1.1. Premi`eres d´efinitions et exemples
Maintenant, fixons une base B1= (e1, . . . , en) de V1et consid´erons la repr´esentation
matricielle de ρ1(g) dans cette base MatB1,B1(ρ1(g)). L’´egalit´e ci-dessus nous dit
simplement que :
MatB1,B1(ρ1(g)) = MatB2,B2(ρ2(g))
le morphisme f:V1→V2envoyant B1sur B2. R´eciproquement si il existe une
base B1de V1et une base B2de V2tel que pour tout g∈G, on a cette ´egalit´e
alors ρ1et ρ2sont ´equivalentes. Bref, deux repr´esentations sont ´equivalentes si
et seulement si il existe des bases des espaces vectoriels associ´es dans lesquels
les matrices des images des ´el´ements de Gsont les mˆemes.
Remarquons ainsi que nous pouvons ´etoffer les remarques donn´ees au d´ebut
de la section. Etant donn´e une repe´esentation ρ:G→GL(V), si on se fixe une
base Bde ρ, on obtient un morphisme
G→GLn(k).
R´eciproquement, pour tout nouveau choix de base de V, la donn´ee d’un tel
morphisme, nous donne une nouvelle repr´esentation
G→GL(V)
qui est ´equivalente `a ρ. Ainsi, on pourra par la suite parfois consid´erer simple-
ment qu’une repr´esentation est simplement la donn´ee d’un morphisme
G→GLn(k).
En effet, le choix de base ci-dessus ne modifie pas la classe d’´equivalence de la
repr´esentation ( des choix de bases diff´erentes nous am`ene `a des repr´esentations
´equivalentes.)
En g´en´eral, lorsque le morphisme ρest injectif, on dit que la repr´esentation
est fid`ele. Dans ce cas, ρ(G) est isomorphe `a Get si V=kn, on voit que l’on a
“r´ealis´e” Gcomme un groupe de matrices.
{exrep}
Exemple 1.1.5
1. Consid´erons G=Snle groupe sym´etrique d’ordre n. Pour tout σ∈
Sn, on pose ρ(σ) = Mσo`u Mσest la matrice de permutation associ´ee
`a σ, c’est `a dire la matrice de l’application lin´eaire qui envoie la base
standard (e1, . . . , en) de Cnsur (eσ(1), . . . , eσ(n)).On v´erifie facilement que
ρd´efinit une repr´esentation fid`ele de Snsur Cnappel´ee repr´esentation de
permutation.
2. Si Gest un sous-groupe de GLn(C) le groupe des matrices inversibles
carr´ees d’ordre n, l’application ρ:G→Cd´efinie par ρ(M) = det(M)
est une repr´esentation de G. Dans le cas particulier o`u Gest le groupe
des matrices de permutation d´efini dans 1, det(Mσ) = ε(σ) o`u εest la
signature de la permutation σ. Cela revient `a dire que la signature ε:
Sn→Cest une repr´esentation de degr´e 1.
3. Soit G=Z/2Zet soit V=C2. On consid`ere la repr´esentation ρenvoyant
0 sur l’identit´e et 1 sur le morphisme repr´esent´e par la matrice
A=1 0
0−1
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