Journal Identification = STV Article Identification = 0615 Date: July 14, 2011 Time: 11:15 am
doi:10.1684/stv.2011.0615
Pour citer cet article : Bouferrouk A, Boutamine S. Myxome du ventricule gauche. Sang Thrombose Vaisseaux 2011 ; 23 (6) : 317-9 doi:10.1684/stv.2011.0615 317
Arrêt sur image
Sang Thrombose Vaisseaux 2011 ;
23, no6 : 317-9
Myxome du ventricule gauche
Myxome of the left ventricule
Amor Bouferrouk, Soraya Boutamine
Hôpital Benbaatouche Abdelali, Service de cardiologie, Nouvelle ville, Constantine, Algérie
Observation
Un jeune patient de 23 ans consulte pour des palpitations, sans notion d’angor ou de perte de
connaissance. L’examen clinique retrouve un rythme régulier avec une fréquence cardiaque à
85 bpm, pas de souffle ni de bruits surajoutés. L’ECG s’inscrit en rythme sinusal avec trouble
de repolarisation à type d’onde T négative en antéro-septal. La radiographie thoracique de
base est sans anomalie, l’échocardiographie transthoracique objective une masse arrondie
homogène et échogène grossièrement arrondie avec une base implantée sur la partie médiane
du septum interventriculaire antérieur (figure 1).
L’échocardiographie transœsophagienne permet une analyse plus proche de la masse intra-
ventriculaire qui semble arrondie, de 20 mm de grand axe, et située au-dessous de la chambre
de chasse ventriculaire gauche à distance de la valve mitrale et de l’appareil sous-valvulaire,
très évocateur d’un myxome (figure 2).
Devant le risque éventuel d’un accident embolique, le patient est adressé pour une cure
chirurgicale sous circulation extracorporelle.
Commentaire
Bien que relativement rare, la découverte d’une tumeur cardiaque n’est toutefois pas excep-
tionnelle [1]. Elle survient en général dans un contexte clinique évocateur, mais aussi fortuite
lors d’une réalisation d’un examen morphologique (échocardiographie, TDM voire une IRM
cardiaque. Il s’agit le plus souvent des tumeurs secondaires. Lorsqu’elles sont primitives,
ces tumeurs sont bénignes dans la majorité des cas [2], et elles sont représentées par des
myxomes dans près de 50 % des cas. Bien que bénignes, elles représentent un potentiel
évolutif hémodynamique et embolique justifiant donc une cure chirurgicale dès le diagnostic.
La localisation intra-auriculaire gauche des myxomes est la plus fréquente. Les myxomes
ventriculaires sont rares [3], mais habituellement facilement visualisés par l’échocardiographie
transthoracique, leur fréquence est si faible que leur diagnostic formel ne peut être proposé
qu’après un examen histologique. Dans tous les cas, avant la cure chirurgicale, il faudra préciser
Tirés à part :
A. Bouferrouk
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