Simple question
d’interaction
Cas court GSASA
2 juin 2016
Y-a-t ’il une interaction entre
l’olanzapine et la cabergoline?
Contexte
Patient de 55 ans connu pour une maladie de Huntington
Crise tonico-clonique des 4 membres avec cyanose faciale et perte urinaire
Macro-adénome hypophysaire
Traitement habituel:
- Telfast® (fexofenadine) 120 mg 1-0-0
- Dafalgan® (paracétamol) 1g 1-0-1
- Mianserine 30 mg 0-0-1
- Olanzapine 5 mg 0-0-1
Traitement introduit:
- Keppra® (levetiracetam) 500mg 1-0-1
- Dostinex® (cabergoline) 0.5 mg 5mg 1x/semaine
Maladie génétique neurodégénérative conduisant à la
destruction des neurones du striatum + cortex cérébral.
mouvements anormaux et troubles du comportement
Maladie de Huntington
Uptodate: Huntington disease: Management
Swissmedicinfo
3 types de symptômes:
Troubles moteurs: maladresse, mouvements anormaux involontaires, troubles de la
posture et de l’équilibre (gêne à la marche), difficulté à articuler et à déglutir.
Troubles du comportement: modification de la personnalité, dépression ou état
maniaque, irritabilité, troubles obsessionnels
Troubles cognitifs: perte de mémoire, difficultés de concentration, désorientation
dans l’espace, difficulté d’organisation et d’apprentissage.
Prise en charge:
Neuroleptiques atypiques: olanzapine, risperidone, clozapine, aripiprazole
Tetrabénazine (Xenazine)
Indication: Traitement des mouvements hyperkinétiques anormaux associés à la
maladie de Huntington.
Pharmaco: déplétion en dopamine et en monoamines au niveau du SNC
Posologie: 25mg 3-4x/j
Précautions: Intervalle QTc, SMN, parkinsonisme, dépression
IA CI: IMAO (risque de crise hypertensive)
Risque de décompenser soit l’une ou l’autre des pathologies
Cabergoline - Olanzapine
Mendhekar DN et al. Pharmacopsychiatry. 2004 Jan;37(1):41-2. Pal JK et al. Psychosom Med. 2000 Sep-Oct;62(5):736-8.
Sheldrick AJ et al. Pharmacopsychiatry 2008; 41(4): 160 Akkaya C et al. J Psychopharmacol. 2009 Aug;23(6):723-6
Lexicomp: C Pharmavista: 5
Mécanisme: antagonisme compétitif au niveau des récepteurs de la dopamine
Conseil: éviter leur utilisation simultanée. Le cas échéant, surveillance des
symptômes +/- adaptation posologique
Hyperprolactinémie sous neuroleptique: jusqu’à 60 % des patients!
Prolactinome sous neuroleptique?
2 case report sous risperidone
3 case report sous amisulpride (Solian®)
Aripirazole (Abilify®) pourrait réduire les taux de prolactine
Aucun cas retrouvé pour lolanzapine mais hyperprolactinémie env.30 % des patients
Adénome hypophysaire
Sedda et al. Rev Med Suisse 2011 ; 7 : 20-4
Tumeurs hypophysaires les plus fréquentes (40% des adénomes hypophysaires)
Prévalence: 10 à 50/100 000 avec une nette prédominance féminine
Taille: > 10 mm, bonne corrélation entre taille et valeur de prolactine (> 250µg/l)
Symptômes: hypogonadisme (cf. excès de prolactine) : aménorrhée-galactorrhée,
dysfonction érectile, baisse libido, puis diminution pilosité et gynécomastie
Lien en taille avec la tumeur: céphalées, troubles visuels
Agonistes dopaminergiques, en particulier la cabergoline (Dostinex®)
But: inhiber la sécrétion de prolactine et diminuer la masse tumorale dans des
proportions variables
Efficacité démontrée pour normaliser la prolactinémie (dans 75%-90% des cas) + pour
réduire le volume tumoral (67% à 92% des adénomes)
Disparition de l’adénome à l’IRM dans 30% des macroprolactinomes
Longue demi-vie : 1-2 prises par semaine (en général 0,5-2 mg/semaine).
Macro-adénome
Traitement
1 / 9 100%