NOTE DE SYNTHESE
La population rurale représente 57% de la population totale. Le secteur primaire
représente près du 1/3 du PIB et occupe les 2/3 de la population active. Le développement
rural constitue un des axes stratégiques pour atteindre le maximum de pauvres. Le secteur
de l'aquaculture joue un rôle important dans l'économie nationale. En effet, en 2001, les
secteurs de la pêche et de l'aquaculture ont représentés 3,1 % du PIB agricole et 0,74 %
du PIB total. Le solde commercial a été alors excédentaire de plus de 30 milliards de
francs CFA, malgré un déficit en volume (219 000 tonnes d'importation pour 65 626
tonnes d'exportation). Une baisse est constatée à partir de 2003 où le secteur représente
0,3 % du PIB total (2005). Malgré la réduction récente de la production, la moyenne de
celle-ci sur les cinq dernières années s'établit à plus de 54 568 tonnes par an.
En effet, malgré la faiblesse de la production, de l’apport en terme de croissance
économique, de son intégration dans l’économie, le secteur halieutique tient une place de
choix dans les domaines économiques, social et surtout nutritionnel. L'aquaculture
continentale se développant en milieu rural, contribue ainsi à la sécurité alimentaire. Elle y
est considérée comme une activité secondaire permettant aux pisciculteurs, à la population
d'avoir accès à cette protéine animale qu'est le poisson dans leur alimentation et/ou à une
source de revenu supplémentaire. Au plan de la sécurité alimentaire, le poisson est la
première source de protéines animales du consommateur ivoirien. La consommation
nationale de poisson est estimée varier entre 240 000 et 260 000 tonnes/an pour une
production locale moyenne de 62 816 tonnes (2000-2007). Eu égard à son prix
relativement bas par rapport à celui de la viande, le poisson est accessible aux ménages les
plus modestes. En 2005, la consommation moyenne de 13,9 kg par habitant et par an a été
couverte à près de 91 % par les importations.
L’analyse du secteur de la pêche montre qu’il pourrait contribuer de façon très dynamique
à la croissance économique du pays et à l’amélioration des conditions de vie de la
population. Ces objectifs ne pourraient être atteint sans l’élimination des contraintes et des
obstacles rencontrés dans l’exploitation des ressources halieutiques qui se traduisent par :
une faiblesse de la valeur ajoutée du secteur, un système commercial peu développé, une
prévalence du taux d’analphabétisme au sein de la communauté des pêcheurs, une absence
d’infrastructures adéquates pour les besoins de pêche. Les recommandations vont dans le
sens de l’évaluation et de la préservation des ressources halieutiques, l’encouragement de
la transformation et de la valorisation des produits de la pêche, l’amélioration des
infrastructures et enfin l’accroissement des parts de marché national et international.
Dossier de Politique Economique rédigé par Rebecca COULIBALY 1