Livret d`accueil Des Etudiants En Soins Infirmiers

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Livret d’accueil
Des Etudiants
En Soins Infirmiers
______
Secteur D
Médecine
Cardiologie
Gériatrique
______
Pôle de Gériatrie
HOPITAUX DE TOULOUSE
Conception :
Valérie GALES
Florence MILHAU
Infirmière Tutrice
Cadre de santé
Emilie SPIESER
Infirmière
Secteur D
Marie-Christine CHASSAIGNE
Cadre Supérieur de Santé
Pôle Gériatrie
Chantal LAURENS
Cadre Supérieur de Santé
Direction des Soins
HOPITAUX DE TOULOUSE
TABLE DES MATIERES
1._Historique du Centre Hospitalier Universitaire (C.H.U) de Toulouse ............ 4
2._Organisation et missions du C.H.U ................................................................ 6
a. Organisation : ____________________________________________ 6
c. Projet de soin :_____________________________________________ 7
3._Pôle de Gériatrie et Gérontopôle.................................................................... 8
a. Organigramme : ___________________________________________ 8
b. Projet de soin du pôle : _______________________________________ 9
c. Secteurs de Soins : ________________________________________ 10
d. Gérontopôle : ____________________________________________ 11
4._Secteur D ...................................................................................................... 12
a. Equipe : ________________________________________________ 12
b. Intervenants : ____________________________________________ 12
c. Motifs d'admissions : _______________________________________ 13
5._Concept de soin et dépendance évitable ........................................................ 13
6. Principales pathologies rencontrées…………………………………………………….. 15
7._Principaux soins pratiqués ........................................................................... 16
a. Hygiène : _______________________________________________ 16
b. Soins d’hygiène et de confort réalisés en collaboration avec l'aidesoignant : _________________________________________________ 16
8._Principaux médicaments utilisés ................................................................. 17
9._Diagnostics infirmiers prévalent .................................................................. 19
10. Situations apprenantes .............................................................................. 22
c. Prise en soins d’une personne âgée présentant des troubles du
comportement : ____________________________________________ 24
11._Dossier de soins ......................................................................................... 26
12. Accompagnement en stage......................................................................... 27
1. Historique du Centre Hospitalier Universitaire (C.H.U)
de Toulouse
« Riches d’une histoire de huit siècles, les Hôpitaux de Toulouse sont
constitués de plusieurs établissements de soins : Purpan, l’Hôpital des Enfants,
Rangueil, La Grave/Casselardit, La Fontaine Salée, l’Hôpital Garonne, répartis sur
Toulouse et sur le département de la Haute-Garonne. Berceau des soins, l’HôtelDieu Saint Jacques du XIIème siècle et l’Hôpital La Grave du XVIème siècle, près
des berges de la Garonne, représentent l’un des patrimoines historiques les plus
prestigieux de la ville de Toulouse. Ils sont les témoins des valeurs humaines et
professionnelles qui ont fondé la tradition et la culture de l’hôpital. »1
 1911 : Construction de l’Hôpital Purpan.
 1924 : Inauguration du Centre de Lutte contre le Cancer Régional, à La Grave.
 1934 : Création du premier Centre de Transfusion Sanguine, à La Grave.
 1958 : Création des Centres Hospitaliers Universitaires – C.H.U – dotés d'une
triple mission : soins, enseignement et recherche.
 1975 : Ouverture de l’Hôpital de Rangueil, et du pavillon de Gériatrie : unités de
courts séjours et Soins de Suite et de Réadaptation – S.S.R, à Casselardit.
 1998 : Ouverture de l’Hôpital des Enfants, à Purpan.
 2000 : Acquisition de l’Hôpital militaire Larrey.
 2003 : Ouverture de l’Hôpital Paule De Viguier, à Purpan.
 2010 : Ouverture de l’Hôpital Garonne : S.S.R. et Unités de Soins de Longue
Durée – U.S.L.D. - du pôle de Gériatrie, à Ancely.
 2013 : Ouverture du nouveau pavillon de Psychiatrie, à Purpan.
 2014 : Ouverture de l’Hôpital Pierre-Paul Riquet, à Purpan.
 2014 : Ouverture de l’Institut Universitaire du Cancer, à Langlade.
 2015 : Ouverture des Urgences-Réanimation- Médecine - U.R.M.- à Purpan.
1
http://www.chu-toulouse.fr/
4
En ce début de XXIème siècle, les Hôpitaux de Toulouse « continuent de
participer à la croissance de la ville, devenue grande métropole européenne. Ils
répondent aux mutations de l’époque et à l’exigence de qualité des soins. »2
Le C.H.U de Toulouse est aujourd’hui un lieu d’expression de la médecine
d’excellence, qui couvre l’ensemble des disciplines médicales et chirurgicales
courantes et spécialisées. Il dispose d’un plateau médicotechnique de très haut
niveau.
L’Hôtel-Dieu Saint-Jacques abrite depuis les années 1980, les directions
centrales du C.H.U. Il est également le siège de l’Institut européen de Télémédecine.
Emblème d’une histoire hospitalière et régionale à l’inépuisable richesse, l’Hôtel-Dieu
Saint-Jacques, au cœur de la vie toulousaine, est un site protégé et classé au
patrimoine national et mondial de l’UNESCO - chemins de Saint-Jacques de
Compostelle.
2
Id, http://www.chu-toulouse.fr/
5
2. Organisation et missions du C.H.U
a. Organisation :
En application des ordonnances des 11 et 30 décembre 1958, et de l’article L711.6 de la loi du
31 juillet 1991, les Hôpitaux de Toulouse sont constitués en Centre Hospitalier Universitaire, par
convention avec les Unités de Formation et de Recherche (U.F.R.) de médecine dépendant de
l’Université Paul Sabatier.
En 2004, le CHU de Toulouse a mis en place une organisation en pôles de gestion.
b. Missions :
o Soins :
Le Centre Hospitalier Universitaire, à vocation régionale établie par décret, assure des
missions prioritaires de soins et d’éducation des malades. Il offre des prestations médicales, et
chirurgicales courantes, et hautement spécialisées, accueille les malades en urgence 24h/24h, et
développe des alternatives à l’hospitalisation traditionnelle, avec des activités ambulatoires, de
Télémédecine, en réseau, et en partenariat avec les hôpitaux de la région, les cliniques et la
médecine de ville. Il garantit aux plus démunis, un accès à des structures d'accueil, et des
consultations aux migrants.
o Prévention :
Le C.H.U. de Toulouse participe à des actions de santé publique, de prévention et
d’éducation sanitaire des patients accueillis, aux campagnes collectives d’information du grand
public, par des actions coordonnées avec le réseau associatif - SIDA, toxicomanie, lutte contre le
tabagisme, risques cardio-vasculaires, médecine sociale et humanitaire, ….
o Enseignement :
Partenaire des Facultés de Médecine, d’Odontologie et de Pharmacie, dans le cadre de
conventions qui les lient avec l’Université Paul-Sabatier, le C.H.U. concourt à l’enseignement
universitaire et post universitaire, à la formation des praticiens hospitaliers et non hospitaliers.
L’institut de préparation aux carrières sanitaires et sociales, assure également la mission
d’enseignement initial, vis-à-vis de l'ensemble des professionnels de santé.
6
o Recherche :
Dans le domaine de la recherche clinique, le C.H.U. contribue activement au progrès des
sciences médicales et pharmaceutiques, en coopération avec les facultés, l’I.N.S.E.R.M. (Institut
National de la Santé et de la Recherche Médicale), et le C.N.R.S. (Centre National de la Recherche
Scientifique).
c. Projet de soin :
Le C.H.U. de Toulouse a pour ambition de promouvoir le parcours de soins personnalisé,
coordonné, et partagé en réponse à une organisation médico-soignante évolutive, fondée sur des
valeurs partagées : la compétence, la déontologie, le sens et la conscience de l’action, le respect de
la personne soignée et de ses proches, la collégialité du travail d’équipe et l’interdisciplinarité.
Le projet de soins identifie quatre axes :
-
Axe 1 : Répondre aux besoins de la personne soignée, pendant son séjou,r par des activités
paramédicales sûres et adaptées, conformément aux bonnes pratiques professionnelles.
-
Axe 2 : Respecter les règles relatives aux droits des usagers, à la sécurité de la prise en
charge, et de la gestion des risques.
-
Axe 3 : Accompagner et adapter les organisations de soins, en lien avec l’évolution des
modes de prise en charge.
-
Axe 4 : Garantir un niveau efficient de compétences professionnelles, pour accompagner les
évolutions de demain dans le soin, la formation et la recherche infirmière et paramédicale.
7
3. Pôle de Gériatrie et Gérontopôle
Le pôle de Gériatrie, fait partie des 14 pôles cliniques du C.H.U. de Toulouse, il comprend :
le pôle 8 et le pôle 21.
a. Organigramme :
8
b. Projet de soin du pôle :
Le pôle de Gériatrie a pour ambition :
 D’évaluer les personnes âgées fragiles, afin d’identifier les déficiences et les incapacités dont
elles souffrent, et de mettre en place une intervention gérontologique permettant de rétablir
leurs capacités fonctionnelles ;
 De dépister et de suivre les patients atteints de maladie d’Alzheimer, ou d'autres types de
démences du sujet âgé. La maladie d’Alzheimer par sa fréquence, (160 000 nouveaux
cas/an en France) est un véritable défi pour les soins aux personnes âgées. Le projet
médical met l’accent sur le dépistage précoce, l’accompagnement du patient et de sa famille,
le suivi régulier afin de retarder les complications et de mettre en place les stratégies
nécessaires ;
 De faire face à la dépendance des nombreuses personnes âgées atteintes de polypathologies.
Le pôle de Gériatrie prend en charge ces patients, lors d’affections intercurrentes, de
décompensations aigües, notamment celles liées à l’insuffisance cardiaque du sujet âgé.
Le pôle de Gériatrie, regroupe l’ensemble des structures permettant la prise en charge, le
dépistage, et le suivi des personnes âgées. Il présente une activité croissante, en accueillant plus de
15 000 patients par an.
La prévention de la dépendance iatrogène évitable est, depuis 2014, un objectif prioritaire
du pôle.
Du fait de sa forte activité, de médecine de proximité et de médecine de pointe, le pôle a
développé des liens étroits avec les autres pôles du C.H.U., notamment : le pôle de Psychiatrie, le
pôle de Santé Publique, le pôle des Médecines, le pôle des Neurosciences et de l’Institut
Locomoteur – I.L.M.
Le projet d’enseignement et de formation du pôle de Gériatrie répond à des enjeux
importants qui sont :
 la formation des étudiants en médecine (internes et externes) : le module vieillissement, la
formation à la Capacité En Gériatrie ;
 la formation continue des professionnels de santé du CHU et extérieurs au CHU ;
 la formation des étudiants paramédicaux : Infirmiers, Aides-Soignants, Manipulateurs en
Electroradiologie, Ambulanciers, lycéens du Baccalauréat Professionnel « Accompagnement
Soins et Services à la Personne ».
La recherche, concerne essentiellement la maladie d’Alzheimer (Cf., paragraphe « d.
Gérontopôle »).
9
c. Secteurs de Soins :
o Secteur ambulatoire :
 Consultations de Médecine Gériatrique et Spécialisée, Hôpital Universitaire de Santé Publique,
Lagrave ;
 Hôpital de Jour Evaluation Gérontologique Standardisée, Nutrition et Oncogériatrie (5 lits),
Pavillon ROR, Purpan ;
 Hôpital de Jour : consultations et évaluations mémoire ; diagnostic, suivi de personnes âgées
porteuses de la maladie d'Alzheimer et Centre Mémoire de Ressources et de Recherche (Cf.,
paragraphe « d. Gérontopôle ») (5 places), Hôpital Universitaire de Santé Publique, Lagrave ;
 Equipes Mobiles de : Gériatrie, Résonnance – douleur, soins palliatifs - Oncogériatrie ;
 Hôpital de Jour d'Evaluation des Fragilités et de prévention de la dépendance (4 places),
Hôpital Universitaire de Santé Publique, Lagrave ;
 Hôpital de Jour : Réactif Filière E.H.P.A.D. (4lits), Hôpital Garonne.
o Secteurs d’hospitalisation :






Unités de médecine interne - court séjour :
Secteur A : Unité de soins aigus Alzheimer (19 lits), Hôpital Garonne ;
Secteur B : Médecine interne et Oncogériatrie (22 lits), Pavillon ROR, Purpan ;
Secteur D : Médecine interne, orientation Cardiologie (21 lits), Pavillon ROR, Purpan ;
Post-Urgences Gériatriques – P.U.G. - (24 lits), Bâtiment URM, Purpan ;
P.U.G. (20 lits), Hôpital Rangueil ;
Le secteur H : Unité de Soins Palliatifs (10 lits), Pavillon des Médecines, Purpan.
-
Unités de Soins de Suite et de Réadaptation (S.S.R.)- moyen séjour :
 Le Busca: Soins de Suite et de Réadaptation - S.S.R. - moyen séjour - accueil personnes âgées
polypathologiques et orientation Oncologie (20 lits), Hôpital Garonne ;
 La Dalbade : S.S.R. - moyen séjour - accueil personnes âgées poly-pathologiques et
orientation Oncologie (20 lits), Hôpital Garonne ;
 Unité Cognitivo-Comportementale (U.C.C) : S.S.R. - moyen séjour - accueil personnes âgées
porteuses de la maladie d'Alzheimer (12 lits), Hôpital Garonne ;
 Secteur E : S.S.R. - moyen séjour - Réadaptation Fonctionnelle et Neurologique (32 lits),
Hôpital Garonne.
-
Unités de Soins de Longue Durée (U.S.L.D) :
 La Roseraie : 20 lits dont 10 lits d’Unité d’Hébergement Renforcé (UHR), Hôpital Garonne.
 Jolimont-Capitole : 40 lits, Hôpital Garonne.
10
d. Gérontopôle :
o Création :
En avril 2007, le Ministère de la santé et des solidarités, a annoncé la création des
Gérontopôles. Il s'agit de fédérer autour d’une même structure des équipes de recherche et de
cliniciens. Les objectifs, sont de dynamiser la recherche sur la longévité, de mieux prévenir les
maladies responsables de la dépendance, de promouvoir la santé des personnes âgées. Le
Gérontopôle des Hôpitaux de Toulouse, accueille dès 2007, le pôle Gériatrie-Gérontologie du
Professeur Vellas. Le Gérontopôle, intègre également le premier Centre Mémoire de Ressources
et de Recherche français (C.M.R.R.) créé à Toulouse, en 2002.
o Mission :
La mission principale du Gérontopôle, est de développer la recherche clinique sur la
maladie d’Alzheimer. En France, 880 000 personnes souffrent de la maladie, et 220 000 nouveaux
cas sont diagnostiqués chaque année. La maladie d'Alzheimer, a été déclarée grande cause
nationale en 2007. Aujourd'hui, le Gérontopôle associe le pôle de Gériatrie, le pôle de Santé
Publique, le Département de Pharmacie Clinique des Hôpitaux de Toulouse et une unité de
l’I.N.S.E.R.M.
o Objectifs :
Le Gérontopôle a trois objectifs :
-
La recherche clinique et les essais sur les molécules innovantes ;
-
Le développement d’une politique de prévention de la dépendance ;
-
Le développement de la recherche relative à la prise en charge au sein des filières
gériatriques, en lien avec les Etablissements d’Hébergement pour Personnes Agées
Dépendantes (E.H.P.A.D.).
11
4. Secteur D
Le secteur D est un secteur de médecine interne, court séjour, à orientation cardiogériatrique. Il compte 21 lits. Le secteur accueille en moyenne 15 personnes âgées par semaine.
La moyenne d’âge de ces personnes est de 86 ans. La Durée Moyenne de Séjour (D.M.S) est
de 9 jours. 99 % des personnes âgées viennent de leur domicile ou lieu de vie, 87 % reviennent à
leur sortie, à domicile, 5 % sont placées en U.S.L.D. ou E.H.P.A.D.
a. Equipe :
-
Médecin responsable : Dr Bernard FONTAN ;
Praticien Hospitalier : Dr Olivier TOULZA ;
2 internes ;
1 cadre de Santé ;
10 infirmiers – dont 2 en nuits fixes ;
14 aides-soignants - dont 2 en nuits fixes.
b. Intervenants :
La prise en soin globale des personnes âgées comprend la coopération avec différents
intervenants :
-
assistante sociale ;
diététicienne ;
neuropsychologue ;
équipe mobile de gériatrie;
équipe mobile douleur- soins palliatifs ;
équipe mobile d’oncogériatrie ;
kinésithérapeute ;
orthophoniste ;
équipe de bio-nettoyage.
12
c. Motifs d'admissions :
Le secteur D accueille la personne âgée de plus de 65 ans, principalement pour un bilan
cardio-vasculaire de syncope et de chute (32%), d'altération de l'état général, trouble du
comportement et fragilité 3 (17 %), de syndrome infectieux respiratoire et urinaire (13 %).
Les hospitalisations au secteur D, sont décidées par le médecin responsable sur appel d’un
médecin urgentiste du CHU ou, d’un médecin du service de cardiologie de Rangueil. L’équipe
infirmière, prend en compte l’état du bilan de la personne âgée débuté aux urgences du C.H.U.,
assure sa surveillance, et programme la suite des examens. L'équipe infirmière assure, également,
la surveillance et la continuité des soins de la personne âgée, après sa sortie de soins de
surveillance continue, des secteurs de cardiologie de l'hôpital Rangueil.
5. Concept de soin et dépendance évitable
Les théories infirmières développent toutes une conception de l'être humain, une définition
de la santé et de la maladie, une conception de l'environnement de la personne soignée, une
définition des soins infirmiers et de leurs buts.
Citons, Virginia HENDERSON qui a défini la santé comme « un état où l'être humain
satisfait à tous ses besoins, seul et sans effort, il est indépendant ».
Myra LEVINE enrichit cette idée par la « capacité de mobiliser des ressources pour faire
face aux changements et maintenir un équilibre ».
Pour V. HENDERSON, c'est à partir de l'observation clinique des besoins fondamentaux de
la personne, que l'infirmière peut évaluer les problèmes posés et déterminer les soins à prodiguer.
Pour Marie- Françoise COLLIERE, « prendre soin », est une approche globale de la
personne dans son environnement.
Le rôle de l'infirmière en médecine interne gériatrique, secteur D, a pour but d'assurer à
la personne âgée vulnérable ou en perte d'autonomie, un environnement sécurisant et le
maintien du lien avec son propre environnement, pour son retour à l'autonomie et à
l'indépendance.
Pour cette action, l'infirmière s'appuie sur la démarche clinique infirmière, intégrant le
recueil de données concernant la personne soignée. Elle en fait une analyse et prescrit des
interventions relevant de son initiative et de sa responsabilité. La mise en œuvre de ce projet de
soins est réalisée en équipe pluridisciplinaire.
3
Fragilité : « Résultat des modifications intrinsèques de l’organisme avec l’avancée en âge dans un environnement de vie plus ou moins favorable.
Son ampleur et sa rapidité de développement dépendent de nombreux facteurs (avancée en âge, sexe, éducation, comportement en santé –
tabac, alcool, malnutrition, sédentarité - conditions socio-économiques, dysfonctions affective, cognitive ou sensorielle) qui interviennent sur les
différentes fonctions d’organe et en particulier sur le muscle squelettique.
13
Chez les personnes âgées, une hospitalisation est souvent associée à la survenue ou
l'aggravation d'une dépendance. Cet événement peut s'expliquer par l'effet cumulé de la vieillesse,
de la fragilité, de la maladie mais, il existe aussi des facteurs liés aux soins eux-mêmes.
Le Dr Sandrine SOURDET, gériatre au C.H.U. de Toulouse, a conduit une étude auprès de
503 patients de75 ans et plus hospitalisés au CHU, entre octobre 2011 et mars 2012 pendant au
moins 48 heures. Une dépendance iatrogène, ou évitable a été définie par la perte d'au moins 0,5
point sur le score A.D.L. – Activities Daily Living - évaluant l'autonomie pour les activités de la vie
quotidienne, entre l'entrée et la sortie de l'hôpital.
Au total, une dépendance iatrogène a été identifiée chez 11 % des patients.
Parmi tous ces cas, 81 % ont été considérés comme potentiellement évitables.
L'analyse des dossiers a fait apparaître qu'une cascade d'événements dans la prise en charge,
pouvait déboucher, de manière successive ou combinée, à un déclin fonctionnel. Le plus souvent, il
s'agissait d'une perte de mobilité : un temps excessif passé au lit ou un manque de
mobilisation par le personnel infirmier (26 %), un manque de kinésithérapeutes (55 %), le
recours à des moyens de contention (40 %) ou une absence de stimulation pour la
toilette ou l'habillage (20 %).
Exemples d'évènements en cascade et accumulation d'évènements :
-
Administration de psychotropes pour une confusion → somnolence → chute → fracture →
immobilisation → escarres.
-
Sondage urinaire pour suspicion de globe et sonde non retirée + pas de lever + traitement
d’une confusion mentale.
Parmi les soins favorisant un déclin fonctionnel figurent : le recours excessif
aux protections urinaires (49 %) et les complications liées aux sondes urinaires (30 %).
Etaient également relevés, des effets indésirables médicamenteux (24 %), des prescriptions
inappropriées (74 %), des diagnostics non posés ou erronés (74 %), une surveillance
insuffisante (14 %), un manque d'évaluation et de traitement de la douleur (6 %).
Un projet régional de « Prévention de la Dépendance Iatrogène à l’Hôpital en Région MidiPyrénées » a été proposé en 2014, et a été accepté par 17 établissements de santé de la région MidiPyrénées, pour être mis en place au niveau de leur pôle de Gériatrie.
Depuis février 2014, au CHU de Toulouse, le projet de prévention de la dépendance
iatrogène est activé, au sein du pôle de Gériatrie et du secteur D, où 2 infirmières référentes ont été
formées à sa mise en œuvre.
1- Mise en place, lors de chaque admission au secteur D, d’une évaluation de l’autonomie de
la personne âgée par la grille A.D.L., et du questionnaire d’identification des situations à
risque de dépendance évitable ;
2- Formation des aides-soignants, par les infirmières référentes, au repérage des situations
à risque de dépendance et à la formalisation du plan personnalisé de prévention ;
3- Structuration et amélioration des transmissions orales avec utilisation du diagramme de
soins.
14
Les transmissions ciblées rendent compte de cette démarche au quotidien.
L'objectif des interventions posées, dans le cadre du rôle propre infirmier, est de soutenir
les personnes âgées dans leurs activités quotidiennes, pendant leur hospitalisation pour, au
minimum maintenir le score A.D.L. relevé à l'entrée ou, gagner des points en autonomie. Cette
démarche est renforcée par un travail pluri professionnel.
6. Principales pathologies rencontrées
 Hypertension artérielle ;
 Insuffisance cardiaque ;
 Œdème aigu du poumon ;
 Péricardite ;
 Endocardite ;
 Angor ;
 Infarctus Du Myocarde ;
 Phlébite ;
 Embolie pulmonaire ;
 Troubles du rythme :
o Bradycardie ;
o Tachycardie ;
o Extrasystoles.
15
7. Principaux soins pratiqués
a. Hygiène :
-
Lavage simple des mains ou traitement hygiénique des mains par frictions ;
Mise en place et en œuvre de mesures HYGIS ;
Décontamination et entretien de matériels et dispositifs médicaux.
b. Soins d’hygiène et de confort réalisés en collaboration avec l'aide-soignant :
Aide et stimulation de la personne âgée aux soins d’hygiène : toilette au lit, au lavabo,
douche, change, soin de bouche ;
- Aide et stimulation de la personne, à la prise des repas et à l'hydratation;
- Surveillance de l’état cutané et prévention d’escarres ;
- Aide et stimulation à la mobilité, aux transferts, et installation de la personne âgée.
-
c. Actes, activités et techniques de soins infirmiers :
Actes, Activités, techniques de soins
(Cf., Portfolio)
Pratiqués
Fréquence
Entretien d’accueil et d’orientation.
Soins d’hygiène et de confort.
Entretien d’aide, entretien thérapeutique.
Examen clinique d’un patient dont mesure des
paramètres vitaux.
Prélèvements veineux.
Prélèvements capillaires.
x
x
x
x
Quotidien
Quotidien
Exceptionnel
Quotidien
x
x
Préparation pour des examens radiologiques,
fonctionnels, biologiques.
Injections parentérales avec calcul de doses.
Perfusions périphériques avec calcul de doses.
Pansements simples, ablations fils, agrafes.
Pansements complexes, méchés, drainages,
KTC.
Pose d’oxygénothérapie, d’aérosols.
Préparations et administration de
thérapeutiques médicamenteuses.
Surveillance pré et post-opératoire.
x
Quotidien
Quotidien + suivi du
diabète
Quotidien
x
x
x
x
IM, SC, IDR, IV
Quotidien
Quotidien
Rarement
x
x
Quotidien
Quotidien
x
Exceptionnel : pose
gastrostomie ou pace
maker
16
Techniques d’apaisement, prise en charge de
la violence.
Préparation à la sortie d’un patient.
Techniques de médiations thérapeutiques.
Utilisation de seringues auto-pulsées.
Pose et surveillance de sonde gastrique.
Pose et surveillance de sonde urinaire.
Soins de trachéotomie, aspiration bronchique.
Pose et surveillance de transfusion.
Injections dans chambres implantables.
x
x
x
x
x
x
x
x
x
Prise en soin de personne
démente
Quotidien
Exceptionnel
Fréquent
Fréquent
Fréquent
Exceptionnel
Fréquent
Exceptionnel
8. Principaux médicaments utilisés
L'activité de cardiologie du secteur D, permet de cibler quelques traitements dans les
médicaments utilisés :
- Diurétiques :
Esidrex © - Aldactone © - Furosémide © ;
- Antiarythmiques:
Cordarone © - Tildiem © - Sectral © - Isoptine © ;
- Anticoagulants:
- A.V.K. - Anti-Vitamines K: Previscan © - Sintrom © - Minisintrom © - Coumadine ©
- Antiagrégants plaquettaires :
Plavix © - Kardégic © ;
- H.B.P.M. (Héparines de Bas Poids Moléculaires) : Lovenox © ;
- Héparine calcique :
Calciparine © ;
- Héparine sodique :
- N.A.C.O. - Nouveaux Anticoagulants Oraux :
Xarelto © - Pradaxa ©.
D'autre part, l’activité de médecine interne gériatrique sous-entend une variété et diversité
d'indications thérapeutiques et de médicaments utilisés.
Cependant, il est essentiel, de mentionner la place prépondérante des traitements
antidouleur administrés dans le secteur, ainsi que l’utilisation du gaz antalgique M.E.O.P.A. –
Mélange Equimolaire Oxygène Protoxyde d’Azote.
Il faut noter l’utilisation spécifique des traitements anticholinestérasiques, dans la prise en
charge des symptômes liés à la maladie d'Alzheimer.
17
Le service de Pharmacie des Hôpitaux de Toulouse met à disposition des professionnels,
sur Intranet, une « Aide à la prise en charge thérapeutique du patient » : liste des médicaments
pouvant être écrasés, liste des médicaments en gélules pouvant être ouvertes, procédures
d'administration de médicaments.
Au secteur D, la prescription et l’administration de médicaments sont informatisées,
sécurisées et contrôlées. Au moment de l’administration de ses médicaments, la personne âgée est
identifiée par le bracelet mis en place lors de son entrée dans le secteur.
18
9. Diagnostics infirmiers prévalent
Diagnostics Infirmiers prévalent au secteur D (NANDA International) Classification selon les 14 besoins fondamentaux de Virginia Henderson.
RESPIRER :
-
Dégagement inefficace des voies respiratoires : « Incapacité de libérer des voies
respiratoires des sécrétions ou des obstructions qui entravent le libre passage de l’air ».
-
Echanges gazeux perturbés : « Excès ou manque d’oxygénation et/ou d’élimination du
gaz carbonique au niveau de la membrane alvéolo-capillaire ».
BOIRE ET MANGER :
-
Trouble de la déglutition : « Dysfonctionnement du mécanisme de déglutition associé à
un déficit structural ou fonctionnel de la bouche, du pharynx ou de l’œsophage ».
-
Déficit de soins personnels : S’alimenter : « Incapacité partielle ou totale
d’accomplir les activités liées à l’alimentation ».
-
Alimentation déficiente : « Apport nutritionnel inferieur aux besoins métabolique ».
ELIMINATION :
-
Incontinence urinaire fonctionnelle : « Incapacité pour une personne habituellement
continente d’atteindre les toilettes à temps pour éviter la perte involontaire d’urine ».
-
Constipation : « Diminution de la fréquence habituelle des selles, accompagnée d’une
défécation difficile ou incomplète et/ou de l’émission de selles dures et sèches ».
-
Diarrhée : « Emission de selles molles non moulées ».
-
Risque de dysfonctionnement de la motilité gastro-intestinale : « Risque
d’activité péristaltique augmentée, diminuée, inefficace ou absente au sein du système
gastro-intestinale ».
19
SE MOUVOIR ET MAINTENIR UNE BONNE POSTURE :
-
Mobilité physique réduite : « Restriction de la capacité de se mouvoir de façon
autonome qui affecte tout le corps ou l’une ou plusieurs de ses extrémités ».
-
Risque de syndrome d’immobilité : « Risque de détérioration des fonctions
organiques due à une inactivité musculo-squelettique prescrite ou inévitable ».
DORMIR ET SE REPOSER :
-
Habitude de sommeil perturbées : « Interruptions limitées dans le temps de la
quantité et de la qualité du sommeil dues à des facteurs externes ».
-
Privation de sommeil : « Périodes prolongées d’éveil sans qu’il y ait suspension
naturelle et périodique de la vigilance ».
SE VETIR ET SE DEVETIR :
-
Déficit de soins personnels : se vêtir/soigner son apparence : « Difficulté à se vêtir
et à soigner son apparence ».
MAINTENIR LA TEMPERATURE DU CORPS DANS LES LIMITES DE LA NORMALE :
-
Hyperthermie : « Elévation de la température corporelle au-dessus des limites de la
normale ».
ETRE PROPRE, SOIGNER ET PROTEGER SES TEGUMENTS :
-
Atteinte à l’intégrité de la peau/des tissus : « Altération de l’épiderme et/ou du
derme de l’individu ».
-
Déficit de soins personnels : se laver/effectuer ses soins d’hygiènes : « Difficulté à se
laver et à effectuer ses soins d’hygiènes sans aide ».
EVITER LES DANGERS :
-
Risque de chutes : « Prédisposition accrue aux chutes pouvant causer des blessures ».
-
Perte d’élan vital : « Détérioration fonctionnelle progressive de nature physique et
cognitive ; diminution importante de la capacité de vivre… ».
20
-
Douleurs aigues/chroniques : « Expérience sensorielle et émotionnelle désagréable,
associé à une lésion tissulaire réelle ou potentielle… ».
COMMUNIQUER :
-
Communication verbale altérée : « Difficulté, retard ou inaptitude à recevoir, à
traiter, à transmettre et à utiliser un système de symboles ».
-
Confusion aigüe : « Perturbation transitoire touchant la conscience, l’attention, la
cognition et la perception qui se développe sur une courte période de temps ».
AGIR SELON SES CROYANCES :
-
Perte d’espoir : « Etat subjectif dans lequel une personne voit peu ou pas de solutions ou
de choix personnels valables et est incapable de mobiliser ses forces pour son propre
compte ».
S’OCCUPER ET SE REALISER :
-
Dynamique familiale perturbée : « Modification des relations familiales et/ou du
fonctionnement familial ».
-
Risque de syndrome d’inadaptation à un changement de milieu : « Risque de
perturbations physiologiques et/ou psychosociales résultant d’un changement de milieu ».
-
Isolement social : « Expérience de solitude que la personne considère comme imposée
par autrui et qu’elle perçoit comme négative ou menaçante ».
SE RECREER :
-
Risque d’un manque de résilience : « Risque de diminution de la capacité d’entretenir
un ensemble de réactions positives face à une situation défavorable ou de crise ».
APPRENDRE :
-
Stratégies d’adaptation inefficaces : « Incapacité d’évaluer correctement les facteurs
de stress, de décider ou d’agir de manière appropriée ou de se servir des ressources
disponibles ».
21
10 . Situations apprenantes
a. Prise en soins d’une personne âgée atteinte d'une insuffisance cardiaque :
ACTIVITES
C
Observation et
évaluation des
troubles
1
SAVOIRS
-Recueillir et prioriser des informations en lien avec la pathologie.
-Observer et évaluer la situation clinique de la personne.
-Repérer et transmettre les signes de malaise.
-Repérer et transmettre les signes de décompensation.
Organisation
des actions
thérapeutiques
4
-Connaitre les médicaments en lien avec la pathologie.
2
-Connaitre les protocoles en lien avec la pathologie.
7
-Planifier les actions thérapeutiques.
3
-Administrer les thérapeutiques, en surveiller les effets, repérer et
transmettre les effets indésirables.
-Savoir-faire un lien entre le bilan prescrit et la pathologie.
-Planifier les bilans et les examens complémentaires prescrits.
-Mettre en œuvre des techniques non médicamenteuses (contrôle
du poids, mise en place de règles nutritionnelles…).
Organiser les
interventions
pluridisciplinaires et
participer au
diagnostic
9
6
- Etablir un lien entre les examens complémentaires et la
pathologie.
-Organiser la programmation des examens complémentaires avec
les différents intervenants professionnels.
-Informer et préparer la personne soignée aux examens.
-Informer et transmettre à l'équipe pluri professionnelle.
22
Participer à
l'élaboration du
projet de vie du
patient
5
9
6
-Etablir une relation d’écoute et d'aide avec la personne âgée et son
entourage.
-Connaitre l'évolution de la maladie et ses conséquences sur le
quotidien et le devenir de la personne âgée.
-Préparer la sortie de la personne soignée en collaboration avec
l'assistante sociale, l'équipe médicale, et l'entourage de la personne.
b. Prise en soins d'une personne âgée hospitalisée pour chutes :
ACTIVITES
C
Evaluation du
projet de soins
et dispensation
des traitements
prescrits
2
3
7
8
SAVOIRS
-Connaitre les thérapeutiques, leur mode d’administration et leurs
effets secondaires.
-Connaitre les complications d’une chute, énumérer ses
conséquences et décrire le syndrome post-chute.
-Connaître les facteurs de risque prédisposant et précipitant une
chute.
-Programmer les examens prescrits (Scanner, Radio,…).
-Coopérer avec la diététicienne, le kinésithérapeute.
-Prioriser et planifier les soins infirmiers (pansements, soins
d’hygiène, perfusion…) en collaboration avec l'aide-soignant.
-Savoir-faire un lien entre examens prescrits et pathologie.
Prise en charge
de la douleur
1
7
9
-Reconnaître et identifier les signes non-verbaux de la douleur
(position antalgique, faciès…).
-Utiliser les échelles d’évaluation de la douleur (EVS, ALGO+).
-Ecouter, analyser et transmettre les propos du patient concernant
sa douleur.
-Connaitre les différents paliers thérapeutiques des médicaments
antalgiques.
-Connaitre les règles de prescriptions et les procédures.
d'administration et d'utilisation des médicaments dérivés de la
23
morphine.
-Administrer les thérapeutiques antalgiques en évaluant leur
efficacité et en surveillant leurs effets secondaires.
-Recueillir et transmettre les observations de l'entourage de la
personne soignée et les transmettre par écrit et à l'oral.
Préparation aux
différents
examens
complémentaires
Relation/éducation
2
-Savoir-faire un lien entre les examens prescrits et la pathologie.
4
-Pratiquer des examens cliniques complémentaires : ECG, Test
d'hypotension orthostatique.
6
-Transmettre à l'écrit et à l'oral les données des observations
recueillies.
6
-Favoriser la communication entre l’entourage et le patient.
5
-Préserver et promouvoir l’estime de soi.
3
-Savoir être à l'écoute de l'expression des émotions de la personne
âgée.
-Maintenir et stimuler l'autonomie de la personne soignée.
c. Prise en soins
comportement :
ACTIVITES
C
Observation et
évaluation des
troubles
1
d’une
personne
âgée
présentant
des
troubles
du
SAVOIRS
-Observer et caractériser les troubles présentés par la personne
soignée.
-Consigner les observations dans le dossier de soin pour le suivi de
l’évolution des troubles.
-Recueillir et mettre en lien les informations des autres membres et
intervenants de l’équipe.
Aide aux autosoins (hygiène,
alimentation...)
3
-Accompagner au cours des activités de soins quotidiennes les
gestes du patient en collaboration avec l'aide-soignant.
-Encourager et stimuler le patient avec bienveillance.
24
-Observer et évaluer les conséquences des troubles du
comportement sur l’autonomie du patient.
Relation/éducation de
l’entourage
5
6
-Dispenser des conseils pratiques à l’entourage du patient en lien
avec sa maladie.
-Connaitre la maladie concernée et son évolution pour être à
l'écoute des observations et interrogations de l’entourage.
-Montrer une attitude empathique face à l'expression de la charge
mentale d'un aidant.
Assurer la
sécurité du
patient dans le
service et au
quotidien
2
9
-Organiser les soins et l’environnement du patient en fonction de
ses troubles.
Connaitre l'évolution de la maladie et ses conséquences sur le
quotidien de la personne soignée.
-Evaluer les besoins de la personne soignée et prévoir son devenir
en collaboration avec l'assistante sociale, l'équipe médicale, et
l'entourage de la personne.
25
10.
Dossier de soins
Il réunit une somme d’informations collectée par l’équipe pluridisciplinaire.
 Fiche inventaire : inventaire des biens (prothèses dentaires, lunettes, canne…) et valeurs
(argent liquide, cartes bancaires et chéquiers) de la personne à son entrée, aboutissant ou
pas à un dépôt.
 Recueil de données : il est réalisé à l’entrée du patient et peut être complété tout au long
du séjour. Il contient les informations essentielles concernant la personne, sa situation de vie
et de santé. Il doit être daté et signé par le professionnel.
 Personne de confiance : la personne soignée peut désigner une personne de confiance
dès son admission. Cette personne doit être le choix de la personne soignée. Ce document
doit être renseigné de manière précise : refus de la désignation  cocher la mention
« NON ». Situation de santé de la personne soignée qui ne lui permet pas de désigner une
personne de confiance  cocher « NON APPLICABLE ».
 Echelle de Norton : évaluation du risque d’escarres.
 Echelle A.D.L. (Activities Daily Living) : index des activités de base de la vie
quotidienne: elle mesure l’autonomie du patient. Elle est remplie à l’entrée du patient puis,
au minimum, une fois/ semaine. Elle s’accompagne de la fiche de prévention de la
dépendance évitable.
 Prescriptions médicales – support vert : prescriptions médicales non médicamenteuses
(examens, bilans…). Un logiciel informatique est utilisé pour les prescriptions
médicamenteuses.
 Diagramme de suivi et des actes de soins renouvelés : il permet la transcription
pluriquotidienne de tous les soins répétitifs dispensés au patient : soins de base, soins
techniques et soins éducatifs et relationnels. Sur ce diagramme apparaissent les
surveillances : constantes de la personne soignée (T.A., pouls, oxymétrie), poids, taille,
évaluation de la douleur, diurèse, transit, évaluation des apports alimentaires et du
sommeil.
 Transmissions D.A.R. - Données, Actions, Résultats - rose : indication des cibles
relatives à la continuité des soins.
 En fonction des besoins spécifiques de la personne soignée : échelle ALGOPLUS,
surveillance des plaies, surveillance glycémique,...
26
 Supports des intervenants : assistante sociale – bleu ; kinésithérapeute diététicienne - jaune ; neuropsychologue – blanc.
rose ;
 Observations médicales, courriers médicaux, comptes rendus d'examens. MMS
(Mini Mental State) : Test d'évaluation des fonctions cognitives, et de la capacité
mnésique d'une personne (dépistage d’une altération cognitive).
12. Accompagnement en stage
IMPORTANT : l’apprentissage en stage, comprend le développement d’attitudes
professionnelles et le respect de règles tels que : observation du secret professionnel,
respect envers les professionnels qui vous encadrent et les patients accueillis, posture
et communication adaptées face à vos interlocuteurs, acceptation des remarques et
commentaires venant de vos tuteurs dans le but d’améliorer vos prestations.

Horaires :
 matin : 6h30-14h12
 soir : 13h18-21h
 nuit : 20h45 – 6h45 : à négocier avec le cadre de santé.
 week-end : mêmes horaires, à négocier avec le cadre de santé.
Calendrier du stage
Semaine 1
Semaine 2
Accueil, activités, entretiens, évaluations du stage

Accueil par le cadre de santé / maître de stage.

Les informations données sont celles qui sont nécessaires à la
connaissance du secteur D : missions du secteur, population accueillie,
organisation.

Les horaires du stage sont proposés par le cadre de santé.

L’étudiant présente ses objectifs au maître de stage et au tuteur.

Entretien hebdomadaire avec le tuteur de stage : compte-rendu écrit
transmis à l’équipe infirmière.

Un rendez-vous est posé pour l’entretien de mi- stage.

Planification et organisation des soins pour un groupe de
patients à prendre en soins suivant l’année de formation :
27
o -1ère année : 2 à 4 patients ;
o 2ème année : 4 à 6 patients ;
o 3ème année : 6 à 10 patients.

Entretien hebdomadaire : compte-rendu écrit transmis à l’équipe
infirmière.

Une démarche de soins est exigée de l’étudiant, par période de
5 semaines de stage. Elle doit être présentée au tuteur, et a
pour but de vérifier : les connaissances concernant le patient, sa
pathologie, le projet de soin posé, la situation de la personne à ce jour, et
son devenir.

Entretien de mi- stage : auto-évaluation de l’étudiant, en termes
d’objectifs atteints et restant à atteindre, évaluation de la progression de
l’apprentissage pour les actes de soins, compte-rendu écrit de cet
entretien que le tuteur transmet à l’équipe infirmière.
Semaine 4

Entretien hebdomadaire : compte-rendu écrit transmis à l’équipe
infirmière.
Semaine 5

Evaluation finale du stage sur le porte-folio de l’étudiant.
Semaine 3
En cas d’absence, vous devez prévenir l’équipe au : 05.61.77.64.37 ou le cadre de santé
au : 05.61.77.64.22., et informer l’I.F.S.I.
28
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