BCGE – 2.8% de croissance du PIB genevois en 2015

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Communiqué de presse
Prévisions conjoncturelles 2015
Recommandations subséquentes aux entreprises et aux particuliers
BCGE – 2.8% de croissance du PIB genevois en 2015
Genève, le 9 décembre 2014 – En 2015, l’économie genevoise devrait connaître une
troisième année d’accélération de sa croissance. Les exportations et l’investissement
donneront une impulsion aux entreprises alors que la consommation privée et
l’investissement immobilier progresseront plus lentement. Genève conserve un
avantage différentiel grâce à son exposition plus marquée dans la zone dollar. Cela
devrait permettre au canton de créer un surplus de croissance par rapport à la Suisse.
Genève maintient son avantage de croissance
Dans le canton, la croissance économique devrait se renforcer avec un gain de 2.8% en 2015 (contre
2.2% en 2014). Cette progression sera réalisée sur une base plus équilibrée que celles qui ont été
obtenues lors des années précédentes. Le taux de chômage devrait reculer légèrement à 5%. La
répartition des exportations selon les pays et selon les branches industrielles seront déterminantes. La
prépondérance de la zone dollar, qui inclut l’Asie et les Etats-Unis, distingue Genève de l’ensemble de
la Suisse, plus tournée vers la zone euro. Ainsi, la récente appréciation du billet vert est plus favorable
à Genève, qu’il s’agisse d’exportation ou de tourisme. En termes d’exposition sectorielle, les biens
exportés depuis Genève, principalement liés à la bijouterie, à l’horlogerie et à la chimie fine, sont
moins exposés au cycle économique que ceux provenant du reste du pays. La structure économique
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de Genève, la 13 place financière mondiale selon le classement de Z/Yen, la rend sensible aux
grandes variables financières (taux d’intérêt, taux de change et performances boursières). Face au
déluge réglementaire suisse et étranger, les entreprises financières de la place sauront implémenter
des stratégies d’adaptation qui permettront de maintenir leurs activités transactionnelles et les emplois
attachés à Genève. Ces caractéristiques diverses devraient contribuer à un Sonderfall Genf plutôt
favorable l’an prochain.
Protection induite par l’innovation
La Suisse se place au premier rang de la compétitivité mondiale pour la sixième année consécutive,
devant Singapour et les Etats-Unis, selon le classement du Forum économique mondial (WEF). Elle
doit ce rang notamment à sa bonne position, la seconde au coude à coude avec la Finlande, dans le
domaine de l’innovation. Les entreprises suisses et genevoises sont les principaux contributeurs dans
le capital innovant et dans la recherche et le développement, avec des dépenses annuelles en la
matière de CHF 18 milliards, en hausse de 14% entre 2008 et 2012. 117’000 emplois reviennent à ce
secteur au niveau national, ce qui correspond à une croissance de 17% entre 2008 et 2012. La
dynamique de créations d’entreprises soutient la croissance, en Suisse, il s’en constitue 12’000 par
an, dont 25% dans des secteurs spécialisés et scientifiques. Genève y contribue, puisqu’il occupe la
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4 place des plus fortes créations par canton, et le taux de survie après cinq ans y atteint 50%.
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Perspectives des taux et des devises
L’inflation annuelle des prix à la consommation peine toujours à se démarquer de la ligne de flottaison
de 0%. La progression des prix à la consommation dans le canton sera en 2015 en légère
augmentation à 0.3% (contre 0.1% en 2014), sans être problématique. Au sein de cet agrégat, les prix
des biens domestiques progressent alors que les prix des biens importés sont en repli, notamment
avec la baisse marquée des prix de l’énergie (le pétrole est au plus bas) et des biens alimentaires.
Face à un euro apathique, le franc suisse reste proche du niveau pivot de 1.2 EUR/CHF et relance les
interrogations sur le maintien du plancher à ce niveau. La BNS a pourtant réitéré sa détermination à
soutenir ses mesures non-conventionnelles en faveur de la stabilité des changes. Dans ce contexte,
et en l’absence de tout changement de la part de la politique monétaire nationale, le taux de change
et les maturités courtes des taux d’intérêt ne devraient pas varier. Quant aux échéances de long
terme (10 à 30 ans), les très bas niveaux (record) correspondent à l’état de crise existentielle de la
zone euro de 2012. Les investisseurs sont en effet convaincus que les liquidités des banques
centrales compenseront en permanence le manque de rémunération du risque encouru par leurs
actifs obligataires. Ces politiques de liquidité repoussent à plus tard le processus de normalisation des
plus longues échéances de la courbe des taux. Faute de normalisation partielle, l’évaluation erronée
des primes de crédit et de liquidité se poursuivra avec les risques inhérents d’instabilité qui lui sont
attachés.
Equilibrage sain des prix de l’immobilier
Dans le domaine immobilier, les prix s’ajustent aux perspectives de rendement dans les différents
segments à Genève ; les villas reculent le plus, de 6.6% depuis leur sommet de 2012, alors que les
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appartements en propriété (PPE) ont cédé 3.7% depuis le pic de 2013 . Les fondamentaux restent
sains et solides : la progression de l’offre étant encagée, la demande soutenue par le faible taux
de vacance et le solde migratoire toujours positif. De leur côté, les loyers des nouveaux baux de
bureaux enregistrent, au niveau national, des baisses de l’ordre de 7%.
Chocs potentiels à gérer
En termes de scénarios à gérer, le risque géopolitique pèse sur les exportations internationales et sur
le pronostic de croissance mondiale, les exportations mondiales étant sur une tangente. Une
réaccélération est toutefois attendue. La désynchronisation des politiques monétaires pourrait
introduire une volatilité supplémentaire qui contrarierait la stabilité des variables financières, stabilité
indispensable à la croissance.
Contexte opportun
Dans ce contexte, la conjoncture est favorable aux acteurs économiques sur la place de Genève,
profitant d’un climat d’affaires orienté vers la croissance, un repli modéré des prix de l’immobilier, des
conditions de financement attractives et des prix bas de l’énergie.
Recommandations subséquentes aux entreprises pour 2015
En réponse au scénario ci-dessus, la banque recommande aux entreprises d’exploiter les
opportunités de croissance, notamment à l’exportation (Etats-Unis, Asie, pays émergents). Il est
opportun de procéder à une analyse de son portefeuille de dettes et de se refinancer sur le long, voire
le très long terme, afin de se protéger du risque de taux. Il est essentiel de se créer une marge de
manœuvre de liquidités, notamment par le suivi de ses débiteurs. Gérer le risque de change reste
prioritaire. Trouver des solutions de financement supplémentaires comme le leasing de biens
d’équipement ou le prêt professionnel, est utile à capter de nouveaux marchés. Enfin, dans l’optique
de capter des opportunités de croissance accélérée il peut être intéressant d’exploiter les opportunités
d’acquisitions d’entreprises.
Recommandations subséquentes aux particuliers pour 2015
Du côté des particuliers, la BCGE suggère en réponse à son scénario conjoncturel, en matière de
placement, d’observer de la prudence sur le portefeuille obligataire qui ne garantit plus
systématiquement le capital et de privilégier les débiteurs de qualité et les maturités moyennes. La
classe d’actif la plus prometteuse de performance reste de loin celle des actions, recouvrant les
meilleures entreprises au plan mondial. Le private equity est aussi un champ d’opportunité
d’investissements dans l’économie réelle. On peut également profiter des taux bas pour financer des
travaux de rénovation et d’amélioration et fixer ses taux hypothécaires à long terme, en contractant, si
nécessaire, des taux forwards pour les prêts échéant dans les 24 prochains mois. Il est recommandé
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Selon les données compilées par Wüest & Partner
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d’examiner attentivement les prix, en cas d’achat de bien immobilier. Enfin, dans le cas d’un projet
d’acquisition de son logement, il faut prévoir une part de fonds propres en liquidités suffisantes.
Enfin, il est souhaitable d’optimiser sa prévoyance privée par des rachats de cotisations dans sa
caisse de retraite et l’ouverture de comptes 3a ou 3b. Il est recommandé de diversifier ses actifs de
prévoyance avec des fonds de placement.
La publication ci-jointe, Les perspectives conjoncturelles, contient une sélection d’indicateurs
économiques. Elle est également disponible sur le site de la banque: www.bcge.ch.
Pour toute information complémentaire, merci de contacter:
Hélène De Vos Vuadens, porte-parole BCGE: +41 (0)22 809 24 11 – [email protected]
Olivier Schaerrer, porte-parole adjoint BCGE: +41 (0)22 809 31 85 – [email protected]
Banque Cantonale de Genève
Case Postale 2251
1211 Genève 2
Site internet : www.bcge.ch
Tél. (+41) 58 211 21 00
Fax (+41) 58 211 21 99
Ce communiqué est envoyé en dehors des heures d’ouverture de la Bourse suisse (SIX), afin de respecter les règles de
publicité événementielle issues du Règlement de cotation émis par celle-ci. Les informations tiennent compte de la situation à la
date indiquée dans le chapeau introductif du présent communiqué.
BCGE: des solutions bancaires made in Geneva
Banque universelle depuis 1816, la BCGE propose aux particuliers, aux entreprises et aux institutions de Genève et de la
région des prestations bancaires de grande qualité. La BCGE développe les métiers suivants: les services bancaires
quotidiens, le private banking, l’asset management, la prévoyance, les financements hypothécaires et les crédits aux
entreprises et collectivités publiques. Elle exploite une salle des marchés et offre des services d’ingénierie financière, de
corporate finance et de global commodity finance. Le groupe BCGE comprend 22 agences à Genève et exerce certains de ses
métiers à Lausanne, Zurich, Lyon, Annecy, Paris, Dubaï et Hong Kong. Il occupe 707 personnes (en équivalent plein temps, au
30 juin 2014). La BCGE est cotée à la bourse suisse, SIX Swiss Exchange (N° de valeur 164268).
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