© 2009 International Association for the Study of Pain
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Critères de diagnostic
Pour le diagnostic de SFC, un patient doit répondre aux critères suivants des Centres de Prévention et de Contrôle des
Maladies :
• La fatigue dure au moins 6 mois
• La fatigue a une apparition nouvelle ou précise
• La fatigue ne résulte pas d’une maladie organique ou d’un effort continu
• La fatigue n’est pas soulagée par le repos
• La fatigue entraîne une réduction significative des activités professionnelles, éducatives, sociales et personnelles
précédentes
• Quatre des symptômes suivants ou plus, concurremment présents pendant plus de 6 mois :
mémoire ou concentration altérée, mal de gorge, ganglions lymphatiques cervicaux ou axillaires sensibles,
douleur musculaire, douleur dans plusieurs articulations, nouveaux maux de tête, sommeil non réparateur ou
augmentation de la douleur et de la fatigue après un effort
Le TSPT se caractérise par :
• Des souvenirs d’un événement stressant, soit sous forme de flashbacks et/ou de rêves.
• Une sensation de revivre l’événement stressant
• Un évitement marqué des situations déclenchant les souvenirs de l’événement stressant
• Des symptômes marqués d’anxiété et d’augmentation de l’agitation
• Une amnésie partielle concernant certains aspects de l’événement stressant
• Une sensation d’engourdissement
Pour le diagnostic d’impatiences dans les jambes, les symptômes suivants doivent être présents :
• Un désir de bouger les membres, souvent associé à une paresthésie ou une dysesthésie
• Des symptômes exacerbés par le repos et soulagés par l’activité
• Une agitation motrice
• Une aggravation nocturne des symptômes
Un diagnostic de SCI requiert une douleur ou une gêne abdominale récurrente au moins 3 jours par mois au cours des
3 derniers mois associée à deux des critères suivants ou plus :
• Amélioration de la défécation
• Apparition associée à une modification de la fréquence des selles
• Apparition associée à une modification de la forme des selles (aspect)
Pour les critères de diagnostic pour le SFM, voir la fiche sur la fibromyalgie.
Diagnostic et traitement
Bien que les troubles fonctionnels démontrent une superposition significative des symptômes, leur diagnostic dépend en
majorité de la plainte et du dysfonctionnement prédominants du patient. Par exemple, l’alternance entre diarrhées et
constipation suggérera un SCI, une douleur chronique étendue de SFM et un SFC invalidant. La pathogenèse partagée
de la plupart des troubles fonctionnels entraîne des approches thérapeutiques similaires concentrées sur la douleur, la
fatigue, le sommeil non réparateur et l’affect négatif [9]. Il existe de bonnes preuves de traitements efficaces des troubles
fonctionnels, en particulier des exercices physiques classés et une thérapie cognitive-comportementale, qui souligne de
nouveau les similarités entre les syndromes fonctionnels. En règle générale, la justification thérapeutique de ces
traitements vise à améliorer la fonction globale et à alléger les symptômes spécifiques à la maladie. L’effet des
traitements pharmacologiques qui visent principalement les anomalies de traitement de la douleur périphérique ou
centrale dans les troubles fonctionnels varie dans les divers syndromes fonctionnels, les meilleurs effets étant pour le SCI
et le SFM [2], et une efficacité moindre dans nombre d’autres troubles fonctionnels [7]. Au contraire, le traitement par
antidépresseurs ou anticonvulsivants semble être généralement efficace pour la plupart des syndromes fonctionnels. En
outre, les agonistes de dopamine peuvent jouer un rôle important dans le traitement des impatiences dans les jambes.
Pris ensemble, l’état actuel des preuves semble soutenir une approche équilibrée vers la prise en charge des troubles
fonctionnels, avec des traitements spécifiques aux organes et cognitifs-comportementaux, chacun ayant ses mérites
dans le traitement des syndromes individuels. L’efficacité clinique des approches cognitives-comportementales pour le
traitement des syndromes se superposant n’a pas encore été établie.