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La Hongrie et Budapest
« L’Orient commence aux portes de Vienne », disait Metternich en évoquant la Hongrie. Il est vrai que
ce pays de 93 033 km² (trois fois la Belgique) ressemble par certains aspects à l’Autriche (dans sa partie
basse), tout en ouvrant déjà la porte vers un autre monde. Un monde de saveurs épicées, de vins
puissants et de musiques envoûtantes.
La Hongrie occupe le centre du Bassin danubien, où alternent les villes d’eau, les cités baroques et les
bourgades champêtres. Ici, pas de paysages grandioses ni déchiquetés. Délimitée au nord par les
Carpates, la Hongrie laisse les sommets à la Slovaquie et cultive la douceur de vivre dans ses plaines
ou sur les rives volcaniques du Balaton. Partout où il passe, le Danube s’impose. Le climat est tempéré,
un peu plus continental qu’en France.
L’occupation turque a laissé à la Hongrie le goût du café, les roses, les bains turcs et même quelques
mosquées. Bref, pas étonnant que les touristes affluent chaque année dans ce petit pays qui a
beaucoup à offrir. Cerise sur le gâteau, le sens de l’hospitalité des Hongrois fait rarement défaut.
Carte d’identité
- Capitale : Budapest.
- Superficie : 93 033 km².
- Population : 9 976 000 habitants (dont 1,7 million à Budapest). Dénatalité de - 0,16 % en 2011.
- Densité : 107 hab./km.
- Espérance de vie : 69 ans pour les hommes, 77,4 ans pour les femmes.
- Monnaie : le forint.
- Langue : hongrois (magyar) à 93,6 %.
- Régime : démocratie parlementaire.
- Chef de l'État : Pál Schmitt (conservateur, élu en juin 2010).
- Chef du gouvernement : Viktor Orbán (depuis mai 2010).
- Croissance économique : -4,5 % en 2011.
- PIB par habitant : 15 300 €.
- Inflation : 4,9 %.
- Taux de chômage : 10,7 %.
- Indicateur de développement humain : 0,805 (42e sur 177).
Population
Ils se disent hongrois (en fait, magyar), c'est-à-dire ni slaves ni germains. Mais l'Histoire les a mélangés
aux autres populations qui cohabitaient sur ce petit territoire : Souabes, Tchèques, Slovaques, Croates,
Russes... Bref, être hongrois est plus une affaire de sentiment qu'une histoire de sang.
La langue hongroise possède un mot intraduisible : honfibú, sorte d'équivalent de « chagrin patriotique
», qui apparaît souvent en poésie. Eh oui, ils sont patriotes ! Tout Hongrois qui se respecte a sur ses
étagères un livre sur la Transylvanie, cette « patrie perdue » après les traités de 1920, aujourd'hui en
Roumanie.
Il existe plusieurs minorités ethniques (la plus importante est celle des Tziganes ou Roms), le plus
souvent bilingues, représentant environ 10 % de la population : Tziganes, Allemands, Slovaques,
Croates, Roumains, Polonais... Les minorités répertoriées bénéficient toutes de représentations
nationales et locales, et du droit à l'éducation dans leur langue d'origine. Le cas des Roms est un peu
particulier, avec seulement 70 % des enfants qui fréquentent l'école primaire - et 35 % le secondaire.
Radio, télé et journaux existent dans toutes les langues minoritaires.
Économie
Dès 1990, la Hongrie a mis en chantier une politique de privatisation, en s'ouvrant aux capitaux
étrangers. Cette libéralisation de l'économie lui a permis de s'imposer comme le principal bénéficiaire
des investissements en Europe de l'Est. L'entrée dans l'UE le 1er mai 2004 a marqué la fin d'une
première phase de transition de l'économie.
Le pays dispose de véritables atouts : la science et la technologie sont, avec l'automobile, les éléments
clés de l'économie, appuyée sur une main-d'œuvre qualifiée et encore relativement abordable au regard
des critères européens. Le tourisme occupe également une place importante.
La croissance rapide de l'économie s'est accompagnée d'une hausse des salaires, au prix d'une inflation
importante et d'une grande inégalité sociale.