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Les infections respiratoires aiguës (rhinopharyngite, angine, sinusite, otite,
bronchite, pneumonie) sont très fréquentes, surtout chez l’enfant, avec une forte
probabilité de guérison spontanée.
Cependant, elles représentent un problème de santé publique, avec des
retentissements sociaux individuels et collectif importants : 10% du taux
mondial de morbidité et de mortalité (6).
Les risques de complications graves (ostéites, méningites), de séquelles
(surdité), ou de passage à la chronicité, nécessite de plus en plus l’emploi
d’antibiotiques.
C’est ainsi que beaucoup d’efforts sont consentis pour la mise en place
d’une thérapeutique efficace.
Mais la fréquence, la gravité, le passage à l’état chronique, dénotent des
insuffisances de la prise en charge de ces infections liées :
- d’une part, aux difficultés d’identification formelle des germes en
cause,
- d’autre part, à l’apparition et à la dissémination de souches résistantes
et multirésitantes aux antibiotiques.
Face à ces difficultés, de nouvelles alternatives au traitement probabiliste
ont été conduites, afin de surveiller l’évolution de la résistance des germes aux
antibiotiques.
Notre étude s’inscrit dans ce cadre et avait pour objectifs principaux :
d’isoler et d’identifier des bactéries (Streptococcus pneumoniae,
Streptococcus pyogenes, Haemophilus inflenzae, Moraxella catarrhalis),
afin de définir leur place dans l’étiologie des infections respiratoires
aiguës,
et, surtout, d’étudier le profil de sensibilité des bactéries précitées vis- à -
vis des antibiotiques.
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I/ L’APPAREIL RESPIRATOIRE
I-1 LES VOIES AERIENNES SUPERIEURES
Elles comprennent les fosses nasales, le larynx et la cavité oropharyngée.
Elles sont en communication avec le sinus osseux du massif craniofacial, ainsi
qu’avec l’oreille moyenne, par la trompe d’Eustache. L’ensemble est également
désigné sous le terme de sphère Oto-Rhino-Laryngologique ou sphère O. R. L.
(49).
I-2 LES VOIES RESPIRATOIRES BASSES
Elles sont formées par la trachée artère, les bronches et le parenchyme
pulmonaire.
II/ LES PRINICPALES INFECTIONS (49, 76, 82)
- Rhinopharyngite : C’est une inflammation des muqueuses nasales et
du cavum.
- Angine : C’est une inflammation des amygdales. L’inflammation est surtout
virale, mais certaines bactéries peuvent être en cause (Streptocoques du
groupe A).
- Otite : C’est une atteinte de l’oreille moyenne, consécutive à une infection
du nasopharynx qui s’étend à l’oreille moyenne, entraînant une otite aiguë .
- Sinusite : C’est une inflammation d’un ou de plusieurs sinus de la face. Elle
survient souvent au cours d’une infection ORL, s’accompagnant d’une
composante allergique.
- Trachéites : elles sont souvent d’origine virale et sont associées à une
laryngite et / ou une bronchite aiguë.
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- Bronchite aiguë :c’est une inflammation aiguë des bronches et des
bronchioles chez un sujet sain. Elle est souvent précédée d’une atteinte des
voies aériennes supérieures.
- Pneumonie : c’est une infection du parenchyme pulmonaire d’origine
aiguë.
III/ LES BACTERIES
III-1 LES STREPTOCOQUES
III-1-1 Taxonomie et nomenclature (50)
Les streptocoques peuvent être responsables d’infections et comportent
plusieurs genres :
- Streptococcus et Enterococcus rencontrés très souvent en pathologie
humaine ;
- Aerococcus, Gemella, Leuconostoc, bactéries opportunistes et rarement
signalées en pathologies humaines.
Le genre Streptococcus renferme beaucoup d’espèces (commensales ou
pathogènes) qui peuvent être classées en fonction de critères immunologiques,
de caractères métaboliques et bactériologiques
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Tableau I : Caractères biochimiques de Streptococcus pneumoniae et
Streptococcus pyogenes (50)
VP : réaction Voges-Proskaüer
ADH : Arginine dihydrolase
ESC : Esculine
ARA : L-Arabinose
BHS : Bouillon Hypersalé
SOR : Sorbitol
TRE : Tréhalose
RAF : Raffinose
SOS : Sorbose
INU : Inuline
LAC : Lactose
RIB : Ribose
AMI : Amidon
GLY : Glycérol
(-) = Caractère négatif (0 à 25%) des souches
(+) = Caractère positif (71 à 90%) des souches
(d) = Caractère variable (26 à 70%) des souches
Test VP
ESC
ADH
BHS
ARA
MAN
SOR
TRE
RAF
SOS
INU
LAC
RIB
AMI
GLY
S. pneumoniae - - d - - - - + + d d + - - d
S. pyogenes - - + - - - - + - - - + - - -
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III-1-2 Streptococcus pneumoniae
III-1-2-1 Caractères bactériologiques (50)
Examen microscopique
Streptococcus pneumoniae se présente sous forme de diplocoques en
flamme de bougie, regroupés en courtes chaînettes. La coloration de Gram
montre des cocci Gram (+).
Culture bactérienne
Le pneumocoque est un germe exigeant. Les milieux employés sont des
milieux enrichis au sang. Sur ces milieux (gélose au sang cuit), le germe
développe une hémolyse alpha-viridans.
Aspect biochimique
Le pneumocoque ne possède ni catalase, ni peroxydase, ce qui entraîne
l’accumulation de peroxyde d’hydrogène responsable en partie de son autolyse.
La sensibilité à l’optochine et la lyse par les sels biliaires sont spécifiques
aux pneumocoques.
III-1-2-2 Epidémiologie (51, 65)
L’homme est l’hôte habituel. La flore commensale du nasopharynx est
relativement constante chez le sujet sain.
Le plus souvent, il s’agit de souches peu virulentes de sérotypes 23, 6, 14
et 19.
La colonisation du nasopharynx se modifie au cours du temps et peut être
influencée par la vie en collectivité (crèche, jardin d’enfants) et l’âge (enfants et
vieillards).
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