
02 — AU CŒUR DE LA ESANTÉ — JUILLET 2012
de leurs données de santé sont assurées.
L’ensemble de ces référentiels était est un pré-
alable structurant et nécessaire au dévelop-
pement du Dossier Médical Personnel (DMP).
LE DMP EN TOUTE SÉCURITÉ
Les données personnelles de santé bénéficient
dans les textes (code de la santé publique, code
de la sécurité sociale et code pénal) d’une
protection particulière s’appliquant entière-
ment au DMP. Mais, au-delà de ce préalable
juridique, l’ASIP Santé s’est employée à déve-
lopper une procédure d’utilisation du service
à la fois stricte et très claire, garantissant au
patient la confidentialité de ses données.
Il est en effet le seul à pouvoir ouvrir son DMP
en donnant son consentement à son méde-
cin traitant ou à tout professionnel de santé
identifié comme tel grâce à sa carte CPS. Son
INS permet de s’assurer, à chaque moment,
que la bonne information est attribuée à la
bonne personne. Les limites d’utilisation
sont aussi du ressort du patient qui choisit
quel professionnel de santé peut accéder ou
non à ses données de santé et peut retracer
la consultation de son DMP.
ET LA SÉCURITÉ DES ÉCHANGES
ENTRE MÉDECINS ?
2012 doit permettre de franchir de nouvelles
étapes. L’ASIP Santé développe depuis le début
de l’année une messagerie sécurisée réservée
aux seuls professionnels de santé leur permet-
tant d’utiliser un service de messagerie dédié,
adapté au niveau de sécurité exigé pour les
données de santé.
Autorité de référence pour les industriels, les
professionnels de santé et les patients, l’ASIP
Santé favorise ainsi la confiance nécessaire
entre tous ces acteurs pour développer au
mieux la e-santé au profit de la qualité des
soins pour tous, partout.
* Notion transversale qui permet à divers outils de pouvoir
communiquer et fonctionner ensemble.
La Carte de Professionnel de Santé
est au médecin ce que la carte Vitale
est au patient : in-dis-pen-sa-ble !
Chaque médecin, notamment dans
son exercice libéral, utilise depuis
plusieurs années déjà sa carte CPS
pour transmettre électroniquement
les feuilles de soins de ses patients
à l’Assurance Maladie. Aujourd’hui,
la carte évolue et offre des services
supplémentaires, permettant un gain
de temps précieux pour le professionnel
de santé. Elle permet d’attester
l’identité et la qualité d’un professionnel
de santé (sa spécialité, sa situation
d’exercice), d’apposer sa signature
électronique sur les courriels, les
comptes rendus et tous les documents
utiles qui nécessitent d’être authentifiés. La carte est également la clef qui
permet de créer, consulter ou encore enrichir des applications professionnelles
en ligne, tel que le DMP ou les téléservices de l’Assurance Maladie.
Enfin, elle donnera prochainement accès à la messagerie sécurisée réservée
aux professionnels de santé. Conforme aux standards internationaux,
la Carte de Professionnel de Santé est actuellement l’un des dispositifs
de sécurité numérique les plus avancés.
E-SANTÉ ET DONNÉES
PERSONNELLES
QUE PENSE LA CNIL DE LA E-SANTÉ ?
La numérisation des données de santé est
porteuse de promesses majeures pour
l’individu et la collectivité, mais aussi
de menaces nouvelles pour la protection
des données. Ces données sont des données
sensibles susceptibles de révéler la vie
privée. Le droit leur reconnaît un statut
particulier et impose le respect de règles
de confidentialité auquel la CNIL veille
depuis près de 30 ans.
QUEL EST LE RÔLE DE LA CNIL AUX CÔTÉS
DE L’ASIP SANTÉ POUR ASSURER LA
PROTECTION DES DONNÉES DE SANTÉ ?
En sa qualité d’autorité de protection des
données, la CNIL participe aux nombreux
chantiers de la e-santé. La sécurité est
aujourd’hui la priorité. La CNIL a d’ailleurs
décidé d’inscrire les hébergeurs de données
de santé et, plus largement, la sécurité
des données de santé à l’ordre du jour de son
programme annuel des contrôles. Il faut
amener les acteurs du monde de la santé
au plus haut niveau de sécurité.
QUELS SONT LES « GRANDS SUJETS »
SÉCURITÉ DE DEMAIN POUR LES PATIENTS ?
Le patient souhaite aujourd’hui être
un acteur de sa propre santé.
La multiplication des supports détenus
par lui et des sites d’information médicale
ouvre de nouveaux champs de réflexion.
Il faut que les autorités de protection des
données s’appuient sur de nouveaux outils
de régulation (certification, labellisation,
accréditation), sur la formation
et la responsabilisation des acteurs.
La e-santé appelle une évolution
des mentalités.
TROIS
QUESTIONS À...
POUR ALLER PLUS LOIN
LA CARTE CPS,
QU’EST-CE QUE C’EST ?
ISABELLE FALQUE-PIERROTIN,
PRÉSIDENTE DE LA COMMISSION
NATIONALE DE L’INFORMATIQUE
ET DES LIBERTÉS (CNIL)