tages à court et à plus long
terme de la CRT en termes de
morbimortalité chez les patients
en classe III et IV de la NYHA
avec des QRS> 120 ms.
»Indications plus récentes :
les patients en NYHA,
classe II
Lesétudes MADIT-CRT,
REVERSE
et RAFTont démontré que la
resynchronisation cardiaque
améliorait la fonction ventri-
culaire gauche, la mortalité
toutes causes et les hospitalisa
tions pour insuffisance car
diaque chez les patients peu ou
modérément symptomatiques,
en classe I et II de la NYHA,
en rythme sinusal, avec une
FEVGs 30-40lKoet un QRSa 120-
130 ms.
La plupart des patients inclus
dans ces études étaient en
stade II de la NYHA-seulement
18 'M)dans MADIT-CRTet 15 (M»
dans REVERSE
étaient en classe1.
La CRT ne réduit pas significa-
tivement la mortalité globale
ni les hospitalisations pour
insuffisance cardiaque chez les
patients en classe I de laNYHA,
la restriction des recom
mandations aux patients en
classe II, III et IVde la NYHA.
»Largeur et aspect du QRS
Des analyses en sous-groupes
dans MADIT-CRT,REVERSEet
RAFT ont démontré que les
patients ayant des QRSa 150 ms
et un BBG complet tirent un
meilleur bénéfice de la resyn
chronisation sur le critère com
posite de morbimortalité par
rapport aux patients ayant un
QRS plus fin, un retard de
conduction intraventriculaire
non spécifique (1VCD) ou un
BB1).11existe donc des preuves
indiscutables que la CRT réduit
la mortalité, les hospitalisations,
améliore la symptomatologie
cl la fonction ventriculaire
gauche chez les patients en
insuffisance cardiaque chro
nique et symptomatique, ayant
un traitement médical optimal,
une FEVG s 35 Vbet un BBG
typique, avec une durée de QRS
s150 m s (figure). Chez ces
patients, la CRTassociée au défi-
brillateur était supérieure à la
fois au traitement médical opti
mal ou à la défibrillation seule.
Faisant suite aux études cli
niques les plus récentes, les der
nières recommandations de
l'EHRAont regroupé, par niveau
de preuve, les indications de
resynchronisation basées sur
les critères électrocardiogra-
phiques de largeur et d'aspect
du QRS, indépendamment de
la classe NYHA (II, III ou IV).
Ces recommandations, plus prag
matiques, permettent ainsi de
mettre clairement en avant les
chances de réponse des patients
resynchronisés (encadré1).
Les patients en
fibrillation atriale
La prévalence de la fibrillation
atriale (FA)chez les patients en
insuffisance cardiaque chro
nique varie de 10 à 50 '/oselon
la sévérité de la cardiopathie.
LaFAétait l'un des critères d'ex
clusion de la plupart des essais
cliniques de CRT,car elle limite
la possibilité de délivrer une
stimulation bivenrriculaire per
manente.
MUST1C-AFadémontré que seuls
les patients présentant un pour
centage de stimulation biventri-
culaire > 85 {)A)
présentaient une
amélioration significativede l'état
fonctionnel à 6 mois et à 1an de
suivi.Dans AbkiteandPacc(APAK),
le bénéfice de la CRTaprès abla
tion de la jonction AVétait com
parable à celui des patients en
rythme sinusal et la mortalité à
4 ans chez lespatients ayant béné
ficié d'une ablation était signifi-
cativement moindre que celle
des patients en FAsans ablation.
Dans RAFT,la FAétait présente
chez 15 "Aide la population. La
CRT était moins efficace chez
les patients en FA(la plupart
sans ablation de la jonction AV)
que chez les patients en rythme
sinusal en termes de réduction
du critère composite de juge
ment comprenant décès ou hos
pitalisations pour insuffisance
cardiaque.
Les résultats de RAFT confir
ment que les avantages de la
CRT sont plus importants chez
les patients qui sont stimulés
pendant au moins 98 'Vodu
temps et que l'ablation de la
jonction AVest pratiquement
incontournable pour permettre
le contrôle de la fréquence car
diaque chez ces patients.
Les dernières recommanda
tions EHRAconcernant la CRT
pour les patients en FA sont
résumées dans Vencadré 2.
Patients ayant
une indication
de stimulation
conventionnelle
Plusieurs essais randomisés
confirment que la stimulation
chronique du VDconduit à une
détérioration soutenue et pro
gressive de la fonction ventri
culaire gauche.
Dans l'essai BLOCK-HF, la sti
mulation biventriculaire et la
stimulation ventriculaire droite
seule ont été comparées chez
691 patients ayant un bloc auri-
culoventriculaire et une dys-
fonction systolique. Les résul
tats ont montré une réduction
des hospitalisations (30 'Vn)
et
de la mortalité (1 7 Vo)dans le
groupe CRT. Cependant, 6,5 'Yo
de complications liées à la pré
sence d'une sonde gauche sont
à noter... la lumière de ces
résultats, la décision d'implan
ter un dispositif de CRT doit
donc prendre en considération
letaux de complications, la lon
gévité et le liés à ces sys
tèmes plus complexes (encadréA).
CRT-P ou CRT-D :
«To defibriltate, or not
to defibriltate:
that is the question... »
Le bénéfice net en termes de
survie du CRT-D sur le CRT-P
est encore sujet à débat. En effet,
même si le bénéfice de la défi
brillation associée à la CRT
paraît logique, aucune étude
n'a été conçue pour comparer
directement ces deux traite-
Tous droits de reproduction réservés
Date : 01/12/2013
Pays : FRANCE
Page(s) : 6-7
Rubrique : Journées de rythmologie
Diffusion : (9000)
Périodicité : Hebdomadaire
Surface : 103 %
Clinique Pasteur Toulouse