Séminaire Henri Cartan J-P. S ERRE Fonctions automorphes : quelques majorations dans le cas où X/G est compact Séminaire Henri Cartan, tome 6 (1953-1954), exp. no 2, p. 1-9 <http://www.numdam.org/item?id=SHC_1953-1954__6__A2_0> © Séminaire Henri Cartan (Secrétariat mathématique, Paris), 1953-1954, tous droits réservés. L’accès aux archives de la collection « Séminaire Henri Cartan » implique l’accord avec les conditions générales d’utilisation (http://www.numdam.org/legal.php). Toute utilisation commerciale ou impression systématique est constitutive d’une infraction pénale. Toute copie ou impression de ce fichier doit contenir la présente mention de copyright. Article numérisé dans le cadre du programme Numérisation de documents anciens mathématiques http://www.numdam.org/ 1953-54 Séminaire E.N.S., FONCTIONS AUTOMORPHES: QUELQUES MAJORATIONS DANS OÙ X/G LE CAS (Exposé de J-P. J -P. Serre Serre, Soit le polydisque de C ~ défini parz. 30-11-53) Préliminaires §1. (Schwarz) LEMME 1. V (3t. soit U polydisque homothétique, un = fonction une holomorphe En droite une holomorphe principe U, et sur du maximum La démonstration à on (Cousin) U. Dire que D est ainsi que f est ses dé- ci-dessus en on est ramené f(z) = zP.g(z), où g(z) résulte appliquant en g(z). montre évidemment que le Lemme 1 est précédente U U. un polydisque de f, méromorphe fonction une Si l. l’origine peut alors écrire l’inégalité Soient Il existe alors issue de complexe valable pour tout domaine cerclé LEMME 2. 1’origine ~ ~ R_ ~ on a: p~ d’une seule variable; au cas est coupant par x. o avec qui s’annule à U sur rivées partielles d* ordre le EST COMPACT un diviseur sur U en et un diviseur U, telle que sur signifie d’un voisinage ouvert (non précisé) du compact D D que Or U. U est sur (f). D = un possède diviseur un sys- tème fondamental de voisinages isomorphes à des cubes (il suffit de le voir pour une variable, auquel cas on utilise la suffit donc de démontrer le Lemme 2 un cube que D remplaçant le polydisque U Il par X. Par fonction en représentation conforme). définition, méromorphe; soit, tout revient à sur peut s’écrire localement D on peut chacun donc d’eux, "regrouper" ces partager X en le diviseur d’une cubes, vant : 2-1 ce qui se comme cubes diviseur assez d’une petits pour fonc tion méromorphe~ fait au et moyen du Lemme sui- LEMME 3. Soit 0 ~ z1 R, par un cube de X diviseur sur I) = Cn 1. de Soit . Y. l formée des points et Z cube un du_ carré ( resp . y ) direct produit sur tels que zl X, et soient fl R’ Rz1 l sur R, la Y R’). > partie de Soit D un 1 et deux fonctions f2 Y2x Z respectivement, telles que D = Y~x z. Il existe alors une fonction (f) Y: 0 ~ Rz1 méromorphes Z Ylx sur méromorphe f et que X sur D == telle que X. Démonstration du Lemme est méromorphe La fonction 2: Y2) x W = sur C~l( f 2) = D - D = et simplement eg, ou alors y = g est W est g x Z. ~r et Y1 (resp. Y2~, rencontre pas Les fonctions respectivement, en sur me sur tire X 1’on et a en posant g~ sur f = sur Y~x cf. sont sur Z et soit ce voisin de segment pour y -. r en morceaux rl (resp. de telle sorte que et segment deux r2) Posons : d’après Z ce Soit W. sur de dans Y~x et Z la formule de qui permet de définir Yix (f) = holomorphe holomorphe à l’intérieur Coupons figure. g, W, assez holomorphes g~- - (f) X et g~ Y2 peut écrire on contour entourant le un et que connexe, f sur Y~x on a Y~x Cauchy. une sur Z, Z, est 0, donc holomorphe inversible, et, puisque ne Z Ylx sur Z On fonction f Y~x bien Z; com- (f) - D tout entier. C.Q. F.D. On trouvera des Le théorème §2. Soit et soit exposé G nous principal une un groupe ferons un l’espace X/G dire que d’automorphismes l’hypothèse n, Dans toute la suite de cet X. dans qui rencontre toute classe X de g.K forment K un mod G. recouvrement de X G.) X/G quotient est de complexe suivante: K compact parcourt g de dimension analytique complexe les translatés (Autrement dit, Si variété X Il existe lorsque 51 -52, Exposé 20, §4. et Exposé 17, du Lemme 2 dans le Séminaire généralisations compact, du fait que la relation est comme on séparé, cette le voit immédiatement d’équivalence définie par à hypothèse équivant G en tenant est ouverte compte (cf. BOURBAKI, Top. Gén., Chap I, 2ème éd., §10, Exer. 17). est K Puisque fini de cartes locales de la variété un nombre réel 1, et de de le nombre des m précédemment; U., intérieurs recouvrent et désignerons nous entendu, les notions de U. Dl.; M est translatés des H posé, K, les de G telle que U., les P. recouvre nombre fini de K; si B est K; nous le centre note- commun "polydisque homothétique," aux cartes locales choi- intrinsèque). les intérieurs des V. 1 Soit recouvrent M; il existe donc une Dans toute la suite de M Vi, encore par de caractère compact, et, puisque nombre fini de finie n’ont pas elles un nombre polydisques homothétiques "centre d’un polydisque," etc., sont relatives sies un Ui (bien et de Vi Il existe donc voisin de 1, les assez sont tels que leurs rons X. dont les intérieurs recouvrent U. (compacts) polydisques réunion d’un K est contenu dans la compact, les P., À, m, H, seront fixés une M = K, partie l’ex- fois pour toutes. Soit maintenant tel que tions g’D = f., D D un pour tout méromorphes sur diviseur de g E G. X, invariant par D’après U., telles que G, c’est-à-dire le Lemme 2 il existe des foncD = (f.) sur U.. Pour tout couple d’indices définie fi(g.x)/fj(x) , ce i, j, et tout sur k? . qui signifie que On Ujn est kg .(x) = 1,J g ~ H, considérons la fonction holomorphe a: inversible. Posons: où le V. n premier sup ne que sur les triplets i, j, g D) dépend des fi choisis. En (f.) U.. porte H E tels que g-1.Ui ~ b(fi; Le nombre conséquence, nous poserons: systèmes pour tous les vectoriel complexe h(g.x) = h(x) dimension B et ne sur E g L(D), dépendent G on + h B)n, X X, telles que sur et que (h) > a l’inégalité: que de n D. = désigne la Si dim X, G, mais pas de et L(D) l’espace X, et soit D. précise, on peut prendre: De fa on Démonstration. Choisissons des fonctions évidemment Il suffit = méromorphes des fonctions de D diviseur invariant de .~(D) A(log.b(D) où A de démontrer f. telles que l’inégalité (I) avec I) b(f.~ = (f.) D) sur a la U_. place b (I)) . h Soit a: phe un pour tout complexe (I) de D Soit THEOREME l. tels que f. = sur (h) U.. L(D). ~ + (f~) Sur chaque = (li) + I) ~ o~ on ce peut écrire h qui signifie que = h./f.~ h. et l’on est. holomor- Posons alors: Nous allons maintenant démontrer que où p est un entier, entraîne L’inégalité (I) m. (p l’inégalité l’inégalité: suivante: résultera immédiatement de + avec p = ce qui est bien équivalent à (I), B indiquées là, puisqu’on D) /( -log ~.) ] + aura 1, d’ ou a fortiori: Il on Je dis tions a, qu’il existe alors aux une points soit pas identiquement nulle. on L(D) E la valeur obtient ainsi une en un L(D) En Lemme l, sur obtient: on x E En Si (II) est aux Pi L(D) centres des telle que les fonc- polydisques et V. p, et telle que U., h ne d’une des dérivées partielles de sur L(D). l(D), Le nombre de il existe un ces hl, formes élément o formes linéaires sont nulles. ces fonctions h. l associées à cette fonction le h ~- &#x26; . s. M, il existe E effet, si l’on fait correspondre à m.( p+n-l ) D’autre part, soit Puisque P., h partielles d’ordre point lequel toutes appliquant fonction forme linéaire linéaires étant égal à dans et fortiori, a ainsi que toutes leurs dérivées h (II) entraîne (III). reste donc à montrer que soient nulles h. A dans le théorème 1. nous vérifiée, les valeurs des constantes avec . i indice, et un g E H et y E x V. J E Ui avec 1 tels que g, y = x. D’où : = S~. d’où, comparant en galité D), 1 achevée, compte est donc §3. Application Nous LEMME 4. aux s et visiblement équivalente à (III) ; tenu de fonctions fi des fonctions f2 l’on de suite que méromorphes des fonctions données Etant (n il existe dim X), Toute fonction non -A somme pour un On telles que U. sur analogues pour 13? = (fi) a l’iné- sur D = (f:) les fonctions D2; fi = U. , et l’on vérifie tout l hi sont d entier diviseur un i n; automorphes fonctions jouissant h positif un dont le o automorphes. des propriété une degré en h., Nous G, h X sur suivante: relation X, invariant par de tel diviseur pôles h ~...~ h de la vérifie X sur hl,..., hn) - des diviseurs des puisque les n automorphe P(h, triviale Soit A fiant : X. de a: THEOREME 2. la démonstration résulte immédiatement de là. Le lemme 4 > la automorphes. sont alors telles que (hl) o l’iné- sh été dit plus haut. a deux diviseurs invariants Dl et D2 soient U.; miale compte de b(Dl+ D2) 2 Soient = qui ce tenant en besoin du Lemme suivant: aurons Soient galité: sur avec polyno- est d. et tel que existe; il suffit de prendre diviseurs qui sont invariants prendrons pour d un entier véri- h Soit maintenant où est N diviseur > - (d.D quantité qui est D’après (d+l) COROLLAIRE 1. morphes Le degré Si le effet, soient rationnelles à E E ment E = est h0 E degré F de degré au qui démontrera le Corollaire. F(h, ho)/F; E F(h’) = F(h, est de ho);:; degré 1 Théorème algébriques, F(ho), F(ho). i.e. de d’où égal à n, E si le est E est corps de fractions un soit h E un élé- Je dis que do. Or, soit h’ F(h, d; choisissons E, considérons et l’élément primitif (appli- est il existe do, il h’ ~ E tel s’ensuit ho) = F(h’) = F(h~), ce que qui C.Q.F.D. degré permet pas d’affirmer que est ° Par contre, 2 ne plus soit maximum, degré le X. algébriquement indépendants caractéristique nulle), comme de qui est le théorème de sur bien que h E 1. F d’après est de n Le Théorème 2 montre que tout élément et de sur des fonctions auto- E E E ce Remarques. le F, sur Les variables. n dont le cable parce que signifie sous-corps on a: 2. E l’extension F(h’) un a un sont donc pas linéairement in- des éléments indéterminées. n ne 4, l’inégalité (V). vu de transcendance de hl,..., hn algébrique F(ho), que grand, la dimension algébriques à E; ils engendrent de N d’eux et chacun le Théorème 1 et le Lemme 03B1i ~ N, plus égal à au corps de fonctions En d, a (d+l)(N+l)n, de transcendance du corps degré est X sur pour à qui démontre le Théorème COROLLAIRE 2. un (N+l)n h n, ce égal nombre en + monômes dépendants, Considérons les monômes: D ~ o. D, entier > o. un Ces monômes sont h ~h) > - diviseur invariant tel que un D fonction automorphe arbitraire, et soit une engendré de transcendance de que par E est n, corps de fonctions E est un nombre fini de fonctions. un cas où Théorème Le 2. X est l’identité. tions phie, variété une Dans ce méromorphes et 2 ses corollaires analytique compacte où et particulier en G au réduit à est n’est autre que le corps des fonc- E le corps cas s’appliquent X. sur 3. Le Théorème 2 était cf. [2] et [4]. lorsque X général, il connu Dans le cas est domaine d’holomor- un été annoncé a sans démon- stration par Chow. §4. Application formes aux Soit maintenant J g (x) Dm l’espace Soit tivement à {J ), THEOREME 3 . d automorphes. un d’automorphie facteur vectoriel des formes et soit dm + ce bien il existe une le diviseur de ~; un forme B)n. à montrer que b(D) tout on a bien U.1 ; automorphe 03C8 D1 sur L{D), c(J), à non m = l, car l’application .~{D). (f 1. ) - D, et, Théorème du démontré, identiquement nulle. donc que cause h -~ Or, soit 1. ou Soit h%~ D est Tout revient donc ~’i l’ on calcule les fonctions si rela- m alors: a o, et le Théorème 3 est d - poids , voit immédiatement que on de isomorphisme bien ou cas, On Dm. Il suffit de faire la démonstration lorsque Dans de automorphes la dimension de X, et posons: sur = ~ sur k l,~ trouve: correspondantes, on d’où évidemment b { fl; D) c (J) , et a f ortiori b (D) c ( J) . C . Q.F.D. COROLLAIRE. (Ce un dm = o(mn) lorsque m ~ + ~ Corollaire est dû à Hervé domaine borné et où Jg(x) est le [3 ] dans le jacobien de cas particulier où x -g.x). X est 2-9 Complément §5. s’applique à La démonstration du th. 1 (cf . ~ 1 j ) . raux En voici G Supposons des cas un: réduit à l’identité, X donc l’espace vectoriel des sections sion de L(Y). un holomorphes théorème de H. Cartan est trivial au-dessus de chaque Y matrices M.., supérieure un b(M..; lJ Nous nous Y) et Ui pour tous les M est produit par r de la borne coefficients. On le de "trop grand," pas la démonstration de nulle en élevé"; les il existerait chaque point P1 une ainsi que de cartes On théorème: holomorphe non inférieure a alors : elle est si £(Y) nulle de Y, dérivées partielles d’ordre "très le lemme de Schwarz donne alors changements ce Y. On remarque que, section ses la borne définissant M.. lJ ma- une peut donc définir b(Y) Soit tout à fait semblable à celle du théorème l. était fibré le Si . systèmes L(Y) peut donc être défini par des |Mij(x)| sup sup n’expliciterons ses un la dimen- et soit Y, sur M noterons des valeurs absolues de b(M..; Y) = nombre des r, Soit r. (cf. Sém. 51-52, Exp. 17 ) holomorphes inversibles, carrée d’ordre trice de Y et soit compacte, espace fibré analytique, à fibres vectorielles de dimension D’après plus géné- sensiblement une contradiction si l’on a majoré M... BIBLIOGRAPHIE [1] BOCHNER, Algebraic and linear dependence of automorphic functions in several variables, J. Ind. Math. Soc., 16, 1952, p. 1-6. [2] A. [3] M. HERVE. S. BOREL, Les fonctions automorphes de plusieurs variables complexes, Bull. Soc. Math. Fr., 80, 1952, p. 167-182. Sur les fonctions automorphes de n variables complexes, C-R, 226, 1948, p. 462-464. [4] C-L. SIEGEL. Analytic ton, 1948-1949. Notes Functions of Several polycopiées. Complex Variables, Prince-