INTRODUCTION
Depuis une quarantaine d’années, de nombreuses techniques de cure de prolapsus
génital ont été publiées. Le but de chacune de ces techniques est de suspendre
correctement le fond vaginal, l’utérus (quand il est encore présent), la vessie et le
rectum, ainsi que de reconstruire le plancher pelvien. Avant les années 1988-1990, les
cures de prolapsus étaient toutes réalisées par voie vaginale ou par laparotomie. Grâce
aux progrès de l’instrumentation, des videocaméras, et avec l’expérience plus grande
des chirurgiens en laparoscopie, les cures de prolapsus génital sont maintenant
réalisables dans d’excellentes conditions par laparoscopie.
La technique laparoscopique la plus fréquemment pratiquée est la promontofixation ou
sacrocolpopéxie avec prothèse, selon la technique classique par laparotomie (1-4). Il
faut rappeler que la promontofixation par laparotomie est jusqu’à ce jour la technique de
réfèrence, en matière de cure de prolapsus. En effet, personne ne conteste les
excellents résultats anatomiques et fonctionnels obtenus avec cette technique.
La technique de suspension latérale laparoscopique avec prothèse a été publiée en
1998 (5), inspirée de la technique de suspension antéro-latérale de Kapandji effectuée
par laparotomie (6). Dans notre technique initiale publiée en 1998, la suspension
latérale colpo-utérine utilisait deux bandelettes de mersilène. Après évaluation des
résultats de ce groupe de patientes, nous avons été amenés à modifier notre technique,
en utilisant une seule bandelette placée en “hamac” transversal, fixée à sa partie
moyenne par quelques points au fascia pubocervical et à l’anneau pubocervical, et
suspendue par ses extrêmités à l’aponévrose du muscle oblique externe. Nous nous
sommes aperçus que la seconde bandelette transversale, postérieure, fixée à sa partie
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