d’aménagements individualisés dans leur scolarité et leur vie sociale. Bien qu’ils poursuivent
dans leur grande majorité toute leur scolarité en milieu ordinaire, les enfants présentant un
trouble « dys » sont contraints d’adopter une façon particulière d’apprendre et doivent trouver
des stratégies pour contourner leurs difficultés, pour « faire avec ». En raison de leur trouble
cognitif, ils ont à faire plus d’efforts que les autres pour apprendre, progresser, etc.
En Fédération Wallonie-Bruxelles, l’enseignement spécialisé de type 8 accueille les élèves du
primaire souffrant de troubles cognitifs spécifiques. Dans ce type d’établissement, les enfants
jouissent d’un encadrement spécifique leur permettant d’évoluer dans un environnement
protégé.
Néanmoins, la volonté du monde pédagogique et politique est de permettre à ces enfants de
poursuivre leur scolarité dans leur école entouré de leurs camarades et ce, malgré leur trouble
de l’apprentissage. Des aménagements raisonnables permettent l’existence d’un enseignement
inclusif faisant cohabiter les enfants peu importe leur handicap ou leur trouble.
Dans cette logique d’un enseignement inclusif de qualité et pour éviter cette période sans
diagnostic avec les conséquences négatives sur la santé émotionnelle et affective de l’enfant,
il est, dès lors, essentiel de détecter le plus rapidement possible les troubles cognitifs. Qui sont
les acteurs les plus à même de détecter ces troubles ? Les enseignants. Mieux formés, ils
pourront plus rapidement prévenir les parents ou toute autre personne concernée qu’il est
possible que cet enfant souffre d’un trouble cognitif spécifique.
En effet, dans le cadre de la révision de la formation initiale des enseignants de
l’enseignement fondamental, il apparait essentiel aux signataires de la présente proposition de
résolution d’intégrer au cursus de chaque enseignant une formation correcte portant sur la
détection des troubles cognitifs. Les expériences étrangères, et en particulier canadienne,
peuvent être très intéressantes comme sources d’inspiration.
De nombreuses initiatives ont vu le jour ces dernières années dans les écoles de la Fédération
Wallonie-Bruxelles, telles le Pass Inclusion, mais il est également important d’agir au niveau
de la formation initiale des enseignants. Vu le nombre important d’élèves concernés, la
présence d’un enseignant « ressource » par école, spécialement formé à l’encadrement de ce
type d’élèves, pourrait également voir le jour.