© Musée d’art et d’histoire, Ville de Genève
Alexandre Calame (1810-1864)
L’Automne (1851), huile sur toile
L’essentiel de la finance
Les migrants aisés déterminent les loyers
des immeubles les plus chers
Les outils du management stratégique
du XXIe siècle
Dialogue finance et économie
Ma petite entreprise ne connaît pas la crise…
Mode d’emploi
Comment bien investir en obligations
le magazine de la Banque Cantonale de Genève
AUTOMNE 2008
Un cours de bourse est une approximation de la
valeur réelle d’un actif, d’une entreprise; il peut y
avoir momentanément des exagérations à la
hausse ou à la baisse. Mais l’évolution du cours
des actifs mobiliers observée depuis plusieurs
mois constitue une correction logique.
Ceux-ci reviennent à leur valeur de rendement.
L’effondrement de la bulle financière est
prophylactique et n’aura pas d’impact substantiel
sur l’économie réelle. Il est évident que nombre
d’excellentes actions se trouvent contaminées par
une panique généralisée. Elles se redresseront
rapidement dès la fin de la perturbation du
système bancaire.
Les causes de la crise actuelle sont multiples et
justifient cette vision sereine du marcequity.
J’en vois au moins quatre, de nature très
différente, mais qui malheureusement se sont
combinées. Tout d’abord, la spéculation
traditionnelle sur les actifs, qui a été décuplée par
les taux bas et la liquidité abondante qui avaient
suivi le 11 septembre 2001. Deuxièmement, une
interruption brutale de la liquidité interbancaire en
raison de la perte mécanique de confiance des
banques entre elles, suite à plusieurs faillites de
banques et d’assurances. Troisièmement, l’effet
des normes comptables, qui imposent une
valorisation immédiate des actifs financiers à leur
valeur de marché, ce qui est terrible lorsqu’il n’y a
plus de marché et que, par conséquent, l’actif
doit être totalement amorti, quelle que soit sa
valeur intrinsèque. J’ajouterai une quatrième
raison: une déficience de communication des
entreprises et des gouvernements, qui a accentué
la crise de confiance entre les professionnels et le
public. Les banquiers n’ont pas toujours expliq
aux investisseurs non professionnels les risques liés
à certains produits financiers. La responsabilité est
souvent partagée: un épargnant n’admet pas
volontiers qu’il s’est trompé dans ses choix
lorsqu’il perd de l’argent. Il a été très discret dans
les années de hausse. On pourrait encore retenir
un dernier facteur d’aggravation de cette crise:
la mondialisation des marchés des capitaux et la
multiplication d’acteurs disposant d’une grande
puissance d’intervention susceptible de faire varier
les cours, tels certains fonds de pension, fonds
souverains ou hedge funds. L’incidence négative
sur l’économie réelle est attendue, mais la perte
de substance réelle de la crise actuelle touche
essentiellement une catégorie bien précise, faite
de certaines banques et assurances ainsi que
d’investisseurs imprudents.
Une action est un actif vivant. Elle représente une
entreprise qui crée de la valeur. A contrario,
le pétrole, l’or ou l’euro sont des actifs inertes
dont le prix dépend de l’offre et de la demande.
La question clé pour décider d’un investissement
est l’horizon de temps. Sur cinq ou huit ans,
investir dans les meilleures entreprises mondiales
comme nous le proposons avec les fonds de
placement qui constituent le BCGE Best of – ne
représente pas un risque important. Ceux qui
sont restés investis dans des actifs réels verront
passer la tempête et se rétablir les valeurs
fondamentales de l’économie. Ce monde de
Nestlé, de Swatch, de MacDonald’s, d’IBM, etc.,
crée de la valeur chaque jour dans de nombreux
nouveaux marchés très dynamiques. De nouvelles
technologies sont attendues, d’importantes
infrastructures doivent se créer. L’économie réelle
a un poids beaucoup plus élevé que ne le
perçoivent les analystes. C’est aussi le cas en
Suisse, où nous n’attendons pas de
conséquences dramatiques de la crise actuelle.
Dans ce contexte, tout le monde se demande
ce qui va se passer avec son argent. Le premier
souci: sécuriser sa prévoyance. Il faut d’abord se
renseigner sur son régime du deuxième pilier,
puis aussi vérifier son niveau d’épargne 3 et le
compléter. Deuxième impératif: maintenir un
niveau de liquidités suffisant à ses besoins à court
terme. Il est nécessaire de favoriser les banques
les plus sûres. Troisième priorité: les placements.
Il s’agit de rester très diversifiés et de ne pas se
concentrer sur une seule classe d’actifs.
Les obligations choisies sont d’excellente qualité
(rendement faible, mais préservation du capital).
On achète les actions des meilleures entreprises
du monde, en sous-pondérant les banques et les
assurances. Il s’agit de les accumuler en
diversifiant par les meilleurs fonds de placement.
A proscrire: matières premières, or, produits
structurés, placements fiduciaires bancaires,
hedge funds, même si vous avez toujours le virus
spéculatif… En effet, la prudence est de mise, car
comme l’écrivait Paul Valéry: “Lavenir n’est plus
ce qu’il était.” <
Blaise Goetschin
CEO de la BCGE
Léclatement de la bulle financière naura pas d’impact
substantiel sur léconomie réelle en Suisse
Sommaire
Automne 2008
Dialogue finance et économie
>Lopinion de lexpert des marcs
Le moment est-il venu d’augmenter le risque
dans les différents profils d’investissement? 12
>La chronique de Marian Stepczynski
Ma petite entreprise ne connaît pas la crise… 13
>Monde académique
Les bulles spéculatives s’articulent en quatre temps 14
>Les indicateurs indispensables16
>Matière à penser
Les études qui frappent 18
Le livre à découvrir 18
>Mode d’emploi
Comment bien investir en obligations 19
Editorial 2
Entreprises romandes
>L’association Relève PME favorise
la transmission d’entreprises 3
Actualité de la banque
>Un check-up de sa situation financière s’impose 4
>La BCGE a modernisé son système informatique 6
>La nouvelle agence Praille-Acacias est née 7
Lessentiel de la finance
>Les migrants les plus aisés déterminent les loyers
des immeubles les plus chers 8
>Les outils de management stratégique
du XXIesiècle 10
2BCGE Dialogue
Automne 2008
Editorial
La destruction des survaleurs fictives de certains produits financiers naffectera pas le prix à long terme des actions
d’entreprises saines. La crise financière inquiète de nombreux clients. Pour éviter de prendre des décisions erronées,
il est utile de mieux comprendre sa nature.
Dialogue 3
Automne 2008
Entreprisesromandes
Lassociation Relève PME
favorise la transmission
d’entreprises
La conseillère fédérale Doris Leuthard
porte la nouvelle plate-forme sur les fons baptismaux.
Dans le but de promouvoir et d’encourager la planification
de la transmission d’entreprises, une association couvrant
la Suisse romande et le Tessin vient d’être lancée à la fin
du mois d’août. Cette entité, appelée Relève PME en
Romandie et Futuro PMI au Tessin, sensibilise les
propriétaires d’entreprises à la problématique de
la transmission d’entreprises. Elle complète les activités
de kmuNEXT, une entité similaire qui existe en Suisse
allemande depuis trois ans. La BCGE, qui offre des
services de corporate finance aux entreprises en phase
de transmission, est devenue partenaire bancaire
exclusif sur le canton de la nouvelle association.
Dans les cinq prochaines années, plus de 57’000 entreprises (ce qui
représente plus de 450’000 employés) vont être concernées en Suisse
par la transmission d’entreprises. Dans le but d’encourager la planification
de ces transmissions d’entreprises, l’association kmuNEXT a été créée
en 2005. Celle-ci est active en Suisse allemande. Son pendant latin,
la plate-forme Relève PME (Futuro PMI pour le Tessin) vient d’être lancée
par Doris Leuthard, conseillère fédérale. Ceci en partenariat avec la
BCGE, les autres banques cantonales romandes, le Centre patronal,
les services de l’économie de tous les cantons romands, BDO Visura et
la Mobilière Assurances. Celle plate-forme sensibilise les propriétaires
d’entreprises à la problématique de la transmission d’entreprises en
Suisse romande et au Tessin. Le comité de Relève PME comprend des
parlementaires fédéraux engagés et attentifs à cette question. Ce sont
des relais précieux à Berne et des défenseurs appréciés des PME.
Nouvel outil NEXTcheck
Www.NEXTcheck.ch est un nouvel outil en ligne qui permet aux
entrepreneurs de mieux cerner leur processus de transmission.
Les propriétaires d’entreprises peuvent avoir ainsi un aperçu de leur état
de préparation en la matière. Cet outil donne également des informations
sur leur situation fiscale, voire sur la question du changement de génération.
NEXTcheck a été développé par kmuNEXT, en collaboration avec l’Institut
pour les entreprises familiales de l’Université de Saint-Gall et la participation
de l’agence pour la promotion de l’innovation (CTI). Cet outil est mis
à disposition des entrepreneurs à titre gracieux.
Bilan des trois ans d’existence de kmuNEXT
Www.kmunext.ch est aujourd’hui une plate-forme
de communication reconnue dans son domaine.
Depuis octobre 2005, près de 60 manifestations,
sous forme notamment de petits déjeuners, ont
contribué à la promotion de l’esprit d’entreprise,
mais également à la sensibilisation sur les questions
de transmission d’entreprises. La bourse
électronique d’échanges www.nextmarket.ch
est devenue la plate-forme de contacts la plus importante pour
des entrepreneurs à la recherche de repreneurs, ainsi que pour
des successeurs potentiels.
La conseillère fédérale Doris Leuthard estime que: “Les PME sont une
composante essentielle de notre tissu économique. Elles doivent être
l’objet de toute notre attention.” Elle insiste sur le soutien du
Département fédéral de l’économie aux entreprises et sur son appui
auxiliaire au processus de transmission d’entreprises. “L’exemple de
kmuNEXT démontre que le marché réussit à résoudre les problèmes,
de manière efficace, pragmatique, rationnelle et économique, sans
intervention de l’Etat. Je me réjouis de voir les entrepreneurs agir seuls,
avec un appui subsidiaire – mais d’autant plus efficace – de l’administration.
Je salue le fait que, suite au travail de kmuNext couronné de succès en
Suisse alémanique, la plate-forme latine Relève PME soit aujourd’hui
lancée”, estime Doris Leuthard. <
Olivier Schaerrer
Trouver des successeurs capables est un défi important du dirigeant de PME.
Un check-up de sa situation
financière s’impose
Gérer son patrimoine est une affaire éminemment individuelle.
En cette matière, les tenants et les aboutissants varient de personne en
personne et lavis d’un scialiste qui sait appréhender lensemble de
critères pertinents est précieux; il permet d’éviter des erreurs.
Cest un des services que fournit la BCGE.
Cette prestation, BCGE Check-up, se comprend mieux si l’on se réfère à la diététique. Il existe en
effet une très forte similitude entre les notions d’équilibre qui fondent la pyramide alimentaire
préconisée par les diététiciens et la pyramide financière, qui organise de manière optimale son
patrimoine individuel. Certains aliments peuvent être largement consommés, d’autres doivent l’être
avec une certaine prudence. Il en va de même pour sa santé financière. Il est fondamental de bien
varier son alimentation, tout comme il est essentiel de diversifier l’allocation de ses avoirs. Il y a,
dans ces deux domaines, une pléthore de produits alléchants, dont tous ne sont pas aussi sains
qu’ils le prétendent.
BCGE Check-up permet de s’intéresser d’abord à la situation personnelle de tout un chacun, à ses
attentes et à sa sensibilité aux risques. Le profil financier est défini conjointement entre le client et
son banquier. On optimise son patrimoine en allouant à chacun des quatre étages de la pyramide
les réserves nécessaires en francs. Il faut tendre vers les recommandations suivantes, en partant du
bas de l’édifice, pour se diriger vers son sommet:
Le maintien d’une liquidité immédiate suffisante s’impose; le compte salaire est une réserve utilisée
pour effectuer ses paiements avec une grande flexibilité. Son total ne devrait pas excéder plus de
deux salaires ou rentes mensuelles, car le surplus peut bénéficier de meilleurs rendements.
Il est nécessaire de construire une épargne de bon niveau permettant une mobilisation rapide
de liquidités complémentaires, utilisées notamment pour les dépenses extraordinaires ou les
investissements privés. Cette épargne “pure” doit occuper une place de choix. Son risque
d’investissement est nul et son rendement est un peu plus attractif que le compte de liquidités;
elle est placée dans la monnaie de la future destination des fonds. Un montant équivalent à trois
ou quatre mois de salaire, ou de rente, constitue une norme moyenne que chacun peut adapter
en fonction de ses projets.
On cherche également à constituer, en complément de l’épargne, un niveau de prévoyance
confortable et fiscalement avantageux. L’importance de ce segment est souvent sous-estimée.
Il permet d’assurer l’indépendance financière dès l’âge de la retraite et en cas d’incapacité de gain.
Le placement de la fortune mobilière occupe le haut de la pyramide. Une fois que les nécessités
de base sont couvertes et optimisées, les moyens restants peuvent faire l’objet d’une stratégie de
placement, qui permet de dynamiser son patrimoine en respectant les valeurs d’une philosophie
d’investissement professionnelle.
Pour ceux qui souhaitent développer leur patrimoine par des financements hypothécaires ou
garantis par des titres, cette dimension doit être intégrée dans le processus d’optimalisation.
Une fois le patrimoine financier inventorié et organisé, il convient de suivre l’évolution de cette
allocation au moins une fois par an. On profite de l’exercice fiscal pour faire, en parallèle,
le suivi et le contrôle de sa situation financière et vérifier la solidité de l’édifice pyramidal.
Le respect d’une philosophie patrimoniale permet d’atteindre l’équilibre financier
à long terme et non la souscription à une multitude de produits financiers à la mode.
Nos spécialistes en prévoyance, en placement et en financement personnel
ont pour mission de clarifier cette nébuleuse financière, afin de conseiller et
d’orienter le client vers l’objectif qu’il s’est fixé. <
Pierrette Jaton Klopfenstein
Responsable du département Marketing
La BCGE est la moins chère
des banques par internet
Le dernier comparatif des frais bancaires
mené par FRC Magazine, la revue de la
Fédération romande des consommateurs,
qui a été publié dans son édition de
septembre 2008, est très favorable à la
BCGE. En ce qui concerne la gestion par
internet banking, la BCGE est “tout en
haut du classement”. Pour les comptes
salaires classiques, la comparaison est
également très favorable, la BCGE “valse
en tête”. Concrètement, elle apparaît en
deuxième place derrière les deux premiers
ex aequo, sur un total de 14 instituts, qui
comprend 13 banques et Postfinance.
www.bcge.ch/FRC
Actualité de la banque
4BCGE Dialogue
Automne 2008
BCGE Dialogue 5
Automne 2008
Actualité de la banque
Brocoli 100
Myrtilles 100
Orange 100
Haricots verts 100
Ananas99
Radis 99
Courgette 98
Pomme 96
Chou vert 96
Tom ate 96
Clémentine 94
Pastèque 94
Mangue 93
Lait écrémé 91
Figue fraîche 91
Raisin 91
Banane 91
Avocat89
Flocons d’avoine 88
Mûres 83
Saumon rouge 82
Amandes crues 82
Noix de pécan crues 82
Roquette 82
Riz brun 82
Lait (1% de matière grasse) 81
Crevettes 75
Couscous 72
Pistaches crues 70
Popcorn sans beurre ni sel 69
Thon à l’huile en conserve,
égoutté 67
Soupe de pois cassés
végétarienne 63
Porridge instantané 61
Ananas au jus en conserve 60
Riz blanc57
Soda sans sodium 56
Lait (2% de matière grasse) 55
Haricots rouges en conserve 53
Lait (entier) 52
Pétoncles 51
Pâtes 50
49 Pois en conserve
45 Prune
44 Entrecôte
43 Yogourt à la vanille
39 Jus d’orange
39 Escalope de poulet sans peau
che en conserve
37 au sirop allégé
36 Homard
34 Pomme séchée
32 Jus de tomate
Concentré de soupe de
32 pois cassés avec jambon
29 Pain blanc enrichi
28 Poulet entier avec peau
26 Raisins secs
25 Hamburger (75% maigre)
24 Chips de pommes
24 Olives vertes
23 Petit pain blanc
23 Soupe au concentré de tomate
23 Beurre de cacahuètes
23 Sorbet
22 Crème acide maigre
21 Velouté de brocoli concentré
21 Cacahuètes salées grillées à sec
20 Pudding instantaau chocolat
18 Oeuf sur le plat
17 Fromage à pâte dure
15 Boisson gazeuse allégée
13 Bacon allégé
11 Bâtonnet de bretzel
10 Chocolat noir
9Pain blanc
7Salami
5 Hot dog
4 Biscuits d’apéritif soufflés au fromage
3Chocolat au lait
2Tarte aux pommes
2Tranches de bacon
2Crackers
1 Boisson gazeuse
1Glace
La pyramide alimentaire: recommandations journalières
L’intérêt de la pyramide alimentaire tient au fait qu’elle représente un modèle d’alimentation saine. Elle permet de visualiser les différentes familles
d’aliments et de montrer les proportions relatives de chacune d’elles. Mais comment la construire? Des chercheurs du Griffin Prevention Research
Center, de l’Université de Yale, ont développé un indice qui classe les aliments selon plusieurs critères: qualité nutritive, vitamines, sucre, sel,
impact sur la pression sanguine et d’autres effets induits sur la santé. L’échelle va de 1 à 100, où 100 est la meilleure note.
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