Je jardine avec l`environnement n°42

avec la collaboration de
Je ja rdine
l’environnement
avec
Ce bulletin est réalisé grâce au concours financier de l’Agence de l’Eau Loire-Bretagne,
du Conseil régional de Bretagne et du Conseil départemental des Côtes d’Armor.
Contacts : Comité de bassin versant du Léguer - 1 rue Monge - BP 10 761 - 22 307 Lannion CEDEX
Tél. [phone] - Fax : [phone] - e-mail : [e-mail]
• Comité des bassins versants de la Lieue de Grève - 1 rue Monge - BP 10 761 - 22 307 Lannion CEDEX
Tél. [phone] - Fax : [phone] - e-mail : [e-mail]
• Directeurs de la publication : Christian Méheust, Jean-Claude Lamandé
Rédaction : Samuel Jouon, Philippe Munier,
Nadège Gicquel et Gwénaëlle Briant
Photos : Comités de bassins versants, Be New, Philippe Munier, Laure Alba, Freeimages.com/Michael & Christa Richert/Zsuzsa N.K./
Jean Scheijen/Mira Pavlakovic/Bert Van’t Hul/Marmit/Helen Humphrey/Vivi Rindom/Bill Hardwick
Conception, réalisation : Be New RCS 92B170 - Tél. [phone]
Imprimé sur papier recyclé
L’entretien des trottoirs à Lannion !
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[e-mail]
Retrouver les différents numéros sur :
http://www.ville-lannion.fr/page_cbvl_pollutionsdiffuses.html
Novembre 2015
n° 42
Je ja rdine
l’environnement
Comités des Bassins Versants du Léguer et de la Lieue de Grève
avec
Pour reconquérir la qualité de l’eau et préserver la
santé de ses habitants, la ville de Lannion n’utilise
plus de produits phytosanitaires depuis 2009. Pour
poursuivre le désherbage naturel tout en gardant
une ville bien entretenue, la ville a pris un arrêté
communal au printemps 2015 dans lequel chacun
doit être responsable de l’entretien de son “bout de
trottoir”.
Que signifie le “bout de trottoir” ?
C’est l’espace au droit de la façade ou de la clôture
des riverains :
• pour les trottoirs, sur toute la largeur,
• s’il n’y a pas de trottoir, un espace de 1,50 m de
largeur.
Que doivent faire les particuliers ?
• Désherber par arrachage, binage ou tonte,
• balayer les fleurs, feuilles, fruits, neige devant les
maisons, sur les trottoirs jusqu’au caniveau,
• entretenir les végétaux par la taille des haies ou
l’élagage au droit de la propriété,
• laisser un passage libre sur la chaussée d’une
largeur minimale de 1,50 m (quand la largeur du
trottoir le permet).
Vous avez besoin d’un conseil, de matériels de
désherbage alternatif, contactez le Comité de bassin
versant du Léguer qui met à disposition désherbeur
thermique, pic-bine, pousse-pousse, désherbeur
électrique : 02 96 05 09 24.
Vous souhaitez remplacer les pissenlits de vos
trottoirs par des fleurs choisies par vos soins, la ville
vous propose la charte “embellissons nos murs”.
Contactez le service technique qui vous dira si c’est
possible ou non chez vous et vous guidera pour la
mettre en place : 02 96 46 78 20.
De plus en plus de jardiniers se posent la question de savoir comment cette
drôle de plante, ressemblant à un trèfle par ses feuilles et à une aubriette par
ses fleurs, est arrivée dans leur jardin…
Peu importe la provenance, maintenant qu’elle est là, elle y reste, elle se
multiplie, elle envahit le jardin !
Ce n’est pas un cadeau !
Sachez qu’il existe un oxalis
comestible et même plutôt
bon, dont le bulbe ressemble
à une petite pomme de terre,
son nom : Oxalis tuberosa (Oca
du Pérou) et lui n’est pas
envahissant !
Les produits phytosanitaires sont
strictement interdits ainsi que
les produits non homologués
comme le vinaigre, le sel ou l’eau
de Javel (voir JJAE n°41).
Plus d’infos :
http://www.lannion.bzh/2015_05_depliant_trottoirs.pdf
Bibli’eau
➜ Ruches de biodiversité
Bernard Bertrand
(Ed de Terran, 2015)
➜ Abeilles sauvages
Philippe Boyer
(Ed Ulmer, 2015)
Fiche d’identité
• Plante de 15 à 30 cm, sans tige, à bulbe
souterrain produisant de nombreuses
bulbilles sessiles (3 à 6 mm).
• Feuilles à 3 folioles en forme de cœur,
long pétiole.
• Fleurs roses à pourpres
(15 à 20 mm) en cyme.
Produit des petites
bulbilles roses formées
de nombreuses petites
écailles soudées
produisant de nombreux
petits caïeux sur de
courtes tiges souterraines.
Plante stérile en Europe,
se reproduit par voie végétative
(les petites bulbilles).
Pourtant au début tout allait bien ! Au XIXe siècle, on offrait ce “trèfl e fl euri”, en provenance
d’Amérique du Sud, en signe de porte-bonheur et puis tout s’est emballé : les jardiniers
ont planté cette jolie petite plante, les années 5O et l’eutrophisation des terres ont permis
son expansion et la voilà se naturalisant sur le pourtour méditerranéen puis sur la façade
atlantique, puis sur toute la bande littorale de Biarritz à Dunkerque ; le joli trèfl e fl euri
devient l’envahissant Oxalis latifolia, peste déclarée de bien des jardiniers.
La meilleure manière de se débarrasser d’une
plante enquiquinante est de la mettre dans des
conditions de vie diffi cile :
• elle aime le soleil : paillez le jardin,
• elle aime les sols perturbés : travaillez au
minimum le sol,
• elle aime les sols riches : diminuez les engrais,
• elle a besoin d’étaler ses grandes feuilles, passez
régulièrement la binette pour les couper.
Dans des petites zones, on pourra ramasser
les bulbilles mais sur des surfaces importantes,
c’est peine perdue !
Pour ne pas vous remonter le moral, d’autres
oxalis eux aussi latins ont déposé leurs valises
en France :
• l’Oxalis articulata à feuilles recouvertes
d’une fi ne pilosité,
• l’Oxalis débilis à bulbilles charnues,
• l’Oxalis pes-caprae à fl eurs jaunes.
Les 2 premiers accompagnent l’Oxalis
latifolia sur nos terres trégoroises, le
troisième est cantonné, pour l’instant, dans les
contrées du sud de la France.
Alors maintenant comment faire ?

Au jardin bio
Au jardin bio
1faire un trou 2déposer le bulbe 3recouvrir de terre 5arroser 4tasser la terre
“Être bête comme chou”
“Faire chou blanc”
“Être chou”
“Aller planter ses choux”
“Ménager la chèvre et le chou”
“Avoir des oreilles en feuilles de chou”
Vous avez des questions, vous voulez en savoir plus, contactez-nous au 02 96 05 09 24.
Un p’tit bout d’chou L’automne : la saison idéale pour planter
les bulbes qui égaieront votre jardin au printemps
C’est bien connu, les petits garçons naissent dans les choux et les
petites filles dans les roses, mais comme il existe aussi des roses
chou et des choux roses, cela complique les choses.
Je protège mon jardin, mon potager et l’eau de mon bassin versant
Au fi l des siècles, Brassica oleracea a donné naissance à des sous-espèces présentant des caractéris-
tiques extrêmement diverses selon qu’on a voulu développer les feuilles (borécole, chou vert ou
chou cavalier, chou à grosses côtes), les feuilles formant la pomme (chou de Milan ou chou de Savoie,
chou blanc, chou rouge, choux de Bruxelles), les fl eurs (brocoli, chou-fl eur) ou la tige (chou-rave).
Les premiers choux cultivés étaient probablement des borécoles (kale en anglais), des choux cava-
liers (collards) ou des choux à grosses côtes (chou de Beauvais). Ces choux ne pommaient pas,
comme en témoigne le nom latin du borécole, Brassica oleracea var. acephala, qui signifi e littéralement
“chou sans tête du potager”. Les goûts changeant, on se prit d’intérêt pour le bouquet de jeunes
feuilles tendres se trouvant au cœur du plant de chou et on se mit à choisir de préférence les sujets
chez qui cette caractéristique était bien développée. Le chou pommé apparaîtra autour du Ier siècle
de notre ère, et on lui donnera le nom de Brassica oleracea var. capitata, soit littéralement, “chou avec
tête du potager”.
Au fi l du temps, on créera des variétés à pommes pointues, coniques, plates ou rondes, dont la cou-
leur ira du blanc crème au rouge pourpre, chacune donnant lieu à l’apparition de spécialités culinaires
locales. Cette grande diversité de formes est divisée en groupes par les spécialistes.
Quelques variétés de choux
Les origines du chou
Les bulbes de printemps sont à planter à l’automne mais il faut veiller
aux conditions météorologiques : évitez de le faire en période de gel
ou dans un sol détrempé. Les bulbes n’aiment pas avoir les pieds dans
l’eau. Si vous ne pouvez pas les planter, conservez-les dans un endroit
sec et frais dans du sable ou de la sciure de bois.
Quand planter ?
Les bulbes peuvent embellir
vos massifs mais également
vos pelouses. N’importe quel
sol peut convenir sous réserve
qu’il soit parfaitement fi ltrant.
Aussi, il est recommandé pour
les sols argileux, lourds et com-
pacts, de les améliorer avec du
sable grossier et du compost
bien décomposé.
Les bulbes peuvent aussi se
planter dans des jardinières à
condition de veiller à un bon
drainage en préparant un mé-
lange d’1/3 de terreau, 1/3 de
sable et 1/3 de terre de jardin
et en perçant le fond du pot
pour permettre à l’excès d’eau
de s’écouler.
Où planter ?
Choisissez la profondeur de plantation du bulbe en fonction de la
hauteur de la fl eur (tableau ci-dessus). Aidez-vous d’un plantoir à bulbe
qui présente également l’intérêt d’être gradué 1. Évitez le plantoir
conique qui créerait une cavité empêchant le bulbe d’être en contact
avec la terre. Déposez le bulbe la pointe dirigée vers le ciel 2.
Pour les massifs, il est préférable, plutôt que de les disperser
de manière isolée, de disposer les bulbes en groupe d’une même
espèce ou en mélange entre plusieurs espèces tout en respectant
une distance entre chaque bulbe. Vous pouvez également jouer sur
la succession des fl oraisons. Pour le gazon, les bulbes peuvent être
dispersés de manière aléatoire.
Comment planter ?
Du fait des très nombreux cultivars
de cette espèce (+ de 250 variétés
inscrites au catalogue offi ciel), il est
possible de semer, planter et récolter
des choux toute l’année ou presque.
Tous les choux sont exigeants sur la
qualité du sol et son taux de calcium,
le chou de Bruxelles étant le plus
accommodant de la tribu.
Le problème majeur est la chenille
de la piéride, la meilleure lutte
consistant à couvrir la planche avec
un voile anti-insectes, ce qui évite
de traiter tout en garantissant un
produit de belle présentation.
Brassica oleracea var. botrytis L.
chou-fl eur et chou romanesco
Brassica oleracea var. capitata L.
chou cabus ou chou pommé
• acuta : chou pointu
• alba : chou blanc
• rubra : chou rouge
Brassica oleracea var. costata DC.
chou à grosses côtes ou chou de
Beauvais
Brassica oleracea var. gemmifera
(DC.) Zenker
chou de Bruxelles
Brassica oleracea var. gongylodes
L., syn. var. caulorapa DC
chou-rave
Brassica oleracea var. italica Plenck
brocoli, chou brocoli ou brocoli
asperge
Brassica oleracea var. oleracea
chou sauvage
Ces choux, nous les avons presque tous rencontrés au cours de nos repas, nous leur
connaissons des goûts différents et certains ont notre préférence, ils contiennent tous,
mais dans des proportions différentes, les mêmes éléments qui font d’eux des aliments
de santé : outre le calcium et le soufre, les choux contiennent des vitamines (B1, B6, C, K),
des sels minéraux (manganèse, fer), des antioxydants et différentes molécules comme les
glucosinates qui contribueraient à limiter le développement du cancer.
chou d’ornement
choux verts
choux rouges, blancs, verts
ail
muscaris
et anémones
perce-neige
crocus
choux-raves
iris
choux de Bruxelles
brocoli
Brassica oleracea var. ramosa DC., syn. var.
fruticosa (Metzg.) L. H. Bailey
chou vivace, chou branchu
Brassica oleracea var. sabauda L.
chou de Milan, chou pommé frisé
Brassica oleracea var. sabellica L.
chou frisé, chou d’aigrette, chou frangé ou chou
lacinié, chou d’ornement
Brassica oleracea var. viridis L., syn. var.
acephala DC
chou cavalier, chou fourrager, chou en arbre,
chou commun, chou vert ou caulet (de Flandre)
Signes de l’arrivée des beaux jours, crocus, narcisses, jacinthes et autres bulbes de printemps sont très appréciés des
jardiniers. Ces plantes peuvent fleurir sans demander trop de travail mais nécessitent néanmoins certaines précautions.
Quelques bulbes de printemps
et leur période de floraison
Jan.
Fév.
Mars Avril Mai Juin Profondeur
de plantation
Crocus 5-10 cm
Perce-neige 5-10 cm
Anémone 5-10 cm
Jacinthe 10-15 cm
Narcisse 5-10 cm
Scille 10-15 cm
Fritillaire 15-20 cm
Freesia 5-10 cm
Muscari 5-10 cm
Tulipe 15-20 cm
Ail 10-15 cm
Iris 5-10 cm
Coupez les fl eurs et laissez
les feuilles jusqu’au dessè-
chement, cela permettra
au bulbe de reconsti-
tuer ses réserves pour la
prochaine fl oraison. Les
bulbes pourront rester
en place et se multiplier
d’une année sur l’autre.
Après la floraison