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soient en général traités par plusieurs médecins différents pose un problème au quotidien.
L’indispensable continuité du traitement n’est pas garantie. Et cela génère des coûts consé-
cutifs inutiles car toute injection doit être précédée d’un nouveau contrôle, notamment pour
des raisons juridiques.
2. Réserves liées à la régulation
Même si elle a été quelque peu atténuée par l’accord entre la SSO et l’OFSP, la limitation
aux cliniques A, B et C est totalement inappropriée :
a) Les spécialistes de la rétine ne se trouvent pas forcément en clinique : la rétinologie
est une médecine très pointue à l’intérieur et à l’extérieur de la clinique. La qualifica-
tion A, B ou C d’une clinique de formation n’est pas un critère de sélection adéquat si
l’on cherche la qualification de rétinologues. Les cliniques A, B, C forment des oph-
talmologues. Seules certaines cliniques A, B, C qualifiées forment également des chi-
rurgiens ophtalmologues. Les spécialistes en rétinologie sont des chirurgiens ophtal-
mologues.
b) La limitation enfreint la liberté économique lorsqu’un rétinologue très spécialisé
s’installe en cabinet privé : s’il quitte par exemple la clinique A pour s’installer juste à
côté, il se prive forcément de sa propre activité spécialisée. Dans les faits, cela re-
vient à une interdiction professionnelle. Imaginons un peu la situation si le meilleur ré-
tinologue de Suisse se retirait dans la pratique privée !
c) Autres objections liées à la régulation : si des rétinologues ayant été formés dans une
clinique ouvrent leur propre cabinet, la limitation aux cliniques A, B, C les empêche
d’appliquer les connaissances qu’ils ont acquises. Cela entraîne un coûteux gaspil-
lage d’efforts de formation car les cliniques sont obligées d’assurer la relève des réti-
nologues (avec tous les risques et les inconvénients que cela présente). Les rétinolo-
gues qui ont bénéficié d’une formation coûteuse ne peuvent plus, quant à eux, appli-
quer dans leur cabinet les connaissances qu’ils ont acquises.
1. Accord entre la SSO et l’OFSP
L’accord entre la SSO et l’OFSP concernant la gestion de Lucentis/Macugen a déjà considé-
rablement desserré le goulot d’étranglement au niveau des soins. Pour assurer les soins, en
particulier dans les régions reculées, un rétinologue libéral peut assurer le traitement après
confirmation et contrôle du premier diagnostic par une clinique de formation A, B ou C.
Cette disposition présente toutefois un gros inconvénient : pour des raisons de capacités, un
nombre non négligeable de cliniques A, B, C est obligé de déléguer le traitement à des réti-
nologues des environs ; ceux-ci se voient objecter de la part des caisses que cette déléga-