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La Hongrie et Budapest
« L’Orient commence aux portes de Vienne », disait Metternich en évoquant la Hongrie. Il est vrai que
ce pays de 93 033 km² (trois fois la Belgique) ressemble par certains aspects à l’Autriche (dans sa partie
basse), tout en ouvrant déjà la porte vers un autre monde. Un monde de saveurs épicées, de vins
puissants et de musiques envoûtantes.
La Hongrie occupe le centre du Bassin danubien, où alternent les villes d’eau, les cités baroques et les
bourgades champêtres. Ici, pas de paysages grandioses ni déchiquetés. Délimitée au nord par les
Carpates, la Hongrie laisse les sommets à la Slovaquie et cultive la douceur de vivre dans ses plaines
ou sur les rives volcaniques du Balaton. Partout où il passe, le Danube s’impose. Le climat est tempéré,
un peu plus continental qu’en France.
L’occupation turque a laissé à la Hongrie le goût du café, les roses, les bains turcs et même quelques
mosquées. Bref, pas étonnant que les touristes affluent chaque année dans ce petit pays qui a
beaucoup à offrir. Cerise sur le gâteau, le sens de l’hospitalité des Hongrois fait rarement défaut.
Carte d’identité
- Capitale : Budapest.
- Superficie : 93 033 km².
- Population : 9 976 000 habitants (dont 1,7 million à Budapest). Dénatalité de - 0,16 % en 2011.
- Densité : 107 hab./km.
- Espérance de vie : 69 ans pour les hommes, 77,4 ans pour les femmes.
- Monnaie : le forint.
- Langue : hongrois (magyar) à 93,6 %.
- Régime : démocratie parlementaire.
- Chef de l'État : Pál Schmitt (conservateur, élu en juin 2010).
- Chef du gouvernement : Viktor Orbán (depuis mai 2010).
- Croissance économique : -4,5 % en 2011.
- PIB par habitant : 15 300 €.
- Inflation : 4,9 %.
- Taux de chômage : 10,7 %.
- Indicateur de développement humain : 0,805 (42e sur 177).
Population
Ils se disent hongrois (en fait, magyar), c'est-à-dire ni slaves ni germains. Mais l'Histoire les a mélangés
aux autres populations qui cohabitaient sur ce petit territoire : Souabes, Tchèques, Slovaques, Croates,
Russes... Bref, être hongrois est plus une affaire de sentiment qu'une histoire de sang.
La langue hongroise possède un mot intraduisible : honfibú, sorte d'équivalent de « chagrin patriotique
», qui apparaît souvent en poésie. Eh oui, ils sont patriotes ! Tout Hongrois qui se respecte a sur ses
étagères un livre sur la Transylvanie, cette « patrie perdue » après les traités de 1920, aujourd'hui en
Roumanie.
Il existe plusieurs minorités ethniques (la plus importante est celle des Tziganes ou Roms), le plus
souvent bilingues, représentant environ 10 % de la population : Tziganes, Allemands, Slovaques,
Croates, Roumains, Polonais... Les minorités répertoriées bénéficient toutes de représentations
nationales et locales, et du droit à l'éducation dans leur langue d'origine. Le cas des Roms est un peu
particulier, avec seulement 70 % des enfants qui fréquentent l'école primaire - et 35 % le secondaire.
Radio, télé et journaux existent dans toutes les langues minoritaires.
Économie
Dès 1990, la Hongrie a mis en chantier une politique de privatisation, en s'ouvrant aux capitaux
étrangers. Cette libéralisation de l'économie lui a permis de s'imposer comme le principal bénéficiaire
des investissements en Europe de l'Est. L'entrée dans l'UE le 1er mai 2004 a marqué la fin d'une
première phase de transition de l'économie.
Le pays dispose de véritables atouts : la science et la technologie sont, avec l'automobile, les éléments
clés de l'économie, appuyée sur une main-d'œuvre qualifiée et encore relativement abordable au regard
des critères européens. Le tourisme occupe également une place importante.
La croissance rapide de l'économie s'est accompagnée d'une hausse des salaires, au prix d'une inflation
importante et d'une grande inégalité sociale.
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La « flat-tax », l'impôt de 16 % introduit par le gouvernement Orbán, ne compense pas la difficulté
d'obtenir du crédit (taux élevé) pour les petites et moyennes entreprises, ni le fait que les Hongrois
soient bridés quand ils veulent acquérir un logement. Le surendettement écrase désormais de nombreux
ménages.
À ces contraintes s'ajoute une croissance restant aux alentours de 3 %, au lieu des 5 % espérés.
Contenu d'une main ferme par le gouvernement de Viktor Orbán, le déficit budgétaire pourrait repartir en
flèche après 2013, surtout si la nouvelle fiscalité n'apporte pas les rentrées escomptées et échoue à
stimuler l'emploi.
Budapest
- Superficie : 525 km².
- Population : environ 1 700 000 habitants.
- Densité : 3 300 hab./km².
- Bourgmestre (maire) : István Tarlós (depuis octobre 2010).
Budapest est nourrie d’une histoire à la fois splendide et douloureuse. Combien d’envahisseurs n’ont-ils
pas convoité et occupé la cité danubienne placée sur la route de Vienne, comme une ligne de
démarcation imaginaire entre Orient et Occident ? On est bel et bien au cœur de la Mitteleuropa,
l’Europe centrale.
Budapest a été très riche, très belle, cosmopolite et prospère, et puis la fête s’est arrêtée pour laisser les
diables de l’Histoire semer la terreur. Blessée par les guerres, meurtrie par le nazisme, appauvrie par le
communisme, finalement dépouillée d’une part importante de son âme, la grande dame que l’on croyait
mourante a retrouvé son lustre, à la faveur de son entrée dans l’Union européenne.
Depuis l’effondrement du bloc de l’Est, Budapest a changé de visage. Conséquence du recul
démographique et de l’émigration des premiers temps, la population a chuté, perdant 200 000 habitants.
Le redémarrage a été lent. Mais grâce au moteur des investissements étrangers, les immeubles anciens
du centre, si souvent Art nouveau, ont peu à peu été réhabilités, des bâtiments au design ultramoderne
ont poussé, les infrastructures ont été rajeunies.
Dès que l’on s’éloigne du cœur Budapest, cet élan de renouveau cache encore mal les cicatrices du
passé. Les édifices y sont parfois encore criblés d’impacts de balles, certains absorbant une façade
retapée à la va-vite, qui ne dissimule qu’à peine des habitations délabrées. Mais à mesure que le temps
passe, il se transforme en une tonalité plus gaie : la couleur chatoyante de la liberté et de
l’indépendance retrouvées.
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Un peu d’histoire de Budapest
L'histoire de Budapest remonte au moins aux Romains, qui l'appellent Aquincum et en font un castrum
sur les frontières de l'empire. Des ruines, à Óbuda, témoignent de cette présence passée. Faite capitale
de la Pannonie inférieure en 106, la cité atteint au moins 30 000 habitants à la fin du siècle. Tombée aux
mains des Avars et des Huns au IVe siècle, elle voit bientôt débarquer Attila et ses hordes, qui s'y
installent pour mieux achever de détruire l'Empire romain.
La ronde des envahisseurs
La ville entre dans une période obscure. Période formatrice, en vérité, marquée par l'arrivée des
Hongrois au IXe siècle et par l'avènement, vers l'an 1000, du royaume christianisé de Hongrie. La cité
est détruite par les Mongols en 1241, se relève doucement, pour être finalement consacrée capitale en
1361.
Un siècle et demi plus tard, un nouvel ennemi se présente à ses portes : les Ottomans s'emparent de
Pest en 1526, puis des collines de Buda 15 ans plus tard. Des mosquées, des hammams sont
construits. Mais la cité végète désormais sous la férule d'un gouverneur aux attendus très provinciaux.
En 1686, enfin, Charles V de Lorraine la reconquiert pour le compte des Habsbourg autrichiens. Voici un
grand chef militaire, qui reprend toute la Hongrie et jusqu'à la Transylvanie.
Lorsque Buda rejoint Pest
Partiellement germanisée (l'allemand devient langue officielle en 1790), la ville connaît une croissance
fulgurante grâce à sa position stratégique sur les routes commerciales de l'empire. Au pied des collines
de Buda, la plaine de Pest se développe plus vite encore. La grande inondation de 1838 favorise
l'émergence d'une cité moderne, aux grandes avenues ponctuées de lampes à gaz.
En 1849, le gouvernement révolutionnaire réunit une première fois les trois villes sœurs sous une même
houlette : Pest, Buda et Óbuda (le vieux Buda). Une décision dénoncée par les Habsbourg, puis
finalement entérinée par le gouvernement royal hongrois en 1873 suite à la concession de l'autonomie.
La ville prend sa physionomie à peu près définitive après 1890, en s'inspirant des travaux du baron
Haussmann. Elle atteint un million d'habitants vers 1930. Les trois quartiers sont aujourd'hui réunis par
les neuf ponts qui enjambent le Danube. Un Hongrois sur cinq habite la capitale, qui offre 30 % des
emplois du pays.
« Paris de l'Est »
Parfois appelée aussi le « Paris de l'Est », Budapest offre deux tempéraments opposés.
Buda la résidentielle, très verte, siège de l'autorité impériale et de la puissance historique, accueille
sagement les visiteurs dans le vieux quartier rénové qui grimpe sur ses collines, pour mieux contempler
le fleuve.
Pest, industrielle au large, commerçante au cœur, constitue le centre affairé de la capitale. Les
instruments du pouvoir s'y sont peu à peu déplacés. C'est aussi la cité nocturne des jeunes, des
théâtres, des cabarets, si nombreux dans le quartier juif.
Mais les deux sœurs inversent parfois les rôles, quand Buda swingue sur un air de jazz et que Pest
s'enorgueillit de ses élégantes villas bourgeoises. La diversité architecturale est partout surprenante.
Tous les styles cohabitent : baroque, classique, romantique, Art nouveau, Bauhaus... d'où un charme
ineffable. Celui de la nostalgie ? Du voyage dans le temps ? Budapest est une ville spirituelle,
charmeuse, dont on se sent étonnamment complice.
Source des textes et cartes : routard.com
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Un peu d’histoire hongroise
106
La Pannonie
445
Le fléau de Dieu s’établit en Pannonie
896
Arrivée des Hongrois
955
Les Hongrois se fixent
1000
Naissance du royaume de Hongrie
1241
1342
1382
1385
1403
Les Romains fondent la province de Pannonie (ouest de la Hongrie actuelle), Aquincum, sa capitale,
devient une cité florissante jusqu’au IVe siècle.
Roi des Huns (434-453), venu d'Asie, Attila envahit les plaines de la Hongrie et s’y établit. Avec ses
alliés Germains il attaque et pille les Empires romains d’Orient et d’Occident. Il échoue en 451 à
envahir la Gaule, battu près de Troyes, aux champs Catalauniques. En Transylvanie, les membres
d'une minorité ethnique - les Sicules -, sans doute d'origine perse, prétendent être les descendants
d'Attila, par son fils Csaba.
Les Magyars franchissent les Carpates. Árpád, leur prince, établit son campement d’été sur l’île de
Csepel.
Les Hongrois sont défaits à Lechfeld près d’Augsbourg par le roi germanique Othon Ier le Grand.
Leurs chefs sont exécutés. Cette défaite met fin à leurs raids et contribue à leur sédentarisation.
Le couronnement d'Étienne Ier de Hongrie en l'an 1000, avec la bénédiction du pape Sylvestre II
signe à la fois la naissance formelle du Royaume de Hongrie et l'inscription du nouvel État dans le
monde catholique occidental. Assuré de sa légitimité, le roi Étienne renforce son pouvoir sur la
noblesse naissante et occupe la Transylvanie. Le système tribal est alors disloqué au profit d'une
organisation du royaume en comitats. Le roi Etienne est une des grandes figures historiques du pays.
La cathédrale de Pest porte son nom.
11 avril
Écrasante victoire Mongole en Hongrie
Les Mongols conduits par le petit-fils de Gengis Khan, Batû Khan, écrasent les troupes hongroises du
roi Bela IV à Mohi. Depuis 1237 la "Horde d'Or" mongole a entrepris de s'emparer de l'Europe. Avant
la Hongrie, elle a ravagé l'Ukraine, la Pologne et une partie de la Russie. L'Europe occidentale
échappera à la terrible invasion mongole. Buda et Pest sont dévastées par les invasions des Tatars.
21 juillet
Début du règne de Louis Ier de Hongrie
Louis Ier le Grand est couronné roi de Hongrie le 21 Juillet 1342, cinq jours après la mort de son
père, Charles Ier Robert. Le roi Louis Ier de Hongrie passera la plus grande partie de son règne à
combattre l'influence de Venise et de Naples, qui étaient deux grandes puissances commerciales à
l'époque. Il réussira à accroître les limites de son royaume jusqu'aux côtes de l'Adriatique, ce qui
donnera un accès maritime au royaume de Hongrie.
10 septembre
Décès de Louis 1er de Hongrie
Le roi Louis 1er le Grand décède à Nagyszombat. Né le 5 mars 1326 à Visegrád, il est le fils de
Charles 1er Robert d'Anjou et d'Élisabeth Piast. Il fut roi de Hongrie de 1342 à sa mort ainsi que roi
de Pologne de 1370 à 1382. Son règne fut marqué par de nombreux conflits avec Venise et Naples.
Faute d'héritier mâle, il fut remplacé à sa mort par sa fille, Marie.
31 décembre
Couronnement de Charles de Duras
Après l'abdication de Marie 1ère, fille de Louis 1er de Hongrie, le duc de Duras et roi de Naples est
couronné roi de Hongrie sous le nom de Charles III. Le 7 février 1386, Marie 1ère et sa mère,
Élisabeth de Bosnie profitent d'une fête pour arrêter Charles et tuer son entourage. Charles III est
emprisonné à Visegrád. Il y sera empoisonné peu de temps après. A sa mort, Marie 1ère devient
finalement reine de Hongrie.
5 août
Ladislas de Durazzo est couronné roi de Hongrie à Zara
Le 5 août 1403, Ladislas de Durazzo est couronné roi de Hongrie à Zara en place et lieu de
Sigismond de Luxembourg, qui a été fait prisonnier par les nobles hongrois, ces derniers étant las de
ses violences et de sa cruauté. Sigismond de Luxembourg réussit pourtant à s'évader, récupère son
trône, ce qui oblige Ladislas de Durazzo à retourner à Naples, même si son titre de roi de Hongrie,
qu'il ne garde finalement qu'un an, ne lui a jamais été pleinement reconnu.
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1437
1437
1437
1438
1440
1444
1453
1458
16 septembre
Proclamation de l'Union des Trois Nations de Transylvanie
Est proclamée à Căpâlna, l'Union des Trois Nations, pacte de soutien mutuel entre les trois classes
dirigeantes de Transylvanie, la noblesse, principalement hongroise, la bourgeoisie saxonne et les
Sicules magyars, toutes d'obédience catholique et affiliées au Saint-Empire. Rééditée au camp de
Turda le 2 février 1438, celle-ci avait pour finalité de mater les serfs valaques d'Anton Budai Nagy –
majoritairement orthodoxes –, révoltés en 1437 suite à la décision de l'évêché catholique de
Transylvanie de récupérer les impôts impayés.
9 décembre
Mort de Sigismond Ier du Saint-Empire
Sigismond Ier du Saint-Empire (né en 1368) s'éteint à Znaim (actuelle République Tchèque). Ardent
défenseur de la chrétienté, élu Roi des Romains en 1411, il usa de son influence afin de prémunir
l'Europe centrale et la péninsule balkanique des incursions ottomanes, refondant notamment l'Ordre
du Dragon pour protéger la famille royale de Hongrie. Il participa également aux croisades contre les
Hussites (1419-1436), en Bohême. Dernier de la branche aînée des Luxembourg, tous ses biens
passèrent aux Habsbourg.
19 décembre
Élection d'Albert de Habsbourg au titre de roi de Hongrie
Réunis à Pozsony (actuelle Bratislava), les nobles de Hongrie élisent Albert de Habsbourg (13971439), duc d'Autriche, au titre de roi de Hongrie sous le nom d'Albert Ier. Il est couronné le 1er janvier
1438. Ayant épousé la fille de Sigismond Ier (1368-1437), Élisabeth de Luxembourg (1421), il
succéda également à son beau-père en tant que roi de Bohême, mort sans avoir pu assurer sa
descendance, le 24 décembre 1437.
31 mai
Couronnement d'Albert II de Habsbourg à Aix-la-Chapelle
Albert II de Habsbourg (1397-1439) est couronné empereur des Romains – il ne fut pas distingué
empereur romain germanique (ou roi de Germanie) – dans la cathédrale d'Aix-la-Chapelle
(Rhénanie-Westphalie, Allemagne). Duc d'Autriche depuis 1404, fait roi de Hongrie et de Bohême en
1437, il incarne le début de l'apogée de la dynastie des Habsbourg d'Autriche, lesquels conservèrent
systématiquement leur titre d'empereur jusqu'aux guerres napoléoniennes, en 1806.
22 février
Naissance de Ladislas V le Posthume, roi de Bohême et de
Hongrie
Quatre mois à peine après la mort de son mari, Albert II du Saint-Empire, au cours d'une expédition
contre les Turcs, Elisabeth de Luxembourg (morte en 1442), fille de Sigismond Ier, donne naissance,
à Komárom, à un fils unique, Ladislas V le Posthume (1440-1457). Fait aussitôt duc d'Autriche, roi de
Hongrie et de Bohême, celle-ci se décida à demander la protection de Frédéric III de Habsbourg,
cousin germain et successeur d'Albert, se réfugiant avec son fils à la cour impériale de Vienne.
10 novembre
La défaite des croisés à Varna
Les Turcs Ottomans infligent une sévère défaite aux croisés Hongrois à Varna, sur les bords de la
mer Noire (Bulgarie). Le roi de Hongrie Ladislas III meurt dans la bataille. Au XIVème siècle, les
victoires des Turcs à Kossovo, Nicopolis et Varna sur les armées coalisées des chrétiens mèneront à
la chute de Constantinople le 29 mai 1453 entre les mains du sultan Ottoman Mehmet II.
28 octobre
Ladislas Ier de Bohême est couronné roi de Bohême
Le 28 octobre 1453, Ladislas de Habsbourg, dit Ladislas Ier de Bohème ou « Le Posthume », est
officiellement couronné roi de Bohême. Enfant unique d'Albert II du Saint Empire qui décédera avant
la naissance de son fils, Ladislas Ier de Bohême possédera les titres d'archiduc d'Autriche et de roi
de Bohême dès sa naissance, et sera également couronné roi de Hongrie à l'âge de trois mois.
24 janvier
Mathias Ier Corvin devient roi de Hongrie
Le 24 janvier 1458, Mathias Ier Corvin dit « le Juste », est élu roi de Hongrie. Le fils cadet de Jean
Hunyadi, qui n'a alors pas encore vingt ans, se retrouve à la tête d'un pays qu'il servira jusqu'en
1490, date de sa mort. De son règne, Mathias Ier Corvin laissera l'image d'un prince humaniste et
d'un diplomate habile. Il reste le plus aimé des souverains hongrois. Grand stratège, il gagne toutes
les guerres, donnant une image forte de la Hongrie, et introduit la Renaissance dans son royaume.
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1463
1505
1507
1514
1526
1526
12 septembre
Traité d'alliance offensive contre les Turcs
Le 12 septembre 1463, la ville de Venise et la Hongrie forment une alliance militaire en signant un
traité. L'objet du traité est alors d'organiser une offensive commune contre les Turcs et les troupes
ottomanes. La signature de ce traité engage la ville de Venise et la Hongrie à combattre ensemble
les offensives turques des troupes emmenées par le sultan Mehmed II.
15 septembre
Naissance de Marie de Hongrie
Marie d'Autriche, alias Marie de Hongrie, naît le 15 septembre 1505 au palais du Coudenberg, à
Bruxelles. Elle a été tour à tour archiduchesse d'Autriche, infante d'Espagne, ainsi que reine de
Hongrie et de Bohême suite à son mariage avec Louis II de Hongrie en 1515. Veuve au bout de
quatre ans de vie commune, elle devient ensuite gouverneur des Pays-Bas pendant 25 ans,
secondant son frère, l'empereur Charles Quint. Elle décède en 1558 en Castille.
4 juin
Couronnement de Louis Jagellon du vivant de son père
Le 4 juin 1507, soit un an après sa naissance, Louis Jagellon est couronné symboliquement roi de
Hongrie, du vivant de son père. Il accède cependant véritablement au trône qu'à la mort de celui-ci,
en 1516, alors qu'il n'a que dix ans. Il est adopté par Maximilien Ier du Saint-Empire, et épouse en
1522 Marie de Habsbourg, petite-fille de son père adoptif. Cavalier habile, il décède à seulement 20
ans lors de la bataille de Mohács, qui l'oppose au sultan ottoman Soliman le Magnifique.
mai
Grande jacquerie conduite par György Dózsa en Hongrie
Entre mai et juin 1514, une grande jacquerie (soulèvement paysan) a lieu en Hongrie, suite à
l'augmentation des redevances demandées par les seigneurs afin qu'ils puissent payer les dépenses
militaires. Conduite par un soldat appartenant à la petite noblesse de la Transylvanie, György Dózsa,
cette révolte se révéla particulièrement violente, l'armée de paysans tuant les nobles et ravageant les
châteaux. Capturé par Jean Ier de Hongrie, György Dózsa est torturé et exécuté en place publique.
29 août
Soliman le Magnifique bat les Hongrois
Poursuivant leur avancée dans les Balkans, les Turcs ottomans, sous la conduite de Soliman II le
Magnifique, battent les Hongrois à Mohacs. Louis II Jagellon, le roi de Hongrie, meurt dans la bataille.
Le royaume de Hongrie sera alors divisé en trois parties : la Hongrie royale des Habsbourg, la
Hongrie turque et la Transylvanie. Les Habsbourg reconquerront les plaines occupées par les Turcs
ottomans en 1699.
23 octobre
Ferdinand de Habsbourg devient roi de Bohême
Le 23 octobre 1526, Ferdinand de Habsbourg est élu roi de Bohême, et succède à Louis II. Moins de
deux mois plus tard, le 17 décembre 1526, Ferdinand de Habsbourg sera également nommé roi de
Hongrie. Pendant près de 40 ans, il connaîtra un règne assez paisible, règne durant lequel il
s'efforcera de concilier les protestants et les catholiques. Son premier fils Maximilien lui succèdera à
sa mort en 1564.
1541
1552
1558
Budapest ottomane
15 ans après avoir pris Pest, les Turcs s’emparent de Buda.
18 octobre
Soliman le Magnifique conquiert Timisoara
Cette date marque un tournant dans l'épisode qu'on appelle « la petite guerre de Hongrie ». Alors
que les Ottomans montrent un appétit féroce pour les terres hongroises et lorgnent sur Vienne,
Ferdinand de Habsbourg réagit en attaquant la Transylvanie. L'initiative irrite Soliman le Magnifique.
Il prend Timisoara mais échoue à conquérir Eger, vaincu par la résistance d'Etienne Dobo le 18
octobre 1552. Entre 1554 et 1556, le sultan convoque et dirige la diète de Transylvanie. Jean II et sa
mère Isabelle gouvernent sous tutelle turque.
18 octobre
Marie de Hongrie meurt en Castille
Le 18 octobre 1558, Marie de Hongrie décède en Castille. Née en 1505, sœur de Charles Quint et de
Ferdinand Ier, Marie d'Autriche, qu'on appelle plus volontiers Marie de Hongrie, est une femme
politique de caractère. Archiduchesse d'Autriche, infante d'Espagne et, par son mariage avec Louis II,
reine de Hongrie et de Bohême, elle occupera au décès de son époux, le poste de gouverneur des
Pays-Bas durant 25 ans. Elle aide ses deux prestigieux frères dans les conflits religieux et partagera
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1571
1571
1572
1593
1630
1634
1648
avec eux la volonté de perpétuer le pouvoir des Habsbourg.
14 mars
Décès de Jean Sigismond
La mort de Jean Sigismond, Jean II de Hongrie et prince de Transylvanie, le 14 mars 1571, entraîne
des troubles visant les unitariens. Persécutés tour à tour par les calvinistes puis par les catholiques,
les éléments de cette Eglise subsistent clandestinement en Transylvanie. Toutefois, à la mort de
Jean II de Hongrie, ils sont poussés à l'exil vers la Pologne ou contraints de rejoindre l'Eglise
réformée afin de survivre aux poursuites.
25 mai
Etienne Ier Bathory devient prince de Transylvanie
Le 25 mai 1571 est la date de prise de pouvoir, en tant que prince de Transylvanie, d'Etienne Ier
Bathory. Il succède à Jean II de Hongrie et supplante son adversaire direct, Gaspar Bekes, pourtant
choisi par le monarque défunt. Avec le soutien du sultan turc Murad III et de la noblesse polonaise, il
parvient à se hisser sur le trône de Pologne. Il lutte contre la Russie moscovite et récupère plusieurs
territoires dont La Courlande ainsi que la Livonie.
25 septembre
Couronnement de Rodolphe de Habsbourg
Rodolphe II de Habsbourg succède à son père, Maximilien II, empereur du Saint-Empire. Il est
couronné roi de Hongrie le 25 septembre 1572, à Presbourg, l'ancienne Bratislava. Il se démarque de
son père qui menait une politique de tolérance vis-à-vis des protestants, en prenant part à la Réforme
catholique. Proche des artistes mais aussi adorateur d'ésotérisme, la fin de son règne est marquée
par le déclin de son pouvoir au profit de son frère Matthias Ier.
13 août
Début de la Longue Guerre entre Turcs et chrétiens
Après maintes escarmouches, éclate la Longue guerre (1593-1606) – ou guerre de Treize Ans –
conflit territorial larvé entre l'empire ottoman de Murat III et une coalition militaire chrétienne, qui, sous
les auspices du pape Clément VIII, fut signée à Prague, par Rodolphe II du Saint-Empire, Sigismond
Ier Báthory de Transylvanie et Michel Ier le Brave de Valachie. Scellant la victoire de la monarchie
habsbourgeoise, la paix de Zsitvatorok (11 novembre 1606) devait refouler les Ottomans dans leurs
ambitions à s'implanter plus au nord du Danube, pour le contrôle de l'Europe centrale et des Balkans.
1 décembre
Georges Ier Rákóczi devient voïévode de Transylvanie
Fils de Sigismond II Rákóczi, Georges Ier Rákóczi devient prince de Transylvanie, qu'on appelle
« voïévode » le 1er décembre 1630. Normalement, le trône aurait dû revenir à son frère Etienne III
Bethlen, mais le soutien de Catherine de Brandebourg, une femme puissante de la noblesse, joue en
la faveur de Georges. Il épousera Zsuzsanna Lorántffy qui lui donnera deux fils pour lui succéder.
Pendant la guerre de Trente ans, le voïévode prend le parti des protestants et combattra aux côtés
de la France et de la Suède contre le Saint-Empire romain germanique. Il préservera ainsi la liberté
de culte en Hongrie occidentale et préservera l'indépendance de la Transylvanie.
5 septembre
Bataille de Nördlingen et victoire de l'empereur Ferdinand III de
Hongrie sur les Suédois et les luthériens
Le roi de Suède Gustave II Adolphe est mort victorieux à la bataille de Lützen le 19 avril 1632. Malgré
cette victoire des protestants qui devaient sécuriser la Saxe-Anhalt, l'armée impériale espagnole
marche sur la ville de Ratisbonne, l'occupe, et menace d'avancer de nouveau en Saxe. Les
protestants planifient alors une attaque de nuit pour reprendre la ville sous le commandement de
Gustaf Horn. Leur avancée est ralentie par une mauvaise gestion de la troupe qui fait que l'artillerie et
les chariots de ravitaillement se retrouvent devant l'infanterie. Les troupes ennemies profitent de ce
délai pour se préparer au combat. Lors de cette bataille de Nördlingen, dans la nuit du 5 au 6
septembre 1634, l'armée protestante perdra entre 12 000 et 14 000 hommes et Gustaf Horn sera fait
prisonnier. Ce sera là la première défaite des Suédois dans la guerre de Trente Ans. Devant
l'avancée des armées impériales, la France n'aura alors d'autre choix que d'entrer ouvertement en
guerre contre le Saint-Empire romain germanique.
11 octobre
Georges II, Prince de Transylvannie
Georges II Rákóczy devient Prince de Transylvanie le 11 octobre 1648 après avoir été prince associé
à son père Georges 1er dès 1642. Son intervention alliée dans la Guerre de Trente Ans est fatale à
la Transylvanie qui est envahie de toutes parts et oblige Georges II à se démettre de ses fonctions le
25 octobre 1657. Il tente de reprendre le pouvoir de 1658 à 1659 puis est assassiné par le Pacha de
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1655
1656
1663
1684
Buda (Hongrie), le 7 juin 1660.
22 juin
Léopold Ier devient roi de Hongrie
Le 22 juin 1655, Léopold Ier, né en 1640, est nommé roi de Hongrie, succédant ainsi à son frère,
Ferdinand IV de Habsbourg. Le jeune homme de 15 ans, qui se destinait à l'Eglise, est couronné le
27 juin. Il reconnaît les privilèges de l'Eglise en Hongrie. Couronné, roi de Bohême un an plus tard, il
devient empereur romain germanique et archiduc d'Autriche en 1658. Il meurt à Vienne le 5 mai
1705.
14 septembre
Couronnement de Léopold Ier, roi de Bohême
Le 14 septembre 1656, Léopold Ier de Habsbourg est couronné roi de Bohême et roi de Hongrie. Il
prendra l'année suivante les titres d'archiduc d'Autriche et d'empereur germanique. Bien que
pacifique par nature, Léopold Ier passa une grande partie de son règne à faire la guerre avec ses
nombreux voisins : turcs, suédois ou encore français. Il se lança également dans la guerre de
Succession au trône d'Espagne. Il meurt en 1705.
17 avril
Attaque de l'Autriche par l'Empire Ottoman.
Le 17 avril 1663, l'armée de l'Empire Ottoman attaque l'Autriche et envahit la Silésie (région s'étalant
sur la Pologne, l'Allemagne et la République Tchèque). S'en suit alors une guerre réunissant toute
l'Europe. Les soldats Impériaux et leurs alliés sont au nombre de 25 000 et doivent faire face aux
200 000 hommes du grand vizir Ahmed Köprülü. Léopold Ier de Habsbourg, roi de Hongrie, réunit
alors la Diète de Ratisbonne, perpétuelle depuis le 29 janvier. Il demande alors aux Etats confédérés
une aide militaire et financière.
16 juin
Prise de Visegrád par les Autrichiens
En 1684, les Habsbourg sont en guerre contre l'Empire Ottoman. Léopold Ier crée la Sainte-Ligue
avec la République de Venise, le pape, Malte et la Toscane et se lance dans la reconquête de la
Hongrie. Il parvient à reprendre Visegrád le 16 juin 1684, et Pest. Bien que Buda, qui se trouve de
l'autre côté du Danube, reste sous domination turque, c'est le début du recul des Ottomans.
1686
1687
Libération de Budapest de l’occupation ottomane
Les armées chrétiennes conduites par le Habsbourg Charles de Lorraine libèrent la ville. Buda
devient une ville de garnison pour l’armée autrichienne.
9 décembre
Couronnement de Joseph Ier du Saint-Empire, roi de Hongrie
Joseph Ier du Saint-Empire, plus connu sous le nom de Joseph de Habsbourg, né à Vienne le 26
juillet 1678. Il est couronné roi de Hongrie le 9 décembre 1687. Quatre ans plus tard, il devient
empereur germanique et porte le nom de Joseph Ier. Il gouverne durant la guerre de succession
d'Espagne et employa le prince Eugène devenant rapidement un ami proche. Il décède à l'âge de 33
ans et Charles III d'Espagne lui succède.
1699
Fin de l’occupation ottomane
1703
mai
1704
1705
Paix de Karlowitz qui marque la fin de l’occupation turque en Hongrie.
François II Rákóczi appelle la Hongrie à se soulever
Le prince François II Rákóczi est viscéralement opposé à la domination des Habsbourg. Son pays, la
Hongrie, est sous contrôle autrichien depuis la fin du XVIe siècle. En mai 1703, il organise un
soulèvement avec les troupes rebelles des Kuruc. Avec ses partisans, il parviendra à conquérir l'Est
de la Hongrie et sera proclamé régent de Hongrie en 1705.
8 juillet
François II Rákóczi devient prince de Transylvanie
Après avoir organisé un soulèvement, le prince François II Rákóczi parvient à conquérir l'Est de la
Hongrie, avec le soutien du Kuruc (armée rebelle). Les nobles hongrois, qui auparavant ne lui
accordaient pas d'importance, se rallient à lui. Le 8 juillet 1704, la diète de Gyulafehérvár le fait prince
de Transylvanie.
20 septembre
François II Rákóczi devient régent de Hongrie
Après avoir organisé un soulèvement, François II Rákóczi est proclamé régent de Hongrie le 20
septembre 1705. Son but ultime est de soustraire la Hongrie à la domination des Habsbourg. Pour
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1741
1790
1792
1848
1849
1867
1867
cela, il se rapproche de Louis XIV, qui est en guerre avec les Autrichiens. Deux ans plus tard, il
déclare les Habsbourg déchus de leurs droits. Il sera finalement battu par les impériaux en 1711.
25 juin
Couronnement de Marie-Thérèse d'Autriche
Après de nombreuses contestations, Marie-Thérèse d'Autriche est couronnée à 24 ans reine de
Bohême et de Hongrie à Pozsony (nom hongrois de Bratislava). Elle a pu atteindre le trône grâce à la
ratification en 1725 par son père, l'empereur Charles VI, de la Pragmatique Sanction, qui attribue le
pouvoir à son aîné, sans distinction de sexe. Son accession au trône encouragea Frédéric II de
Prusse à envahir la Silésie, entamant ainsi la guerre de Succession d'Autriche, qui durera huit ans.
Les règnes de Marie-Thérèse (1740-1780) et de Joseph II (1780-1790) introduisent des réformes en
Hongrie et une coopération se développe entre la cour de Vienne et la noblesse hongroise.
20 février
Début du règne de Léopold II
Pierre-Léopold de Habsbourg-Lorraine devient l'empereur Léopold II le 20 février 1790. Après avoir
commandé la Toscane, il succède à Joseph II en tant qu'empereur des Romains, roi de Hongrie et de
Bohême. Il permit d'apaiser les tensions avec les Hongrois et de reprendre la main sur la Belgique.
Fin tacticien politique, il renforça son autorité intérieure en pacifiant ses relations avec les grandes
puissances européennes. Il meurt en mars 1792 sans pouvoir sauver sa sœur, Marie-Antoinette, de
la guillotine.
5 juin
Intronisation de François II
Le 5 juin 1792 marque l'accession au trône de François II, succédant à son père Léopold II. Il devient
dès lors empereur du Saint-Empire romain germanique, couronné à Buda, roi de Hongrie, le 6 juin,
puis élu roi des Romains le lendemain. Il est intronisé le 14 juillet 1792 à Francfort-sur-le-Main et
sacré roi de Bohême, le 5 août de la même année. A 24 ans, il sera le dernier empereur souverain de
cette institution millénaire.
15 mars
La Révolution de 1848-1849
Manifestation populaire à Pest. Un programme en 12 points visant à l’instauration d’une démocratie
bourgeoise est voté. Sous la pression des événements, l’empereur Ferdinand V nomme le comte
Lajos Batthyány à la tête du gouvernement. Il confirme les lois votées par la Diète : abolition du
féodalisme, constitution d’une assemblée nationale représentative, liberté de la presse, égalité des
cultes et rattachement de la Transylvanie à la Hongrie. Armée impériale et armée hongroise
s’affrontent à partir de septembre 1848. Mais l’empereur ayant demandé l’aide du tsar Nicolas Ier,
l’armée hongroise, cernée, dépose les armes en août 1849.
6 octobre
Exécution de Batthyány. Des milliers de personnes sont
condamnées après l'insurrection en Hongrie.
Louis Batthyány, qui s'est illustré dans l'insurrection hongroise contre l'Autriche, est fait prisonnier
avec d'autres chefs de la révolution. Ils sont condamnés à mort et exécutés. Des milliers de citoyens
et de soldats sont faits prisonniers par les Autrichiens après la violente répression de l'insurrection.
Le gouvernement autrichien mate la révolte et met en place un régime militaire très strict. Les deux
pays ne seront séparés qu'après 1918.
18 février
Signature du compromis austro-hongrois
Le compromis austro-hongrois est signé à Vienne. Après plusieurs revers politiques et militaires
d'importance – échec du fédéralisme (1860), défaite de Sadowa contre la Prusse (1866)… –,
François-Joseph doit se résoudre à écouter les revendications non allemandes de son empire. Est
instauré le dualisme qui « englobe » le royaume de Hongrie, lequel devient alors autonome, et
l'empire d'Autriche dans une seule et même entité. Dans les faits, les deux États sont régis sous
l'autorité d'un même souverain et possèdent des ministères en commun (guerre, affaires étrangères,
finances).
8 juin
Formation de l'Autriche-Hongrie
L'empereur d'Autriche François-Joseph Ier et sa femme la princesse bavaroise Elisabeth,
surnommée "Sissi", ceignent à Budapest la couronne de Saint-Etienne, saint patron et premier roi de
Hongrie. Ils consacrent ainsi l'union de l'Empire autrichien et du royaume de Hongrie et donc, la
naissance de la monarchie bicéphale d'Autriche-Hongrie. Mais ce regroupement ne satisfait pas les
multiples nationalités qui le composent. A la fin de Première Guerre mondiale, son territoire sera
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1867
réparti entre l'Italie, la Roumanie et cinq nouveaux États : Autriche, Hongrie, Pologne,
Tchécoslovaquie et Yougoslavie.
8 juin
François-Joseph d'Autriche roi de Hongrie
L'empereur d'Autriche François-Joseph Ier (1830-1916) de la dynastie des Habsbourg-Lorraine, et
son épouse, l'impératrice Elisabeth, sont consacrés roi et reine de Hongrie, dans l'église catholique
Matthias, de la capitale, Buda, sous la conduite (musicale) d'un éminent sujet, le compositeur Franz
Lizt. La cérémonie de couronnement concrétise le dualisme né du compromis du 18 février 1867,
réunissant les deux États souverains d'Autriche et d'Hongrie, au cœur d'une même monarchie, règne
qui s'acheva en 1890.
1868
1873
1878
1879
1882
Multiculturalisme
Loi sur les nationalités : égalité civique et reconnaissance de certains droits culturels et religieux.
Naissance officielle de Budapest
Réunion des trois villes de Buda, Pest et Óbuda pour former Budapest.
13 juin
Ouverture du Congrès de Berlin
Après le Traité de San Stefano mettant fin au conflit entre la Russie et l’Empire Ottoman, les nations
européennes se réunissent à Berlin pour statuer sur les Balkans. Le Royaume-Uni et l’AutricheHongrie demandent en effet de revoir les termes du traité sous peine de déclarer la guerre à la
Russie. Le découpage des États des Balkans se joue dès lors dans ce Congrès sans que les peuples
et la notion de nation ne soient véritablement pris en compte. Alors que les grandes puissances se
satisferont de l’accord signé un mois plus tard, les tensions ne s’apaiseront pas durablement et les
Balkans auront un rôle central lors du déclenchement de la Première Guerre mondiale.
1 janvier
Naissance de William Fox
Fuchs Vilmos naît en Hongrie le 1er janvier 1879. Il arrive en Amérique encore bébé, et ses parents
lui donnent alors le nom plus américain de William Fox. Entrepreneur de génie, il est surtout célèbre
pour avoir fondé le studio Fox Film Corporation en 1915, qui deviendra plus tard la très connue
Twentieth Century Fox. Il meurt le 8 mai 1952. Sa fille, Virginia Fox, épousera son successeur, le
producteur Darryl F. Zanuck.
25 mai
Naissance de la Triple-Alliance
L’Allemagne, l’Autriche-Hongrie et l’Italie signent un accord défensif nommé Triple-Alliance de 1882
ou Triplice. L’Allemagne est ainsi renforcée face à une France hostile depuis la guerre de 1870 tandis
que l’Autriche-Hongrie trouve des alliés face aux menaces que fait peser sur elle la politique
expansionniste russe dans les Balkans. Quant aux Italiens, ils souhaitent avant tout avoir du poids
face à la France et sa politique coloniale. Tous participeront à une tentative d’isolement diplomatique
de cette dernière. Cet accord sera fondamental dans le déclenchement de la Première Guerre
mondiale. Il sera rompu en mai 1915 lorsque l’Italie prendra le parti du camp adverse.
1896
1908
1914
Premier métro européen
Inauguration de la première ligne de métro (M1 actuelle) en Europe. Célébrations du millénaire de la
conquête magyare.
5 octobre
Annexion de la Bosnie-Herzégovine par l'Autriche-Hongrie
Après la chute de l'empire ottoman causée par la révolte des «Jeunes Turcs », le 5 octobre 1908,
l'Autriche-Hongrie annexe la Bosnie-Herzégovine, démontrant sa capacité à agrandir son territoire,
ce qui renforce l'hostilité de la Serbie. En Occident les réactions sont négatives ; cet évènement est
la preuve du défaut de négociations entre Etats européens. Ces rivalités vont accroître l'instabilité
dans les Balkans où la guerre éclatera en 1912. Le seul point positif dans cette période de trouble,
est la modernité industrielle apportée en Serbie par les occupants austro-hongrois.
28 juin
Assassinat de l'Archiduc François-Ferdinand à Sarajevo
L'archiduc François-Ferdinand, héritier du trône d'Autriche-Hongrie, et sa femme, Sophie de
Hoenberg, en visite à Sarajevo, sont assassinés par un nationaliste serbe de 19 ans, Gavrilo Princip.
Cet attentat met le feu à l'Europe, alors divisée entre la Triple-Alliance (Autriche-Hongrie, Allemagne
et Italie) et la Triple-Entente (Russie, France et Grande-Bretagne). L'Autriche-Hongrie déclarera la
guerre à la Serbie le 28 juillet et le conflit entraînera la Première guerre mondiale. Elle durera quatre
ans et fera huit millions de morts.
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1914
1914
1918
1919
1920
1920
1922
1939
28 juillet
L'Autriche-Hongrie déclare la guerre à la Serbie
Un mois après l'assassinat de l'archiduc autrichien François-Ferdinand à Sarajevo, l'Autriche-Hongrie
déclare la guerre à la Serbie. Le conflit se généralisera rapidement avec l'enchaînement des
alliances : d'un côté la Triple-Entente (Russie, France et Grande-Bretagne) et de l'autres la TripleAlliance (Autriche-Hongrie, Allemagne et Italie). La Première guerre mondiale durera quatre ans et
fera huit millions de morts.
septembre
Bataille de Lemberg
Après les victoires de Krasnik puis Komarow, l'Autriche-Hongrie a progressé face à l'armée russe,
entrant en Pologne. La bataille de Lemberg, en Galicie, renverse complètement la situation sur le
front Est de la Première Guerre mondiale. Après plus de deux semaines de combat, du 26 août au 11
septembre 1914, l'armée austro-hongroise de Conrad von Hötzendorf a perdu près de la moitié de
ses hommes, tués ou faits prisonniers par la cinquième armée russe menée par Nikolaï Ivanov. Elle
doit abandonner sa base principale de Lemberg, se repliant de 160 km vers les Carpates.
16 novembre
Proclamation de la république démocratique hongroise
La République démocratique hongroise est proclamée le 16 novembre 1918, lorsque l'AutricheHongrie est dissoute. Le Parti radical hongrois, le Parti social-démocrate hongrois et le Parti
d'indépendance hongrois, forment le conseil national, revendiquant paix, indépendance, suffrage
universel et réforme agraire. En janvier 2011, le comte Mihály Károlyi devient chef de l'Etat et essaye
d'instaurer l'Etat de droit, alors qu'il doit satisfaire les demandes des vainqueurs de la Première
Guerre mondiale. Le gouvernement Károlyi ne tiendra que 171 jours.
21 mars
Un Conseil révolutionnaire de gouvernement institue une
République des conseils de Hongrie
La République des conseils de Hongrie est le deuxième gouvernement d'inspiration communiste de
l'histoire mondiale, après celui de la Russie soviétique proclamée en 1917. Il ne dure que 133 jours et
s'effondre lorsque les armées roumaines et françaises commandées par Henri Berthelot, occupent
Budapest le 6 août 1919. Après la chute de la République des conseils, la Hongrie connait une
période de terreur blanche : les forces contre-révolutionnaires répriment les partisans réels ou
supposés du régime.
1er mars
Dictature de l’amiral Horthy
Une assemblée générale élit « Régent du royaume » l'amiral Miklós Horthy, chef de l'armée nationale
à peine sortie de la guerre civile contre les communistes.
14 juin
Traité de Trianon
Le traité de paix du Trianon est signé le 4 juin 1920 à Paris entre les vainqueurs de la Première
Guerre mondiale, et l'Autriche-Hongrie, représentée par la Hongrie, alliée de l'Allemagne. La Hongrie
subit une refonte totale de ses frontières et perd ainsi les deux tiers de son territoire et la moitié de sa
population au profit de la Roumanie, de l'Autriche, de la Yougoslavie et de la Tchécoslovaquie. Le
ressentiment hongrois est à son comble. Il est en outre attisé par le régime d’Horthy qui fait du traité
la cible principale de sa propagande. Hitler et Mussolini exploiteront cette situation.
1 avril
Décès de Charles Ier d'Autriche
Charles 1er naît le 17 août 1887 à Persenbeug. Il accède au trône en 1916 et devient le dernier
empereur d'Autriche mais également le dernier roi de Hongrie sous le nom de Charles IV, et dernier
roi de Bohème sous le nom de Charles III. Il abdique deux ans plus tard après la proclamation de la
République d'Autriche en 1918. La Hongrie cède de son côté à la pression des socialistes
bolchéviques : Charles 1er essaiera de reprendre les commandes du pays en 1921, sous l'influence
du pape Benoît XV qui craint le bolchévisme. Il meurt le 1er avril 1922 d'une pneumonie.
13 janvier
La Hongrie est invitée au pacte Antikomintern
Le pacte Antikomintern est un traité signé par l'empire du Japon et l'Allemagne nazie en 1936. Dans
un contexte tendu entre le Japon et l'URSS, qui s'affrontent en Sibérie et en Mongolie, il s'agit de
faire opposition à la IIIe Internationale communiste. Le 13 janvier 1939, le royaume de Hongrie en
devient signataire avec l'Italie de Mussolini puis l'Espagne franquiste. Chaque pays s'accorde à prêter
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1940
1940
1944
1944
1944
1944
1946
1949
assistance militaire aux autres en cas d'attaque de l'URSS.
30 août
La Roumanie cède la Transylvanie à la Hongrie
Sous la houlette de l'Allemagne et de l'Italie, le 30 août 1940 est rendu le second arbitrage de
Vienne. Il s'agit pour l'Axe d'éviter une guerre entre la Hongrie et la Roumanie. Les revendications
hongroises sur la moitié nord de la Transylvanie sont entendues. La Roumanie cède cette région
peuplée de plus de 2,5 millions de personnes dont la moitié est magyare. Cet arbitrage entraine de
nombreuses migrations de population.
20 novembre
Adhésion de la Hongrie et de la Roumanie à l'Axe
Le 20 novembre 1940, la Hongrie et la Roumanie se rallient au pacte signé auparavant par le Japon,
l'Allemagne et l'Italie. La Hongrie se rapproche de l'Axe du fait des revendications territoriales
souhaitées à la suite du règlement de la Première Guerre mondiale. Elle récupère des territoires
tchécoslovaques et roumains. La Roumanie collabore après qu'Ion Antonescu ait renversé le roi,
permettant aux troupes allemandes d'y ouvrir un front futur contre l'URSS.
19 Mars
Invasion de la Hongrie par les Allemands
Craignant que la Hongrie ne conclue une paix séparée, Hitler décide d'occuper la Hongrie en mars
1944 (Opération Margarethe). Horthy reste en résidence surveillée dans un château alors qu'un
chaud partisan des Nazis, Döme Sztójay, devient premier ministre. Les nazis préparent
l’extermination des 725 000 Juifs du pays.
Mai
Début des déportations massives des Juifs hongrois
Entre le 15 mai et le 9 juillet, près de 440 000 Juifs sont déportés et assassinés, en très grande
majorité vers Auschwitz.
15 octobre
Les nazis hongrois au pouvoir
Les Croix-Fléchées (nazis hongrois) prennent le pouvoir : persécutions et déportations de juifs
reprennent. Raoul Wallenberg, le consul de Suède à Budapest, en sauvera plusieurs milliers avant
de disparaître enlevé par les Soviétiques. A compter du 8 novembre, 70 000 Juifs furent contraints de
marcher de Budapest jusqu’à la frontière autrichienne. Des milliers de Juifs périrent au cours de ces
marches.
29 décembre
Début du siège de Budapest
Le siège de Budapest est entamé par les forces soviétiques le 29 décembre 1944. Il se termine par la
prise de la ville aux SS allemands et aux soldats hongrois. La Hongrie est alors le dernier allié du
Troisième Reich et Budapest est l'enjeu d'une démonstration de force pour Staline alors que la
conférence de Yalta approche. Malgré une résistance acharnée, les troupes allemandes ne peuvent
empêcher la prise de la ville le 13 février 1945.
30 janvier
Proclamation de la république de Hongrie
La République de Hongrie, proclamée le 30 janvier 1946, marque l'abolition définitive du royaume de
Hongrie, et succède au gouvernement provisoire mis en place à la fin de la Seconde Guerre
mondiale. Les graves difficultés économiques qui frappent la Hongrie au même moment favoriseront
en partie la montée en puissance progressive du parti communiste, qui finira par prendre le pouvoir
en 1949 pour laisser place à la République populaire de Hongrie.
20 août
La République populaire de Hongrie est proclamée
Monté en puissance, le Parti communiste proclame officiellement nouveau régime communiste, la
République populaire de Hongrie. Au lendemain de l'armistice signée avec l'URSS, une réforme
agraire fut mise en place en 1945 par un gouvernement provisoire, donnant aux petits propriétaires
les territoires féodaux. En novembre 1945, des élections eurent lieu et portèrent justement le parti
agrarien au sommet du pays. Une fois la République proclamée, Zoltan Tildy fut élu président. La
Hongrie restait toutefois sous l’influence soviétique, qui soutenait les communistes, rassemblés sous
Mátyás Rákosi. Dès 1947, le parti au pouvoir fut victime de conspiration, ce qui mena à la victoire,
aux élections d’août, d’une coalition de gauche, à la tête de laquelle se trouvait le Parti communiste.
Rákosi mènera alors une politique de coopération avec l’URSS, de nationalisation et de répression
vis-à-vis des opposants, comme en témoignera l’arrestation du cardinal Mindszenty et du ministre
László Rajk.
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1953
1955
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1956
1958
1989
1989
4 juillet
Rákosi est remplacé par Imre Nagy
Au lendemain de la mort de Staline, Mátyás Rákosi, qui soutenait fortement la politique du défunt, est
contraint à quitter son poste de Président du Conseil hongrois. Il laisse ainsi la place à Imre Nagy, qui
n’entend pas gouverner de la même manière. En effet, ce dernier soutient plutôt une politique de
libéralisation. Rákosi conservera la tête du Parti communiste et parviendra à destituer
temporairement Nagy en avril 1955. Il sera toutefois définitivement relevé de ses fonctions par
l’URSS en 1956.
18 avril
Imre Nagy est démis de ses fonctions
Président du Conseil de Hongrie depuis juillet 1953, Imre Nagy est destitué par les membres du Parti
communiste, qui voient d’un mauvais œil sa politique de libéralisation. On ira jusqu’à l’exclure
totalement du Parti. Rákosi en profite alors pour reprendre le pouvoir, mais de manière très brève
puisqu’il sera démis de ses fonctions peu de temps après. L’insurrection qui a lieu à Budapest
conduira à la restitution de Nagy fin octobre 1956.
23 octobre
Soulèvement anti-communiste en Hongrie
Dans le but d’obtenir le retrait des troupes soviétiques et la démocratisation politique du pays, la
population hongroise s’insurge avec violence. Les Hongrois réclament le retour à la présidence du
communiste modéré Imre Nagy. Les Soviétiques accepteront. Mais le nouvel homme fort de la
Hongrie insufflera un élan démocratique à tout le pays et il ne tardera pas à prôner la séparation avec
l'URSS. La révolte se poursuit jusqu’au mois de novembre. Composés d’étudiants, d’ouvriers et
d’intellectuels, les groupes d’insurgés ne peuvent rivaliser avec les troupes soviétiques, qui finissent
par intervenir.
4 novembre
L’armée soviétique intervient à Budapest
Les troupes soviétiques entrent dans la capitale hongroise afin de mettre un terme à l’insurrection,
qui sévit depuis le 23 octobre. Moscou n’a pas supporté le comportement du chef du gouvernement
Imre Nagy, qui avait formé un gouvernement de coalition quelques jours plus tôt. Les négociations
sont interrompues tandis que János Kádár met en place un gouvernement d’opposition, soutenu par
l’URSS. Le feu est ouvert et, malgré leur résistance, les insurgés ne peuvent tenir tête aux quelques
2000 chars soviétiques. l'Insurrection de Budapest est écrasée entre le 4 et le 11 novembre par
l'armée soviétique, tuant 3 000 personnes et entraînant le départ de plus de 200 000 Hongrois. La
lutte se poursuivra en province, durant près de deux semaines. Quant à Imre Nagy, il sera arrêté et
conduit en Roumanie, avant d’être exécuté en 1958.
29 janvier
Imre Nagy est exécuté
Le chef du gouvernement de coalition hongrois est exécuté à Budapest. Lorsque les troupes
soviétiques firent leur entrée dans la capitale, il put se réfugier à l’ambassade de Yougoslavie. Le
sauf-conduit qu’il obtint le 22 novembre ne lui permit pas d’échapper à son arrestation. Déporté en
Roumanie, il dut attendre son procès durant plus d’un an. L’annonce officielle de son exécution sera
faite le 17 juin.
2 mai
Ouverture du rideau de fer
La Hongrie autorise le démantèlement du rideau de fer à la frontière autrichienne. Une image en
particulier symbolise la fin de la guerre froide : le 27 juin 1989, le ministre autrichien des Affaires
étrangères Alois Mock et son homologue hongrois Gyula Horn ouvrent ensemble la première brèche
dans le rideau de fer, à Hegyeshalom, le principal poste frontière entre la Hongrie et l’Autriche.
10 septembre
L’exode par la Hongrie
Dans la nuit du 10 au 11 septembre, environ 70 000 Allemands de l’Est arrivés en Hongrie sont
autorisés à rejoindre l’Allemagne occidentale en traversant l’Autriche.
1989
2004
Fin du communisme
Le 7 octobre 1989, le Parti socialiste ouvrier hongrois est dissout et remplacé par le Parti socialiste
hongrois. Le 23 octobre 1989, le président de la République Mátyás Szűrös met fin à la République
populaire de Hongrie et proclame solennellement la nouvelle République de Hongrie.
1 mai
Élargissement de l'Union européenne à 10 nouveaux pays
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Dix nouveaux États font leur entrée dans l'Union européenne : Chypre, la République tchèque,
l'Estonie, la Hongrie, la Lettonie, la Lituanie, Malte, la Pologne, la Slovaquie et la Slovénie. Il s'agit du
5ème élargissement européen depuis 1951, date de création d'une communauté européenne à 6
pays, la CECA.
Principale source : http://www.linternaute.com/histoire/
Du côté des écrivains...
Qui est Imre Kertész?
Imre Kertész, né à Budapest le 09 novembre 1929 est un écrivain
hongrois, survivant des camps de concentration et lauréat du prix
Nobel de littérature en 2002. Né dans une famille juive modeste (son
père est marchand de bois et sa mère petite employée), il est déporté à
Auschwitz en 1944, à l'âge de 15 ans, puis transféré à Buchenwald.
Cette expérience douloureuse le marque profondément et nourrit toute
son œuvre, intimement liée à ce traumatisme.
Une jeunesse dramatique
Imre Kertész naît dans une famille juive de Budapest. Son père, marchand de bois
d’ameublement, et sa mère, petite employée, procurent une vie modeste à la famille. A l’âge de quinze ans, il est
déporté à Auschwitz-Birkenau puis à Zeitz, près de Buchenwald. Il est libéré en 1945 et rentre à Budapest,
devenue pour lui une ville étrangère. Tous les membres de sa famille ont disparu.
Des débuts difficiles
Il travaille un temps comme journaliste pour un quotidien de la capitale. Il est licencié en 1951 quand le journal
devient un organe du Parti communiste. Il travaille alors dans une usine avant de rejoindre le département presse
du ministère de l’Industrie. Il est à nouveau congédié. Il écrit des pièces de théâtre. «J’avais pris la décision de
devenir écrivain à 25 ans. Je n’avais aucune formation. Ma plus grande expérience a été Camus, il m’était
totalement inconnu quand j’ai feuilleté L’étranger dans une librairie. Le titre m’intéressait, en hongrois c’était
Indifférence. J’ai senti que ce livre avait été écrit pour moi.»
De l’indifférence à la reconnaissance
En 1975, il publie son premier roman, Être sans destin, grâce à Pal Réz, un traducteur de grande renommée. Il
aura mis dix ans à le rédiger. Être sans destin raconte l’histoire de Kijves, jeune homme déporté dans des camps
de concentration. «Quand je pense à un nouveau roman, je pense toujours à Auschwitz.» Son livre sort dans
l’indifférence générale. Avec la chute du mur de Berlin, en 1989, la reconnaissance vient de l'Allemagne et de la
France.: En 1995, Kaddish pour l'enfant qui ne naîtra pas, est son premier livre traduit en français par les éditions
Actes Sud. Et en 1998, Actes Sud traduit Être sans destin en France. En 2002, Il reçoit le prix Hans Sahl
(intellectuel antinazi exilé aux Etats-Unis) du Cercle des auteurs allemands pour l’ensemble de son œuvre. Le
lendemain, le 10 octobre, il apprend à la radio, alors qu'il est à Berlin où il enseigne
et met la main à son prochain ouvrage, Liquidation, qu’il est le lauréat 2002 du prix
Nobel de littérature. Il vit aujourd’hui entre Berlin et Budapest, participe à de
nombreux colloques et collabore au journal Die Zeit.
Zoom sur...
Être sans destin est une œuvre littéraire très poignante sur
l’holocauste. La puissance de cette œuvre est telle qu’elle plonge le
lecteur dans le désarroi par son ton provocateur et bouleversant à la
fois. « Je suis donc mort une fois pour pouvoir continuer à vivre - et
c'est peut-être là ma véritable histoire. Puisque c'est ainsi, je dédie mon
œuvre née de la mort de cet enfant aux millions de morts et à tous ceux
qui se souviennent encore de ces morts. Mais comme en définitive il
s'agit de littérature, d'une littérature qui est aussi, selon l'argumentation
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de votre Académie, un acte de témoignage, peut-être sera-t-elle utile à l'avenir, et si j'écoutais
mon cœur, je dirais même plus : elle servira l'avenir. Car j'ai l'impression qu'en pensant à l'effet
traumatisant d'Auschwitz, je touche les questions fondamentales de la vitalité et de la créativité
humaines ; et en pensant ainsi à Auschwitz, d'une manière peut-être paradoxale, je pense plutôt
à l'avenir qu'au passé. Ce n’est pas un témoignage mais plutôt un récit écrit sous la forme
autobiographique. Preuves remarquables de ce que fut l’horreur concentrationnaire du régime
nazi, Être sans destin est une œuvre qui dérange en nous racontant l’inacceptable, et en nous
interpellant non pas sur le cauchemar des camps mais sur la façon dont les victimes ont dû
composer avec, comment leurs principes moraux, leurs valeurs spirituelles ou intellectuelles
capitulèrent devant leur instinct de survie.
L’histoire
Imre a juste quinze ans et vit la guerre et l’occupation allemande comme une suite d’événements sans
con séquences et sans prises directes sur sa judéité. Entre l’entrepôt de son père et de sa belle mère, marchands
de bois et une mère possessive qu’il ne voit que de temps en temps, les jours s’écoulent presque paisibles sur un
horizon dont il ne perçoit pas la folie meurtrière.
Quand il est arrêté un matin d’été dans l’autobus qui le mène à l’usine et se retrouve emprisonné dans une
caserne avec des centaines d’autres, en attente d’être déporté, sa compréhension de l’horreur ne lui en est pas
plus révélée. Car la force de ce récit est la description glaciale et laconique du quotidien, sans réserve, sans
aucun compromis ni intervention poétique, ce qui lui donne toute sa gravité et son effroyable justesse.
Pendant son trajet de Budapest à Auschwitz-Birkenau dans des wagons à bestiaux, entassés par centaines, au
milieu de la puanteur des cadavres, de même qu’à son arrivée au camp, l’horreur est décrite non pas par la vision
qui en résulte mais par la perception qu’il en a. Le regard innocent et naïf que promène le jeune Kertesz sur cette
tragédie est celui d’un être sans identité, un être ne saisissant pas la portée de la barbarie qui est en train de
s’empaler irrémédiablement sur sa destinée pour le conduire à vivre avec l'invivable le reste de sa vie.
Un peu de lecture !
Extraits de Être sans destin
(Pages 190-191)
« Je ne l'aurais jamais cru, mais le fait est là : à l'évidence, un mode de vie ordonné, une certaine
exemplarité, je dirais même une certaine vertu, ne sont nulle part aussi importants qu'en détention,
justement. Il suffit de jeter un coup d'œil dans les environs du Block I, là où habitent les vieux détenus.
Le triangle jaune sur leur poitrine dit l'essentiel à leur sujet, et la lettre L qui y est inscrite indique
incidemment qu'ils viennent de la lointaine Lettonie, précisément de la ville de Riga - ai-je appris. On
peut voir parmi eux ces êtres bizarres qui m'avaient un peu étonné au début. Vus d'une certaine
distance, c'étaient des vieillards extrêmement âgés, la tête enfoncée dans les épaules, le nez saillant,
leurs loques crasseuses pendant sur leurs épaules relevées, et même durant les jours d'été les plus
chauds, ils faisaient penser à des corbeaux transis de froid en hiver. Par chacun de leurs pas raides et
trébuchants, ils semblaient demander : finalement, un tel effort en vaut-il la peine ? Ces points
d'interrogation ambulants - car tant par leur aspect extérieur que par leur taille, je ne saurais les
caractériser autrement - sont connus au camp de concentration sous le nom de "musulmans", comme je
l'ai appris. Bandi Citrom m'a mis tout de suite en garde contre eux : "Il suffit de les regarder pour perdre
l'envie de vivre", considérait-il, et il y avait du vrai dans ce qu'il disait, comme je m'en suis rendu compte
avec le temps, même s'il fallait pour cela encore beaucoup d'autres choses. »
(Pages 341-344)
« Dans un premier temps, il a semblé hésiter. Effectivement, a-t-il dit, ce n'était que maintenant que
commençaient à "apparaître vraiment les atrocités" et il a ajouté que "le monde est pour l'instant
perplexe devant cette question : comment, de quelle façon tout cela a-t-il pu se produire ?" Je ne dis
rien et alors, se tournant vers moi, il dit soudain : "Ne voudrais-tu pas, mon garçon, raconter ce que tu
as vécu ?" J'étais un peu étonné et j'ai répondu que je n'aurais pas grand-chose d'intéressant à lui dire.
Alors il a souri un peu et a dit : "Pas à moi : au monde entier." Sur quoi, encore plus étonné, je lui
demande : "Mais raconter quoi ?" "L'enfer des camps", répond-il, sur quoi je dis que je ne pourrais
absolument rien en dire, puisque je ne connais pas l'enfer et serais même incapable de me l'imaginer.
Il a déclaré que ce n'était qu'une comparaison : "Ne faut-il pas, a-t-il demandé, nous imaginer un camp
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de concentration comme un enfer ?" et j'ai répondu, en traçant du talon quelques ronds dans la
poussière, que chacun pouvait se le représenter selon son humeur et sa manière, et qu'en revanche
pour ma part je pouvais en tout cas m'imaginer un camp de concentration, puisque j'en avais une
certaine connaissance, mais l'enfer, non. Il insistait : "Et si tu essayais quand même ?", et après
quelques nouveaux ronds, j'ai répondu : "Alors je me l'imaginerais comme un endroit où on ne peut
pas s'ennuyer" ; cependant, ai-je ajouté, on pouvait s'ennuyer dans un camp de concentration, même à
Auschwitz, sous certaines conditions, bien sûr. Il s'est tu un moment, puis il a demandé, mais déjà
presque à contrecœur, me semblait-il : "Et comment expliques-tu cela ?", et après une brève réflexion,
j'ai trouvé la réponse : "Le temps." "Comment ça, le temps ?" "Je veux dire que le temps, ça aide." "Ça
aide... ? A quoi ?" "A tout", et j'ai essayé de lui expliquer à quel point c'était différent d'arriver par
exemple, dans une gare pas nécessairement luxueuse mais tout à fait acceptable, jolie, proprette, où
on découvre tout petit à petit, chaque chose en son temps, étape par étape. Le temps de passer une
étape, de l'avoir derrière soi, et déjà arrive la suivante. Ensuite, le temps de tout apprendre, on a déjà
tout compris. Et pendant qu'on comprend tout, on ne reste pas inactif : on effectue déjà sa nouvelle
tâche, on agit, on bouge, on réalise les nouvelles exigences de chaque nouvelle étape. Si les choses
ne se passaient pas dans cet ordre, si toute la connaissance nous tombait immédiatement dessus, sur
place, il est possible qu'alors ni notre tête ni notre cœur ne pourraient le supporter - essayais-je d'une
certaine manière de lui expliquer, sur quoi il m'a tendu une cigarette d'un paquet déchiré qu'il avait
extirpé de sa poche, mais j'ai refusé, puis, après deux grosses bouffées, les coudes appuyés sur les
genoux, le tronc penché en avant et sans me regarder, il a dit d'une voix blanche et sourde : "Je
comprends." D'autre part, ai-je poursuivi, le problème, le désavantage, dirais-je, était qu'il fallait
meubler le temps. J'avais vu par exemple, lui dis-je, des détenus qui vivaient depuis quatre, six ou
même douze ans déjà - plus précisément : survivaient - en camp de concentration. Et donc ces quatre,
six ou douze années, à savoir dans ce dernier cas douze fois trois cent soixante-cinq jours, c'est-à-dire
douze fois trois cent soixante-cinq fois vingt-quatre heures, et donc douze fois trois cent soixante-cinq
fois vingt-quatre fois... et tout cela, à rebours, minute par minute, heure par heure, jour par jour : c'està-dire qu'ils ont dû meubler tout ce temps d'une certaine manière. Mais d'autre part, ai-je ajouté, c'est
justement ce qui les aidait parce que si ces douze fois, trois cent soixante-cinq fois, vingt-quatre fois,
soixante fois, et encore soixante fois leur étaient tombées dessus d'un seul coup, alors ils n'auraient
sûrement pas pu les supporter comme ils avaient pu le faire - ni avec leur corps, ni avec leur cerveau.
Et comme il se taisait, j'ai ajouté encore : "C'est à peu près comme ça qu'il faut se l'imaginer." Et alors
lui, exactement comme quelques instants auparavant, mais sans la cigarette qu'il avait jetée, et donc
tenant son visage à deux mains, ce pourquoi sa voix était encore plus sourde, plus étouffée, il a dit :
"Non, c'est inimaginable", et pour ma part j'en convenais. Et je me suis dis que c'était apparemment
pour cette raison qu'on préférait dire enfer, sans aucun doute. »
« Je suis donc mort une fois pour pouvoir continuer à vivre - et c'est peut-être là ma véritable histoire.
Puisque c'est ainsi, je dédie mon œuvre née de la mort de cet enfant aux millions de morts et à tous
ceux qui se souviennent encore de ces morts. Mais comme en définitive il s'agit de littérature, d'une
littérature qui est aussi, selon l'argumentation de votre Académie, un acte de témoignage, peut-être
sera-t-elle utile à l'avenir, et si j'écoutais mon cœur, je dirais même plus : elle servira l'avenir. Car j'ai
l'impression qu'en pensant à l'effet traumatisant d'Auschwitz, je touche les questions fondamentales de
la vitalité et de la créativité humaines ; et en pensant ainsi à Auschwitz, d'une manière peut-être
paradoxale, je pense plutôt à l'avenir qu'au passé. »
Fin du discours de Imre Kertész lors de la remise du Prix Nobel de Littérature en 2002
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Mots croisés : Budapest et la Hongrie
Horizontalement
2. Nom du peuple qui franchit les
Carpates et qui est à l'origine de la
Hongrie
4. Le couronnement de ce roi marque la
naissance du royaume de Hongrie
6. Célèbre avenue de Budapest qui
regroupe nombre de monuments
incontournables
7. Compositeur Hongrois du 19ème
siècle qui a donné son nom à une place
dans Budapest
12. Moyen de transport peu commun
14. Nom du roi des Huns qui a envahit la
hongrie au Vè siècle
15. Ville ou fut assassinée l'archiduc
François-Ferdinand, héritier du trône
d'Autriche-Hongrie
18. Nom du fleuve traversant Budapest
Verticalement
1. Région que la Roumanie cède à la
Hongrie en 1940
3. Roi qui a donné son nom à une église
de Budapest
5. parti politique hongrois nazi qui a pris
le pouvoir en 1944
8. Monnaie hongroise
9. Nom du sultan ottoman qui a conquis
une partie de la Hongrie dont Budapest
10.
11.
13.
16.
17.
Oui en Hongrois
Place baptisée en l'honneur des pêcheurs qui a une époque protégeaient le quartier
Nombre de ponts enjambant le Danube à Budapest
Nom romain de Budapest
Nom de la 3ème ville qui a été réunie avec Buda et Pest pour former Budapest en 1873
Budapest
The capital of Hungary is Budapest.
This country is in the European Union.
Situated in Central Europe, it is
approximately
1900 kilometers from Carentan.
Hungary is a parliamentary republic,
Pál Schmitt is the president.
In Budapest, there are approximately
1 700 000
inhabitants.
II. The capital of Hungary.
>The city of Budapest, with more 500km²,is the capital of Hungary.
>It is located in centre north of Hungary.
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>There are more 1'700'000 inhabitants in Budapest
>The distance from Carentan to Budapest is 1800km !!!
>Budapest is next to the Danube. It is the fusion between Buda, Pesta and Obuda.
>Each year, there are twenty million of tourists!!!!!
>In Budapest, there is the Hungarian parliament.
>It is the city with the most inhabitants in central Europe.
>Moreover, in Budapest, there are twenty-two districts.
III. What to see in Budapest ?
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From up to down, from left to right : the Széchenyi Lánchíd, the castle of Buda, the palace New York, the
national museum, the parliament, the church « no », the museum of decorative arts, Hősök tere, opera.
1/ The Széchenyi Lánchíd (= tracked bridge = pont à chaines) is a suspended bridge next to the
Danube.
2/ Buda castle (= the castle of Buda) is the historical castle and palace of the Hungarian kings.
It is world heritage of UNESCO.
3/ Boscolo Budapest Hotel (= the palace New York) is a luxury hotel on the Grand Boulevard of
Budapest.
4/ The Hungarian National Museum is the national museum. It is possible to visit this monument for free
!
5/ The parliament is a vast building where seat National Assembly of Hungary. You can visit the
parliament but it's paying ( for students : 1260 HUF which is 4,31 € ).
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6/ In Budapest, you can see Matthias church (= church « no » ). It is one of the main sanctuaries of
Europe.
7/ The museum of decorative arts ( or museum of applied arts) is the museum which exhibits different
works ( for example sculptures ). But, you must pay 4,10 € ! ! !
8/ « Hősök tere » is a large square ; next to this square, there is the museum of fine arts. On this site,
you can see a millenary monument.
A.The church « no » - B. The Széchenyi Lánchíd - C.The parliament - D.Hősök tere - E. The palace New
York - G.The museum of decorative arts - F. The national museum - H. The castle of Buda
IV. Who are the personalities of Budapest ? The principal evenment.
The important personality in Budapest :
-Theodor HERZL (1860-1904) : he was a Jewish writer.
-Felix SALTEN (1869-1945) : It's an Austrian writer. He was born in Budapest.
-Georg SOLTI (1912-1997) : One of the important choir leader.
-Imre KERTESZ (1929) : He is a writer. He has won the Nobel price of literature (in 2002)
-Raoul WALLENBERG (1912-1947) : He was one of the most important persons in 1944 because he
has helped a thousand of Jewish people to escape the Shoah.
The main events:
During the spring, there is the festival of Budapest with activities like dance, theatre, operas,
exhibitions...
During the summer, on Obuda island, there is the festival of music of Europe.
During the autumn, there is a festival of autumn at Budapest with jazz music, dance and exhibitions.
There is a celebration of the fifteen march 1848. It is a public ceremony to celebrate the Hungarian
revolution of 1848.
On the twentieth of August, they celebrate the foundation of Hungary state by Etienne 1st of Hungary.
This day, there is a medieval market next to the Buda Castle and there are fireworks in the center of
Danube.
Auteurs : Maxime HEBERT, Jimmy LEPRINCE, , Bastien DEFOURNEAUX, Manon DESMEULES
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La Roumanie
La Roumanie, carrefour d’influences occidentale, byzantine, slave et orientale, est un pays dans lequel
on communique facilement avec les habitants. Une fois arrivé en Roumanie, on se lance à la découverte
du delta du Danube, des montagnes au nom évocateur, des paysages bucoliques bien dessinés, des
plaines fertiles et de Bucureþti (Bucarest, la capitale), qui signifie littéralement « la ville de la joie ».
Sachez enfin que la France occupe une place privilégiée dans le cœur des Roumains. Ce sentiment
sera très certainement réciproque lorsque vous aurez goûté au roulement des « r », aux monastères
d’une beauté captivante, et à tout ce qui est inscrit dans le sillage de votre route.
Carte d’identité
- Capitale : Bucarest.
- Superficie : 238 390 km².
- Population : 22 350 000 habitants.
- Densité : 94 hab./km².
- Population urbaine : 54,9 %.
- Espérance de vie : 66 ans pour les hommes, 73 ans pour les femmes.
- Monnaie : leu (pluriel : lei ; sigle : Lei).
- Langue officielle : roumain (85 %).
- Statut : république unitaire, pluralité des partis.
- Régime : démocratie parlementaire. Régime semi-présidentiel comprenant un président de la
République, un Premier ministre et un Parlement composé d'une Chambre des députés et d'un Sénat.
- Chef d'État : Traian Băsescu, élu le 20 décembre 2004 (centre-droit), suspendu du 20 avril au 23 mai
2007, puis plébiscité en 2007 avec 75 % des votes et réélu en 2009.
Économie
L'année 1989 marquait la chute de Nicolae Ceauşescu et la fin du communisme, mais également la
difficile entrée dans l'économie de marché. En 1994, la rigueur de la politique économique a permis de
ralentir l'inflation, de redresser la balance commerciale par les exportations et d'attirer les investisseurs
étrangers. Cependant, les indicateurs sociaux sont parmi les plus bas des pays de l'Est.
Il a fallu attendre fin 2004 pour que l'inflation soit inférieure à 10 %. Les augmentations de salaires, les
baisses d'impôts promises et le retour du leu sur l'euro et le dollar ont inquiété le FMI, qui y voyait la
possibilité d'une augmentation trop importante de la consommation avec, comme conséquence, une
élévation du déficit commercial. Le FMI a conseillé la mise en place d'une politique de frein de la
demande.
La relative stabilité du leu a permis la mise en circulation, en juillet 2005, du RON (ROmanian New leu)
ou leu fort, en vue de l'adhésion à l'UE. En 2006, la croissance du PIB atteignait 7,7 % grâce à la
consommation des ménages et aux investissements.
Climat
La Roumanie possède un climat continental assez accentué, avec des saisons tranchées et des
amplitudes de température importantes. L'hiver est long, rigoureux, mais sain (un froid sec) avec un fort
enneigement, notamment sur toute la zone carpatique (de novembre à mars-avril). Printemps et
automne sont très agréables, mais courts, avec d'importants écarts de température entre le jour et la
nuit. L'été est très lourd et épuisant à Bucarest, dans toute la plaine valaque et en Dobrogea. La côte de
la mer Noire n'est jamais étouffante. En Maramureş, dans les monts Apuseni, dans les montagnes
moldaves ou en Bucovine, l'été est agréablement tempéré par la verdure et les pluies assez fréquentes.
Religions et croyances
En Valachie et en Moldavie, les Roumains de religion orthodoxe représentent la quasi-totalité de la
population. La Transylvanie, rattachée à la Roumanie en 1918, est la plus diversifiée : les
roumanophones, majoritaires, y sont orthodoxes, mais aussi gréco-catholiques ou uniates (les
catholiques de rite grec avaient été réunis par la force aux orthodoxes par le régime communiste ;
aujourd'hui, ils cherchent à récupérer leurs églises, ce qui crée des tensions avec les orthodoxes) ; les
Magyars (hongrois) sont de religions catholique, calviniste ou luthérienne, alors que les germanophones,
saxons et souabes, sont respectivement luthériens et catholiques.
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Les sectes néoprotestantes (pentecôtistes, adventistes) connaissent un succès grandissant auprès de
populations rurales que l'on dit déçues par les abus du clergé orthodoxe.
L'Église orthodoxe roumaine est très présente dans la vie politique. Elle donne son avis sur de
nombreux sujets et intervient dans les débats, bloquant certaines réformes. Pour 86 % des Roumains,
elle est l'institution en laquelle ils ont le plus confiance...
L'Église orthodoxe
L'Église orthodoxe représente l'Église des origines, dont s'est séparée l'Église romaine à partir de 1054.
Les chrétiens d'Orient ont alors refusé l'évolution de l'Église occidentale vers une « monarchie »
romaine, ainsi que sa tendance à subordonner le Saint-Esprit à la personne du Christ, ayant préféré
suivre l'enseignement des apôtres.
Tsiganes ou Roms
Le sujet qui fâche ! Vos hôtes roumains vont le plus souvent vous mettre en garde contre ces Tsiganes
qui, prétendument, propagent une image négative de la Roumanie. Et pourtant, le monde des Roms est
fascinant.
Les chiffres officiels montrent que les citoyens roumains de culture magyare constituent la plus
importante minorité de Roumanie. En réalité, la première place devrait revenir aux Roms (Tsiganes),
dont le nombre est estimé entre 2 et 4 millions d'individus (au lieu des 410 000 recensés). Lors des
recensements, beaucoup de Roms qui parlent le hongrois se sont déclarés « Hongrois ». Ailleurs, ils se
disent « Roumains ». La plupart des Roms n'aiment pas se déclarer comme tels, autant par honte du
statut de « Tsigane » que pour marquer un souci d'intégration.
Leur langue - le romani - est en partie dérivée du sanscrit : les Roms sont originaires de l'Inde. Pourquoi
en sont-ils partis ? Nul ne le sait. Ils ont erré à travers l'Iran, le Caucase, la Turquie avant de traverser le
Bosphore vers l'an 1000 pour se répandre à travers l'Europe.
En Roumanie, le terme « tsigane » fut pendant cinq siècles synonyme d'esclave : il porte toujours la
marque du mépris. Les descendants d'esclaves - ou du moins leurs leaders - préfèrent se dire Roms, ce
qui signifie « homme » en langue romani. En Europe, le peuple rom est loin d'être un ensemble
homogène : Manouches et Sinti en Europe de l'Ouest, Gitans dans le sud-ouest du continent, Roms en
Europe centrale et orientale.
Beaucoup de Roms sont plus ou moins intégrés à la société. Seul un tiers des Roms reste fidèle à un
mode de vie traditionnel. D'autres sont semi-nomades, et campent l'été près des villages.
La grande majorité des Roms s'enfoncent dans la pauvreté, avec ses corollaires.
Autour d'associations très actives, des Roms revendiquent le droit de vivre entre deux cultures : la leur
et celle du monde d'aujourd'hui. De nombreux projets sont actuellement mis en œuvre, ayant pour but
l'éradication de l'analphabétisme.
Cuisine. Non aux idées reçues !
La cuisine familiale ne renie pas ses racines paysannes et elle peut être rustico-robuste (le porc, la
pomme de terre, la crème, la mămăliga - polenta - et le chou).
Lorsqu'il y a des invités, elle est souvent très raffinée et dévoile ses racines multiples, notamment en
Bucovine : carrefour d'influences slave, juive, turque et d'inspirations locales. Les périodes de jeûne
orthodoxe sont encore respectées, notamment à la campagne. C'est l'occasion de se délecter de plats
végétariens : crème de haricots aux poivrons confits, soupe ou pâté de cèpes, borş de fasole (haricots,
mais c'est aussi une préparation à base de son), soupe de lobodă (arroche, proche de l'oseille), feuilles
de tussilage farcies au riz et aux girolles, confitures, etc.
Quelques spécialités
- La Mămăliga : cette semoule de maïs, plat de base du paysan roumain, rappelle la polenta italienne.
Elle accompagne un fromage blanc fabriqué à partir de lait de vache ou de brebis un peu aigre, la
tochitura (mélange de viande de porc et de veau avec du foie de volaille), ou n'importe quel plat.
- Les Sarmale : feuilles de choux, de vigne, de betterave, de radis noir ou de tussilage, farcies de riz,
viande, champignons, herbes et légumes.
- La Zacusca : assortiments de légumes, d'herbes et de champignons hachés menu et conservés dans
l'huile, le vinaigre ou la saumure. On les sert en apéritif : purée de champignons aux poivrons doux, à la
tomate et à l'oignon, purée d'aubergine, etc.
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- Les Mititei ou mici : petites saucisses grillées à base de viande hachée, aillée et aromatisée ; à votre
retour, vous serez peut-être tenté par la recette des mititei à base de collier et de gras de bœuf haché
d'ail, de cumin et de gingembre en poudre et... bicarbonate de soude.
- La Ciorba ţărănească de légumes : soupe aigre traditionnellement à base de son fermenté (le
fameux borş). Elle met en scène toutes sortes d'ingrédients : betterave, cèpes, herbes aromatiques,
pommes de terre, mais aussi lard, bœuf.
- Les Muşchi : grillades (grătar) de filet mignon le plus souvent de porc, parfois de vacă (bœuf).
Souvent l'un des trois seuls plats proposés dans les restaurants.
- La Plăcinta cu brânză ou brânzoaice : inspirée de la cuisine ottomane, la plăcinta occupe une place
de choix sur la table familiale des jours de fête. Entre le borek et le baklava, ce type de feuilleté, salé (à
la viande, au fromage et aux herbes), ou sucré et mielleux.
- Les Papanaşi moldoveneşti : des beignets sucrés au fromage blanc et à la vanille, qui se dégustent
chauds, avec de la crème fraîche.
- Les Pîrjoale moldoveneşti : boulettes de viande hachée et grillée, avec de l'ail et des herbes.
- Le Cozonac : gâteau brioché aux raisins de Corinthe, aux loukoums, aux noix, au pavot, etc., servi les
jours de fête.
- Les fromages : on retrouve le même type de fabrication d'un bout à l'autre du pays. Achetés à la
bergerie, le caş et l'urda, au lait de brebis frais, de vache ou de bufflonne, sont fameux et nature. On en
trouve en vente le long des routes de montagne. Sur la table, il manque rarement la telemea (fromage
de brebis salé, sorte de feta), qui accompagne les tomates.
Source des textes et cartes : routard.com
Un peu d’histoire roumaine
113
Une frise de 200 mètres pour célébrer la conquête de la Dacie
v.
1100
Installation de « Saxons » en Transylvanie
1187
Révolte victorieuse des Bulgares et des Valaques contre l'Empire
byzantin
Érection à Rome de la colonne Trajane par l’empereur Trajan (98-117), pour immortaliser les
campagnes qu'il mena contre les Daces (Thrace du nord) en 101-102 et 105-107 ap.J.C.
Autour de 1100, les Hongrois avaient fait de la Transylvanie un voïvodat (principauté) vassal, dirigé par
un émissaire du roi et protégé dans les montagnes du nord-est par des populations magyarophones, les
Sicules, descendants des Huns selon la légende. Pour peupler et mettre en valeur ce territoire, sensible
aux invasions des Tatars (Mongols), le roi Geza II (r. 1141-1162) fit appel à des colons germaniques,
souvent originaires de Rhénanie, les « Saxons ». Cependant, les régions situées au-delà des Carpates
étaient directement menacées par les Tatars. En guise d’avant-postes, les souverains hongrois y
créèrent des principautés, qu’ils confièrent à des vassaux, qui gagnèrent rapidement leur autonomie.
Au sud du Danube, les roumanophones chassent les Grecs byzantins et fondent un « Royaume des
Bulgares et des Valaques » à la place de l'ancienne Bulgarie, à cheval sur le Bas-Danube et les
Balkans. Ce royaume est reconnu par la papauté et les puissances de l'époque. Le territoire de cet Etat
médiéval, après s'être fragmenté en plusieurs états, sera annexé par l'Empire ottoman à partir de 1396.
v.
1310
Fondation des principautés de Moldavie et Valachie
1352
Début du règne de Nicolae Ier Alexandru
1386
Pendant que les Turcs occupent les Balkans, les roumanophones fondent au nord du Danube les
principautés de Moldavie et Valachie, qui seront vassales des Turcs mais garderont leur autonomie
jusqu'en 1878. Dans un acte du 24 juillet 1324, Basarab Ier de Valachie est reconnu par la chancellerie
hongroise comme « notre voïvode transalpin ».
Nicolae Ier Alexandru fut le prince Voïvode de Valachie de 1352 à 1364. Il succéda à son père, Basarab
Ier de Valachie, le fondateur de la principauté, à la mort de celui-ci. Bien que son père avait lutté pour
l'indépendance de la Valachie envers la Hongrie, Nicolae Ier Alexandru fut pendant la majeure partie de
son règne un vassal du royaume de Hongrie, dirigé par Louis Ier « Le Grand ». Il autorisa l'Église
catholique romaine à établir des missions d'évangélisation sur son territoire.
23 septembre
Mircea l'Ancien devient voïvode de Valachie
Mircea 1er, de son vrai nom Mircea cel Bătrân, devient voïvode de Valachie. Il succède ainsi à son frère
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1418
1431
1436
1447
1448
Dan 1er de Valachie, qui a été tué lors d'un combat contre les Bulgares. Durant son règne, Mircea 1er
eut recours à une stratégie d'alliances, notamment avec le roi de Pologne, Wladyslaw Jagellon et avec
le roi de Hongrie, Sigismond de Luxembourg. Il conclut même un traité avec ses ennemis ottomans, qui
acceptèrent de reconnaître l'indépendance de la Valachie en échange d'une faible somme d'argent. Le
règne de Mircea 1er prit fin le 13 janvier 1418.
13 janvier
Mort de Mircea le Grand de Valachie
Le voïvode Mircea Ier l'Ancien, prince de Valachie depuis 1386, disparaît. En relation étroite avec le roi
de Hongrie, Sigismond de Luxembourg, il chercha à prémunir les populations chrétiennes du sud du
Danube contre les menaces d'invasion turque, notamment sur la Dobroudja, occupée dès 1421
(jusqu'en 1878). A la fin de son règne, il parvint à faire reconnaître l'indépendance de la Valachie aux
souverains ottomans, traité de vassalité conclu contre le modique tribut de 3 000 pièces d'or/an.
1 juin
Mort de Dan II de Valachie
Tué dans une bataille contre les Turcs, Dan II de Valachie est remplacé, avec l'appui des Moldaves, par
un fils illégitime de Mircea l'Ancien, Alexandru Ier Aldea, voïvode de Valachie jusqu'à sa mort, en 1436.
Ceci contre les prétentions de son autre fils, Vlad II Dracul (1397-1447), pourtant soutenu par
Sigismond Ier du Saint-Empire qui lui conféra le titre de prince de Valachie et le fit membre de l'Ordre
du Dragon. Officiellement vassal du roi de Hongrie, Il s'établit à la frontière transylvanienne afin de
défendre les intérêts commerciaux et le transit vers la Valachie.
décembre
Accession de Vlad II le Dragon au voïvodat de Valachie
D’abord contraint à l'exil en Transylvanie, Vlad II Dracul, ou « le Dragon » (1397-1447) devient voïvode
(commandant) de Valachi à la mort d'Alexandru Ier Aldea, autre fils (illégitime) de Mircea Ier l'Ancien.
Son surnom est dû à son intronisation au sein de l'Ordre du Dragon de Sigismond Ier, en 1431.
23 novembre
Assassinat de Vlad II Dracul et de son fils Mircea
Entre le 23 novembre et le 4 décembre 1447, le voïvode Vlad II Dracul dit « Le Dragon » est assassiné
avec son fils Mircea. Celui qui aura été le prince de Valachie de 1436 à 1442, puis de 1443 à 1447,
aura connu d'importants conflits avec d'autres voïvodes comme celui de Transylvanie, Jean Hunyadi.
Ce dernier est d'ailleurs le principal suspect de l'assassinat de Vlad II Dracul.
octobre
Vlad III Basarab s'empare du trône de Valachie
Le mois d'octobre 1448 marque la prise du pouvoir de Valachie par le voïvode Vlad III Basarab, dit «
Vlad l'Empaleur », fils de Vlad Dracul. Profitant d'une absence de Vladislav II de Valachie parti
combattre les Turcs au Kosovo, Vlad III Basarab s'empare du trône de Valachie. Il en sera chassé un
mois plus tard, en novembre, dès le retour de Vladislav II de Valachie.
1455
1460
1462
La Moldavie ottomane
Les Turcs Ottomans s’emparent de la Moldavie. Reconquise par Ştefan cel Mare (Étienne le Grand), au
cours de son règne aussi long que brillant (1457-1504). Ses succès probants lui valurent le surnom d’«
athlète du Christ », décerné par le pape Sixte IV. Mais son successeur du se soumettre au sultan.
avril
Dan III Danicul tente de s'emparer de la Valachie
Au mois d'avril 1460, le prétendant au trône de la Valachie Dan III Danicul part de Brasov en
Transylvanie pour aller conquérir la Valachie. Soutenu dans son action par Mathias Corvin, alors roi de
Hongrie, Dan III Danicul ne parviendra cependant pas à ses fins. Il sera décapité par Vlad l'Empaleur, et
ses partisans empalés. Pour décourager les soutiens de Dan III encore en vie, Vlad l'Empaleur conduira
une campagne punitive contre les Saxons de Brasov.
novembre
Vlad III l’empaleur est fait prisonnier
Les excès de Vlad III et les autorités locales de Brașov qui reconnaissent Radu comme souverain
depuis deux mois, achèvent de convaincre Mathias Corvin, roi de Hongrie, d’éliminer Vlad Țepeș.
Arrêté à Brașov, Vlad est maintenu prisonnier à Buda, pendant douze ans ; une fois libéré, il retourne
en Valachie et s'installe à Bucarest dont il fait sa capitale.
1476
Mort de Vlad III l’empaleur
Vlad III Ţepeş qui avait consacré ses efforts à préserver son trône de Valachie, est battu et tué par son
rival, Neagoe Basarab (1512-1521), allié des Ottomans. Le corps de Vlad Țepeș est décapité et sa tête
envoyée au sultan qui la pique sur un pieu comme preuve de sa mort Vlad fut le premier prince valaque
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1508
1552
1568
1574
1593
1599
à s’établir à Bucarest.
avril
Mihnea Ier s'empare du trône de Valachie
Fils de Vlad l'Empaleur et d'une noble roumaine, Mihnea 1er s'empare en avril 1508 du trône de
Valachie grâce à l'aide des Turcs et de Mehmed bey Mihaloglou, gouverneur ottoman de Nicopolis.
Suivant les traces de son père, il met en place une répression terrible destinée à mater ses adversaires,
mais sur ordre du sultan, il est expulsé du trône un an plus tard. Il meurt en 1510, assassiné devant une
cathédrale par un Serbe proche de la famille des Craiovescu, son éternelle rivale.
18 octobre
Soliman le Magnifique conquiert Timisoara
Cette date marque un tournant dans l'épisode qu'on appelle « la petite guerre de Hongrie ». Alors que
les Ottomans montrent un appétit féroce pour les terres hongroises et lorgnent sur Vienne, Ferdinand
de Habsbourg réagit en attaquant la Transylvanie. L'initiative irrite Soliman le Magnifique. Il prend
Timisoara mais échoue à conquérir Eger, vaincu par la résistance d'Etienne Dobo le 18 octobre 1552.
Entre 1554 et 1556, le sultan convoque et dirige la diète de Transylvanie. Jean II et sa mère Isabelle
gouvernent sous tutelle turque. La vassalité turque remplace la hongroise en Transylvanie. En Moldavie
et en Valachie, la vassalité s’accompagna du versement d’un tribut annuel, parfois exorbitant, tandis
que les Turcs s’octroyaient le monopole du commerce extérieur. Le sultan avait droit de veto sur
l’élection du prince par les boyards.
14 juin
Alexandre Mircea devient Prince de Tansvalachie
Alexandre Mircea, né en 1529 et descendant de Vlad Dracula, est nommé, le 14 juin 1568, prince de
Valachie. Longtemps en exil, il profite du soutien du Grand vizir Mehmed Sokolli. Rival et ennemi de son
prédécesseur Petru Cel Tanar, il fait immédiatement massacrer deux cents boyards. Un temps exclu du
trône par le prince de Moldavie Ioan II Voda, en 1574, il retourne la situation en sa faveur et exécute ce
dernier. Il meurt en 1577.
25 juin
Début de règne de Pierre le Boiteux en Moldavie
Pierre le Boiteux devient voïévode de Moldavie pour la première fois le 25 juin 1574, après avoir
accompagné les Turcs qui tuent Ioan II Voda alors en place. Le descendant de Vlad Dracula n'arrive
cependant pas à stabiliser son territoire et doit quitter son poste à plusieurs reprises. Il règne par
intermittence durant quatre périodes, entre 1574 et 1591, victime des raids des cosaques ukrainiens,
soutenus par le tsar de la Russie moscovite, Ivan le Terrible.
13 août
Début de la Longue Guerre entre Turcs et chrétiens
Après maintes escarmouches, éclate la Longue guerre (1593-1606) – ou guerre de Treize Ans – conflit
territorial larvé entre l'empire ottoman de Murat III et une coalition militaire chrétienne, qui, sous les
auspices du pape Clément VIII, fut signée à Prague, par Rodolphe II du Saint-Empire, Sigismond Ier
Báthory de Transylvanie et Michel Ier le Brave de Valachie. Scellant la victoire de la monarchie
habsbourgeoise, la paix de Zsitvatorok (11 novembre 1606) devait refouler les Ottomans dans leurs
ambitions à s'implanter plus au nord du Danube, pour le contrôle de l'Europe centrale et des Balkans.
28 octobre
Victoire de Michel Ier le Brave à Schellenberg
Monté sur le trône de Valachie en 1594, l’hospodar (prince) Mihai Viteazul (Michel le Brave) en chassa
les Turcs en 1599. Souhaitant conforter son succès, il pénétra en Transylvanie, avec l’accord de
Rodolphe II de Habsbourg, et s’en fit reconnaître prince, à Alba Iulia, le 1er novembre 1599, après avoir
écrasé l'armée du prince-cardinal de Transylvanie, allié des Turcs, André Báthory – lequel fut tué au
cours de sa fuite –, dans la bataille de Schellenberg, près de Sibiu. Au printemps 1600, après avoir
vaincu le prince moldave Simion Movilă, il réalisa ainsi l’unité des principautés roumaines. Cependant, il
dut faire face au soulèvement des nobles hongrois, à l’intervention en Moldavie de la Pologne, et au
refus de Rodolphe d’accepter son droit de monarque héréditaire. Mihai fut décapité à Turda le 19 août
1601, ce qui mit un terme au rêve d’un monde orthodoxe unifié aux portes de l’Empire ottoman.
1690
Les Habsbourg font main basse sur la Transylvanie
En 1683, l’échec des Turcs devant Vienne marqua le début du déclin des Ottomans. Après quelques
campagnes relativement rapides, l’Autriche occupa la Transylvanie à partir de 1690. En 1697, le dernier
prince, Mihai II Apafi (1676-1713), dut laisser la pleine souveraineté de la principauté à l’empereur.
Celle-ci fut désormais administrée par des gouverneurs hongrois. La vassalité autrichienne remplace la
turque en Transylvanie. Une partie des orthodoxes de Transylvanie accepte l'autorité de Rome : ce sont
les uniates ou gréco-catholiques.
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1714
1717
Les progrès des Lumières
Abolition du servage en Moldavie et Valachie.
22 août
Le prince Eugène prend Belgrade
Les troupes autrichiennes menées par le prince Eugène entrent triomphalement à Belgrade (Serbie),
après avoir vaincu les Turcs ottoman. Par le traité de Passarowitz, qui sera signé l'année suivante,
l'Empire ottoman cédera à l'Autriche : le nord de la Serbie, le Temesvar et la Valachie (territoires de
l'ancien royaume de Roumanie). L'Autriche affirme donc sa domination dans les Balkans.
1775
1784
Annexion autrichienne de la Bucovine
L'Empire d'Autriche annexe le nord-ouest de la Moldavie qu'il nomme Bucovine.
31 octobre
Révolte paysanne en Transylvanie
Revendication des « droits égaux » en Transylvanie en 1783 (Supplex libellus valachorum) et révolution
transylvaine. Entre le 31 octobre et la 2 novembre 1784 eut lieu la révolte des paysans roumains de
Transylvanie pour l'abolition de la servitude et contre les inégalités citoyennes trop fortes entre les
Roumains et les autres ethnies de Transylvanie (Magyars, Saxons, Sicules).
1821
Révolution avortée
La révolution de 1821 en Moldavie et Valachie est un mouvement populaire et une campagne militaire
menée contre les classes dominantes et contre l'Empire ottoman, par des révolutionnaires affiliés à la
société secrète Filiki Eteria et par des volontaires en armes : les Pandoures (en roumain : "Panduri").
Elle est écrasée par les Ottomans.
1848
Des aspirations libérales réprimées
1856
La Roumanie sur la voie de l’indépendance
1859
Révolutions en Moldavie, Valachie et Transylvanie autour de revendications d'émancipation nationale et
d'unification. Un gouvernement réformateur est formé en Valachie mais disparaît après une intervention
musclée ottomane. Le régime féodal est rétabli et les chefs révolutionnaires s'exilent une fois de plus à
Paris et Bruxelles.
Fondation de la Petite Roumanie par l'union entre Moldavie occidentale et Valachie. C’est la guerre de
Crimée, sanctionnée par la défaite russe, qui va mettre la Roumanie sur le chemin de l’indépendance.
Organisé à Paris, le congrès de la Paix entreprend de réorganiser la région. Les Roumains réclament
l’union de la Valachie et de la Moldavie sous le nom de Roumanie, gouvernée par un prince héréditaire.
Les Anglais et les Français imposent que chacune des deux principautés dispose de son propre prince,
de son gouvernement, de son parlement et de son armée. En réaction, la Hongrie annexe la
Transylvanie en 1867 dans le cadre autrichien. Alliée aux Russes, la Petite Roumanie devient
totalement indépendante en 1878 et aide la troisième Bulgarie (celle d'aujourd'hui) à gagner la sienne
contre l'Empire turc ottoman.
Janvier
Un seul prince pour deux principautés
Une assemblée élit le colonel Alexandru Ioan Cuza, prince de Moldavie. Quelques jours plus tard,
l’assemblée de Valachie choisit le même Cuza ! Début 1862, une assemblée unique se réunit à
Bucarest (qui devient ainsi la capitale officielle de l’Union des Principautés danubiennes) et confirme
Cuza dans son poste.
1866
1877
1878
Un prince allemand pour un futur royaume
Cuza céda à la tentation autoritaire et s’arrogea le 2 mai 1864 des pouvoirs élargis. Le mécontentement
général lui valut d’être déposé par un coup d’État, en février 1866, et de partir pour l’exil. Un nouveau
prince qui dans l’esprit des Roumains devait fonder une dynastie héréditaire, est choisi en la personne
de Charles de Hohenzollern-Sigmaringen, un Allemand. Il arriva à Bucarest le 10 mai 1866 et fut
proclamé prince sous le nom de Carol Ier.
9 mai
La Roumanie proclame son indépendance
Profitant de la guerre entre la Russie et l'Empire ottoman, la Roumanie proclame son indépendance.
Celle-ci sera reconnue l'année suivante au Congrès de Berlin où les grandes puissances européennes
tenteront de régler la question des Balkans. Mais les découpages complexes qui en résulteront seront
responsables du déclenchement des guerres balkaniques (1912-1913).
3 mars
Signature du traité de San Stefano
Le traité de San Stefano met fin à la guerre russo-turque entamée en 1877, au sujet des Balkans. Cet
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1881
1897
1909
1913
1914
1914
1916
accord voit la Roumanie, le Monténégro et la Serbie obtenir leur indépendance, ainsi que la création de
la principauté de Grande Bulgarie, toujours en Empire ottoman, mais sous influence russe. Avec ce
traité, la Russie se voit également annexer le delta du Danube et la Dobroudja.
22 mai
Couronnement de Carol Ier
Le 22 mai 1881, Carol Ier devient le premier roi de Roumanie, après avoir été prince régnant, depuis
1866. Depuis 1878, et la fin de la guerre russo-turque pour la fin de la domination ottomane dans les
Balkans, la Roumanie est devenue indépendante, tout comme la Bulgarie. Le règne de Carol est
favorisé par un remarquable essor de l’économie : le pays est devenu le deuxième exportateur de
céréales d’Europe et le troisième producteur de pétrole au monde grâce à l’exploitation des gisements
de Ploieşti, commencée en 1857. Le leu est une monnaie forte, équivalente au franc. Carol Ier meurt le
10 octobre 1914.
18 mai
Bram Stoker ressuscite Dracula
L'écrivain irlandais Abraham Stoker, dit Bram Stoker, publie "Dracula". Le héros de ce roman, le
vampire Dracula, emprunte certains de ses traits de caractère au comte Dracul, seigneur de la
Transylvanie du XVème siècle, célèbre pour sa cruauté. Le livre connaîtra un énorme succès et sera
popularisé par le cinéma, de "Nosferatu le vampire" de Murnau en 1922 à "Dracula" de Coppola en
1992.
26 novembre
Naissance de Ionesco, auteur et dramaturge franco-roumain
Né le 26 novembre 1909, Eugène Ionesco est un dramaturge français qui a vu le jour en Roumanie.
Toute sa vie il cherche à combattre le fascisme qui lui a fait fuir son pays natal en 1938. Provocateur et
avant-gardiste, sa première pièce « La Cantatrice chauve » en 1950 ne séduit pas. Pourtant, Eugène
Ionesco continue et rencontre enfin son public. Sa célébrité dépasse même les frontières françaises. En
1970, il entre à l'Académie française. Il a donné naissance à un nouveau genre théâtral, le théâtre de
l'absurde. Eugène Ionesco décède le 28 mars 1994 à Paris, à l'apogée de sa carrière.
Aout
Une puissance régionale
Après la défaite de l’Empire ottoman à l’issue de la première guerre des Balkans, le partage des
dépouilles déclenche entre les vainqueurs une seconde guerre en 1913. Carol Ier intervient contre les
Bulgares, qui doivent capituler et signer la paix de Bucarest (août 1913). La Roumanie y gagne le sud
de la Dobroudja et un statut de puissance régionale.
15 janvier
Ion I. C. Bratianu devient premier Ministre de Roumanie
Le 15 janvier 1914 voit le parti libéral arriver au pouvoir en Roumanie. Ion I. C. Bratianu devient Premier
ministre. Il est le fils de Ion Bratianu, grand homme d'Etat roumain du XIXe siècle et figure
emblématique du parti libéral. Ion I. C. Bratianu occupera cinq mandats de Premier ministre durant
lesquels la Roumanie achèvera son unification avec la Bessarabie et la Transylvanie. Il lancera une
réforme agraire nationale ainsi qu'une réforme électorale. Il a notamment participé à la conférence de
Paix de Paris et adopté la Constitution libérale de 1923.
10 octobre
Ferdinand 1er devient roi de Roumanie
Né le 24 août 1865, Ferdinand 1er appartient à la lignée de Hohenzollern-Sigmaringen, la branche
souabe de la dynastie de Hohenzollern. Il est le fils de Léopold, prince de Hohenzollern-Sigmaringen et
d'Antonia de Portugal. Il épouse Marie d'Edimbourg en 1893 avec qui il a six enfants. Le 10 octobre
1914, il succède à Carol 1er au trône de Roumanie. Son fils aîné, Charles II, étant marié à une femme
de rang inférieur, il l'oblige à renoncer à ses droits au trône. A sa mort, le 20 juillet 1927, c'est donc son
petit-fils, Michel 1er qui lui succède.
27 août
Une guerre très mal engagée
La Roumanie qui a longtemps hésité entre les Empires Centraux et les Alliés, s’engage dans la
Première Guerre mondiale, en pénétrant en Transylvanie. L’affaire tourne vite au désastre. La contreoffensive des Austro-Hongrois, épaulés par des renforts allemands, est fulgurante, tandis que s’ouvre
un front sud composé d’une coalition turco-bulgaro-allemande. Bucarest est occupée par les Allemands
en décembre 1916. Le gouvernement et le couple royal se réfugient à Iaşi. Réorganisée par une
mission militaire française, commandée par le général Berthelot (1861-1931), l’armée roumaine parvient
à maintenir le front au sud de la Moldavie.
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1918
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1927
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1938
7 mai
Traité de paix de Bucarest
Incapables de résister seuls à la suite du retrait des Russes (Révolution de 1917), les Roumains sont
contraints de signer une paix séparée, le traité de paix de Bucarest, aux conditions très dures (cession
de la Dobroudja roumaine à la Bulgarie, des Carpates roumains à la Hongrie). Le désastre semble
consommé, à ceci près que, cinq mois plus tard, les empires centraux capitulent.
1 décembre
Une défaite triomphale
Vaincue sur le terrain, la Roumanie figure parmi les grands bénéficiaires du conflit ! la Bessarabie est
intégrée en novembre 1918, puis la Transylvanie, le 1er décembre, lors d’une convention votée à Alba
Iulia. La souveraineté sur la Bucovine est accordée aux Roumains par le traité du Trianon (1920). C’est
la réalisation de la « Grande Roumanie » que les puissances alentours refusaient de voir naître.
28 octobre
Traité de Paris
Grâce aux traités signés dans les années qui ont suivi la fin de la Première Guerre mondiale, la
Roumanie a pu se développer. Avec le traité de Saint-Germain-en-Laye, la Bucovine intègre l'Etat
roumain. D'autre part, la Roumanie reçoit la Transylvanie grâce au traité de Trianon. Enfin, le traité de
Paris du 28 octobre 1920 lui donne la Bessarabie et le Banat oriental. Le pays a pu ainsi doubler sa
superficie et sa population.
15 octobre
Un nouveau sacre
Ferdinand et Marie se font couronner en grande pompe rois de la Grande Roumanie, le 15 octobre
1922, à Alba Iulia, dans une immense cathédrale orthodoxe bâtie pour l’occasion.
20 juillet
Mort de Ferdinand Ier de Roumanie
Marié en 1921 à Hélène de Grèce, Carol II de Roumanie entretenait en parallèle une liaison avec une
Roumaine, Elena Lupescu. Sa vie de libertin, et sa proximité avec le Parti national paysan, amènent
er
er
son père Ferdinand 1 à nommer Michel, le fils de Carol, héritier du trône. A la mort de Ferdinand 1 , le
20 juillet 1927, c'est donc le jeune Michel qui devient roi. Il n'est âgé que de six ans, une régence
s'installe, et Carol s'exile.
mars
Création en Roumanie de la Garde de Fer
En mars 1930, Corneliu Zelea Codreanu fonde les Légionnaires de l'Archange Michel, un parti
violemment nationaliste, à tendance fasciste, créé pour lutter contre le communisme. Une faction de
cette organisation se fait ensuite nommer la Garde de fer, nom qui sera ensuite adopté par la totalité du
parti. Très proche de l'Axe durant la Seconde Guerre mondiale, le mouvement a eu une influence
politique forte et a contraint Ferdinand II à abdiquer en faveur de son fils. La Garde de fer a perdu de
son importance à partir de 1941. La majorité de ses membres s'est exilée.
8 juin
Carol II est proclamé roi de Roumanie
En 1928, à la mort de Ferdinand 1er de Roumanie, c'est le petit-fils de celui-ci, Michel, qui monte sur le
trône, conformément à la volonté du roi. Le fils de Ferdinand 1er, Carol II, abdique et s'exile à Paris,
une régence s'instaure. Mais en 1930, Carol II revient en Roumanie, rappelé d’exil par le Parti paysan
qui a pris un pouvoir important. Il obtient l'abrogation de l'acte de destitution et monte sur le trône sous
le nom de Carol II. Il instaure alors un régime autoritaire et réforme la constitution.
Décembre
Fascisme à la roumaine
Carol II joue une frange de l’extrême droite contre l’autre : il nomme Premier ministre Octavian Goga,
connu pour son antisémitisme. Les mesures antisémites promulguées par ce dernier ont des effets
désastreux et se traduisent par un véritable krach boursier.
18 janvier
Dictature de Carol II de Roumanie
Le roi profite des troubles de février 1938 pour proclamer l’état de siège, abolir le système
parlementaire, dissoudre les partis politiques et instaurer une dictature royale. Le fossé avec la Garde
de fer s’élargit : Codreanu est arrêté en avril avec treize de ses partisans et criblé de balles lors d’un
transfert le 30 novembre 1938. L’expédition n’empêche pas la Garde de fer de poursuivre son activité,
volontiers terroriste, comme en témoigne l’assassinat du ministre de l’Intérieur, Armand Călinescu
(1893-1939), abattu le 21 septembre 1939.
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1940
1940
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1941
1941
1941
1943
1944
30 août
La Roumanie cède la Transylvanie à la Hongrie
En juin 1940, la Grande Roumanie ne dispose plus de ses soutiens historiques français et anglais.
L'URSS, la Hongrie et la Bulgarie lui réclament leurs territoires d'avant 1920. Sous la houlette de
l'Allemagne et de l'Italie, le 30 août 1940 est rendu le second arbitrage de Vienne. Les revendications
hongroises sur la moitié nord de la Transylvanie sont entendues. La Roumanie cède cette région
peuplée de plus de 2,5 millions de personnes dont la moitié est magyare, à la Hongrie fasciste du
régent Horthy. La Dobroudja du Sud retourne à la Bulgarie. Cet arbitrage entraine de nombreuses
migrations de population. En moins de deux mois, le pays a perdu un tiers de son territoire ! La colère
gronde et le roi doit abdiquer, le 5 septembre 1940, en faveur de son fils, Mihai, après avoir confié le
pouvoir au général Ion Antonescu (1882-1946).
3 septembre
Ion Antonescu premier ministre du Royaume de Roumanie
Conspué, le roi Carol II nomme le 3 septembre le général et homme politique d'extrême droite Ion
Antonescu au poste de premier ministre, puis abdique en faveur de son fils. Antonescu se proclame
Conducător (guide) et déclare la Roumanie « État national légionnaire ». Ancien de la Garde de fer, le
nouvel homme fort laisse les « Légionnaires » instaurer la terreur et prendre leur revanche sur les
hommes de Carol, qui sont massacrés. Dans un second temps, en janvier 1941, Antonescu prend
prétexte d’une émeute déclenchée à Bucarest par les Légionnaires pour s’en débarrasser, avec l’aide
des Allemands, et instituer une dictature militaire plus « présentable ».
20 novembre
Adhésion de la Roumanie à l'Axe
Le 20 novembre 1940, la Hongrie et la Roumanie se rallient au pacte signé auparavant par le Japon,
l'Allemagne et l'Italie. La Roumanie collabore, permettant aux troupes allemandes d'y ouvrir un front
futur contre l'URSS.
22 juin
Invasion de l’URSS
La Roumanie entre en guerre aux côtés des Allemands contre l’URSS avec pour objectif de récupérer
les provinces perdues un an plus tôt. Le but est rapidement atteint puisque la Bessarabie est reprise et
la Transnitrie occupée, puis annexée. Les Roumains poursuivent leur action en participant à la bataille
de Stalingrad (septembre 1942-février 1943) : c’est le tournant de la guerre. L’armée roumaine essuie
de lourdes pertes et subit de plein fouet la contre-offensive russe.
28 juin
Massacres de Iași, un des plus sanglants pogroms de l’histoire
Dans la nuit du 28 au 29 juin, les soldats roumains, la police et la foule massacrent au moins 8 000 Juifs
dans la ville de Iași. Puis les autorités roumaines arrêtent plus de 5 000 Juifs qu’ils entassent dans deux
trains qui circulent pendant huit jours au travers du pays, sous un soleil de plomb. Ce pogrom s'est
soldé par la mort de plus de 13 000 Juifs.
Octobre
L’armée roumaine massacre la population juive d'Odessa
Le soir du 22 octobre 1941, le maréchal Antonescu, dictateur et premier-ministre roumain, ordonne le
massacre des Juifs d’Odessa en représailles d’un attentat contre des officiers roumains. La Jewish
Virtual Library retient le nombre de 34 000 victimes entre le 22 et le 25 octobre.
1 août
Opération Raz-de-marée (Tidal Wave)
Le 1er août 1943, 165 avions de la Royal Air Force quittent l'Angleterre pour effectuer un raid de grande
envergure à 11 000 km de là, en Roumanie. Le nom de code de cette opération : Tidal Wave. La
Roumanie possède alors l'un des plus grands complexes pétroliers construits grâce aux
investissements étrangers (majoritairement des Alliés), autour de la ville de Ploiesti. Hitler soutient alors
le général Ion Antonescu qui est au pouvoir contre le parti extrémiste de la Garde de Fer, en échange
d'un ravitaillement vital en carburant pour l'armée allemande. Cette installation est en grande partie
détruite lors du bombardement.
Avril
Invasion ou libération ?
L’Armée rouge pénètre en Moldavie (avril 1944), tandis que les Anglo-américains bombardent Bucarest
(le raid du 4 avril 1944 fait plus de 3 000 victimes).
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1944
1945
1947
1947
1950
1955
1965
Août
Changement de camp
S’appuyant sur les libéraux, le parti paysan et le minuscule parti communiste, le jeune roi Mihai décide
de sauver ce qui peut encore l’être. Le 23 août 1944, Antonescu est limogé (il sera fusillé en 1946). Le
12 septembre, un armistice est signé à Moscou et l’armée roumaine change de camp, combattant aux
côtés des Russes en Transylvanie, puis en Hongrie.
6 mars
Coup d’État communiste
Le Parti communiste roumain s'empare du pouvoir en Roumanie le 6 mars 1945, abolit la monarchie le
30 décembre 1947 et proclame la République populaire roumaine, un régime totalitaire qui durera 45
ans. La Roumanie rejoint le Pacte de Varsovie et le Comecon.
10 février
Signature du Traité de Paris
Le 10 février 1947 marque la signature du Traité de Paris entre les Alliés, vainqueurs du dernier conflit
mondial (États-Unis, URSS, Royaume-Uni, France, Pologne, Tchécoslovaquie, Grèce et Yougoslavie),
et les puissances européennes anciennement affiliées à l'Allemagne nazie (Italie, Roumanie, Bulgarie,
Hongrie et Finlande). Par ce traité, ces derniers s'engagent à rétribuer les territoires conquis aux
premiers et à leur verser des indemnités. Si la Hongrie doit restituer la partie de la Transylvanie dont
elle s’était emparée en 1940, la Bessarabie et la Bucovine du Nord restent soviétiques et la Dobroudja
du sud définitivement attribuée aux Bulgares.
30 décembre
Proclamation de la République populaire de Roumanie
Après quelques mois d’un pluralisme de façade, le régime se durcit : les partis démocratiques sont
supprimés, leurs leaders arrêtés, le roi est contraint d’abdiquer et de prendre le chemin de l’exil le 30
décembre 1947. La République populaire roumaine est proclamée, tandis qu’un traité d’« amitié et
assistance mutuelle » est signé avec l’URSS en février 1948. Gheorghe Gheorghiu-Dej (1901-1965),
est l’homme fort du pays. La Roumanie tente de copier le grand frère soviétique : réalisme-socialiste en
art, monumentalisme stalinien en architecture, apprentissage obligatoire du russe… Opposants avérés
ou supposés, intellectuels critiques, paysans rétifs à la collectivisation sont éliminés. Selon le credo
communiste, l’industrie lourde est appelée à résoudre tous les maux. L’agriculture est collectivisée. Les
paysans sont expropriés et regroupés au sein de « coopératives agricoles de production ». Malheur à
qui résiste !
8 septembre
Staline-ville
Brasov change de nom, devenant Orașul Stalin (Staline-ville) en l'honneur de Joseph Staline.
14 mai
Le pacte de Varsovie
L'Albanie, la Bulgarie, la Hongrie, la Pologne, la RDA, la Roumanie, l'URSS et la Tchécoslovaquie
signent un pacte militaire à Varsovie (Pologne). Ce pacte d'amitié et d'assistance mutuelle est conçu
comme une riposte à l'intégration de la RFA, réarmée, aux forces de l'Organisation du traité de
l'Atlantique Nord (OTAN) créée en 1949 par les Occidentaux. Il concrétise l'opposition entre les deux
blocs Est et Ouest. En 1991, l'organisation militaire sera dissoute et les troupes soviétiques évacueront
les anciens pays du Pacte.
Mars
Ceausescu, le « Génie des Carpates »
A la mort de Gheorghiu-Dej meurt, un homme de 47 ans prend les rênes du pouvoir, Nicolae
Ceauşescu (1918-1989). Premier secrétaire du Parti, il devient président du conseil d’État (1967), puis
fait créer pour son compte le poste de président du pays (1971). L’Occident fait bientôt les yeux doux à
ce dirigeant atypique (visite officielle du général De Gaulle, mai 1968) et lorsque, en août de la même
année, Ceauşescu refuse de participer à l’intervention en Tchécoslovaquie avec les troupes du pacte
de Varsovie, c’est l’enthousiasme ! Les échanges commerciaux se multiplient. Ceauşescu acquiert
bientôt une stature internationale : il reçoit Richard Nixon, se rend à la cour d’Angleterre, refuse de
rompre ses relations diplomatiques avec Israël et se forge une image de leader tiers-mondiste… Attisée
par la fierté nationale, sa popularité dans le pays est sans égale.
1980
La fuite en avant
À partir de 1980, la crise économique contraint le « Génie des Carpates » à prendre des mesures
impopulaires. En dépit de l’industrialisation et d’un taux de croissance impressionnant, obtenu grâce au
trucage des chiffres, la dette extérieure s’alourdit. Ceauşescu se met alors en tête de la rembourser
entièrement. Et c’est la population qui en fait les frais : les produits élémentaires manquent, tandis qu’on
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1987
1989
2002
2004
2007
exporte du blé. L’électricité, rationnée, est régulièrement coupée dans les villes. Les horaires de travail
s’allongent tandis que le salaire minimum est supprimé. Ce retour à un « communisme de guerre » est
mal vécu alors que l’URSS se libéralise sous l’égide de Gorbatchev. Dans le même temps, Ceauşescu
engage des projets pharaoniques de reconstruction du centre de Bucarest et de systématisation du
territoire. Il s’agit de raser les villages pour gagner des terres cultivables et de reloger les paysans dans
des blocs d’immeubles.
15 novembre
Deux ans avant la Révolution, Brasov s’insurge
Révolte spontanée de la population de Brasov, sévèrement réprimée (il y eut plusieurs morts et les
personnes impliquées furent ensuite sévèrement interrogées). Les manifestants avaient réussi à
pénétrer dans l'Hôtel de ville et s'étaient partagé toutes les réserves de nourriture de la nomenklatura et
avaient jeté dans les égouts les archives de la Securitate locale. Les émeutes de Braşov marquent le
divorce de la classe ouvrière, excédée par les privations.
22 décembre
Une Révolution de palais ?
Le 16, les habitants de Timisoara s'étaient soulevés contre l'arrestation du pasteur Lazlo Toekes
défenseur des droits des minorités hongroises. Le 21 une manifestation d'ouvriers a conspué le régime
dictatorial devant le siège du PC à Bucarest. Tandis qu’un Front de Salut national (FSN) prend le
pouvoir, les époux Ceausescu, arrêtés sur le chemin de l'aéroport de Pitesti, sont fusillés après un
simulacre de procès le 26. Les communistes réformateurs qui ont formé avec quelques dissidents le
Front du salut national (FSN), renoncent au communisme et permettent le rétablissement de la
démocratie et de l'économie de marché. C'est la « révolution roumaine » : plusieurs centaines de
soldats et de civils meurent en se tirant dessus mutuellement, chaque groupe pensant défendre la
démocratie contre de prétendus partisans de Ceaușescu. Avec le recul, cette période de folie apparaît
comme une révolution de palais, visant à mettre en place, avec la bénédiction de Gorbatchev, une
équipe plus présentable. La foule, quant à elle, fut instrumentalisée par des rumeurs, comme celle du
charnier de Timişoara. Les évènements de Roumanie seront les premiers à être intégralement
retransmis par la télévision.
21 novembre
La Roumanie rejoint l'OTAN
L’Estonie, la Lettonie, la Lituanie, la Bulgarie, la Roumanie, la Slovaquie et la Slovénie sont invitées à
rejoindre l’OTAN, conformément à leur souhait. L’intégration de ces pays de l’ancien Pacte de Varsovie,
dix ans après l’écroulement de l’URSS, est symbolique, d’autant plus que l’utilité du traité semblait
compromise. Pourtant, la menace terroriste et l’intervention en Afghanistan ont donné un nouveau sens
à l’organisation.
septembre
Renault lance la Logan
Le groupe Renault commercialise la Dacia Logan, une automobile destinée aux pays émergents. Le but
est en effet de réduire son prix au maximum, jusqu’à 5 000 euros, un pari difficile à tenir. La Roumanie
est le premier pays à voir le véhicule sur ses routes. Très vite, la Logan entrera sur le marché mondial.
Il ne lui faudra pas longtemps pour remporter un succès considérable. Fort de cette réussite, le groupe
décidera de commercialiser la Logan en Europe occidentale. Elle apparaîtra sur le marché français en
2005, pour la modique somme de 7 500 euros.
1 janvier
La Roumanie et la Bulgarie intègrent l’Union Européenne
Après avoir signé le traité d’adhésion en avril 2005, la Bulgarie et la Roumanie font leur entrée au sein
de l’Union européenne.
Principale source : http://www.linternaute.com/histoire/
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Welcome to Brasov
Brasov is situated in central Romania. This city is considered the second most important town of the
country. The official language is Romanian. They speak Hungarian and German. Brasov live with the
tourist industry. There are lot of young inhabitants.
1. The rivers
In the city, there are many rivers and lakes. The longest rivers in Romania are: The Olt 615 km; The
Siret (559km) ;The Mures (761km) ; The Prout (742km) and the Danube with 1075 kilometers in
Romania.
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2. The climate
Brasov has a temperate continental climate with cold wind and good weather in the mountains. The
summers in Brasov are hot but in the winter, it’s very cold. The temperature for one year is 7.6 degrees.
The humidity for one year is 75%. The highest temperature in summer is 35.0 degrees and the winter,
it’s -30 degrees!
3. The local hour
Eastern European time zone: GMT+2 hours.
When we are en Romania, it is 11.00 in Paris and Berlin; 10.00 in London; 05.00 hours in New-York,
19.00 in Sydney and 13.00 hours in Moscow.
4. Tourism
• The black church:
Was built between 1385 and 1477 on the site of an earlier church , destroyed by Mongols in
1242, the construction of the Marienkirche had expensive damages by Turkish raids in 1421. The church
was given its new name after 1689.
Auteurs : Erwan LHOTELLIER
Léo LENOIR-LADUNE
Du côté des écrivains...
Qui est Elie Wiesel ?
Une jeunesse déterminante
Né en 1928 à Sighet, en Transylvanie, Eliezer Wiesel a une enfance pauvre mais
heureuse. Mais à 15 ans, il est déporté avec sa famille par les nazis à AuschwitzBirkenau, puis Buchenwald. Il y perdra ses parents et sa sœur. Libéré par les
Américains, il passe une dizaine d'années en France, durant lesquelles il fait des
études de philosophie à la Sorbonne. Il devient journaliste ce qui lui permet de
parcourir le monde et de rencontrer d'importantes personnalités, des artistes, des
philosophes, et des chefs d'États ; il se lie d'amitié avec François Mauriac (qui l'aidera
à publier sa toute première œuvre, La Nuit).
Une œuvre dédiée à la mémoire de la Shoah
A trente ans, Elie Wiesel parvient enfin à décrire son expérience de "La Nuit", à
témoigner pour les martyrs de l'Holocauste. Ainsi commence une œuvre vouée au souvenir des victimes, à la
défense des survivants et de tous les opprimés. Avec les armes de la compassion, de l'amour et parfois de la
colère, cette œuvre et cette vie vont devenir un combat entre le doute et la foi, le désespoir et la confiance, l'oubli
et la mémoire. Combat d'un inlassable témoin de la violence des hommes et de leurs rêves de paix.
Prix Nobel de la paix
Devenu citoyen américain en 1963, Elie Wiesel est professeur à l'université de Boston. Inlassable défenseur des
droits de l'homme partout dans le monde,il reçoit le Prix Nobel de la paix en 1986 et, peu après avoir reçu ce prix, il
fonde avec son épouse la Fondation Élie Wiesel pour l'humanité. Durant plus de deux décennies, cette Fondation
lutte pour la mémoire de l'Holocauste et contre l'indifférence, l'intolérance et l'injustice, en particulier en organisant
des actions de dialogue international et de sensibilisation de la jeunesse. Mais en décembre 2008, la Fondation
annonce que la quasi-totalité de ses fonds propres (équivalant à 15,2 millions de dollars) se sont évaporés dans
l'escroquerie montée par Bernard Madoff.
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Zoom sur...
Elie Wiesel était adolescent lorsqu'en 1944 il fut déporté avec sa
famille à Auschwitz puis à Birkenau. La Nuit est le récit de ses
souvenirs : la séparation d'avec sa mère et sa petite sœur qu'il ne
reverra plus jamais, le camp où avec son père il partage la faim, le
froid, les coups, les tortures... et la honte de perdre sa dignité
d'homme quand il ne répondra pas à son père mourant. " La Nuit,
écrivait Elie Wiesel en 1983 est un récit, un écrit à part, mais il est la
source de tout ce que j'ai écrit par la suite. Le véritable thème de La
Nuit est celui du sacrifice d'Isaac, le thème fondateur de l'histoire
juive. Abraham veut tuer Isaac, le père veut tuer son fils, et selon une
tradition légendaire le père tue en effet son fils. L'expérience de notre
génération est, à l'inverse, celle du fils qui tue le père, ou plutôt qui
survit au père. La Nuit est l'histoire de cette expérience.
Extrait de La Nuit
« Jamais je n'oublierai cette nuit, la première nuit dans un camp, qui
transforma ma vie en une longue nuit, sept fois scellée
Jamais je n'oublierai cette fumée
Jamais je n'oublierai ces petits visages d'enfants dont j'ai vu les corps se transformer en fumée sous
des cieux silencieux.
Jamais je n'oublierai ces flammes qui consumèrent ma foi à jamais.
Jamais je n'oublierai le silence nocturne qui m'ôta pour l'éternité le désir de vivre.
Jamais je n'oublierai ces moments qui assassinèrent mon Dieu et mon âme et transformèrent mes rêves
en cendres.
Jamais je n'oublierai ces choses, même si j'étais condamné à vivre aussi longtemps que Dieu Luimême.
Jamais. »
Du côté des écrivains...
Qui est Eugène Ionesco?
Une jeunesse partagée entre la Roumanie et la France
Eugène Ionesco (Ionescu) est né le 26 novembre 1909 en Roumanie. Son
père est juriste, et toute la famille émigre à Paris en 1913. Son père
abandonnera sa famille en 1916 pour revenir dans son pays. Ionesco est donc
élevé par sa mère, aux côtés de sa sœur Marilina. Cette période est marquée
par la pauvreté du foyer. En 1918, il est placé dans un foyer, mais ne s'y
adapte pas. On l'envoie donc avec sa sœur dans une famille de paysans
jusqu'en 1919, près de Laval. Ce sont des instants heureux pour lui.
En 1925, il retourne à Bucarest chez son père, avec sa sœur. Ils apprennent le
roumain. L'année suivante, Eugène Ionesco se fâche avec son père, qui ne
comprend pas son intérêt pour les lettres. Leur relation est exécrable, et le
jeune homme retourne chez sa mère, qui s'est réinstallée en Roumanie.
De 1928 à 1934, il étudie le français à Bucarest. Il rencontre sa future femme
Rodica Burileanu. A cette période, il écrit beaucoup: poésie, critiques,
romans... puis il enseigne le français et se marie en 1936. Dès 1938, grâce à
une bourse, il prépare une thèse sur le péché et la mort dans la poésie
moderne.
Ionesco a une fille en 1944, rentre à Paris en 1945 et devient correcteur dans l'édition jusqu'en 1955. Il obtient
d'ailleurs la nationalité française en 1950.
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Un dramaturge reconnu
En 1947 paraît La Cantatrice chauve, inspirée de la méthode Assimil, une méthode d’apprentissage des langues.
Déjà les critiques s'intéressent à Ionesco, en particulier du Collège de Pataphysique. La leçon une nouvelle pièce
de théâtre est jouée dès 1951 et, avec Jacques ou la soumission, Les Chaises (1951) et d'autres pièces du même
genre, Ionesco s'affirme comme une figure majeure du théâtre de l'absurde.
1953 est l'année de la reconnaissance pour le dramaturge. Il commence à presque vivre de ses pièces.
En 1955, pour la première fois, l'une de ses pièces est jouée à l'étranger, Le nouveau locataire. Deux ans plus
tard, il devient Satrape au Collège de Pataphysique.
En 1957 paraît Rhinocéros, qui exprime toute l'inquiétude du dramaturge face au patriotisme et au racisme qui se
développent en France. C'est une consécration pour Ionesco. Toutefois, elle est d'abord représentée à Düsseldorf.
Dès lors, l'interprétation s'oriente vers une critique du nazisme.
En 1961 et 1962, Ionesco écrit Le Roi se meurt. La pièce évoque le déclin de la puissance coloniale française.
En 1970 Ionesco est reçu à l'Académie française. Il écrit en 1972, Macbett, une de ses dernières pièces. Par la
suite, Ionesco s'essaie à d'autres genres, comme l'autobiographie.
Dans les années 80 et 90, sa santé se dégrade et il tombe dans la dépression, s'en remettant à la peinture comme
moyen de thérapie.
Ionesco meurt à Paris à l'âge de 84 ans, le 28 mars 1994.
Zoom sur...
La Cantatrice chauve est la première pièce de théâtre d’Eugène Ionesco
(publiée en 1952). D’après l’auteur, l’idée d’écrire « La cantatrice chauve
» provient de son apprentissage de l’anglais avec la méthode Assimil.
En recourant à cette méthode, il découvre un langage décousu qui
"fonctionne à vide" dans un échange gratuit et conventionnel de propos
banals. C'est le point de départ d'une accusation de l'insignifiance et du
superficiel des rapports humains.
Extrait
ACTE I , scène1
Tout commence dans un intérieur bourgeois totalement anglais. Là se
trouvent M et Mme Smith, un couple anglais, dans un univers anglais. Au
début, M Smith est plongé dans son journal et ne prête guère attention à ce
que dit sa femme. Il manifeste même son indifférence en faisant claquer sa
langue. Mme Smith parle seule. Il est neuf heures. Ils ont bien mangé ce soir.
Ils habitent près de Londres. Elle parle aussi de l'épicier du coin dont l'huile est la meilleure, des
pommes de terre, du poisson, de la soupe du repas. Mme et M. Martin s'assoient l'un en face de l'autre,
sans se parler. Ils se sourient, avec timidité.
M. Martin, d'une voix traînante, monotone, un peu chantante, nullement nuancée. - Mes excuses,
Madame, mais il me semble, si je ne me trompe, que je vous ai déjà rencontrée quelque part.
Mme Martin - A moi aussi, Monsieur, il me semble que je vous ai déjà rencontré quelque part.
M. Martin - Ne vous aurais-je pas déjà aperçue, Madame, à Manchester, par hasard ?
Mme Martin - C'est très possible ! Moi, je suis originaire de la ville de Manchester ! Mais je ne me
souviens pas très bien, Monsieur, je ne pourrais pas dire si je vous y ai aperçu ou non !
M. Martin - Mon Dieu, comme c'est curieux ! Moi aussi je suis originaire de la ville de Manchester,
Madame !
Mme Martin - Comme c'est curieux !
M. Martin - Comme c'est curieux !... Seulement moi, Madame, j'ai quitté la ville de Manchester il y a
cinq semaines environ.
Mme Martin - Comme c'est curieux ! Quelle bizarre coïncidence ! Moi aussi, Monsieur, j'ai quitté la
ville de Manchester il y a cinq semaines environ.
M. Martin - J'ai pris le train d'une demie après huit le matin, qui arrive à Londres un quart avant
cinq, Madame.
Mme Martin - Comme c'est curieux ! Comme c'est bizarre! et quelle coïncidence ! J'ai pris le même
train, Monsieur, moi aussi !
M. Martin - Mon Dieu, comme c'est curieux! Peut-être bien alors, Madame, que je vous ai vue dans
le train?
Mme Martin - C'est bien possible, ce n'est pas exclu, c'est plausible et, après tout, pourquoi pas !
Mais je n'en ai aucun souvenir, Monsieur.
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M. Martin - Je voyageais en deuxième classe, Madame. Il n'y a pas de deuxième classe en
Angleterre, mais je voyage quand même en deuxième classe.
Mme Martin - Comme c'est bizarre! Que c'est curieux! et quelle coïncidence! Moi aussi, Monsieur,
je voyageais en deuxième classe.
M. Martin - Comme c'est curieux! Nous nous sommes peut-être bien rencontrés en deuxième
classe, chère Madame.
Mme Martin - La chose est bien possible et ce n'est pas du tout exclu. Mais je ne m'en souviens
pas très bien, cher Monsieur !
M. Martin - Ma place était dans le wagon numéro huit, sixième compartiment, Madame !
Mme Martin - Comme c'est curieux! ma place aussi était dans le wagon numéro huit, sixième
compartiment, cher Monsieur !
M. Martin - Comme c'est curieux et quelle coïncidence bizarre ! Peut-être nous sommes-nous
rencontrés dans le sixième compartiment, chère Madame ?
Mme Martin - C'est bien possible, mais je ne m'en souviens pas, cher Monsieur !
M. Martin - A vrai dire, chère Madame, moi non plus je ne m'en souviens pas, mais il est possible
que nous nous soyons aperçus là, et si j'y pense bien, la chose me semble même très possible.
Mme Martin - Oh ! Vraiment, bien sûr, vraiment, Monsieur !
M. Martin - Comme c'est curieux !... J'avais la place numéro trois, près de la fenêtre, chère
Madame.
Mme Martin - Oh, mon Dieu, comme c'est curieux et comme c'est bizarre, j'avais la place numéro
six, près de la fenêtre en face de vous, cher Monsieur.
M. Martin - Oh, mon Dieu, comme c'est curieux et quelle coïncidence !... Nous étions donc vis-àvis, chère Madame ! C'est là que nous avons dû nous voir !
Mme Martin - Comme c'est curieux ! C'est possible mais je ne m'en souviens pas, Monsieur !
M. Martin - A vrai dire, chère Madame, moi non plus je ne m'en souviens pas. Cependant, il est
très possible que nous nous soyons vus à cette occasion.
Mme Martin - C'est vrai, mais je n'en suis pas sûre du tout, Monsieur.
M. Martin - Ce n'était pas vous, chère Madame, la dame qui m'avait prié de mettre sa valise dans
le filet et qui ensuite m'a remercié et m'a permis de fumer ?
Mme Martin - Mais si, ça devait être moi, Monsieur! Comme c'est curieux, comme c'est curieux, et
quelle coïncidence !
M. Martin - Comme c'est curieux, comme c'est bizarre, quelle coïncidence ! Eh bien alors, alors,
nous nous sommes peut-être connus à ce moment-là, Madame ?
Mme Martin - Comme c'est curieux et quelle coïncidence ! C'est bien possible, cher Monsieur!
Cependant, je ne crois pas m'en souvenir.
M. Martin - Moi non plus, Madame.
Un moment de silence. La pendule sonne 2-1.
M. Martin - Depuis que je suis arrivé à Londres, j'habite rue Bromfield, chère Madame.
Mme Martin - Comme c'est curieux, comme c'est bizarre ! moi aussi, depuis mon arrivée à Londres
j'habite rue Bromfield, cher Monsieur.
M. Martin - Comme c'est curieux, mais alors, mais alors, nous nous sommes peut-être rencontrés
rue Bromfield, chère Madame.
Mme Martin - Comme c'est curieux, comme c'est bizarre ! C'est bien possible après tout ! Mais je
ne m'en souviens pas, cher Monsieur.
M. Martin - Je demeure au numéro dix-neuf, chère Madame.
Mme Martin - Comme c'est curieux, moi aussi j'habite au numéro dix-neuf, cher Monsieur.
M. Martin - Mais alors, mais alors, mais alors, mais alors, mais alors, nous nous sommes peut-être
vus dans cette maison, chère Madame ?
Mme Martin - C'est bien possible, mais je ne m'en souviens pas, cher Monsieur.
M. Martin - Mon appartement est au cinquième étage, c'est le numéro huit, chère Madame.
Mme Martin - Comme c'est curieux, mon Dieu, comme c'est bizarre ! et quelle coïncidence! moi
aussi j'habite au cinquième étage, dans l'appartement numéro huit, cher Monsieur.
M. Martin - Comme c'est curieux, comme c'est curieux, comme c'est curieux et quelle coïncidence !
Vous savez, dans ma chambre à coucher j'ai un lit. Mon lit est couvert d'un édredon vert. Cette
chambre, avec ce lit et son édredon vert, se trouve au fond du corridor, entre les water et la
bibliothèque, chère Madame !
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Mme Martin - Quelle coïncidence, ah mon Dieu, quelle coïncidence ! Ma chambre à coucher a elle
aussi un lit avec un édredon vert et se trouve au fond du corridor, entre les water, cher Monsieur,
et la bibliothèque !
M. Martin - Comme c'est bizarre, curieux, étrange! alors, Madame, nous habitons dans la même
chambre et nous dormons dans le même lit, chère Madame. C'est peut-être là que nous nous
sommes rencontrés !
Mme Martin - Comme c'est curieux et quelle coïncidence! C'est bien possible que nous nous y
soyons rencontrés, et peut-être même la nuit dernière. Mais je ne m'en souviens pas, cher
Monsieur.
M. Martin - J'ai une petite fille, ma petite fille, elle habite avec moi, chère Madame. Elle a deux ans,
elle est blonde, elle a un œil blanc et un œil rouge, elle est très jolie, elle s'appelle Alice, chère
Madame.
Mme Martin - Quelle bizarre coïncidence! Moi aussi j'ai une petite fille, elle a deux ans, un œil
blanc et un œil rouge, elle est très jolie et s'appelle aussi Alice, cher Monsieur!
M. Martin, même voix traînante, monotone. - Comme c'est curieux et quelle coïncidence! et
bizarre! C'est peut-être la même, chère Madame!
Mme Martin - Comme c'est curieux! C'est bien possible, cher Monsieur.
Un assez long moment de silence... La pendule sonne vingt-neuf fois.
M. Martin, après avoir longuement réfléchi, se lève lentement et, sans se presser, se dirige vers Mme
Martin qui, surprise par l’air solennel de M. Martin, s'est levée, elle aussi, tout doucement; M. Martin a la
même voix rare, monotone, vaguement chantante. - Alors, chère Madame, je crois qu'il n'y a pas de
doute, nous nous sommes déjà vus et vous êtes ma propre épouse... Élisabeth, je t'ai retrouvée !
Mme Martin s'approche de M. Martin sans se presser. Ils s'embrassent sans expression. La pendule
sonne une fois, très fort. Le coup de pendule doit être si fort qu'il doit faire sursauter les spectateurs. Les
époux Martin ne l'entendent pas.
Mme Martin - Donald, c'est toi, darling !
Du côté des écrivains...
Qui est Bram Stoker ?
Sa jeunesse ...
Abraham Stoker, plus connu sous le nom de Bram Stoker, né en 1847 à
Dublin en Irlande. Ses premières années sont assez mouvementées
puisqu'il passe près de 8 ans entre la vie et la mort passant le plus clair de
son temps alité et malade. Il réussit finalement à surmonter ces épreuves
et intègre le Trinity College, devenant un très brillant étudiant de
l'Université dublinoise. Passionné par le théâtre et la littérature, il devient
chroniqueur pour le "Dublin Mail".
Introduction dans la société dublinoise et rencontres...
Stoker est introduit dans la haute société de Dublin où il rencontre
notamment les parents d'un certain Oscar Wilde, ainsi que Joseph Sheridan Le Fanu, père d'une des plus célèbres
femme-vampire de la littérature : Carmilla. Mais la rencontre qui marque le plus profondément sa vie d'auteur aussi
bien que personnelle est celle d'Henri Irving. . Stoker se voit confier la charge financière, artistique et
organisationnelle du Lyceum Theatre par son nouvel ami qui en est le directeur.
Naissance d’un mythe...
Stoker, malgré ses multiples activités théâtrales, continue à écrire. Il publie en 1882 un recueil de nouvelles
fantastiques Au delà du crépuscule.
Mais le récit que l'on retiendra le plus et qui éclipsera presque le reste de l’œuvre de l'auteur irlandais, est bien le
célébrissime Dracula ! Bercé par les légendes celtiques que lui racontait sa mère, Stoker semble nourrir un intérêt
tout particulier pour l'occulte. Il fait d'ailleurs partie d'une société secrète : "The Golden Dawn". Il fait également la
connaissance d'un professeur de langues orientales, Arminius Vambery, qui lui fait découvrir les légendes de
contrées lointaines et les récits sur des monstres suceurs de sang. Il effectue en parallèle des recherches au
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British Museum et puise son inspiration dans les récits fantastiques et gothiques de l'époque. En 1897, il crée la
créature démoniaque la plus célèbre de tous les temps et signe l'un des plus célèbres chefs-d’œuvre de la
littérature fantastique.
Sa mort à Londres en 1912 est éclipsée par... le naufrage du Titanic !
Zoom sur...
S’inspirant des récits mythologiques, Bram Stoker crée le personnage du
comte Dracula, un vampire aristocratique à la fois monstrueux et raffiné.,
une créature aux pouvoirs surnaturels, un être inhumain damné, un mortvivant qui suscite la pitié en même temps que l'épouvante ! Le récit se
passe entre l’Angleterre et la Transylvanie au XXème siècle notamment
dans un château retiré des Carpates.
Le récit est épistolaire (= sous forme de lettres) et est composé de
fragments des journaux intimes ainsi que d'articles de journaux. C'est
donc un récit écrit à la première personne mais qui présente plusieurs
points de vue - excepté celui du comte. Stoker introduira plusieurs
caractéristiques qui étaient, jusque là, absentes dans le mythe du
vampire ou de ses incarnations littéraires comme, par exemple l’absence
de reflet dans les miroirs et la capacité à se transformer en chauvesouris !
L'histoire
En arrivant dans les Carpates, Jonathan Harker, jeune clerc de notaire est envoyé dans une contrée lointaine et
mystérieuse pour rencontrer un client étranger, le comte Dracula, qui vient de faire l'acquisition de propriétés à
Londres. Le jeune clerc de notaire londonien est épuisé par son périple. Mais son client et hôte, le comte Dracula,
a tout prévu : une chambre lui a été retenue à l'auberge pour la nuit, an attendant de rejoindre le château en
calèche. Mais pourquoi les habitants du village se signent-ils avec des mines épouvantées quand Jonathan leur dit
où il compte se rendre ? Pourquoi lui fait-on cadeau d'un crucifix et de guirlandes d'ail ? Malgré ces mises en
garde, Harker poursuit sa route. Certes, ces montagnes escarpées, ces loups qui hurlent dans le lointain ont de
quoi faire frissonner. Mais enfin, tant de superstitions au cœur du XIXe siècle ! Jonathan est un homme
raisonnable... Pourtant, il découvrira la vraie nature du comte qui le fera prisonnier.
Durant la captivité de son hôte,le comte s'est installé en Angleterre où il commence à resserrer son emprise sur les
autres protagonistes du roman. Lucy Westenra est sa première victime, devient malade puis démente (Mina sera
la deuxième avec un destin toutefois différent de celui de son amie). Appelé en renfort par le Docteur Seward qui
n'arrive pas à s'expliquer les raisons de la maladie de Lucy, le professeur Van Helsing se rend vite compte qu'il
s'agit de bien plus qu'une simple maladie. Il engage alors ses compagnons dans une lutte acharnée contre Dracula
qui les mènera, après maintes péripéties, à l’affrontement final avec ce dernier. Dracula finira, décapité dans son
château des Carpates.
Extraits de Dracula
Jonathan Harker, envoyé en mission au château du comte Dracula en Transylvanie, décrit dans son
journal le comportement étrange de son hôte.
(Page 63, édition Marabout, 1975)
« D'un geste poli de la main droite, l'homme me pria d'entrer, et me dit en anglais excellent mais sur un
ton bizarre:
- Bienvenue chez moi ! Entrez librement et de votre plein gré. »Il ne faisait pas le moindre mouvement
pour s'avancer mais, au contraire, demeurait figé sur place, ainsi qu'une statue au geste d'invite
éternellement figé dans la pierre. Pourtant, lorsque j'eus franchi le seuil, il se jeta littéralement sur moi et
s'empara de ma main avec une puissance qui me fit grimacer - impression désagréable encore
renforcée par la froideur glacée des chairs : on aurait juré une main de cadavre. Il reprit : - Bienvenue
chez moi ! Entrez librement et sans crainte. Et laissez quelque chose de ce bonheur que vous apportez.
(...) - Le comte Dracula ? fis-je. Il s'inclina, courtois, et répondit : - Je suis Dracula, en effet, et vous
souhaite la bienvenue Mr. Harker. Entrez donc. L'air de la nuit est bien froid et vous avez certainement
besoin de vous reposer, de manger quelque chose. »
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[...]
(Page 65, édition Marabout, 1975)
« Devant moi, se tenait un grand vieillard, rasé de frais, si l'on excepte la longue moustache blanche,
et vêtu de noir des pieds à la tête, complètement de noir, sans la moindre tache de couleur nulle
part. [...] cette main était aussi froide que de la glace ; elle ressemblait davantage à la main d'un mort
qu'à celle d'un vivant. La force de sa poignée de main, en outre, me rappelait à tel point celle du
cocher dont, à aucun moment, je n'avais vu le visage, que je me demandai alors si ce n'était pas
encore au cocher que j'étais en train de parler. Son nez aquilin lui donnait véritablement un profil
d'aigle ; il avait le front haut, bombé, les cheveux rares aux tempes mais abondants sur le reste de la
tête ; les sourcils broussailleux se rejoignaient presque au-dessus du nez, et leurs poils, tant ils étaient
longs et touffus, donnaient l'impression de boucler. La bouche, ou du moins ce que j'en voyais sous
l'énorme moustache, avait une expression cruelle, et les dents, éclatantes de blancheur, étaient
particulièrement pointues ; elles avançaient au-dessus des lèvres dont le rouge vif annonçait une
vitalité extraordinaire chez un homme de cet âge. Mais les oreilles étaient pâles, et vers le haut se
terminaient en pointe ; le menton, large, annonçait, lui aussi, de la force, et les joues, quoique creuses,
étaient fermes. Une pâleur étonnante, voilà l'impression que laissait ce visage. J'avais bien remarqué,
certes, le dos de ses mains qu'il tenait croisées sur ses genoux, et, à la clarté du feu, elles m'avaient
paru plutôt blanches et fines ; mais maintenant que je les voyais de plus près, je constatais, au
contraire, qu'elles étaient grossières : larges, avec des doigts courts et gros. Aussi étrange que cela
puisse sembler, le milieu des paumes était couvert de poils. Toutefois, les ongles étaient longs et fins,
taillés en pointe. »
[...]
(Pages 74 et 75, édition Marabout, 1975)
« 8 mai – En commençant ce journal, je craignais d’être diffus ; mais à présent, je suis heureux de
m’être, dés le début, arrêté sur chaque détail, car ce château, ainsi que tout ce qu’on y voit et tout ce
qui s’y passe, est si étrange que je ne puis m’empêcher de m’y sentir mal à l’aise. Je voudrais en
sortir- en sortir sain et sauf!- ou n’y être jamais venu ! Il se peut que de veiller ainsi chaque nuit mette
mes nerfs à dure épreuves ; et encore, s’il n’y avait que cela ! Peut-être supporterais-je cette existence
si au moins je pouvais parler à quelqu’un, mais voilà, il n’y a absolument personne, à part le comte. Or,
s’il faut dire le fond de ma pensée, j’ai bien peur d’être ici la seule âme qui vive...Oui, si l’on me
permets d’exposer les faits tels qu’ils sont, cela m’aidera peut-être à les subir avec un peu plus de
patience, à mettre un frein à mon imagination. Sinon, je suis perdu. Les faits tels qui sont ou, du moins,
tels qu’ils me semblent être...
Quand je me fus mis au lit, je dormis quelques heures à peine et, sentant que je ne pourrais pas me
rendormir, je me levai. J’avais accroché la petit glace de mon nécessaire à l’espagnolette de ma
fenêtre et je commençai à me raser quand, soudain, je sentis une main se poser sur mon épaule et
reconnus la voix du comte qui me disait : « Bonjour ! » Je sursautai, fort étonné de ne pas l’avoir vu
venir, puisque, dans le miroir, je voyais reflétée toute l’étendue de la chambre qui se trouvait derrière
moi. Dans mon mouvement de surprise, je m’étais légèrement coupé ce que je ne remarquai pas au
moment même. Lorsque j’eus répondu au comte, je regardé de nouveau dans le miroir, essayant de
comprendre comment j’avais pu me tromper. Cette fois, il n’y avait pas d’erreur possible, je savais que
l’homme était tout près de moi ; il me suffisait de tourner légèrement la tête pour le voir contre mon
épaule. Et pourtant son image n’était pas reproduite dan le glace![...] Mais au même moment je
m’aperçus que je saignais un peu au menton. Posant mon rasoir, je tournai la tête à demi pour
chercher des yeux un morceau de coton. Quand le comte vit mon visage, ses yeux étincelèrent d’une
sorte de fureur diabolique, et, tout à coup, il me saisit à la gorge. Je
reculai brusquement et sa main toucha le chapelet auquel était
suspendu le petit crucifix. A l’instant, il se fit un tel changement, et sa
fureur se dissipa de façon si soudaine, que je pouvais à peine croire qu’il
s’était mis en colère.
-Prenez garde, me dit-il, prenez garde quand vous vous blessez. Dans
ce pays, c’est plus dangereux que vous ne le pensez... »
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Vampires... Vous avez dit « Vampires » ?!
Dans la littérature, le thème du vampire apparaît dès 1819 en Angleterre en pleine mode du
roman gothique et sera exploité par de nombreux auteurs au cours du siècle, comme Charles
Nodier et ou encore Théophile Gautier, La Morte amoureuse , en France.
Trois œuvres dominent le genre qui sont à l'origine de la plupart des films de vampires :
Dracula de Bram Stoker (1897), inspiré par Vlad l'Empaleur et la comtesse Báthory.C’est
d’ailleurs Bram Stoker qui va rendre le vampire très populaire en imaginant le personnage de
Dracula , cette créature aux pouvoirs surnaturels aussi terrifiants que fascinants ! Carmilla de
Sheridan Le Fanu (1872) qui présente pour la première fois un personnage de femme-vampire.
Mais aussi Je suis une légende de Richard Matheson (1954) où l’écrivain décrit une terre d'où
les vampires ont éliminé les humains et où il ne subsiste qu'une poignée d'hommes.) Et
enfin...Twilight, le livre de Stephenie Meyer qui connaît un succès complètement fou avec ses
quatre romans. Le premier tome «Fascination» a été adapté pour le cinéma et est sorti en salle
en 2008.
Le vampire ?.. Un « non-mort » qui possède à ce titre des pouvoirs surnaturels comme...
• L'immortalité : à ce titre il réalise un des plus vieux rêves de l'humanité.
• Le changement de forme : la plupart des vampires peuvent se métamorphoser en animaux
(chauve-souris, rat, loup, chat, araignée ou corbeau), certains d'entre eux peuvent aussi prendre
l'apparence de nuage ou de brume.
• La force : il possède une force surhumaine et leurs sens dépassent ceux des mortels.
• Le contrôle : seuls quelques vampires ont la capacité de contrôler la volonté et le mouvement
des animaux. Ils possèdent le don d'hypnose et peuvent transformer leurs victimes en vampires.
Malgré ses pouvoirs, le vampire est d'une certaine manière à la merci de ses victimes, dont il boit
le sang pour survivre. Il a également des faiblesses !
• Le cercueil : presque tous les vampires doivent dormir dans leur cercueil durant le jour. Il ne
peut entrer dans une maison sans y avoir été invité
• Les rayons de soleil : généralement, le vampire craint la lumière du jour qui affaiblit ses pouvoirs
ou, dans certains cas, lui est fatal.
• L'eau courante : il ne peut traverser une rivière ou une étendue d'eau (sauf à marée basse)
• L'absence d'image spéculaire : le vampire n'a pas d'ombre et ne peut se réfléchir dans un miroir.
Le placer entre deux miroirs peut l'anéantir.
• Il redoute l'ail et les symboles religieux (crucifix, eau bénite ...).
• Il ne peut être anéanti qu'en lui enfonçant un pieu dans le cœur et en lui coupant la tête.
Tout un bestiaire lié au vampire !
• Les animaux rattachés au vampire sont le loup, le rat, la chouette, mais tout particulièrement la
chauve-souris. Son image est liée à la nuit et l'imagerie populaire l'a toujours considérée comme
un animal nuisible, suppôt du diable. Son vol à l'allure désordonnée inspirait la terreur.
• Les "vampires", une espèce de chauve-souris connue pour sucer le sang des animaux, et parfois
des hommes, se trouve principalement en Amérique du Sud. Dans le roman "Dracula", Stoker
fait allusion à plusieurs reprises à ce mammifère, notamment au chapitre XV dans le journal du
Dr Seward : " ... M'expliquerez-vous pourquoi, dans la pampa ou ailleurs, des chauves-souris
volent la nuit pour ouvrir les veines des chevaux et du bétail afin de les vider de leur sang ?
Pourquoi en certaines îles des mers occidentales, vivent des chauves-souris qui pendent aux
arbres tout le jour au point que ceux qui les ont vues en parlent comme de noix ou de cosses
géantes mais qui, quand les marins s'endorment sur le pont, assommés par la chaleur, fondent
sur eux et les réduisent à l'état de cadavres ?"
• Le vampire est aussi associé à des reptiles plus ou moins imaginaires. Dans le roman de Stoker,
Dracula est comparé à un lézard : "... je vis le corps entier jaillir lentement de la fenêtre et se
mettre à ramper, tête en bas, le long de la paroi du château, au mépris du gouffre qui s'ouvrait
sous lui."
• Un autre animal à évoquer est le dragon, une créature imaginaire qui hante et fascine
l'imaginaire de toutes les cultures depuis la nuit des temps. Ses liens avec Dracula sont évidents
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au delà de la proximité de leurs noms : le dragon est un symbole sacré, il est à la frontière de
deux mondes, celui des vivants et celui des morts. Il est un symbole de magie et d'immortalité.
Les objets emblématiques liés au vampire !...
• L'ail : si l'ail a la réputation d'éloigner les vampires, il était utilisé dans l'Antiquité (grecque et
égyptienne) pour soigner la folie et guérir les morsures d'animaux, notamment des serpents, et
servait également à éloigner les mauvais esprits.
• Le crucifix : L'une des protections utilisées contre les vampires pour les mettre hors d'état de
nuire. La croix, symbole du Christ et de la religion catholique, représente le triomphe du Bien (la
religion, l'ordre moral) sur le Mal (Dracula et les vampires).
• Le cercueil : Le cercueil est l'abri dans lequel tout vampire est contraint de se réfugier au lever du
jour, c'est l'unique endroit où il puisse être en sécurité, à l'abri des rayons du soleil, et de la
malveillance que manifeste le genre humain à son égard ! Dans "Dracula", van Helsing pour
empêcher le vampire de regagner les caisses remplies de terre faisant office de cercueil dans
lesquelles il pense trouver repos et protection, dépose une hostie consacrée sur chacune d'elles
afin de lui en interdire l'accès.
Énigmes de vampires !
Mon premier recouvre un lit.
Mon second est la 17ème lettre
de l’alphabet.
Mon troisième est une note de
musique.
Mon tout vous fera
cauchemarder.
…………………………..
Mon premier signifie fête de
mariage.
Mon second est un métal qui
rouille.
Mon troisième est une préposition.
Mon quatrième est un pronom
personnel qui peut taire et tuer.
Mon tout est le nom d’un célèbre
vampire.
……………………………
Mon premier est un état de frénésie.
Mon second protège l’œil.
Mon troisième est l’impératif 2ème
personne du verbe aller.
Mon quatrième est l’antonyme de
« avoue ».
Mon tout est le pays d’élection des
vampires.
…………………………….
Mon premier est un véhicule à
usage public.
Mon second vient d’Italie.
Mon tout est un ensemble
montagneux d’Europe centrale.
…………………………….
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Le vampire à l’écran
Avec le cinéma, le vampire moderne est devenu une figure incontournable Le roman de Bram
Stoker a inspiré de nombreux films. Le cinéma a permis au personnage de Dracula de devenir un
mythe moderne et de s'imposer dans l'imaginaire collectif. Le thème du vampire a inspiré dans le
monde entier quelques centaines de films de qualité très inégale !
Retenons quelques-uns parmi les plus célèbres !
1922
Nosferatu le vampire
de Friedrich Whilem Murnau
(Allemagne)
avec Max Shreck et
Alexander Granach
1931
Dracula
de Tod Browning (Etats-Unis)
avec Bela Lugosi, Edward
Van Sloan.
1965
Dracula prince des ténèbres
de Terrence Fischer (GrandeBretagne)
avec Christopher Lee et
Barbara Shelley
1967
Le Bal des vampires
de Roman Polanski (EtatsUnis)
Avec Roman Polanski,
Sharon Tate et Jack Mc
Gowran
1992
Bram’s Stoker
de Francis Ford Coppola
(Etats-Unis)
Avec Gary Oldman, Winona
Ryder, Anthony Hopkins et
Keanu Reeves
1994
Entretien avec un vampire
de Neil Jordan
(Etats-Unis)
Avec Tom Cruise et Brad Pitt
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Quel vampire serais-tu ?!
5 Tu te disputes avec ton meilleur ami :
Froidement, tu lui tournes le dos
Tu réponds que c’est un imbécile
Tu lui cries dessus
1 Un affreux cauchemar te réveille en
pleine nuit :
C’est rare, toi qui dors si peu !
Super! C’est mieux qu’au ciné.
Horreur, le prof que tu détestes le plus te
plantes ses crocs dans le cou !
2 Pour te protéger du soleil, tu
préfères :
Une cape et un chapeau
Tu ne mets pas le nez dehors.
Une crème de protection 50 super luxe et
super chère.
3 L’odeur qui te fait horreur :
Le parfum bon marché
Le moisi dans la douche
L’ail cru pilé
4 Au restaurant, tu commandes ton
steak :
Très cuit
À point
Saignant
6 Pour te déplacer vite fait, le meilleur moyen de
locomotion, c’est :
Les rollers
Le vélo
Une Ferrari
7 Par amour, tu serais capable :
De gravir les montagnes des Carpates en une nuit
De te jeter dans l’eau glacée pour porter secours à
l’être aimé
De mentir
8 Ton vers préféré pour dire ta tristesse :
« Je suis le ténébreux, le veuf, l’inconsolé » (Nerval)
« Sois sage, ô ma douleur et tiens toi tranquille »
(Baudelaire)
« C’était son regard d’inhumaine
La cicatrice à son cou nu » (Apollinaire)
9 Ton animal préféré est :
Le chien-loup
Le loup des steppes
Le panda
10 Lorsqu’on te trahit :
Tu parviens à pardonner
Tu n’oublies jamais
Tu ignores
Résultat un peu plus bas
Vlad Tepes
He was not very tall, but very stocky and strong, with a cruel and terrible
appearance, a long straight nose, distended nostrils, a thin and reddish face in
which the large wide-open green eyes were enframed by bushy black
eyebrows, which made them appear threatening. His face and chin were
shaven but for a moustache. The swollen temple increased the bulk of his
head. A bull’s neck supported the head from which black curly locks were
falling to wide-shouldered person.
Nicholas of Modrussa
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1. What words or adjectives reveal Dracula’s physical appearance ?
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2. What words or adjectives reveal Dracula’s stength ?
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3. What words or adjectives reveal Dracula’s cruelty ?
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Vampires : powers
Read the following passages taken from « Dracula » by Bram Stoker and say what Dracula can
and what he can’t do.
Passage 1:
“I am afraid that you will find Carfax a lonely house. It is quite large and old with few windows so it is
also quite dark.”
“I am glad that the house is old,” replied the Count. And the darkness does not worry me. I am an old
man and I often think about death. I do not fear darkness.”
Passage 2:
Jonathan was standing by the window shaving. Suddenly, he heard a quiet voice in his ear say, “Good
morning,” Jonathan jumped with fear and cut himself on the neck. The count was standing next to him.
Jonathan looked in the mirror again but he could only see himself. “Why can’t I see him in the mirror ?”
he thought.
Passage 3:
Without thinking, Jonathan touched the little silver cross around his neck. The
count’s face changed. His eyes shone red and he began to shake.
Passage 4:
Jonathan put his head out of the window and enjoyed the night air. Then, he
noticed a movement at a window below and he could not believe his eyes.
“This is impossible,” he thought. “I’m dreaming.” He watched, frozen with
fear. Dracula climbed out of the window and moved down the wall like some
terrible animal of the night. His fingers and toes used every little space
between the stones and his black clothes flew up around him in the wind.
Then, he disappeared into the shadows at the bottom of the castle wall.
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Help:
lonely: solitaire
window: fenêtre
dark: sombre
fear: peur
darkness: le noir
stand: se tenir debout
shaving: en train de se
raser
neck : cou
think, thought, thought : penser
silver cross : croix en argent
shake: trembler
below: plus bas
climb: escalader
move down: se déplacer vers le bas
toes : orteils
stones : pierres
fly, flew, flown : voler
shadows : ombres
bottom : bas
castle walls : les murs du
château
Mots croisés : Autour du vampirisme
Horizontalement
1. Je suis le héros d'un
célèbre film de vampires
mais avant tout un prénom
"so british".
4. Qui s'y frotte s'y pique; je
suis un arbre qui fleurit au
printemps.
7. Le vampire possède ce
don tant qu'un pieu ne
l'atteint pas en plein cœur.
10. Mon étrange lumière
éclaire un film de vampires
récent très apprécié des
adolescents.
15. Nectar consacré des
vampires, source de
jeunesse.
16. Rongeur atteint de
calvitie; forme animale sous
laquelle le vampire peut se
manifester.
17. Autre nom du Diable, je
suis la déformation péjorative
de Baal Zebub.
19. Les vampires n'y laissent
pas d'image; "..........., ….......,
dis-moi qui est la plus belle".
20. Dents acérées, "les avoir" signifie avoir très faim.
22. Je suis aussi un animal nocturne de l'Amérique du Sud, surtout insectivore.
23. Enfoncé dans le cœur, j'ôte tout pouvoir au démon; au sens familier, je permets de dormir.
Verticalement
2. Signifie voué à la malédiction éternelle, éternellement maudit.
3. Ennemi du Bien, il est préférable de ne pas m'invoquer.
5. Efficace contre le démon, je suis brandi à bout de bras et je représente une religion.
6. Heure si particulière où les démons renaissent à la vie.
8. Synonyme de Diable, je suis aussi un adjectif qualificatif masculin qui signifie rusé.
9. Mon odeur et mon goût n'éloignent pas que les vampires.
11. Pouvoir qu'exerce le vampire sur de nombreuses générations et titre français du premier volet de Stephanie
Meyer.
12. Autre nom du Diable; concurrent direct de Dieu, "j'apporte la lumière" de aux hommes, selon l'étymologie.
13. Mon nom vient de l'arabe "ghoûl" qui signifie "démon"; je hante les légendes orientales.
14. Animal redoutable, j'accompagne le vampire dans ses courses endiablées.
18. Moyen liquide béni de se débarrasser des démons.
20. Endroit où les vampires se reposent le jour.
21. Je suis un vampire tenant à la fois de la femme et de la chienne; ma quatrième lettre peut être un i ou un y.
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Mots croisés : La Roumanie
Horizontalement
1. Dictateur roumain qui a ordonné
le massacre des juifs d'Odessa le
22-10-1941
3. Nom du dictateur communiste
qui a été fusillé avec sa femme en
1989
5. Nom du parti qui s'empare du
pouvoir le 6 mai 1945
7. Quelle ville change de nom en
1950 pour devenir Orasul Stalin?
8. Rue en roumain
10. Monnaie roumaine
11. Prince roumain qui a inspiré la
légende de Dracula
12. Nom de la chaîne de montagne
qui traverse la Roumanie
13. Ville où eu lieu un des plus
sanglants pogrom de l'histoire
Verticalement
2. Région cédée par la Roumanie à
la Hongrie en 1940
4. Type du climat de la Roumanie
6. Spécialité culinaire roumaine à
base de semoule de maïs
7. Nom de la ville où l'on peut
visiter le « château de Dracula »
8. Ecrivain irlandais qui a écrit
Dracula
9. Nom de la capitale roumaine
14. Dramaturge roumain qui a écrit la Cantatrice chauve
RESULTATS AU TEST « QUEL VAMPIRE SERAIS-TU » ?!
Tu obtiens une majorité de : Comme le vampire de Twilight, tu fais partie des gens sensibles et
respectueux des autres. Cœur d’artichaut, tu tombes vite amoureux (se), même si tu es ultrafidèle. Autre
qualité: ton courage. Mais si tu étais un(e) véritable vampire, tu aurais un gros problème : ton style miécolo mi-végétarien t’empêcherait de te jeter au cou des pauvres humains et te ferait mal voir des tiens !
Tu obtiens une majorité de : Tu as de l’énergie à revendre ! Prêt(e) à tout par amour, tu peux
intriguer sans scrupule et affûter tes armes pour séduire. Pas facile pour toi de maîtriser la violence de
tes sentiments ! A table, ton appétit te pousse plus vers les plats salés et la viande que vers les
sucreries et les laitages. Bref... tu pourrais à la limite, avec un petit entraînement devenir vampire !
Tu obtiens une majorité de : Tu es le digne héritier ou la digne héritière du comte Dracula! Ton
élégance est à la fois naturelle et travaillée, vu le temps que tu passes dans la salle de bain puis devant
ton placard à sélectionner tes vêtements! La cantine, ce n’est pas pour toi : tu préfères les restaurants
haut de gamme... Tu sais attirer les autres autour de toi, mais tu as peu d’ami(e)s réel(le)s : tu aimes
mener des intrigues et même manipuler les gens !
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