L`Etat islamique, friand d`une drogue produite dans

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L’Etat
islamique,
friand
d’une drogue produite dans un
laboratoire de l’Otan ?
Pour la presse de Sofia, la Bulgarie s’est retrouvée, une
fois de plus, au coeur d’un “scandale international”. Tous
les médias relaient ainsi le contenu de plusieurs articles
parus récemment et dont les auteurs disent avoir “percé le
secret des djihadistes”.
La cruauté – tout comme la détermination – des combattants de
Daech s’expliquerait par leur consommation d’une drogue
interdite, le captagon. Et qui serait produite depuis 2011 en
Bulgarie dans un “laboratoire de l’Alliance atlantique”,
comme le précise l’agence officielle russe Ria Novosti. Le
journal en ligne Tunisie numérique et l’agence de presse
cubaine Prensa Latina vont dans le même sens.
“Mensonge”
Interdite depuis 1986, la molécule du captagon (son
appellation médicale est la fénéthylline) est un psychotrope
puissant connu pour procurer une tonicité sans pareille, et
permettrait de vaincre la peur, la fatigue et la douleur,
tout en augmentant les performances sexuelles. Ce qui colle
avec le contenu de nombreux témoignages de terrain, décrivant
les combattants de Daech dans un état second,
voire“complètement shootés”.
Contacté par le quotidien 24 Tchassa, le ministère de la
Défense bulgare a, en revanche, démenti l’existence d’un
quelconque “labo” de l’Otan dans le pays.
Production industrielle
Pourtant, la Bulgarie a une longue histoire avec le captagon,
dans lequel le régime communiste avait vu une mine d’or. Au
début des années 1980, Sofia a importé de petites quantités
de captagon d’Allemagne (de l’Ouest) avant de se lancer dans
sa propre production, cette fois-ci à une échelle
industrielle – et illégale. Les recettes ont alimenté en
devises un pays de plus en plus exsangue.
Après la chute du Mur en 1989, les canaux et, parfois, les
lieux de production survivent pendant de nombreuses années.
“Privatisé”, ce trafic est à l’origine de la création des
principaux groupes mafieux du pays et connaît un essor
spectaculaire jusqu’à l’entrée de la Bulgarie dans l’Union
européenne, en 2007. Depuis, selon les experts, la production
s’est déplacée vers le Moyen-Orient et, depuis 2011, surtout
la Syrie où elle échappe à tout contrôle. Mais un certain
savoir-faire bulgare en la matière persiste. Issus des
grandes usines pharmaceutiques communistes, des “experts”
bulgares parcourent le monde arabe en faisant monnayer leurs
compétences. L’un d’eux, âgé de 47 ans, a été arrêté en
novembre 2014 au Liban. Selon le quotidien Dnevnik, il serait
l’un des plus performants en la matière.
COURRIER INTERNATIONAL
Un
comprimé
de
Solvadi
pourrait être facturé plus de
650 euros par le laboratoire
pharmaceutique
américain,
alors que lui débourse moins
de 2, 50 euros pour sa
fabrication , 56.000 euros
par patient !
La vignette au dos des boîtes de médicaments appartiendra,
dans quelques jours, aux vestiges du passé. Le prix et le
taux de prise en charge par l’assurance maladie figureront
désormais au dos de l’ordonnance. GILE MICHEL/SIPA
Solvadi, le médicament qui coûte 2,50 euros à produire et que
le labo veut vendre 650 euros
Facturer plus de 650 euros un antiviral contre l’hépatite C
alors qu’il ne coûte que 2,50 euros à produire ? C’est le
souhait du labo américain Gilead, que des députés veulent
combattre.
Cinq députés de la majorité ont écrit à Michel Joli,
président du laboratoire pharmaceutiqueaméricain Gilead, pour
qu’il baisse le prix de son nouveau médicament contre
l’hépatite C, le Solvadi, révèle « Le Parisien », lundi 7
juillet.
L’initiative des députés PS Gérard Bapt, Catherine Lemorton
(présidente de la commission des affaires sociales à
l’Assemblée), Olivier Véran, Bernadette Laclais et Jean-Louis
Touraine, est inédite. Le prix du médicament, bénéficiant
pour l’instant que d’une « autorisation temporaire d’usage »,
aussi.
56.000 euros par patient, 4,8 milliards pour la Sécu ?
Un comprimé de Solvadi pourrait être facturé plus de 650
euros par le laboratoire pharmaceutique américain, alors que
lui débourse moins de 2, 50 euros pour sa fabrication.
Cet antiviral représente une vraie révolution. Trois mois de
traitement, 84 comprimés, comme le préconise Gilead,
suffisent pour faire disparaître le virus de l’hépatite C
dans 90% des cas. Mais selon le prix du médicament, le coût
par patient s’élèverait à 56.000 euros, pour un prix de
revient de 200 euros. Comprendre : le laboratoire voudrait
faire payer ce médicament 280 fois plus que ce qu’il lui a
coûté.
La marge que se fait Gilead est colossale et sera entièrement
réglée par l’assurance maladie puisque le médicament Sovaldi
serait pris en charge à 100%.
Face à un tel montant, les cinq députés ont pris leurs
calculettes. Ils estiment que si d’ici deux ans 60.000
patients bénéficient du traitement : cela coûterait 4,8
milliards d’euros à laSécurité sociale. Une facture
exorbitante quand l’assurance maladie doit trouver 10
milliards d’euros d’économies.
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