueillir et analyser les informations données par les autres membres de l’équipe. - Transmettre par oral et par écrit les informations recueillies. - Proposer une prise en charge adaptée des interrogations et des éléments de souffrance du patient et de son entourage en lien avec les médecins, la psychologue et l’ensemble des soignants. - Planifier et réaliser une cure de chimiothérapie (per os ou injectable). - Informer et former les aides-soignants et l’ensemble des professionnels sur les effets attendus, les effets secondaires et les signes à observer. - Ecouter et analyser les plaintes du patient. - Utiliser les échelles d’évaluation de la douleur (EVS, ALGO +) - Entendre, analyser et transmettre les propos du patient pouvant renseigner sur sa douleur. - Connaître les différents types de douleur, leur traitement et les différents paliers d’antalgiques. - Dispenser les traitements antalgiques en évaluant leur efficacité et leurs effets secondaires. - Recueillir et analyser les observations des proches et de l’équipe. 22 11. Le dossier de soins Il est essentiel dans la prise en charge de nos patients. Il réunit une somme d’informations collectée par l’ensemble de l’équipe pluridisciplinaire. Son contenu : Le recueil de données : il se réalise à l’entrée du patient et peut être complété tout au long du séjour. Il contient les informations essentielles concernant le patient, ses antécédents, son histoire de vie, sa maladie. Il doit être daté et signé par le professionnel. La personne de confiance : le patient peut désigner une personne de confiance dès son entrée. Cette personne doit être le choix du patient (à faire remplir seul avec le patient pour éviter les malentendus). Le patient peut refuser (cocher la case NON), l’état du patient ne lui permet pas de désigner quelqu’un (cocher la case NON APPLICABLE). L’échelle ADL (Activities Daily Living), index des activités de base de la vie quotidienne: elle mesure l’autonomie du patient. Elle est remplie à l’entrée du patient puis au minimum une fois/ semaine. Elle s’accompagne de la fiche de prévention de la dépendance évitable. Prescriptions médicales (feuille verte) : les médecins y écrivent les prescriptions non médicamenteuses (examens, bilans…). Pour les prescriptions médicamenteuses, utilisation du logiciel informatique. Diagramme de suivi et des actes de soins renouvelés : il permet le suivi pluriquotidien de tous les soins répétitifs dispensés au patient : soins de base, soins techniques et soins éducatifs et relationnels. Sur ce diagramme apparaît : les constantes du patient (TA, pouls, saturation), le poids, la taille, l’évaluation de la douleur, la surveillance de la diurèse et du transit, l’évaluation des apports alimentaires et du sommeil. Les transmissions ciblées (Données, Actions, Résultats D.A.R ; feuille rose) : tous les soignants peuvent y indiquer les cibles nécessaires à la continuité des soins du patient. Fiche inventaire : réalisée à l’entrée du patient, inventaire des affaires (vêtements, documents…) et des appareillages (canne, lunettes…). Echelle de Norton A cela s’ajoute les observations médicales, les courriers médicaux, les examens complémentaires. Les différents intervenants ont aussi leur support : assistante sociale (feuille bleue), kinésithérapeute (feuille rose), diététicienne (feuille jaune), neuropsychologue… D’autres documents s’ajoutent selon les besoins spécifiques du patient : échelle ALGOPLUS, surveillance plaies, surveillance glycémique… 23 12. L’organisation du stage Le premier jour (9h-16h42), vous serez accueilli par le cadre de santé du service. Lors de cette première journée, une présentation du service sera faite, ainsi qu’un aperçu du déroulé de stage (horaires, bilan mi-stage…) et une visite du bâtiment. Chaque étudiant doit apporter ses tenues personnelles. Il n’y aura pas de prêt dans le service. Les étudiants doivent avoir une tenue adaptée : cheveux attachés, ongles courts et sans vernis, pas de bijoux. Les étudiants sont tenus au secret professionnel et doivent être respectueux envers les professionnels qui les encadrent et les patients accueillis. Les étudiants doivent avoir un comportement et un langage adapté à leur interlocuteur. Les horaires sont prévus en amont par le cadre de santé. Il vous est demandé de respecter ces horaires. En cas d’absence, vous devez prévenir le plus tôt possible, l’équipe au 05.61.77.64.38 ou 05.61.77.64.41 ou le cadre au 05.61.77.64.77. Vous devez aussi prévenir l’institut de formation de votre absence. Votre journée s’étend sur des horaires en 7h42 : 7h de travail effectif et 42 minutes de pause. Horaires Matin : 6h30-14h12 Journée : 9h-16h42 Soir : 13h18-21h Nuit : 20h45-6h45 Un tuteur de stage vous sera attribué en fonction de votre année de formation, ce tuteur suivra vos objectifs, réalisera le bilan de mi-stage et assurera l’évaluation de fin de stage en lien avec les professionnels qui vous ont encadré pendant tout le stage. A la fin de la première semaine de stage, vous devez présenter vos objectifs de stage au cadre du service et/ou à votre tuteur. Ces objectifs seront repris lors du bilan de mi-stage et de l’évaluation finale. Il est essentiel d’informer l’équipe des points sur lesquels vous souhaitez accentuer votre travail ou des travaux demandés par les instituts de formation. Le cadre de santé, l’équipe et les tuteurs de stage (cf. identification dans le service) se tiennent à votre disposition pour toutes questions mais aussi pour vous accompagner dans des situations problématiques diverses et enfin pour écouter vos doutes, inquiétudes, interrogations et propositions pour que ce temps de stage dans le service soit le plus formateur possible. 24 13. Les renseignements pratiques - Planning : il est établi par le cadre de santé avant votre arrivée, en fonction du nombre d’étudiants et de votre année de formation. Après discussion avec le cadre de santé (ou l’équipe si absence du cadre), les horaires peuvent être modifiés. Il doit s’agir de cas exceptionnels, qui doivent toujours être discutés (responsabilité du service) et respecter au mieux la répartition du nombre d’étudiants sur la journée. - Vestiaire : il se situe au pavillon U2000, identifié pour l’ensemble des stagiaires. Il nécessite une pièce de 50 centimes. Il vous est conseillé de n’y laisser que vos vêtements et chaussures. Vos objets de valeurs, papiers, sac à mains… seront rangés dans des placards fermés à clefs dans le service. - Repas : pour le midi (quand vous travaillez le matin), une salle est prévue au rez-dechaussée, vous permettant de vous retrouver entre étudiants pour des raisons d’organisation (manque de place dans la salle de repos du service). A vous de prévoir votre repas. Il y a un four micro-ondes à disposition dans cette salle. Pour les couverts, pensez à les prendre dans le service avant de descendre puis pensez à les ramener. Quand vous travaillez de soir, vous devez avoir pris votre repas du midi avant, et vous pourrez prendre votre repas du soir dans le service. 25