Le profil épidémiologique de l’insuffisance cardiaque chronique au CHU Med VI de MARRAKECH. A.ABARDAZZOU, S.CHERGAOUI, S.OUMMOU, M.EL HATTAOUI. Service de cardiologie, Hôpital IBN TOFAIL, Marrakech. L’insuffisance cardiaque est l’un des enjeux majeurs de la santé publique, et reste un motif fréquent d’admission et de réadmission à l’hôpital. Le but de notre étude est de rapporter l’expérience de notre unité de consultation d’insuffisance cardiaque chronique. Il s’agit d’une étude transversale de 430 malades, admis en unité de consultation d’insuffisance cardiaque chronique, de janvier 2014 à mars 2015. Tous nos patients ont été évalués cliniquement avec une surveillance de la fréquence cardiaque et de la pression artérielle. Les patients avec des dossiers incomplets ont été exclus L’âge moyen de nos malades était de 60,16 ± 14,72 années, 53,7% étaient des hommes. La sédentarité était le facteur de risque cardiovasculaire le plus fréquent (39%), suivi par l’hypertension artérielle (34,5%). Les patients présentaient principalement une dyspnée d’effort classe III de NYHA (39,5%) et 35,6% étaient en classe II de la NYHA. La fréquence cardiaque moyenne à l’admission était de 83,77 battements par minutes (50-180). La forme congestive était présente chez 30,5% des cas. Une fraction d’éjection entre 30 - 40% était notée chez 28,8 % cas, 25,8% avaient une FEVG < à 30%, et 13,7% avaient une FEVG > 50%. La cardiopathie ischémique (53,7%) et valvulaire (13 %) restent les deux étiologies les plus fréquentes. En ce qui concerne le traitement; 70% de nos patients ont été traités avec des bêta-bloquants, 66,8% avec les inhibiteurs de l'enzyme de conversion (IEC), 17% avec Spironolactone, et 69,1% avec des diurétiques. La création de l’unité de consultation d’insuffisance cardiaque chronique a permis une meilleure gestion de ces malades, par un suivi régulier, une amélioration de la qualité des soins et une optimisation du traitement.