Une bactérie à prendre au sérieux
Le pneumocoque est une bactérie courante qui se trouve dans les voies respiratoires
d’un grand nombre de personnes. Cette bactérie se transmet d’une personne à l’autre,
le plus souvent par contact avec des gouttelettes dans l’air. Au Québec, on estime
que plus de 100 décès par année sont causés par les infections graves attribuables au
pneumocoque. De plus, certaines formes de cette bactérie peuvent être résistantes
aux antibiotiques. En moyenne, plus de 10 % des souches en Estrie sont insensibles
à la pénicilline. Toutefois, il est possible de se faire vacciner contre le pneumocoque
pour éviter de développer une infection.
Le pneumocoque peut causer une otite, une sinusite ou une pneumonie. Chez certaines
personnes, il peut aussi occasionner d’autres infections graves comme la méningite ou
la septicémie (infection du sang). Parmi 100 personnes ayant une pneumonie à
pneumocoque, 5 à 7 en décèdent. Ces décès surviennent surtout chez les aînés.
En ce qui concerne la méningite causée par le pneumocoque, autour de 7 % des
personnes atteintes peuvent en mourir, mais jusqu’à 30 % des survivants auront des
séquelles (surdité ou autres problèmes neurologiques). La mortalité pour les cas de
septicémie avec choc, traitée aux antibiotiques, est de 44 %.
Lampleur des infections graves en Estrie
Les infections graves à pneumocoque sont des maladies à déclaration obligatoire
(MADO) au Québec. Pour la période 2001-2003, le nombre annuel de nouveaux cas
est de 60 en Estrie (21 cas par 100 000 personnes). Dans la population totale, le
groupe le plus touché par les infections graves est celui des enfants de moins de 5 ans
suivi de celui des personnes âgées de 60 ans ou plus.
Les personnes à risque
Les enfants de moins de 5 ans (particulièrement ceux de moins de 2 ans et ceux qui
fréquentent une garderie).
Les personnes âgées de 65 ans ou plus.
Tout adulte ou enfant ayant :
-un mauvais fonctionnement de la rate ou ayant subi l’ablation de celle-ci;
-une maladie chronique (cardiaque, pulmonaire, rénale, hépatique ou endocrinienne
comme le diabète);
-une faible immunité due à une maladie ou un traitement (par exemple, cancer,
VIH, cortisone prise à long terme, chimiothérapie).
volume 5 numéro 2
infoBULLE
octobre 2004
Les invasions au pneumocoque
Portrait des personnes hospitalisées
Quoi faire pour se protéger dune telle invasion?
En Estrie, la quasi-totalité des hospitalisations dues au
pneumocoque font suite à une pneumonie. Souvent,
les personnes hospitalisées présentent aussi d’autres
problèmes de santé chroniques.
· En Estrie, les hommes sont davantage susceptibles
d’être hospitalisés que les femmes dans une
proportion de deux pour un.
· Le risque d’hospitalisation augmente avec l’âge à
partir de 60 ans pour atteindre un taux maximum
chez les 80 ans et plus.
· Chez les 65 ans et plus, les Estriens affichent un taux
d’hospitalisations inférieur à celui des Québécois pour
les cas de pneumonie à pneumocoque. Depuis les
dix dernières années, la tendance est à la baisse pour
l’Estrie, mais à la hausse pour le Québec.
MRC du Granit 21
MRC d’Asbestos 31
MRC du Haut-Saint-François 17 (-)
MRC du Val-Saint-François 13 (-)
Ville de Sherbrooke 14 (-)
MRC de Coaticook 15 (-)
MRC Memphrémagog 32
Estrie 18 (-)18 (-)
18 (-)18 (-)
18 (-)
Québec 3030
3030
30
Territoire Taux annuel* d’hospitalisations dues
à la pneumonie à pneumocoque
pour 10 000 personnes de 65 ans
et plus, 2001-2003
(-) : inférieur à la moyenne québécoise selon un test statistique
* Taux annuel moyen ajusté
en Estrie. Un programme de vaccination gratuite contre
le pneumocoque étendu à l’ensemble des enfants de
moins de 5 ans est prévu dans un avenir rapproché.
Pour en savoir plus sur la vaccination contre le
pneumocoque, la population est invitée à consulter un
médecin ou une infirmière du CLSC. On note que
20 % des aînés ignorent totalement l’existence de ce
vaccin. Malgré tout, les aînés du Québec sont plus
nombreux à être immunisés contre le pneumocoque :
le taux de vaccination est passé de 26 à 42 % entre
2000 et 2002. Le vaccin contre le pneumocoque est
disponible à n’importe quel moment de l’année.
Toutefois, les personnes qui prévoient obtenir le vaccin
contre l’influenza cet automne sont encouragées par
la même occasion à se prémunir contre le
pneumocoque.
Pour de plus amples renseignements, vous pouvez contacter les personnes suivantes au (819) 566-7861
Pierrot RichardPierrot Richard
Pierrot RichardPierrot Richard
Pierrot Richard, agent de recherche sociosanitaire
Suzanne MénardSuzanne Ménard
Suzanne MénardSuzanne Ménard
Suzanne Ménard, médecin-conseil
Denise DonovanDenise Donovan
Denise DonovanDenise Donovan
Denise Donovan, médecin-conseil
Direction de santé publique et de l’évaluation
Améliorer ses habitudes de vieAméliorer ses habitudes de vie
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En plus de ne pas fumer, il est toujours important de se
maintenir en bonne santé par une saine alimentation
et par la pratique régulière d’activités physiques.
Se faire vaccinerSe faire vacciner
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Se faire vacciner
Au Québec, depuis 1999, il existe un programme de
vaccination gratuite contre le pneumocoque auprès
des adultes et des enfants âgés de 2 ans ou plus vivant
avec une maladie chronique. Depuis 2000, cette
vaccination gratuite s’est étendue à l’ensemble des
personnes âgées de 65 ans ou plus. Généralement, ce
vaccin est administré une seule fois contrairement à
celui de l’influenza (grippe) qui est annuel. Depuis
2003, un autre vaccin est disponible gratuitement pour
les enfants de moins de 5 ans qui présentent un état de
santé augmentant le risque de développer une infection
grave. La vaccination offre une protection de près de
90 % contre les souches de la bactérie qui circulent
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