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Les infections respiratoires aiguës (rhinopharyngite, angine, sinusite, otite,
bronchite, pneumonie) sont très fréquentes, surtout chez l’enfant, avec une forte
probabilité de guérison spontanée.
Cependant, elles représentent un problème de santé publique, avec des
retentissements sociaux individuels et collectif importants : 10% du taux
mondial de morbidité et de mortalité (6).
Les risques de complications graves (ostéites, méningites), de séquelles
(surdité), ou de passage à la chronicité, nécessite de plus en plus l’emploi
d’antibiotiques.
C’est ainsi que beaucoup d’efforts sont consentis pour la mise en place
d’une thérapeutique efficace.
Mais la fréquence, la gravité, le passage à l’état chronique, dénotent des
insuffisances de la prise en charge de ces infections liées :
- d’une part, aux difficultés d’identification formelle des germes en
cause,
- d’autre part, à l’apparition et à la dissémination de souches résistantes
et multirésitantes aux antibiotiques.
Face à ces difficultés, de nouvelles alternatives au traitement probabiliste
ont été conduites, afin de surveiller l’évolution de la résistance des germes aux
antibiotiques.
Notre étude s’inscrit dans ce cadre et avait pour objectifs principaux :
d’isoler et d’identifier des bactéries (Streptococcus pneumoniae,
Streptococcus pyogenes, Haemophilus inflenzae, Moraxella catarrhalis),
afin de définir leur place dans l’étiologie des infections respiratoires
aiguës,
et, surtout, d’étudier le profil de sensibilité des bactéries précitées vis- à -
vis des antibiotiques.