où les αusont des éléments de k. A partir de là :
SpPq “ ÿ
xPFm
qÿ
|u|ămpq´1q
αuxu“ÿ
|u|ămpq´1q
αuSpXuq,
avec
@uPFm
q:SpXuq “ ÿ
px1,...,xmqPFm
q
xu1
1. . . xum
mҬ
˝ÿ
x1PFq
xu1
1˛
‚. . . ¨
˝ÿ
xmPFq
xum
m˛
‚“
m
ź
i“1
SpXuiq.
Or, si |u| ă mpq´1q, il existe iPJ1, mKtel que uiăq´1donc d’après le lemme précédent, SpXuiq “ 0ce qui
entraîne que SpPq “ 0et le résultat s’ensuit.
A présent, on utilise le théorème de Chevalley-Warning pour démontrer le théorème d’arithmétique d’Erdös-
Gizburg-Ziv.
Soit nun entier naturel non nul. Alors parmi 2n´1entiers a1, . . . , a2n´1, on peut en trouver ndont
la somme est divisible par n.
Théorème (Théorème d’Erdös-Gizburg-Ziv).
Démonstration. Notons EGZ l’ensemble des entiers naturels vérifiant la propriété énoncée dans le théorème
précédent. L’objectif est de montrer que EGZ “N.
Soit pun nombre premier. Montrons que pest élément de EGZ. Soient pour cela a1, . . . , a2p´1des entiers.
Considérons les deux polynômes de FprXssuivants :
P1pX1, . . . , X2p´1q “
2p´1
ÿ
k“1
Xp´1
k,
P2pX1, . . . , X2p´1q “
2p´1
ÿ
k“1
aiXp´1
k.
Ces deux polynômes vérifient deg P1`deg P2“2p´2ă2p´1ont p0,...,0qpour racine commune donc
d’après le théorème de Chevalley-Warning, ils possèdent une racine commune non nulle px1, . . . , x2p´1q. D’après
le théorème de Lagrange, pour tout xde Fp,xp´1“1si est seulement si xest non nul donc en notant W
l’ensemble des indices ipour lesquels xiest non nul, il vient
P1px1, . . . , x2p´1q “ ÿ
iPW
xp´1
i“ |W| “ 0.
Ainsi, |W|est un entier divisible par pvérifiant 1ď |W| ď 2p´1donc |W| “ pet on note W“ ti1, . . . , ipu.
Vient ensuite
P2px1, . . . , x2p´1q “
p
ÿ
j“1
aij“0
donc pdivise ai1`. . . `aipet le résultat est démontré.
Montrons à présent que EGZ est stable par multiplication. D’après le théorème fondamental de l’arithmé-
tique, la démonstration sera achevée. Soient donc met ndeux éléments de EGZ. Considérons a1, . . . , a2mn´1
entiers. Étant donné que nPEGZ, il existe I1Ă t1,...,2mn ´1ude cardinal ntel que
ÿ
iPI1
ai”0 mod pnq.
De même, il existe I2Ă t1,...,2mn ´1uzI1de cardinal ntel que
ÿ
iPI2
ai”0 mod pnq.
On termine ce procédé après avoir construit l’ensemble d’indices I2m´1car au bout de 2m´2étapes, il reste
2nm ´1´ p2m´2qn“2n´1entiers. Pour tout jP t1,...,2m´1u, on considère l’entier cjdéfini par
ÿ
iPIj
ai“cjn.
Adrien LAURENT 2 ENS Rennes - Université de Rennes 1