Germe de Parole n°74

Germe de Parole n°74
Février 2016
Le journal des aphasiques du Nord
Site internet : www.aphasie-du-nord.fr
Bonne année, chers Amis,
- L’AG aura lieu le samedi 19 mars, au restaurant du Campanile à
Cuincy, près de Douai. L’après-midi, “fête de la chanson”. Il y a
Melle Moison à St Amand les Eaux, Mr Lesaffre à Bailleul et
l’antenne de Cambrai qui chanteront, aidés, s’ils le désirent, par
l’accordéoniste Mme Chevalier.
- Il y aura une sortie à Liège, en Belgique, le mercredi 15 et jeudi
16 juin prochain. Nous allons la mettre en forme pour le samedi
19 mars. Mais retenez ces dates-là.
- L’année prochaine, en septembre, nous risquons d’avoir les
aphasiques du Québec, pour 8 jours. C’est l’Atelier Théâtre de
Montréal et le Choeur des aphasiques.
Amitiés, et à bientôt, RM Delbaere
Les rendez-vous :
- Lundi 1er février, de 14h30 a 16h, l’antenne de Douai, à la salle de réunion de la résidence
service au Centre Hélène Borel à Raimbeaucourt, avec Mr Davigny
- Mercredi 10 février, de 10h30 à 12h, l’antenne de St Amand les Eaux, Résidence ESTREELLE,
EHPAD, 43 place du 11 novembre à St Amand les Eaux, avec Mme Demaeght, son
orthophoniste et la sophrologue Mme Sendzinska.
- Samedi 13 février, de 10h à 12h, l’antenne lilloise, 72/74 rue Royale, à Lille, avec Mr Verhaeghe.
- Lundi 15 février, de 14h30 à 16h, activité Chant, l’antenne de Cambrai, au Centre Social, 55 rue St Roch
avec Mme D’Hollande.
- Jeudi 18 février, de 14h à 15 h 30, l’antenne de Caudry, 3 rue Pierre CURIE, 59400 AWOINGT, avec
Mme Courbet.
- Mardi 23 février, de 17h à 18h30, activité Musique, l’antenne de Hellemmes, Centre l’Espoir, 25 Pavé
du Moulin, à Hellemmes, avec Mr Verhaeghe.
- Samedi 27 février, de 9h45 à 12h30, l’antenne de Bailleul, Centre Clair Séjour, 65 rue Neuve Eglise,
59270 BAILLEUL avec Mme Wattenne et la sophrologue Mme Dziamski
- Dimanche 28 février, de 10h à 12h, activité Théâtre, à la salle de réunion de la résidence service, au
Centre Hélène Borel, avec Mr Davigny
Vous trouverez ici :
- Compte-rendu du mercredi 13 janvier au Quesnoy, et
au même jour, compte-rendu à l’hôpital de St Amand les
Eaux.
- Un compte-rendu d’une réunion d’aidant de personnes
aphasiques à Paris.
- Quelques connaissances sur le cerveau.
- Bulletin d’inscription 2016, et demande de carte
d’aphasique.
Fête de Noël 2015 des Aphasiques :
Une partie de la Troupe de Mélanie
Libon.
Bureau :
RM Delbaere, Présidente.
P Verhaeghe, Vice-Président
C Lefebvre - Deloux, Trésorière
AM Colin, Secrétaire
H.Delbaere, Vice-Trésorier.

Petites nouvelles de l’antenne du Quesnoy
Nous commençons le début d’année avec notre première réunion ce mercredi 13 janvier. Après avoir
partagé nos vœux, nous avons discuté de la façon dont nous pourrions faire un peu de publicité pour
notre antenne. Puis, sous l’impulsion de Rose-Marie, nous avons écouté des chansons des années 60-70
et recherché leur titre et leur interprète… Souvenir, souvenir ! Un bon retour vers Salut les copains et les
Yéyés … et les années d’insouciance !
Autre thème, autre ambiance : nous sommes partis tous
ensemble dans le petit monde de Mr Jean de La
Fontaine en recherchant qui courait avec la tortue ou
qui côtoyaient le chat et la belette.
Nous présentons aux membres de toutes les autres
antennes nos meilleurs vœux pour cette année 2016 !
Suzanne et Sophie
Réunion à St Amand les Eaux, du mercredi 13 janvier 2016.
Nous nous sommes réunis avec quelques patients, un membre de leur famille , M et Mme Delbaere,
Peggy la sophrologue et quelques membres du personnel le mercredi 13 janvier sur le centre
hospitalier de st Amand les eaux.
La maison de retraite de l’établissement
nous a permis d’utiliser l’espace snoezelen
qu’elle détient.
Peggy, la sophrologue a donc pu réaliser
une séance de relaxation qui a été très
bénéfique pour tout le monde car l’espace
Snoezelen est insonorisé ; un patient a
même terminé la séance par des
ronflements…
Qu'est-ce qu'un espace Snoezelen ?
Né aux Pays-Bas au début des années 1970, le concept Snozelen résulte de la contraction de deux
mots : renifler-sentir pour “snuffelen” et somnoler pour “doezelen”. Ce terme suggère une sensation
indéfinissable de langueur qui sera utilisée pour apporter des stimulations sensorielles et motrices.
Snoezelen est une salle multi sensorielle qui permet
une approche de la personne, un état d’esprit, une
philosophie, mais pas une méthode ou une
technique, ni une rééducation ou une thérapie.
Dans cet espace propice aux sensations corporelles,
aux émotions, à la créativité, la personne va laisser
émerger une relation au monde différente, loin des
enjeux d’acquisitions cognitives ou de performances
fonctionnelles.
Il va permettre aux personnes :
 D’accéder à une sensation de plaisir en vivant
de nouvelles expériences sensorielles.
Hubert et Peggy dans le hall d’accueil de l’hôpital.

 De vivre des moments authentiques et une
relation privilégiée avec l’accompagnant.
 De communiquer autrement, avec ou sans les
mots.
 De se détendre et se relaxer, dans un espace
calme et sécurisé.
 De se libérer du stress et rendre possible le
lâcher-prise, pouvant ainsi permettre de
diminuer les troubles du comportement
Pour notre prochaine rencontre du mercredi 10 février prochain, je vous donne l’adresse de la
Résidence ESTREELLE, EHPAD (Etablissement d’Hébergement pour Personnes Agées
Dépendantes), endroit dans lequel nous nous sommes réunis dans l’espace SNOEZELEN : 43 place
du 11 novembre (sur GPS).
Il y a un parking face à la résidence (zone bleue, prévoir un disque ) ou derrière l’église qui se
trouve juste en face de la résidence. Pour entrer dans la résidence, il faut se présenter à la grille et
sonner l’interphone.
Nous nous retrouverons avec plaisir dans cet espace la prochaine fois
le mercredi 10 février2016.
Mme DEMAEGHT
Cadre de santé
Plateau technique
C.H.St Amand les eaux
Bernard Sablonnière, médecin et biologiste, enseigne la biochimie et la biologie moléculaire à la
Faculté de Médecine de Lille. Il coordonne à l’Inserm une équipe de chercheurs.
Les cinq âges du cerveau
Bernard Sablonnière explique notamment que les scientifiques distinguent cinq âges - cinq
phases - dans le développement de notre cerveau.
Le premier âge se déroule pendant la grossesse. Il commence quatre semaines après la
fécondation et va jusqu'à la naissance. Les premières cellules nerveuses (les fameux neurones) se
forment donc très tôt, dès le 28e jour de grossesse alors que l'embryon n'est pas plus gros qu'un
grain de riz. Cela démarre très fort : 3.000 nouveaux neurones sont construits par secondes.
Au sixième mois, 90 milliards de neurones se sont
ainsi formés. Parallèlement des connexions
s'établissent entre eux. Tout un réseau se
construit, mais il va falloir faire du tri. Un grand
nombre de neurones et de connexions vont
disparaitre au cours du développement du
cerveau pour ne garder que les circuits utiles. Un
processus très lent qui démarre avant la
naissance et qui va se poursuivre pendant plus de
20 ans.

Avant la naissance
Le cerveau du fœtus est plus ou moins capable de percevoir et d'enregistrer des évènements
extérieurs. Au septième mois de grossesse, il entend la voix de sa mère. Il est même capable de la
mémoriser. Des neurobiologistes ont montré que 12 heures après la naissance, le bébé préfère
écouter la voix de sa mère plutôt que celles d'autres femmes.
D'autres tests indiquent qu'un nouveau-né écoute plus attentivement une histoire lue par sa mère
lorsque celle-ci lui avait lu ce même texte plusieurs fois au cours des deux derniers mois de la
grossesse.
Le deuxième âge de notre cerveau démarre à la naissance et se poursuit jusqu'à 12 ans. Durant
cette période un nombre extraordinaire de connexions s'établit. Le cerveau est particulièrement
malléable à l'apprentissage et aux effets de l'environnement.
Le troisième âge s'étend de 12 à 25 ans. C'est celui du grand élagage. Le cerveau de l'adolescent
sélectionne certaines connexions et en supprime d'autres. Les modifications du comportement à cet
âge correspondent à des modifications de connexions neuronales qui vont modeler
considérablement les régions cérébrales indispensables au comportement social.
Le quatrième âge du cerveau est le plus long de tous : entre 25 et 65 ans. L'organe de la pensée est
à son fonctionnement maximal. Vous avez peut-être déjà entendu cette idée selon laquelle à partir
de 25 ans notre cerveau perd des neurones, un peu comme s'il entamait une lente dégénérescence ?
Et bien c'est faux. Arrivé à maturité il ne perd quasiment plus de neurones.
Une évolution constante
Mais il ne faudrait pas en conclure que notre cerveau mature n'évolue plus. Toute sa vie il fait
preuve d'une grande plasticité.
De nouvelles connexions s'établissent en fonction des circonstances et de nos activités.
Concrètement si vous apprenez à jouer d'un instrument de musique, de nouvelles connexions vont
se créer dans votre cerveau entre les aires auditives et les aires motrices.
Les scientifiques ont découvert que contrairement à ce
que l'on pensait notre cerveau conserve au moins dans
deux régions (l'hippocampe et les parois des
ventricules) la capacité de produire de nouveaux
neurones qui peuvent venir réguler des circuits
existants et permettre une amélioration de
l'apprentissage et de la mémoire.
Le cinquième âge commence à partir de 65 ans, parfois
un peu plus tard. S'amorce alors un déclin progressif des
capacités cognitives. Ce sont surtout les connexions qui
sont altérées. A la fin de sa vie le cerveau a perdu moins
de 5 % de ses neurones.
Bernard Sablonnière