Mars 2008 Chaire de philosophie des sciences biologiques

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Collège de France
Amphithéâtre Maurice HALBWACHS
Période Janvier- Mars 2008
Chaire de philosophie des sciences biologiques et médicales
Pr. Anne FAGOT-LARGEAULT
le 31 janvier 2008
ONTOLOGIE DU DEVENIR II
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APPROCHES DU DEVENIR – SCIENCE ET PHILOSOPHIE
« l’intelligence fige tout ce qu’elle atteint » (Bergson)
Mesdames, Messieurs bonjour,
C’est la suite du cours de l’an dernier qui s’intitule Ontologie du devenir 2, vous devez avoir
entre les mains deux documents d’une part le calendrier du cours et d’autre part la feuille
correspondant à la leçon de ce matin. Le calendrier du cours indique que après quatre séances
en continue au mois de février (janvier-février) nous nous arrêterons quinze jours, ces quinze
jours correspondants aux congés d’hiver de l’université et nous reprendrons le 13 mars
jusqu’à fin mars. Vous voyez aussi sur le calendrier que le 20 mars nous aurons un orateur
invité qui est un zoologiste travaillant à Genève qui s’appelle Denis Duboul.
Je vais déjà parler un petit peu de zoologie ce matin et le cours de ce matin s’intitule :
APPROCHES DU DEVENIR – SCIENCES ET PHILOSOPHIE
Par rapport au cours de l’an dernier la séquence est la suivante : je me suis efforcée l’an
dernier de montrer quelle a été la contribution des philosophes à la pensée du devenir après la
découverte par la biologie de l’évolution des espèces vivantes et la découverte par les
astrophysiciens du devenir de l’univers.
Cette année je vais me concentrer sur l’apport scientifique à la connaissance du devenir dans
les sciences de la vie, nous allons donc faire ce qu’on appelle une anthologie régionale, nous
allons donc nous concentrer sur ce que c’est le devenir pour un vivant en essayant de trouver
des éléments de réponses dans les travaux scientifiques.
En illustration au titre de ce matin et parce que nous sortons d’une année Bergson, j’ai repris
ce petit mot de Bergson : « l’intelligence fige tout ce qu’elle atteint » ce mot est tiré d’un
interview par un journaliste, d’un interview de Bergson qui a eu lieu en 1911 et qui est
reproduis dans les Mélanges Bergsonien, Bergson donne un résumé grand public de ses
travaux. Aux journalistes il explique que la vie est continuelle mobilité et que l’intelligence
n’y comprend rien et ce qu’il veut dire par là c’est la science n’y comprend rien, la science ne
comprend rien au devenir. C’est donc une sorte de provocation que cette citation dans le titre
ou en illustration au titre, puisque Bergson pensait que aller du côté de la science pour trouver
un éclairage possible sur le devenir c’est une voie sans issue.
En épigraphe au cours d’aujourd’hui je vous ai mis par contre un petit mot de Ghiselin,
Michael Ghiselin qu’est un zoologiste américain contemporain, qui nous dit qu’il n’y a pas
beaucoup de vrai évolutionniste dans notre monde.
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C’est un peu étonnant de voir un biologiste contemporain, il a écrit ça y a dix ans, dire les
vrais évolutionnistes se compte encore sur les doigts de la main, alors que depuis cent ans on
réfléchit dessus sur l’évolution.
Il me semble que Ghiselin nous éclaire sur le point sur lequel Bergson a raison tout de même.
Michael Ghiselin est un systématicien c’est à dire c’est un zoologiste qui est spécialiste des
classifications, les classifications des animaux. Vous savez quand on se plaint d’une perte de
biodiversité actuellement , on mentionne aussi qu’un très grand nombre d’espèces vivantes
ne sont pas connus. Beaucoup d’animaux sont ignorés de nous et n’ont pas de nom et chaque
année des biologistes proposent, disent j’ai découvert une espèce nouvelle, ils proposent un
nom pour cette nouvelle espèce y a une procédure d’homologation internationale des espèces
nouvellement identifiées. Ce genre de travail est le travail que fait Ghiselin et lorsqu’il nous
dit qu’il y a peu de vrais évolutionnistes dans le monde il fait probablement allusion à cette
situation qu’on essaye toujours aujourd’hui de classer les animaux dans une classification.
En fait on peut présenter la découverte de la théorie de l’évolution au cours du 19ème siècle
comme un passage de la classification des êtres vivants qui étaient statiques, la classification
linnéenne ou de type linnéen à une généalogie et ce passage de la classification à la
généalogie s’est effectué dans la première moitié du 19ème siècle disons entre 1800 et 1860.
La publication de l’ouvrage de Darwin l’Origine des espèces c’est 1859.
Les querelles autour du transformisme, est-ce qu’il y a transformisme, il y avait des fixistes
qui pensaient qu’il n y avait de transformation de l’espèce, ces querelles se sont
essentiellement passées dans la première partie du 19ème siècle et on connaît la grande querelle
entre Cuvier et Geoffroy Saint Hilaire lorsque Goethe s’est déplacé pour venir écouter le
débat à l’Académie des Sciences de Paris. Il semblerait qu’aujourd’hui le point est acquis
même le pape actuel l’ancien cardinal Ratzinger a depuis longtemps reconnu publiquement
que l’évolution des espèces vivantes est une réalité et enseigné qu’une classification est
devenue une généalogie après tout y a pas de quoi corrompre la jeunesse .
Alors pourquoi Ghiselin écrit-il qu’il y a très peu d’évolutionnistes, parce qu’il pense qu’il est
difficile et là-dessus au fond il est plutôt d’accord avec Bergson il est difficile, très difficile de
penser le devenir et Ghiselin s’explique là-dessus en début de l’ouvrage dont je vous ai donné
la référence La métaphysique et l’origine des espèces. Ghiselin s’en explique en disant si vous
êtes un vrai évolutionniste et qu’on vous poses la question alors de l’œuf ou de la poule lequel
est le premier, la poule qui pond l’œuf ou l’œuf qui donne la poule ? Vous n’hésitez pas une
seconde et vous répondez l’œuf si vous êtes un vrai évolutionniste. Vous savez que les
cellules, l’œuf est une cellule, les cellules ont précédé les êtres complexes comme la poule, les
organismes complexes sur notre planète terre plus d’un milliard d’années.
Autre exemple : si vous pensez que le développement embryonnaire dans l’espèce humaine,
que le développement embryonnaire se fait selon un programme bien définis qui permet de
prévoir les étapes du développement, le terme, l’accouchement et si vous pensez par analogie
que l’univers accouche de la vie sur les exoplanètes par exemple comme la femme accouche
d’un enfant après une gestation dont les étapes sont réglées par un programme, si vous pensez
ça, vous pensez qu’il y a un ordre naturel ou des lois qui déterminent l’apparition de la vie et
son développement et qui permettent de prédire ce qu’on va trouver sur les exoplanètes, qui
permet de prédire si on connaissait toutes les lois.
Dans cette hypothèse vous n’êtes pas un vrai évolutionniste et dans cette hypothèse Lamarck
n’était pas un vrai évolutionniste pourquoi ? Parce qu’au début de son ouvrage 1809
Philosophie zoologiste, au début de son ouvrage où il lance l’hypothèse que l’homme descend
du singe avec une certaine audace, au début de son ouvrage il dit qu’il y a un ordre de la
nature et il énonce dans son ouvrage des lois du changement, deux grandes lois qui régulent
les transformations. Vous vous souvenez c’est la prise des habitudes par les espèces et la
transmission des habitudes dans les générations, des habitudes acquises dans les générations
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suivantes. De la même façon le grand allemand Ernst Haecel n’est pas un vrai évolutionniste
bien qu’il ait milité pour Darwin de tout son cœur, parce que dans l’exposé qu’il fait dans ce
livre qui s’appelle (titre provocant) Histoire de la création naturelle qui est un rival au livre
de la Genèse, dans son livre Haecel essaye de montrer que tout découle initialement des
propriétés de la matière et il s’arrange bien sûr c’est un peu spéculatif, il s’arrange pour
donner à la matière initiale qui constitue l’univers des propriétés telles que la vie arrive
nécessairement. Cette perspectif n’est pas celle d’un vrai évolutionniste si vous êtes un réel
évolutionniste insiste Ghiselin vous pensez que l’ordre de la nature ou se qu’on appelle les
lois de la nature résultent d’un devenir que le devenir est plus profond que les lois, qu’il y a
une histoire des lois, vous voyez la différence ? L’évolutionniste superficiel pense qu’il y a
des lois du changement tandis que l’évolutionniste vrai pense qu’il y a des lois qui sont dues à
une instabilité profonde de la réalité. Par exemple si vous êtes un vrai évolutionniste vous
penserez que les lois de la reproduction ont évolués que ce qui nous permet de prédire qu’une
femme va accoucher à tel terme etc, ce sont des régularités passagères qui nous paraissent être
des lois parce que notre vision temporelle est très restreinte mais en réalité la nature a tâtonné
trente six fois et les règles ont pu changer. La reproduction sexuée d’ailleurs on le sait à
beaucoup de formes différentes. La prise de conscience que le devenir est plus profond que
l’irrégularité en est la source d’une certaine manière, la prise de conscience que le devenir est
peut-être le fond des choses c’est à quoi Bergson essayait de tendre et donc l’effort
bergsonien est dans cette mesure légitimé par Ghiselin. Cette conscience que le fond des
choses est peut-être un devenir est en train se s’installer me semble t-il dans notre culture à
mesure que nous découvrons la menace pour notre espèce d’un manque de ressource
énergétique ors les vivants on vitalement besoin de l’énergie, à mesure que nous prenons
conscience du danger que la croissance de la population humaine fait courir à la biodiversité
et en retour que l’appauvrissement de la biodiversité est en danger pour l’espèce humaine et
plus récemment nous prenons conscience que le réchauffement climatique menace
directement notre survie. Vous avez peut-être suivi les travaux du GIEC, du panel
intergouvernemental du changement climatique, vous avez peut-être entendus dire que cette
année pour la première fois la doyenne des cigognes qui est suivie par une équipe suisse, n’a
pas migrée jusqu’au Maroc comme elle avait coutume de le faire elle s’est arrêtée en Espagne
et elle est déjà rentrée. C’est tout à fait inhabituel, changement climatique !
L’Organisation européenne de biologie moléculaire donc les biologistes sciences dures, a
organisée en novembre 2007 (y a trois mois) une conférence qui s’appelait L’avenir de notre
espèce (The futur of especes). Vous vous souvenez peut-être si vous avez pratiqué la lecture
de Gould, Stephen G Gould, que Gould disait d’une façon sûrement un peu provocante pour
s’amuser, mais mais plaisanterie sérieuse : que les vivants qui ont de l’avenir sur la terre ce
n’est pas nous ce sont les bactéries. Les bactéries font plus de la moitié de la biomasse à la
surface de la terre et elles sont adaptables à des températures beaucoup plus élevées que nous-
mêmes. Nous-mêmes, nous carioques c’est à dire nous dont les cellules à noyaux emballés,
nous ne supportons pas des températures au-dessus de 60 degrés. Les procarioques les
bactéries supportent jusqu’à des températures de 95 degrés et les archées ces bactéries
différentes acarioques supporteraient pour certaines des températures jusqu’à 113 degrés.
Voilà des êtres vivants mieux adaptés que nous peut-être à ce qu’il nous attend dans le
changement climatique, mais nous ne sommes pas ici pour faire des anticipations. Nous
sommes ici pour nous demandé ce que c’est que : être en devenir quand on est un être vivant
qui est de façon exemplaire un être en devenir ? Je vous propose donc et ce sera le véritable
début de la réflexion aujourd’hui après ces considérations préliminaires, je vous propose une
expérience de pensée.
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Les philosophes se sont rarement intéressés à la musique l’un des rares philosophes qui a écrit
sur la musique nous en avons un qui est actuellement professeur à Lille mais dans l’histoire de
la philosophie l’un des rares c’est Schopenhauer, Arthur Schopenhauer. Qui disait que la vie
humaine est comme une variation sur le fond de la vie de l’univers, une variation musicale sur
fond d’une grande symphonie. Schopenhauer s’intéressait beaucoup à l’art et il pensait que
l’art nous donne l’occasion d’une contemplation (complètement désintéressé, sans
engagement) de ce qu’est la vie, un tableau de Brogel, les fresques de Pompeï nous disent
regarde voilà la vie sous tout ses aspects. Mais la musique est parmi les arts qui va le plus
profond dans la représentation de la vie, les autres arts nous donnent une ombre, la musique
nous donnent l’être disait Schopenhauer. Imaginez que vous êtes en train de jouer de la
musique ou seulement que vous êtes en train d’écouter de la musique et complètement pris
par la musique.
La musique est pur devenir si elle s’arrête elle cesse d’être , elle n’est qu’en devenant, elle est
l’image même de cette vérité que être c’est devenir. Nous sommes comme une musique c’est
à dire que nous sommes que en devenant si nous nous arrêtons nous cessons d’être.
J’ai été étonnée de retrouver cette image schopenhauriène chez Gilson dans un livre qui paru
en 1960 et dans lequel il parle de Bergson. Je vous ai donné le passage de Gilson, alors je
vous ai donné aussi le passage de Schopenhauer écoutez : « La musique est un exercice de
métaphysique inconscient, dans lequel l’esprit ne sait pas qu’il fait de la philosophie ».
C’était ça mon expérience de pensée et maintenant que dit Gilson sur la lecture de Bergson ?
Gilson dit que lorsque Bergson a publié son dernier grand livre qui est Les deux sources de la
morale et de la religion , il a reçu le livre, (Gilson) il a envoyé un petit mot de remerciement à
Bergson poli et puis il a fait relié soigneusement le livre et il la rangé dans sa bibliothèque
sans le lire.
Il dit qu’il en est resté un peu angoissé mais que il sait pourquoi il ne voulait pas le lire. Il
avait beaucoup aimé Bergson , il avait était l’élève de Bergson, il avait suivi des cours, il avait
était absolument fasciné par ce professeur mais lui-même étant un chrétien convaincu, lecteur
de Saint Thomas d’Acquin donc un philosophe chrétien thomiste. Voir Bergson s’engager
dans une explication des sources de la religion ça lui paraissait bon il était inquiet, Bergson
n’a aucune formation religieuse, est-ce qu’il va et il avait peur que ce soit un pataquès
affreux ce livre donc il ne l’avait pas lu. Il s’est mis à le lire en 1958 il avait 75 ans et il dit
« le charme opéra de nouveau il me fallut poser par instant le livre en suspendre parfois la
lecture comme on voudrait ralentir le flot de certaines musiques pour qu’elles ne passent
point bien qu’il leur faille passer pour être ». Joli, cela ne l’empêche pas de taper sur
Bergson, Bergson c’est complètement fourvoyé enfin bref on y reviendra tout à l’heure.
Nous avons donc cette image schopenhauriène reprise par Gilson être c’est être en devenir et
la concrétisation de cette être en devenir on la trouve dans la musique. Nous pouvons nous
conçevoir nous mêmes comme un morceau de musique sur fond de la musique de l’univers.
Après avoir enregistré cette image quel est notre programme pour cette série de cours ?
Nous allons essayés de comprendre ce que signifie être en devenir nous allons pour cela
interroger l’ontologie des biologistes et nous avions dit l’an dernier que bâtir une ontologie
c’est dire quelles sont dans un monde donné, dans le monde vivant les êtres et les biologistes
dieu c’est nous présentes aujourd’hui des êtres fort intéressants des cellules souches, des
cellules souches embryonnaires, quels sont les êtres dans cette univers, quelles sont les
relations entres les êtres. Les biologistes parlent volontiers de relations par compétitions entre
les vivants, de prédations mais il y a aussi des relations de mutualismes comme on dit
aujourd’hui c’est à dire de coopérations, on parlera de filiations, d’échanges d’informations
entre les êtres vivants par exemple de transfert d’acide des désoxyribonucléique d’une
bactérie à une autre. On parlera de co-évolution, de parasitisme etc donc des êtres, des
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relations entre ces êtres et puis il ne faut négliger ça une mythologie d’arrière plan dont mon
collègue Alain Prochiantz disait l’autre jour que les biologistes l’on toujours dans le placard,
il disait que tout les biologistes ont un Bergson dans le placard et qu’est-ce qu’il voulait dire,
il voulait dire l’Elan vital de Bergson c’est une mythologie mais tout les biologistes ont ça
quelque part. Si ce n’est pas l’Elan vital regardez la petite citation de Freud que je vous ai
donnée pour illustrer mon introduction. Freud dans une leçon d’introduction à la psychanalyse
dit que, je cite : « La doctrine des pulsions est, pour ainsi dire, notre mythologie ». Freud
appelle ça une pulsion, Schopenhauer appelle ça une volonté ou un vouloir vivre et le
biologiste un peu scientiste dira ce sont des forces comme les physiciens disent il y a des
forces fondamentales. Est-ce qu’il y a des forces fondamentales spéciales au nom de la vie ou
bien est-ce que ce sont les mêmes forces que les forces physico-chimistes c’est un problème
que les biologistes n’affrontent pas toujours facilement mais qui est toujours par derrière.
L’ontologie traditionnelle de la biologie et on en avait parlé l’an dernier, était une ontologie
héritée d’Aristote dans laquelle la base était des individus vivants, des individus vivants
comme : des éléphants, les oliviers, toutes les plantes, tous les animaux. Dans cette
perspective ancienne il n’y avait réellement, il n’était réellement que des individus, l’être était
la multiplicité des individus vivants. Tous différents des uns des autres mais facilement re-
groupable en espèces, genres, familles, ces classements étant idéaux ou artificiels ou conçus
comme tels. Les anciens n’ignorais pas que les individus changent ne serait-ce que le cycle de
la vie, la naissance, la croissance, la phase de reproduction et puis la décrépitude, la vieillesse
et la mort ne peuvent échapper à personne. Donc il était connu qu’il y a du devenir chez les
êtres vivants mais ce devenir était conçus comme des changements survenant sur un fond
permanent. L’individu était considéré comme ayant un substrat permanent et des propriétés
changeantes et les changements s’expliquaient par le fait que les propriétés se modifiaient
sans (mais l’individu restant le même) c’est à dire sans que son substrat change. De cette
façon il était montré qu’on peut changer en restant soi, en restant identique à soi. Il a eu
récemment, tout récemment la semaine dernière un colloque des Académies qui s’intitulait
l’Identité changeante de l’individu , quand je disais que la prise de conscience du devenir
devient palpable dans notre monde, l’Identité changeante de l’individu les orateurs ont
réfléchi sur le fait que l’on ne peut plus prétendre par exemple que on garde le même génome
toute sa vie donc y a une base en permanente et puis le reste c’est des choses qui changent.
C’est pas si simple le génome aussi change, se modifie, évolue. Voilà pour mon introduction,
j’aborde maintenant mon premier point.
Dans ce premier point je vais parlé, reparlé puisque j’y avais fait allusion l’an dernier du choc
qu’a été le choc du message évolutionniste et à ce propos du rapport entre science et
philosophie qui a pu éventuellement être modifié à cette occasion. Je vais vous dire que
Darwin dans son, dans son petit livre de notes, les notes qu’il prenait pour lui-même son notes
book. Darwin lorsqu’il a été, bien avant d’écrire l’Origine des espèces mais lorsqu’il a été sûr
qu’il avait des preuves de l’évolution a écrit, il a écrit dans son livre de notes l’origine de
l’homme j’ai des preuves ça va faire sauter la métaphysique, sa faire sauter la métaphysique
ou quelque chose comme ça enfin la métaphysique va avoir du grain à moudre et celui qui
comprend le singe, celui qui comprend le babouin écrit-il dans son livre de notes fera plus
pour la philosophie, pour la métaphysique. On croirait pas que Darwin parlait de la
métaphysique hein il écrit métaphysique, celui qui comprendra le babouin fera plus pour la
métaphysique que Lock n’a fait pour la métaphysique. Hors Lock c’est ce grand philosophe
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Mars 2008 Chaire de philosophie des sciences biologiques

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