durela - Body1

publicité
MONOGRAPHIE DU PRODUIT
Pr
DURELA®
Chlorhydrate de Tramadol
Capsules à libération prolongée 100, 200, 300 mg
Analgésique Opioïde
Fabricant :
Cipher Pharmaceuticals Inc.
5650 Tomken Road, Unit 16
Mississauga, Ontario
Canada, L4W 4P1
Date de préparation :
23 mai 2014
Importé et distribué par :
Medical Futures Inc.
16 Sims Crescent
Richmond Hill, Ontario
Canada, L4B 2P1
Numéro de contrôle de la présentation : 172079
Cette monographie de produit est la propriété exclusive de Cipher Pharmaceuticals Inc.
Il est interdit de la reproduire en tout ou en partie sans l'autorisation écrite de Cipher
Pharmaceuticals Inc.
DURELA®Monographie de produit (capsules de chlorhydrate de tramadol à libération prolongée)
Page 1 of 36
Table des Matières
PARTIE I : RENSEIGNEMENTS POUR LES PROFESSIONNELS DE LA SANTÉ................ 3
RENSEIGNEMENTS SOMMAIRES SUR LE PRODUIT.................................................. 3
INDICATIONS ET USAGE CLINIQUE ............................................................................. 3
CONTRE-INDICATIONS .................................................................................................... 4
MISES EN GARDE ET PRÉCAUTIONS ............................................................................ 4
EFFETS INDÉSIRABLES.................................................................................................. 11
ABUS DU MÉDICAMENT, TOXICOMANIE ET DÉPENDANCE ................................ 14
INTERACTIONS MÉDICAMENTEUSES ........................................................................ 15
POSOLOGIE ET ADMINISTRATION ............................................................................. 18
SURDOSAGE ..................................................................................................................... 20
MODE D’ACTION ET PHARMACOLOGIE CLINIQUE................................................ 21
ENTREPOSAGE................................................................................................................. 25
DIRECTIVES PARTICULIÈRES DE MANIPULATION ................................................ 25
FORMES POSOLOGIQUES, COMPOSITION ET CONDITIONNEMENT ................... 25
PARTIE II : RENSEIGNEMENTS SCIENTIFIQUES ................................................................. 27
RENSEIGNEMENTS PHARMACEUTIQUES ................................................................. 27
ESSAIS CLINIQUES .......................................................................................................... 28
PHARMACOLOGIE DÉTAILLÉE .................................................................................... 30
TOXICOLOGIE .................................................................................................................. 31
RÉFÉRENCES .................................................................................................................... 32
PARTIE III : RENSEIGNEMENTS POUR LE CONSOMMATEUR ........................................ 34
DURELA®Monographie de produit (capsules de chlorhydrate de tramadol à libération prolongée)
Page 2 of 36
Pr
DURELA®
Capsules de chlorhydrate de tramadol à libération prolongée, 100, 200, 300 mg
PARTIE I : RENSEIGNEMENTS POUR LES PROFESSIONNELS DE LA
SANTÉ
RENSEIGNEMENTS SOMMAIRES SUR LE PRODUIT
Voie
d’administration
Forme posologique /
Concentration
Ingrédients non-médicinaux
orale
Capsules à libération
prolongée
Amidon de maïs, laque de calcium D et C
rouge nº 7 (E180), laque d’aluminium D et C
jaune nº 10, Eudragit NE 30D, laque
d'aluminium FD et C bleu nº 2 (E132),
gélatine, hypromellose, lactose monohydraté
200, stéarate de magnésium, cellulose
microcristalline, polysorbate 80, povidone
K30, propylène glycol, gomme laque,
émulsion simethicone, glycolate sodique
d'amidon, sucrose stéarate, talc et dioxyde de
titane.
100, 200, 300 mg
INDICATIONS ET USAGE CLINIQUE
DURELA® (capsules de chlorhydrate de tramadol à libération prolongée) est prescrit pour :
•
le soulagement de la douleur modérée à relativement sévère qui requiert un traitement
continu pendant quelques jours ou plus.
Gériatrie (> 65 ans) :
Les personnes en santé, âgées de 65 à 75 ans, à qui on administre une formulation à libération
immédiate de tramadol, ont des concentrations plasmatiques de tramadol et des demi-vies
d’élimination comparables à celles qui sont observées chez des personnes en santé de moins de
65 ans. DURELA® devrait être administré avec plus de prudence chez les patients âgés de
plus de 75 ans, en raison du risque accru d’effets indésirables dans cette population (voir
MISES EN GARDE ET PRÉCAUTIONS et POSOLOGIE ET ADMINISTRATION).
Pédiatrie (< 18 ans) :
L’innocuité et l’efficacité de DURELA® n’ont pas été étudiées dans la population pédiatrique.
DURELA® n’est donc pas recommandé chez les patients de moins de 18 ans.
DURELA®Monographie de produit (capsules de chlorhydrate de tramadol à libération prolongée)
Page 3 of 36
CONTRE-INDICATIONS
•
•
•
•
•
•
•
•
•
•
•
•
Les patients qui ont une hypersensibilité au tramadol, aux opioïdes ou tout autre
ingrédient du produit ;
Chez les patients ayant une obstruction gastro-intestinale mécanique connue ou
soupçonnée (occlusion intestinale, sténoses) ou des maladies/troubles pouvant affecter
le transit colique (iléus de tout genre) ;
Toute situation où les opioïdes sont contre-indiqués, incluant l’intoxication aiguë avec
l’alcool, les hypnotiques, les analgésiques à action centrale ou les médicaments
psychotropes. Le tramadol peut aggraver la dépression du système nerveux central et la
dépression respiratoire chez ces patients ;
Les patients qui prennent des inhibiteurs de la monoamine-oxydase (IMAO) (ou dans
les 14 jours suivant un tel traitement) ;
Insuffisance rénale ou hépatique sévère (clairance de la créatinine inférieure à 30
ml/min et/ou classe C de Child-Pugh) ;
Les patients ayant des douleurs mineures, intermittentes ou de courte durée qui peuvent
être traitées avec d’autres médicaments contre la douleur ;
La gestion de la douleur péri-opérative ;
les patients souffrant d’asthme aigu ou autre maladie pulmonaire obstructive et
asthmaticus de statut ;
Les patients souffrant dépression respiratoire aiguë, de taux élevés de dioxyde de
carbone dans le sang et de cor pulmonale ;
Les patients souffrant d’alcoolisme sévère, de delirium tremens et de troubles
convulsifs ;
Les patients ayant une dépression du SNC sévère, une pression céphalo-rachidienne ou
intracrânienne accrue et des traumatismes à la tête ;
Les femmes enceintes, qui allaitent, ou lors du travail et de l’accouchement.
MISES EN GARDE ET PRÉCAUTIONS
Généralités
Les capsules de DURELA® devraient être avalées entières et ne devraient pas être brisées,
mâchées, dissoutes ou broyées puisque ceci peu provoquer la libération rapide et
l’absorption d’une dose excessive de tramadol, ce qui peut être fatal.
Risque de crises convulsives
Des crises convulsives ont été signalées chez des patients recevant du chlorhydrate de tramadol
à des doses comprises dans l’intervalle posologique recommandé. Les cas signalés
spontanément dans le cadre de la surveillance post-commercialisation indiquent que le risque de
crises convulsives est accru lorsque les doses de tramadol dépassent l’intervalle posologique
recommandé. L’usage concomitant de chlorhydrate de tramadol accroît le risque de crises
convulsives chez les patients prenant :
• Des inhibiteurs sélectifs du recaptage de la sérotonine (anti-dépresseurs ISRS ou
anorexigènes),
DURELA®Monographie de produit (capsules de chlorhydrate de tramadol à libération prolongée)
Page 4 of 36
•
•
Des antidépresseurs tricycliques (ATC) et autres composés tricycliques
(cyclobenzaprine, prométhazine, etc.),
D’autres opioïdes.
L’administration de tramadol peut augmenter le risque de crises convulsives chez les patients
qui prennent :
• des inhibiteurs de la MAO (voir CONTRE-INDICATIONS),
• des neuroleptiques,
• d’autres médicaments qui abaissent le seuil convulsif.
Le risque de convulsions peut aussi augmenter chez les patients atteints d’épilepsie ou ayant des
antécédents de crises convulsives ou en présence d’un risque connu de crises convulsives (tel
qu’un traumatisme crânien, troubles métaboliques, sevrage d’alcool et de drogues, infections du
SNC). L’administration de naloxone en cas de surdosage de tramadol peut accroître le risque de
crises convulsives.
Réactions anaphylactoïdes
Des réactions anaphylactoïdes graves et rarement fatales ont été signalées chez des patients qui
étaient traités au tramadol. Lorsqu’elles se produisent, ces réactions ont tendance à survenir
après la première dose. On a également relevé d’autres réactions allergiques, tel que prurit,
urticaire, bronchospasme, angio-œdème, nécrolyse épidermique toxique et syndrome de
Stevens-Johnson. Les patients qui ont des antécédents de réactions anaphylactoïdes à la codéine
ou à d’autres opioïdes peuvent courir un risque accru et ne doivent donc pas prendre de
tramadol (voir CONTRE-INDICATIONS).
Abus du médicament, toxicomanie et dépendance
Le tramadol comporte un risque de dépendance psychique et physique de type morphinique
(μ-opioïde). Ce médicament a été associé à un état de manque, à des conduites toxicophiles et à
l’accoutumance. Des cas d’abus et de dépendance au tramadol ont été signalés. DURELA®
ne doit pas être utilisé chez les patients ayant une dépendance aux opioïdes. Le tramadol peut
faire réapparaître la dépendance physique chez certains patients qui ont déjà été dépendants à
d’autres opioïdes. La dépendance et l’abus, y compris les comportements toxicophiles et les
démarches illicites pour obtenir le médicament ne sont pas limités aux patients qui ont des
antécédents de dépendance aux opioïdes. Le traitement par DURELA® n’est pas
recommandé chez les patients qui ont tendance à abuser des médicaments ou qui ont des
antécédents de dépendance aux médicaments, ou qui font un usage chronique abusif d’opioïdes.
Une évaluation appropriée du patient, des pratiques de prescription adéquates, une réévaluation
périodique du traitement, ainsi qu’une exécution des ordonnances et une conservation adéquates
sont des mesures appropriées qui aident à limiter l’abus des opioïdes.
Un programme de gestion des risques a été établie afin de soutenir l’utilisation efficace et sans
danger de DURELA®. Les composantes considérées comme essentielles à ce programme de
gestion des risques sont les suivantes :
DURELA®Monographie de produit (capsules de chlorhydrate de tramadol à libération prolongée)
Page 5 of 36
a) Engagement à ne pas souligner ou à mettre en valeur la classification de DURELA®
(absence d’une inscription dans une annexe de la LRCDAS) dans son matériel
publicitaire ou promotionnel ;
b) Ajout d’un énoncé approuvé par le CCPP suivant le principe du juste équilibre dans tout
le matériel publicitaire et promotionnel de DURELA® ;
c) Assurer que les activités de formation en soins de la santé sur la gestion de la douleur
avec DURELA® comprennent des renseignements équilibrés, fondés sur des données
probantes et actuelles. Engagement à prendre les mesure raisonnables pour informer les
professionnels de la santé qu’il existe de l’information pour le patient approuvée par
Santé Canada sur les bienfaits et les risques et s’assurer que cette information est
facilement accessible par moyen d’une source électronique et/ou sur copie papier.
DURELA® est destiné à l’usage oral seulement. On pourrait user abusivement des
comprimés à libération prolongée en brisant, broyant, mâchant, reniflant ou injectant le produit
dissous. Ces pratiques entraîneront la libération non contrôlée de l’opioïde et posent un risque
important à l’abuseur pouvant entraîner une surdose et la mort. Ce risque augmente avec l’abus
concomitant d’alcool et d’autres substances. Avec l’abus parentéral, les excipients du comprimé
peuvent laisser présager une nécrose tissulaire locale, une infection, des granulomes
pulmonaires, ainsi qu’un risque accru d’endocardite et de lésion valvulaire cardiaque.
DURELA® ne devrait pas être utilisé chez les patients ayant une dépendance aux opioïdes
puisqu’il ne peut pas supprimer les symptômes de sevrage de la morphine, même s’il s’agit
d’un agoniste opioïde.
L’abus et la toxicomanie sont des concepts séparés et distincts de la dépendance physique et de
la tolérance. De plus, l’abus des opioïdes peut survenir en l’absence de la véritable toxicomanie
et se caractérise par une mauvaise utilisation à des fins non médicales, souvent en association
avec d’autres substances psychoactives. La tolérance ainsi que la dépendance physique et
psychologique peuvent se développer à la suite de l’administration répétée des opioïdes, et ne
sont pas en elles-mêmes une preuve d’un trouble de toxicomanie ou d’abus.
Les préoccupations concernant l’abus, la toxicomanie et l’usage détourné de médicaments ne
devraient pas être un frein à la prise en charge appropriée de la douleur. Le développement de la
toxicomanie aux analgésiques opioïdes chez des patients en douleur pris en charge de façon
appropriée a été rarement signalé. Toutefois, il n’y a pas de données disponibles pour établir la
véritable incidence de la toxicomanie chez les patients souffrant de douleur chronique.
Une tenue soignée des dossiers de renseignements d’ordonnance, y compris des renseignements
sur la quantité, la fréquence et les demandes de renouvellement, est fortement recommandée.
Symptômes de sevrage
L’arrêt soudain de la prise de DURELA® peut donner lieu à des symptômes de sevrage tels
que: anxiété, transpiration, insomnie, raideurs, douleur, nausées, tremblements, diarrhée,
symptômes des voies respiratoires supérieures, piloérection et rarement, hallucinations.
D’autres symptômes ont été notés moins fréquemment après l’arrêt du tramadol : crises de
DURELA®Monographie de produit (capsules de chlorhydrate de tramadol à libération prolongée)
Page 6 of 36
panique, anxiété sévère et paresthésies.
Les patients qui suivent le traitement pendant une période prolongée devraient être sevrés
graduellement du médicament s’il n’est plus requis pour maîtriser la douleur. L’expérience
clinique suggère qu’il est possible de pallier les symptômes de sevrage en réinstaurant le
traitement par le tramadol que l’on arrêtera graduellement en réduisant les doses du médicament
et en instituant de façon concomitante un soutien symptomatique.
Risque de surdosage
Les conséquences potentielles graves d’une surdose de DURELA® sont la dépression du
système nerveux central, la dépression respiratoire et la mort. En traitant un surdosage, on
devrait principalement se concentrer sur le maintien d’une ventilation suffisante ainsi que sur un
traitement de soutien général (voir SURDOSAGE).
Ne pas prescrire DURELA® aux patients suicidaires ou prédisposés à la toxicomanie.
DURELA® ne devrait être pris en dose plus élevée que celle recommandée par le médecin. La
prescription judicieuse de tramadol est essentielle à l’utilisation sécuritaire de ce médicament.
Chez les patients qui sont déprimés ou suicidaires, on devrait songer à l’utilisation
d’analgésiques non narcotiques. Les patients doivent être mis en garde à propos de l’utilisation
concomitante des produits à base de tramadol et de l’alcool en raison des effets additifs
potentiellement graves sur le SNC de ces agents. En raison de ses effets dépresseurs ajoutés, le
tramadol devrait être prescrit avec prudence chez les patients dont l’état de santé exige
l’administration concomitante de sédatifs, de tranquillisants, de relaxants musculaires,
d’antidépresseurs, ou d’autres dépresseurs du SNC. On devrait aviser les patients des effets
dépresseurs additifs de ces associations.
Pression intracrânienne ou traumatisme crânien
DURELA® doit être utilisé avec prudence chez les patients qui ont une pression
intracrânienne accrue ou qui ont subi un traumatisme crânien. Les effets dépresseurs
respiratoires des opioïdes incluent la rétention de dioxyde de carbone et la hausse secondaire de
la pression du liquide céphalo-rachidien. Ces effets peuvent être considérablement amplifiés
chez ces patients. En outre, les altérations pupillaires (myosis) causées par le tramadol peuvent
masquer l’existence, l’étendue ou l’évolution de la pathologie intracrânienne. Les cliniciens
doivent également être très à l’affût de toute réaction indésirable lorsqu’ils évaluent l’altération
de l’état mental chez ces patients s’ils prennent du tramadol (voir MISES EN GARDE ET
PRÉCAUTIONS, Dépression respiratoire).
Dépression respiratoire
DURELA® doit être administré avec prudence chez les patients qui courent un risque de
dépression respiratoire. Dans de tels cas, on envisagera l’emploi d’analgésiques non opioïdes.
Lorsque des doses élevées de tramadol sont administrées conjointement à des anesthésiques ou
de l’alcool, une dépression respiratoire peut en résulter. Une dépression respiratoire doit être
traitée comme un surdosage. Si l’administration de naloxone s’avère nécessaire, la prudence est
de rigueur, car la naloxone peut déclencher des crises convulsives (voir MISES EN GARDE
DURELA®Monographie de produit (capsules de chlorhydrate de tramadol à libération prolongée)
Page 7 of 36
ET PRÉCAUTIONS, Risques de crises convulsives et SURDOSAGE).
Interaction avec les dépresseurs du système nerveux central (SNC)
DURELA® doit être utilisé avec prudence et à posologie réduite chez les patients qui
prennent des dépresseurs du SNC tels que les opioïdes, les anesthésiques, les phénothiazines,
les tranquillisants ou les hypnotiques sédatifs. Le tramadol accroît le risque de dépression du
SNC et de dépression respiratoire chez ces patients.
On peut s’attendre à des effets additifs lorsque DURELA® est utilisé conjointement avec de
l’alcool, d’autres opioïdes ou des drogues illicites qui causent une dépression du système
nerveux central.
Utilisation chez les patients ambulatoires
DURELA® peut altérer les capacités mentales ou physiques requises pour exécuter des tâches
potentiellement dangereuses, comme la conduite d’une automobile et la manipulation de
machinerie.
Le patient prenant ce médicament devrait être averti en conséquence.
Considérations péri-opératoires
DURELA® n’est pas recommandé pour le soulagement de la douleur péri-opératoire. Dans le
cas d’une cordotomie ou autre intervention de soulagement de la douleur, les patients ne
devraient pas être traité avec DURELA® pendant au moins 48 heures avant l’opération, et
DURELA® ne devrait pas être utilisé pendant la période postopératoire immédiate. Si le
traitement avec DURELA® doit être poursuivi après le rétablissement postopératoire du patient,
une nouvelle posologie correspondant aux nouveaux besoins analgésiques doit lui être
administré. Les risques de symptômes de sevrage chez les patients ayant une tolérance aux
opiacés devraient être adressés tel qu’indiqué cliniquement (voir Symptômes de sevrage).
L’administration d’analgésique au cours de la période postopératoire devrait être pris en charge
par un professionnel de la santé ayant une expérience et une formation adéquates (par exemple,
un anesthésiste).
Syndrome sérotoninergique
Le syndrome sérotoninergique, une complication potentiellement mortelle, peut surgir lors de
l’utilisation de produits à base de tramadol, ceci incluant le DURELA®, en concomitance avec
les médicaments sérotoninergiques suivants : ISRS, IRSN, ATC, IMAO (incluant le linézolide
et le bleu de méthylène) et les triptans, les médicaments qui entravent le métabolisme de la
sérotonine (incluant les IMAO) et avec les médicaments qui entravent le métabolisme du
tramadol (inhibiteurs de CYP2D6 et CYP3A4). Ceci peut se manifester avec la posologie
recommandée.
Affections abdominales aiguës
Tout comme avec d’autres analgésiques, l’administration de DURELA® peut compliquer
l’évaluation clinique des patients présentant une affection abdominale aiguë.
DURELA®Monographie de produit (capsules de chlorhydrate de tramadol à libération prolongée)
Page 8 of 36
Utilisation dans la toxicomanie et l’alcoolisme
DURELA® est un opioïde dont l’utilisation n’a pas été approuvée dans la prise en charge des
troubles de toxicomanie. Son utilisation approuvée chez les patients ayant une dépendance à
l’alcool et à la drogue, qu’elle soit active ou en rémission, est pour la gestion de la douleur
chronique modérée à modérément sévère qui requiert un traitement continu avec un analgésique
opioïde.
Carcinogénèse et mutagénèse
Voir les données animales dans la section relative à la TOXICOLOGIE.
Renseignements sur les conseils à donner aux patients
Une fiche de renseignements doit être fournie au patient au moment de lui remettre les
comprimés de DURELA®.
Le médecin doit donner les directives suivantes aux patients qui reçoivent le DURELA® :
1. Les patients devraient être informés que toute ingestion accidentelle ou utilisation par une
personne (incluant les enfants) autre que celle à qui le médicament a été prescrit, peut
engendrer des conséquences graves et même fatales.
2. Les patients doivent être avisés que DURELA® contient du tramadol, qui est un analgésique
opioïde.
3. Les patients doivent être avisés que DURELA® devrait être pris seulement tel qu’indiqué.
La posologie de DURELA®® ne devrait pas être ajustée sans consulter un médecin.
4. Les comprimés de DURELA® doivent être avalés en entier (et non brisés, mâchés, dissous
ou broyés) en raison du risque d’une surdose de tramadol mortelle.
5. On doit aviser le patient de signaler tout épisode de douleur ou d’effets indésirables lors du
traitement. Une posologie personnalisée est essentielle pour tirer le plus de bénéfices que
possible de ce médicament.
6. Les patients ne doivent pas mélanger DURELA® à l’alcool ou à d’autres dépresseurs du
système nerveux central (tranquillisants, aide-sommeil) car de dangereux effets additifs
peuvent surgir, ce qui peut donner lieu à de graves séquelles ou la mort.
7. Les patients doivent être avisés que de rares réactions anaphylactoïdes graves ont été
signalées et que les patients ayant des antécédents de réactions anaphylactoïdes à la codéine
ou autres opioïdes sont encore plus à risque, ils ne doivent donc pas prendre de tramadol.
8. Les patients doivent être avisés que DURELA® peut augmenter le risque de crises
convulsives, surtout lorsque pris avec la posologie recommandée ou en concomitance avec
des ISRS, des antidépresseurs tricycliques ou d’autres composés tricycliques ou autres
opioïdes.
DURELA®Monographie de produit (capsules de chlorhydrate de tramadol à libération prolongée)
Page 9 of 36
9. Les patients doivent être avisés de consulter leur médecin ou pharmacien si d’autres
médicaments sont utilisés ou seront utilisés avec DURELA®.
10. Les patients doivent être avisés que s’ils suivent un traitement avec DURELA® et qu’un
arrêt de traitement est envisagé, il peut être approprié de réduire progressivement la dose de
DURELA® plutôt que d’arrêter brusquement la prise du médicament, ceci en raison du
risque de symptômes de sevrage.
11. Les patients doivent être avisés des effets indésirables les plus communs qui peuvent avoir
lieu lors de la prise de DURELA® : constipation, étourdissements, nausée, somnolence et
vomissements.
12. Les patients doivent être avisés que DURELA® peut causer de la somnolence, des
étourdissements ou des états de faiblesse, et peut affaiblir les capacités mentales/physiques
requises pour l’exercice de tâches potentiellement dangereuses (ex., conduire, opérer de la
machinerie). Il est à conseiller aux patients qui débutent le traitement avec DURELA®
qu’ils doivent éviter de conduire ou d’opérer de la machinerie à moins d’avoir une tolérance
aux effets de DURELA®.
13. Les patients doivent être informés que DURELA® est un médicament susceptible d’être
abusé. Ils doivent le protéger contre le vol ou le mésusage.
14. Les patients doivent être avisés que DURELA® ne devrait jamais être donné à toute autre
personne, autre que celle à qui il a été prescrit.
15. Les femmes en âge de procréer qui tombent enceintes, ou qui prévoient l’être, doivent être
avisée de consulter un médecin avant d’initier ou de continuer le traitement avec
DURELA®. Les femmes enceintes ou qui allaitent ne devraient pas utiliser DURELA®.
Populations Particulières
Insuffisance rénale : DURELA® est contre-indiqué chez les patients
atteints d’insuffisance rénale sévère. La demi-vie d’élimination du tramadol et de son
métabolite actif peut être prolongée chez les patients atteints d’une insuffisance rénale.
Insuffisance hépatique/biliaire/pancréatique : DURELA® est contre-indiqué chez les
patients atteints d’une insuffisance hépatique sévère. La demi-vie d’élimination du tramadol et
de son métabolite actif peut être prolongée chez les patients atteints d’une insuffisance
hépatique. DURELA® n’est pas recommandé chez les patients atteints d’une maladie du foie.
Femmes enceintes : L’innocuité du tramadol durant la grossesse n’a pas encore été établie.
DURELA® est donc contre-indiqué chez les femmes enceintes ainsi qu’avant et pendant
l’accouchement.
Il a été démontré que le tramadol traverse le placenta. Le rapport moyen entre la concentration
sérique de tramadol dans les veines ombilicales et les veines de la mère était de 0,83 chez 40
DURELA®Monographie de produit (capsules de chlorhydrate de tramadol à libération prolongée)
Page 10 of 36
femmes qui ont reçu du tramadol durant le travail. L’emploi prolongé durant la grossesse peut
engendrer une dépendance physique et des symptômes de sevrage post-partum chez le nouveauné. Des cas de crises convulsives néonatales, de syndrome de sevrage néonatal, de mort fœtale
et de mortinatalité ont été signalés avec le chlorhydrate de tramadol à libération immédiate lors
de la période de post-commercialisation.
On ignore l’effet du tramadol, s’il en est, sur la croissance, le développement et la maturation
fonctionnelle de l’enfant.
Allaitement : DURELA® est contre-indiqué chez les femmes qui allaitent. De faibles quantités
de tramadol et de ses métabolites ont été décelées dans le lait maternel. Puisque son innocuité
n’a pas été étudiée chez les nouveaux-nés et les nourrissons, l’administration du tramadol n’est
pas recommandée à titre d’analgésique préopératoire, d’analgésique après l’accouchement ou
en tout temps lors de l’allaitement.
Pédiatrie (<18 ans) : L’innocuité et l’efficacité de DURELA® pour la population pédiatrique
n’ont pas été étudiées. Par conséquent, l’emploi de DURELA® n’est pas recommandé pour les
patients de moins de 18 ans.
Gériatrie (>65 ans) : On doit, en général, choisir avec soin la dose du médicament à
administrer à une personne âgée vu la fréquence accrue de dysfonction hépatique, rénale ou
cardiaque, de maladies concomitantes et de polypharmacie. La demi-vie d’élimination du
tramadol peut être prolongée chez les patients âgés de plus de 75 ans, ce qui accroît le risque
d’événements indésirables.
Surveillance et épreuves de laboratoires
Non Applicable.
EFFETS INDÉSIRABLES
Aperçu des effets indésirables du médicament
DURELA® a été administré à un total de 1987 patients lors d’études cliniques. Ceci comprend
quatre études à répartition aléatoire en double insu et une étude en mode ouverte à long terme
avec des patients souffrant d’ostéoarthrite de la hanche et du genou. Un total de 812 patients
étaient âgés de 65 ans et plus.
Les effets indésirables les plus fréquents de DURELA® sont : constipation, étourdissements,
maux de tête, nausée, somnolence et vomissements. Ceci sont des effets indésirables
typiquement associés à d’autres médicaments présentant une activité agoniste opioïde.
Effets indésirables du médicament dans les essais cliniques
Les essais cliniques étant menés dans des conditions très particulières, les taux d’effets
indésirables observés dans les essais cliniques peuvent ne pas refléter les taux observés
en pratique et ne devraient pas être comparés aux taux observés dans le cadre des essais
DURELA®Monographie de produit (capsules de chlorhydrate de tramadol à libération prolongée)
Page 11 of 36
cliniques portant sur un autre médicament. Les renseignements sur les effets indésirables
d’un médicament tirés d’essais cliniques s’avèrent utiles pour déterminer les événements
indésirables liés aux médicaments et pour en estimer les taux.
Le tableau suivant représente l’émergence en cours de traitement d’effets indésirables déclarés
par les patients traitées avec des doses de 100 à 300 mg lors des quatre études groupées à
répartition aléatoire en double insu contrôlées par placébo chez des patients souffrant de
douleurs chroniques bénigne (voir Tableau 1).
Tableau 1 : Résumé des effets indésirables survenus en cours de traitement signalés par
au moins 1% des patients qui ont reçu DURELA® 100 mg - 300 mg ou un
placebo dans une étude à double-insu
Terme préféré
Céphalées
Infection
Asthénie
Douleur
Douleur au dos
Blessure involontaire
Douleurs abdominales
Syndrome de la grippe
Frissons
Douleur thoracique
Douleur au cou
Fièvre
Douleur pelvienne
Hypertension
Vasodilatation
Nausée
Constipation
Bouche sèche
Vomissements
Diarrhée
Dyspepsie
Anorexie
Troubles dentaires
Flatulence
Troubles gastro-intestinaux
Oedème
Perte de pois
Hyperglycémie
Œdème périphérique
DB 100 mg
(N=429)
%
DB 200 mg
(N=434)
%
DB 300 mg
(N=1054)
%
DB Placebo
(N=646)
%
23
7
4
4
5
3
4
2
0,2
1
2
1
0,2
1
1
16
9
5
7
2
3
2
2
3
1
1
22
5
6
5
3
1
3
2
1
1
1
0,2
19
5
9
4
4
3
4
2
3
1
0,4
2
1
3
3
25
21
13
9
4
5
6
1
1
1
1
2
1
1
20
9
3
5
6
3
3
1
1
1
1
1
1
1
1
6
4
3
2
4
4
0,2
1
1
1
2
0,2
1
1
0,2
1
3
1
21
14
8
10
2
4
5
2
0,2
1
1
1
1
1
DURELA®Monographie de produit (capsules de chlorhydrate de tramadol à libération prolongée)
Page 12 of 36
Terme préféré
Arthralgie
Myalgie
Somnolence
Étourdissements
Insomnie
Nervosité
Anxiété
Dépression
Paresthésie
Syndrome de sevrage
Apathie
Tremblements
Agitation
Dépersonnalisation
Confusion
Rhinite
Sinusite
Pharyngite
Bronchite
Augmentation de la toux
Sueurs
Prurit
Éruptions cutanées
Infection des voies urinaires
Anomalie urinaire
DB 100 mg
(N=429)
%
DB 200 mg
(N=434)
%
DB 300 mg
(N=1054)
%
DB Placebo
(N=646)
%
5
3
12
10
2
1
1
1
2
5
1
14
12
2
2
2
1
1
5
2
16
14
5
4
3
2
1
2
2
1
1
1
1
3
4
2
3
1
7
7
3
3
1
5
2
4
5
2
1
1
0,3
1
1
0,2
1
0,2
1
1
2
1
1
4
3
2
1
1
1
0,2
0,2
1
1
1
1
1
1
5
6
1
1
1
0,2
1
2
3
1
2
2
1
2
1
1
1
Effets indésirables moins communs du médicament dans les essais cliniques (< 1%)
L’ensemble du corps : rigidité du cou, infections virales, réactions allergiques.
Troubles cardiovasculaires : ECG anormal, hypotension, tachycardie.
Troubles digestifs: gastroentérite, nausée and vomissements.
Troubles hémolytiques et lymphatiques : anémie, ecchymoses, dyscrasie sanguine.
Troubles métaboliques et nutritionnels : goutte
Troubles musculosquelettiques : arthrite, arthrose, troubles d’articulation, crampes aux jambes.
Troubles nerveux : labilité émotionnelle, hypercinésie, hypertonie, pensée anormales, secousses
musculaires, vertige, euphorie.
DURELA®Monographie de produit (capsules de chlorhydrate de tramadol à libération prolongée)
Page 13 of 36
Troubles respiratoires : pneumonie.
Troubles cutanés : troubles capillaires, troubles cutanés, urticaire.
Troubles sensoriels : affection oculaire, trouble de la sécrétion des larmes.
Troubles urogénitaux : cystite, dysurie, anomalie des fonctions sexuelles, rétention urinaire,
troubles de la prostate, calculs rénaux.
Anomalies dans les résultats hématologiques et biologiques
Dans les essais cliniques où des anomalies on été enregistrées en laboratoire, les résultats
d’analyse anormaux suivants ont été signalés avec des taux d’incidence de >1.0% :
hyperglycémie, anomalie urinaire.
Les résultats s’analyse anormaux ont été signalés avec des taux d’incidence de < 1% : GGT,
ALT/AST.
Autres expériences préalablement signalées au cours d’essais cliniques ou dans les
rapports de post-commercialisation avec le chlorhydrate de tramadol
Les événements indésirables qui ont été signalés avec l’utilisation de produits à base de
tramadol incluent : réactions allergiques (notamment anaphylaxie, œdème de Quincke et
urticaire), bradycardie, convulsions, pharmacodépendance, sevrage du médicament (notamment
agitation, anxiété, symptômes gastro-intestinaux, hypercinésie, insomnie, nervosité,
tremblements), hyperréflectivité, hypoactivité, hypoglycémie, hypotension et dépression
respiratoire. D’autres événements indésirables qui ont été signalés avec l’utilisation de produits
à base de tramadol et pour lesquels une association causale n’a pas été déterminée comprennent
: difficulté à se concentrer, hépatite, insuffisance hépatique, œdème pulmonaire, syndrome de
Stevens-Johnson et tendances suicidaires.
Des cas d'hypoglycémie ont été signalés par des patients prenant du tramadol, surtout en
présence de facteurs de risque prédisposants tels le diabète, l'insuffisance rénale et un âge
avancé. La prudence est de mise quand on prescrit du tramadol aux patients diabétiques. Dans
ce cas, un suivi plus serré de la glycémie pourrait s'imposer.
Le syndrome sérotoninergique (dont les symptômes peuvent comprendre : changement d’état
mental, hyperréflexie, fièvre, frissons, tremblements, agitation, diaphorèse, crises convulsives et
coma) a été signalé avec le tramadol lorsqu’il était utilisé de façon concomitante avec d’autres
agents sérotoninergiques comme les ISRS et les IMAO.
ABUS DU MÉDICAMENT, TOXICOMANIE ET DÉPENDANCE
Le tramadol peut induire une dépendance psychique et physique de type morphinique
(μ-opioïde) (voir MISES EN GARDE ET PRÉCAUTIONS, Abus du médicament,
toxicomanie et dépendance). La dépendance et l’abus, y compris les comportements
toxicophiles et les démarches illicites pour obtenir le médicament, ne sont pas limités aux
patients qui ont des antécédents de dépendance aux opioïdes. On a observé que le risque chez
DURELA®Monographie de produit (capsules de chlorhydrate de tramadol à libération prolongée)
Page 14 of 36
les patients qui abusent des drogues est plus élevé. Le tramadol est associé à un état de manque
et au développement de la tolérance.
Un programme de gestion des risques a été établie afin de soutenir l’utilisation efficace et sans
danger de DURELA® Les composantes considérées comme essentielles à ce programme de
gestion des risques sont les suivantes :
a) Engagement à ne pas souligner ou à mettre en valeur la classification de DURELA®
(absence d’une inscription dans une annexe de la LRCDAS) dans son matériel
publicitaire ou promotionnel ;
b) Ajout d’un énoncé approuvé par le CCPP suivant le principe du juste équilibre dans tout
le matériel publicitaire et promotionnel de DURELA® ;
c) Assurer que les activités de formation en soins de la santé sur la gestion de la douleur
avec DURELA® comprennent des renseignements équilibrés, fondés sur des données
probantes et actuelles. Engagement à prendre les mesure raisonnables pour informer les
professionnels de la santé qu’il existe de l’information pour le patient approuvée par
Santé Canada sur les bienfaits et les risques et s’assurer que cette information est
facilement accessible par moyen d’une source électronique et/ou sur copie papier.
Symptômes de sevrage
Des symptômes de sevrage peuvent survenir si le tramadol est arrêté brusquement. Parmi ces
symptômes, on trouve notamment : anxiété, transpiration, insomnie, raideurs, douleur, nausées,
tremblements, diarrhée, symptômes des voies respiratoires supérieures, piloérection et rarement,
hallucinations. D’autres symptômes ont été notés moins fréquemment après l’arrêt du
chlorhydrate de tramadol, notamment : crises de panique, anxiété sévère et paresthésies.
L’expérience clinique suggère qu’on peut soulager les symptômes de sevrage en réinstaurant le
traitement opioïde, puis en diminuant progressivement la dose administrée et en instituant un
traitement symptomatique.
INTERACTIONS MÉDICAMENTEUSES
Aperçu
D’après les études in vitro, il est peu probable que le tramadol inhibe le métabolisme d’autres
médicaments transformés par le CYP3A4, lors d’une administration concomitante à des doses
thérapeutiques. Le tramadol ne semble pas induire son propre métabolisme chez l’être humain,
les concentrations plasmatiques maximales observées après l’administration de doses orales
multiples étant plus élevées que les taux prévus d’après les données des doses uniques. Le
tramadol induit légèrement les voies de métabolisation de certains médicaments chez des
espèces animales.
DURELA®Monographie de produit (capsules de chlorhydrate de tramadol à libération prolongée)
Page 15 of 36
Interactions médicament-médicament
Inhibiteurs de la MAO
Le tramadol est contre-indiqué chez les patients qui prennent des inhibiteurs de la MAO ou qui
les ont utilisés au cours des 14 jours précédents le début du traitement (voir CONTREINDICATIONS, MISES EN GARDE ET PRÉCAUTIONS).
Médicaments qui abaissent le seuil des crises convulsives
Le tramadol peut augmenter le potentiel pour les inhibiteurs sélectifs du recaptage de la
sérotonine (ISRS), les antidépresseurs tricycliques (ATC), les antipsychotiques et autres
médicaments abaissant le seuil des crises convulsives, à causer des convulsions (voir MISES
EN GARDE ET PRÉCAUTIONS).
Dépresseurs du SNC
L’administration concomitante de tramadol avec d’autres médicaments d’action centrale,
incluant l’alcool, les analgésiques d’action centrale, les opioïdes et les médicaments
psychotropes, peut potentialiser les effets des dépresseurs du SNC.
Carbamazépine
Les patients prenant de la carbamazépine peuvent expérimenter une réduction significative de
l’effet analgésique du tramadol. Comme la carbamazépine accélère le métabolisme du tramadol
et que le tramadol est associé à un risque de crises convulsives, l’administration concomitante
de DURELA® et de carbamazépine n’est pas recommandée.
Quinidine
Le tramadol est métabolisé en M1 par le CYP2D6. Or, la quinidine étant un inhibiteur sélectif
de cette isoenzyme, l’administration concomitante de quinidine et de produits à base de
tramadol entraîne une augmentation de la concentration de tramadol et une réduction de la
concentration de M1. On ignore si ces observations ont des conséquences cliniques. Les études
d’interactions médicamenteuses in vitro sur des microsomes hépatiques humains indiquent que
le tramadol n’influence aucunement le métabolisme de la quinidine.
Utilisation avec les inhibiteurs du CYP2D6
Les inhibiteurs du CYP2D6 (ex., quinidine, fluoxétine, paroxétine, amitriptyline) peuvent
inhiber le métabolisme du tramadol, entrainant une augmentation de la concentration sérique du
tramadol et une concentration réduite de son métabolite O-déméthylé (M1). La
coadministration de quinidine n’a pas diminué les effets analgésiques du tramadol chez les
sujets humains ayant servi de modèles expérimentaux pour la douleur.
Inhibiteurs ou inducteurs du CYP3A4
L’administration d’inhibiteurs du CYP3A4, comme le kétoconazole et l’érythromycine, ou
d’inducteurs comme la rifampine et le Millepertuis commun peut affecter le métabolisme du
tramadol, menant à une exposition altérée au tramadol.
DURELA®Monographie de produit (capsules de chlorhydrate de tramadol à libération prolongée)
Page 16 of 36
Cimétidine
L’administration concomitante de tramadol et de cimétidine est associée à une légère
prolongation de la demi-vie du tramadol, mais aucun changement de schéma posologique
DURELA® n’est recommandé.
Digoxine
De rares cas de toxicité ont été signalés dans lors de la coadministration de tramadol et de
digoxine.
Inhibiteurs de la protéase, ex. ritonavir
Le ritonavir en coadministration peut augmenter la concentration sérique du tramadol,
entraînant une toxicité au tramadol.
Warfarine et autres anticoagulants de type coumarine
On a signalé de rares cas d’altération des effets de la warfarine, y compris l’augmentation du
temps de prothrombine, lors de la coadministration du tramadol et de la warfarine.
Bien que de tels changements aient généralement été de signification clinique limitée pour le
produit individuel, une évaluation périodique du temps de prothrombine devrait être effectuée
lorsque DURELA® et les composés apparentés à la warfarine sont coadministrés.
Interactions médicament-aliment
La vitesse et le degré d’absorption des capsules de DURELA® (300 mg) sont les mêmes suivant
l’administration par voie orale avec ou sans nourriture. Les capsules DURELA® peuvent donc
être prises sans tenir compte des repas.
Interactions médicament-herbe
Les interactions avec les produits à base de plantes n’ont pas été établies.
Interactions médicament-épreuves de laboratoire
Aucune interaction avec des épreuves de laboratoire n'a été établie.
DURELA®Monographie de produit (capsules de chlorhydrate de tramadol à libération prolongée)
Page 17 of 36
POSOLOGIE ET ADMINISTRATION
Considérations posologiques
Il n'est pas recommandé de prendre plus d'une dose dans un intervalle de 24 heures; l'ingrédient
actif contenu dans les capsules DURELA® est libéré de manière continue durant 24 heures.
DURELA® n’est pas recommandé pour le traitement de la douleur mineure qui peut être
soulagée adéquatement par des analgésiques moins puissants, lorsque le risque d’effets
secondaires liés aux opioïdes n’est pas justifié en regard du bénéfice escompté.
DURELA® peut être administré sans prendre compte de la nourriture.
En raison de différences possibles dans les propriétés pharmacocinétiques, les comprimés de
DURELA® ne sont pas interchangeables avec d’autres produits contenant du tramadol à
libération prolongée.
On ne doit pas excéder la dose quotidienne maximale recommandée de DURELA®.
DURELA® est contre-indiqué chez les patients atteints d’insuffisance hépatique ou rénale
sévère.
Administration
Les capsules de DURELA® devraient être avalées entières et ne devraient pas être brisées,
mâchées, dissoutes ou broyées puisque ceci peu provoquer la libération rapide et l’absorption
d’une dose excessive de tramadol, ce qui peut vous être nocif.
L’administration de DURELA® par voie rectale est à déconseiller.
Posologie recommandée et ajustement posologique
Généralités : DURELA® est conçu pour permettre une seule dose quotidienne, soit une dose
dans un intervalle de 24 heures. Le traitement avec DURELA® doit être initié avec la plus
basse dose disponible (100 mg). La dose quotidienne ne doit pas excéder 300 mg.
L'ajustement de la posologie est la clé du succès dans le traitement par les analgésiques opiacés.
L'optimisation des doses en fonction du soulagement de la douleur de l'individu doit cibler
l'administration régulière de la dose la plus faible de tramadol à libération contrôlée
(DURELA®) qui produira comme résultat global un soulagement satisfaisant de la douleur
accompagné d'effets secondaires tolérables.
Les ajustements posologiques doivent être basés sur la réponse clinique du patient. Chez les
DURELA®Monographie de produit (capsules de chlorhydrate de tramadol à libération prolongée)
Page 18 of 36
patients recevant DURELA®, il est recommandé que la posologie soit ajustée lentement, en
laissant généralement passer un intervalle de 5 jours entre chaque ajustement posologique
jusqu’à l’obtention d’un soulagement satisfaisant de la douleur accompagné d’effets
secondaires tolérables.
Patients qui ne reçoivent pas d’opioïdes ou de produits contenant du tramadol à libération
prolongée : La dose initiale de DURELA® pour les patients qui n’ont jamais pris d’opioïdes ou
de produits à base de tramadol à libération immédiate (LI) est de 100 mg q24h.
Patients qui reçoivent actuellement du tramadol à libération immédiate : Les patients qui
prennent actuellement d’autres formulations orales de tramadol à libération immédiate peuvent
passer aux comprimés de DURELA® à la même posologie ou à la posologie la plus faible et la
plus proche de la dose quotidienne totale de tramadol.
Adultes : La dose initiale habituelle de DURELA® est une capsule de 100 mg par jour. Si un
soulagement adéquat de la douleur n’a toujours pas été obtenu, la dose devrait être augmentée
graduellement. La dose quotidienne recommandée est de 300 mg.
Patients âgés (> 65 ans) : Puisque la demi-vie d’élimination du tramadol peut être prolongé
chez les patients âgés, une dose initiale de 100 mg par jour est recommandée. L’augmentation
posologique doit être soigneusement contrôlée. DURELA® devrait être administré avec encore
plus de prudence chez les patients âgés de plus de 75 ans en raison du risque accru
d’événements indésirables chez cette population.
Pédiatrie (< 18ans) : L’innocuité et l’efficacité de DURELA® n’ont pas été étudiées dans la
population pédiatrique. Par conséquent, il n’est pas recommandé d’utiliser DURELA® chez les
patients de moins de 18 ans.
Patients atteints d’insuffisance rénale ou hépatique : La demi-vie d’élimination du tramadol
et de son métabolite actif peut être prolongée en cas de maladie rénale et/ou hépatique légère à
modérée. Une dose initiale de 100 mg par jour est recommandée. L’augmentation posologique
devrait se faire sous surveillance étroite. Le tramadol est contre-indiqué chez les patients
présentant une insuffisance rénale et/ou hépatique sévère. (clairance de la créatinine inférieure à
30 ml/min et/ou classe C de Child-Pugh, voir CONTRE-INDICATIONS)
Gestion des patients ayant besoin de médicaments de renfort :
Si des médicaments de renfort sont nécessaires pour des épisodes de douleur lors des
ajustements appropriés de la dose de DURELA®, l'acétaminophène ou l'ibuprofène peuvent être
administrés. Les produits à base de fentanyl ne devraient pas être utilisés comme médicament
de renfort chez les patients qui prennent DURELA®. Si le tramadol à libération immédiate est
utilisé comme médicament de renfort, la dose quotidienne totale de tramadol ne devrait pas
DURELA®Monographie de produit (capsules de chlorhydrate de tramadol à libération prolongée)
Page 19 of 36
dépasser 300 mg. Le choix du médicament de renfort devrait être basé sur l’état individuel de
chaque patient. Pour les patients chez qui la posologie a été augmentée à la dose d’entretien
recommandée sans avoir obtenu un effet analgésique adéquat, la posologie quotidienne peut
être augmentée et ce, dans la mesure où les effets secondaires le permettent.
Dose oubliée
Si un patient oublie de prendre une ou plusieurs doses, il devrait prendre sa dose suivante à
l’heure habituelle et en quantité normale.
Arrêt
Des symptômes de sevrage peuvent survenir après un arrêt brusque du traitement. Ces
symptômes peuvent comprendre : anxiété, transpiration, insomnie, raideurs,
douleur, nausées, tremblements, diarrhée, symptômes des voies respiratoires supérieures,
piloérection et rarement, hallucinations. Les autres symptômes qui ont été observés moins
fréquemment avec l’arrêt de DURELA® comprennent : crises de panique, anxiété grave et
paresthésies. Chez les patients suivant un traitement prolongé, la dose administrée devrait être
diminuée graduellement lorsque le médicament n’est plus nécessaire pour soulager la douleur.
SURDOSAGE
En cas de surdosage soupçonné, contactez votre centre anti-poison régional.
Des décès causés par un surdosage ont été signalés avec l’abus et la mauvaise utilisation du
tramadol, en ingérant, inhalant, ou injectant des comprimés écrasés. Une revue des rapports de
cas a indiqué que le risque de surdosage mortel augmente davantage lorsque le tramadol est pris
abusivement conjointement avec de l’alcool ou d’autres dépresseurs du SNC, incluant d’autres
opioïdes.
Symptômes de surdosage
Un surdosage aigu avec le tramadol peut se manifester par une dépression respiratoire, une
somnolence progressant vers la stupeur ou le coma, la flaccidité des muscles squelettiques, une
peau froide et moite, une contraction des pupilles, la bradycardie, l’hypotension et le décès.
Traitement d’un surdosage
Dans le traitement du surdosage, on doit principalement se concentrer sur le maintien d’une
ventilation adéquate avec des mesures de soutien générales. Les mesures de soutien (y compris
oxygène et vasopresseurs) devraient être employées dans la prise en charge du choc circulatoire
et de l’œdème pulmonaire accompagnant un surdosage tel qu’indiqué. Un arrêt cardiaque ou
des arythmies peuvent nécessiter un massage cardiaque ou une défibrillation.
Bien que la naloxone puisse inverser certains symptômes, mais pas tous, causés par un
surdosage au tramadol, le risque de crises convulsives est aussi accru avec l’administration de
naloxone.
Seule une faible quantité de tramadol est éliminée du sérum par hémodialyse ou par
DURELA®Monographie de produit (capsules de chlorhydrate de tramadol à libération prolongée)
Page 20 of 36
hémofiltration. Donc l’hémodialyse ou l’hémofiltration pour le traitement d’une intoxication
aiguë au tramadol ne sont pas adéquat.
La vidange du contenu gastrique peut être utile pour retirer tout médicament non absorbé.
MODE D’ACTION ET PHARMACOLOGIE CLINIQUE
Mécanisme d’action
Le tramadol est un analgésique opioïde synthétique à action centrale. Son mode d’action n’a pas
été entièrement élucidé, mais les tests sur les animaux indiquent qu’il reposerait sur au moins
deux mécanismes complémentaires : la liaison de la substance mère et du métabolite M1 aux
récepteurs opioïdes μ et une faible inhibition du recaptage de la noradrénaline et de la
sérotonine.
L’activité opioïde est attribuable à la fois à la faible affinité du composé mère et à la plus forte
affinité de liaison du métabolite O-déméthylé M1 pour les récepteurs opioïdes μ. Dans les
modèles animaux, le métabolite M1 a un effet analgésique jusqu’à six fois plus puissant que le
tramadol et une affinité de liaison pour les récepteurs opioïdes μ 200 fois plus élevée que le
tramadol. L’analgésie produite par le tramadol n’est que partiellement neutralisée par la
naloxone, antagoniste des opiacés, dans plusieurs tests menés sur les animaux. La contribution
relative du tramadol et du métabolite M1 à l’analgésie chez l’être humain est fonction de la
concentration plasmatique de chaque composé.
Dans les tests in vitro, le tramadol a inhibé le recaptage de la noradrénaline et de la sérotonine,
tout comme certains autres analgésiques opioïdes. Ces mécanismes pourraient contribuer
indépendamment au profil analgésique global du tramadol. La relation entre l’exposition du
tramadol et M1 et l’efficacité n’a pas été évalué dans les études cliniques pour DURELA®.
Hormis son effet analgésique, l’administration de tramadol peut causer une pléiade de
symptômes similaires à ceux associés aux opioïdes (notamment étourdissements, somnolence,
nausées, constipation, transpiration, prurit). Contrairement à la morphine, le tramadol n’a pas
causé de libération d’histamine. À des doses thérapeutiques, le tramadol n’a pas d’effet sur la
fréquence cardiaque, la fonction ventriculaire gauche ou l’index cardiaque. On a observé de
l’hypotension orthostatique.
Pharmacodynamie
L’administration de naloxone antagonise partiellement les effets antinociceptifs et analgésiques
du tramadol sur les humains et les animaux, ce qui indique une contribution des mécanismes
analgésiques non-opioïdes. Chez l’animal et l’humain, les effets du tramadol est atténué par
l’antagoniste du α2 –adrénorécepteur yohimbine. Chez les animaux, l’antagoniste de la
sérotonine ritanserin réduit l’effet antinociceptif du tramadol. Ceci indique que la modulation
des voies inhibitrices monoaminergiques de la douleur dans la corne dorsale de la moelle
DURELA®Monographie de produit (capsules de chlorhydrate de tramadol à libération prolongée)
Page 21 of 36
épinière contribue potentiellement à l’effet analgésique du tramadol, en plus d’un effet
opioïdergique.
Pharmacocinétique
L’activité analgésique du chlorhydrate de tramadol est due à la fois au médicament mère et au
métabolite M1. DURELA® est administré en tant que racémate et le tramadol et M1 sont tous
deux détectés dans la circulation. On a pu démontrer que la Cmax et l’ASC de DURELA® est
proportionnelle à la dose orale administrée allant de 100 à 300 mg chez des sujets en santé.
Absorption : Après l’administration d’une dose unique de DURELA®, la Tmax est atteinte en
environ 12 heures.
Lors de la prise d'une capsule DURELA®, du tramadol est libéré rapidement parce que la
capsule contient un comprimé à libération immédiate.
Figure 1 : Concentration moyenne de tramadol et de son métabolite M1 pour les capsules
DURELA® de 200 mg à dose unique
Le tramadol contenu dans le comprimé à libération immédiate DURELA® est libéré
rapidement après l'administration de DURELA®. La concentration plasmatique initiale en
fonction du temps de DURELA® est semblable à celle des formulations de tramadol à
libération immédiate. La libération de tramadol est ensuite continue durant 24 heures
La Cmax et l’ASC moyen de DURELA® après une dose unique de 300 mg administrée à jeun
étaient de 422 ng/mL et 9644 ng∙hr/mL respectivement : la demi-vie était d’environs 9 heures.
DURELA®Monographie de produit (capsules de chlorhydrate de tramadol à libération prolongée)
Page 22 of 36
Tableau 2 : Paramètres pharmacocinétiques pour DURELA®
Paramètres pharmacocinétiques moyens (% de CV) à l’état d’équilibre dynamique (N= 22)
Paramètre
Tramadol
O-Déméthyl-Tramadol
(Métabolite M1)
ASC0-24 ( ng∙h/mL )
6600 (25%)
1683 (31%)
Cmax (ng/mL)
364 (21%)
87 (32%)
Cmin (ng/mL)
165 (35%)
52 (32%)
Tmax
9,7 (18%)
10,8 (22%)
% Fluctuation
75 (29%)
51 (33%)
ASC0-24 : Surface sous la courbe dans un intervalle posologique de 24 heures
Cmax : Concentration maximale dans un intervalle posologique de 24 heures
Cmin : Concentration minimale dans un intervalle posologique de 24 heures
Tmax : Délai d’obtention de la concentration maximale
Les concentrations plasmatiques du tramadol et du M1 atteignent un état d’équilibre dans les 5
jours suivant le début de la prise d’une dose uniquotidienne.
Figure 2 : Concentration plasmatique moyenne du tramadol et du métabolite M1 à l'état
d'équilibre pour les capsules DURELA® 200 mg par jour
La vitesse et le degré d’absorption des capsules de DURELA® (300 mg) sont les mêmes suivant
l’administration par voie orale avec ou sans nourriture. Les capsules DURELA® peuvent donc
être prises sans tenir compte des repas.
Distribution : Le tramadol a une grande affinité pour les tissus (Vd = 203 + 40 L) et le taux de
liaison aux protéines plasmatiques est d’environs 20%.
DURELA®Monographie de produit (capsules de chlorhydrate de tramadol à libération prolongée)
Page 23 of 36
Métabolisme :
Le tramadol est fortement métabolisé après l’administration orale. La principale voie
métabolique semble être la N-déméthylation, l’O-déméthylation et la glucuronidation ou la
sulfatation dans le foie. Seul un métabolite (mono-O-desméthyltramadol – dénoté M1) est
pharmacologiquement actif. La formation de M1 est tributaire de l’isoenzyme CYP2D6 qui
peut être inhibée, ce qui peut avoir une incidence sur la réponse thérapeutique (voir
Interactions médicamenteuses)
Élimination : Environ 30 % de la dose est excrétée intacte dans l’urine, tandis que 60 %
de la dose l’est sous forme de métabolites. Le reste de la dose est excrété soit sous forme de
métabolites non identifiés, soit sous forme de métabolites impossibles à extraire.
Populations et pathologies particulières
Pédiatrie :
L’innocuité et l’efficacité de DURELA® n’ont pas été étudiées dans la population pédiatrique.
DURELA® n’est donc pas recommandé chez les patients de moins de 18 ans.
Gériatrie (>65 ans) :
Les personnes en santé, âgées de 65 à 75 ans, à qui on administre une formulation à libération
immédiate de tramadol, ont des concentrations plasmatiques de tramadol et des demi-vies
d’élimination comparables à celles qui sont observées chez des personnes en santé âgées de
moins de 65 ans. Les patients âgés de plus de 75 ans ont des concentrations plasmatiques
légèrement plus élevées (208 vs. 162 ng/mL) et des demi-vies d’élimination légèrement
prolongées (7 vs. 6 heures) comparé aux patients âgés de 65 à 75 ans. On recommande de
procéder à l’ajustement posologique de la dose quotidienne chez les patients âgés de plus de 75
ans (voir POSOLOGIE ET ADMINISTRATION).
Les effets de l’âge sur la pharmacocinétique de DURELA® n’ont pas été étudiés.
Sexe : La biodisponibilité absolue du tramadol était de 73% chez les hommes et de 79% chez
les femmes. Suivant l’administration intraveineuse d’une dose de 100 mg de tramadol, la
clairance plasmatique s’établissait à 6,4 ml/min/kg chez les hommes et à 5,7 ml/min/kg chez les
femmes. À la suite d’une dose orale unique et, après avoir ajusté la dose en fonction du poids
corporel, les femmes avaient une concentration maximale de tramadol 12% plus élevée et une
surface sous la courbe de la concentration plasmatique en fonction du temps 35% plus élevée
que les hommes. Cet écart n’est pas susceptible d’être cliniquement significatif.
Race : Aucunes données disponibles.
Insuffisance hépatique : Le métabolisme du tramadol et du M1 est réduit chez les patients
atteints d’une cirrhose du foie avancée, entrainant une plus grande surface sous la courbe de la
concentration plasmatique pour le tramadol et de plus longues demi-vies d’élimination pour le
DURELA®Monographie de produit (capsules de chlorhydrate de tramadol à libération prolongée)
Page 24 of 36
tramadol et le M1 (13 heures pour le tramadol et 19 heures pour le M1). DURELA® est contreindiqué chez les patients atteints d’une insuffisance hépatique grave (classe C de Child-Pugh)
(voir CONTR-INDICATIONS).
Insuffisance rénale : Une atteinte de la fonction rénale entraîne une diminution du taux et de
l’ampleur de l’excrétion du tramadol et du M1, son métabolite actif. DURELA® est contreindiqué chez les patients atteints d’insuffisance rénale sévère et une clairance de la créatinine
inférieure à 30 ml/min (voir CONTRE-INDICATIONS). La quantité totale de tramadol et de
M1 retirée durant une dialyse est inférieure à 7 % de la dose administrée.
Polymorphisme génétique : Aucunes données disponibles.
ENTREPOSAGE
Conserver à la température de la pièce (entre 15 et 30 ºC).
DIRECTIVES PARTICULIÈRES DE MANIPULATION
Garder à l’abri de la lumière, de la moiteur et de l’humidité excessive. Distribuer dans un
contenant étanche. Garder hors de la portée des enfants.
FORMES POSOLOGIQUES, COMPOSITION ET CONDITIONNEMENT
La capsule DURELA® renferme à la fois un comprimé qui libère rapidement du tramadol et
des perles microporeuses qui libèrent du tramadol de façon continue durant l'intervalle
posologique de 24 heures.
DURELA® (capsules de chlorhydrate de tramadol à libération prolongée) est offert sous forme
de capsules de gélatine blanches et dures et portent les inscriptions suivantes :
Capsules de 100 mg : “G 252” sur le capuchon et “100” entre les lignes sur le corps en encre
bleu, dans des flacons de 30 capsules.
Capsules de 200 mg : “G 253” sur le capuchon et “200” entre les lignes sur le corps en encre
violet, dans des flacons de 30 capsules.
Capsules de 300 mg : “G 254” sur le capuchon et “300” entre les lignes sur le corps en encre
rouge, dans des flacons de 30 capsules.
DURELA®Monographie de produit (capsules de chlorhydrate de tramadol à libération prolongée)
Page 25 of 36
Les capsules ont des composantes tant pour la libération immédiate que pour la libération
prolongée tel que suit :
Perles à libération
prolongée
Posologie
Comprimé à
libération immédiate
100 mg
200 mg
25 mg
50 mg
75 mg
150 mg
300 mg
50 mg
250 mg
Composition :
Ingrédient actif :
Chlorhydrate de tramadol USP
Ingrédients non-médicinaux : Amidon de maïs, laque de calcium D et C rouge nº 7 (E180),
laque d’aluminium D et C jaune nº 10, Eudragit NE 30D, laque
d'aluminium FD et C bleu nº 2 (E132), gélatine, hypromellose,
lactose monohydraté 200, stéarate de magnésium, cellulose
microcristalline, polysorbate 80, povidone K30, propylène glycol,
gomme laque, émulsion simethicone, glycolate sodique d'amidon,
sucrose stéarate, talc et dioxyde de titane.
DURELA®Monographie de produit (capsules de chlorhydrate de tramadol à libération prolongée)
Page 26 of 36
PARTIE II : RENSEIGNEMENTS SCIENTIFIQUES
RENSEIGNEMENTS PHARMACEUTIQUES
Substance médicamenteuse
Nom propre :
Chlorhydrate de Tramadol USP
Nom chimique :
Chlorhydrate de (±)cis-2-[(diméthylamino) méthyl]-1-(3méthoxyphényl) cyclohexanol
Formule moléculaire : C16H26ClNO2.HCl
Masse moléculaire : 299.84
Formule développée :
Propriétés physicochimiques : Le chlorhydrate de tramadol
est une poudre cristalline blanche facilement soluble dans
l’eau et le méthanol.
DURELA®Monographie de produit (capsules de chlorhydrate de tramadol à libération prolongée)
Page 27 of 36
ESSAIS CLINIQUES
Données démographiques et méthodologie de l’étude.
Tableau 3 - Résumé des données démographiques sur les patients ayant participé aux études cliniques
portant sur une indication en particulier.
Numéro
de
l’étude
Méthodologie de
l’étude
Posologie, voie
d’administration
et durée
Sujets à l’étude
Âge moyen
(n=nombre)
(Étendue)
02.01
Répartition aléatoire,
en double insu,
contrôlée par
placebo, doses
multiples, Phase III,
en groupes parallèles.
100, 200, 300 mg
430
63 (45 – 85)
Répartition aléatoire,
en double insu,
contrôlée par
placebo, doses
multiples, Phase III,
en groupes parallèles.
100, 200, 300 mg
Répartition aléatoire,
en double insu,
contrôlée par
placebo, doses
multiples, Phase III,
en groupes parallèles.
300 mg
Répartition aléatoire,
en double insu,
contrôlée par
placebo, doses
multiples, Phase III,
en groupes parallèles.
100, 200 300 mg
02.02
02.04
02.05
Sexe
162 M
268 F
orale
12 semaines
445
66 (42 – 89)
122 M
323 F
orale
12 semaines
837
62 (41 – 90)
355 M/482 F
851
61 (40-86)
285M
Placebo
52 semaines
orale
566F
12 semaines
DURELA®Monographie de produit (capsules de chlorhydrate de tramadol à libération prolongée)
Page 28 of 36
Résultats de l’étude
L’efficacité de DURELA® (chlorhydrate de tramadol à libération prolongée) a été étudiée dans
le cadre de quatre études cliniques à répartition aléatoire, en double insu et contrôlées par
placebo d’une durée de 12 à 14 semaines menées auprès de patients souffrant de douleur
modérée à sévère due à l’ostéoarthrite du genou et de la hanche. Dans l’étude, la douleur
modérée à sévère a été définie en tant que score d’intensité de la douleur sans analgésique ou
médicaments antiarthritiques de ≥ 40 mm sur une échelle visuelle analogique (EVA) de 100 mm.
Dans TRAMCT.02.05, les patients devaient répondre à des critères de symptômes pré-établis.
Trois des études, soit TRAMCT.02.01, TRAMCT.02.02 et TRAMCT.02.05, étaient des études
à doses multiples, tandis que TRAMCT.02.04 n’a étudié que la dose maximale de 300 mg. Un
plan expérimental à dose fixe et à ajustement forcé de la dose a été utilisé pour toutes les études.
Le paramètre d’évaluation primaire était le sous-indice de la douleur WOMAC. Les paramètres
d’évaluation secondaires conjoints étaient l’évaluation globale de la douleur sur une échelle
visuelle analogique (EVA) et le sous-indice de la fonction physique WOMAC.
Des données provenant des études TRAMCT.02.01, TRAMCT.02.02 et TRAMCT.02.04 sont
présentées ci-dessous :
TRAMCT.02.01
Tableau 4 Changement moyen du sous-indice de la douleur WOMAC
Tramadol ER
100 mg
Tramadol ER
200 mg
Tramadol ER
300 mg
Placebo
Moyenne ± SD
N = 106
11.80 ± 3.424
N = 103
11.05 ± 3.356
N = 112
11.29 ± 3.558
N = 108
12.13 ± 3.133
Moyenne LS ± SE
-5.25 ± 1.096
-4.75 ± 1.100
-4.51 ± 1.052
-4.12 ± 1.103
†
0.0351
0.2448
0.4702
Étude 02-01
Sous-indice WOMAC
Départ
Changement à sem.
12§
Valeur p
TRAMCT.02.02
Tableau 5 : Changement moyen du sous-indice de la douleur WOMAC
Tramadol ER
100 mg
Tramadol ER
200 mg
Tramadol ER
300 mg
Placebo
Moyenne ± SD
N = 110
10.77 ± 3.608
N = 113
11.06 ± 3.647
N = 110
11.64 ± 3.216
N = 111
11.46 ± 3.207
Moyenne LS ± SE
-3.18 ± 1.049
-2.89 ± 1.036
-3.45 ± 1.020
-2.06 ± 1.034
Étude 02-02
Sous-indice WOMAC
Départ
Changement à sem.
12§
†
Valeur p
0.1254
0.0417
0.0110
Les valeurs p indiquées en caractères gras sont significatives basées sur une analyse définie par un protocole
DURELA®Monographie de produit (capsules de chlorhydrate de tramadol à libération prolongée)
Page 29 of 36
TRAMCT.02.04
Tableau 6 : Changement moyen du sous-indice de la douleur WOMAC
ÉTUDE 02-04
WOMAC Pain Index
Départ
Changement à sem.
12§
Moyenne ± SD
Moyenne LS ± SE
Tramadol ER
300 mg
Placebo
N = 430
11.66 ± 3.170
-3.51 ± 0.186
N = 139
11.72 ± 3.142
-2.59 ± 0.324
Valeur p†
0.0129
Les valeurs p indiquées en caractères gras sont significatives basées sur une analyse définie par un protocole.
TRAMCT.02.05
Dans l’étude TRAMCT.02.05, une forte réaction au placebo et une interaction entre la douleur
au départ et le traitement a confondu la capacité de distinguer entre les effets du traitement et
ceux du placebo.
PHARMACOLOGIE DÉTAILLÉE
Le tramadol est un analgésique à action centrale, mais est atypique en ce qu’il a deux
mécanismes d’action complémentaires. Il est un antagoniste sur les récepteurs mu-, delta- et
kappa-opioïde, ayant une plus grande affinité avec le récepteur mu. D’autres mécanismes qui
contribuent à son effet analgésique sont l’inhibition du recaptage neuronal de la norépinephrine
et de la sérotonine, que l’on croit résulter en une activation des voies inhibitrice de la douleur au
niveau de la corne dorsale de la moelle épinière. Par conséquent, un effet analgésique stimulé
par le tramadol n’est que partiellement bloqué par la naxolone, un antagoniste de des opioïdes.
Il est aussi bloqué par les antagonistes des α2 –adrénorécepteurs.
L’activité opioïde du tramadol es due à une liaison à faible affinité de la composante mère et
une plus grande affinité de liaison du métabolite O-déméthylé (M1) au récepteur mu-opioïde.
L’affinité du tramadol pour le récepteur mu est de dix fois moins que celui de la codéine, 200
moins que celui du O-déméthyl tramadol et 6000 moins que celui de la morphine. L’affinité du
tramadol pour les récepteurs delta et kappa opioïde est de 20-25 fois moins qu’avec les
récepteurs mu. L’énantiomère (+) a une affinité 20 fois plus grande pour le récepteur muopioïde que l’énantiomère (-).
Le tramadol inhibe le recaptage neuronal de la sérotonine et augmente également sa libération
par un mécanisme présynaptique. L’énantiomère (+) est plus puissant que l’énantiomère (-)
dans l’inhibition du recaptage de la sérotonine. Inversement, l’énantiomère (-) est plus puissant
que l’énantiomère (+) dans l’inhibition du recaptage de la norépinephrine et augmente
également la libération de norépinephrine en stimulant un autorécepteur présynaptique.
DURELA®Monographie de produit (capsules de chlorhydrate de tramadol à libération prolongée)
Page 30 of 36
Les énantiomères ont tous deux des effets antinocicepteurs chez les animaux et des effets
analgésiques chez les humains, et l’interaction entre les deux énantiomères est synergique. Par
contre, en ce qui concerne les effets indésirables, l’interaction est moins qu’additive (test de la
tige tournante), additive (motilité colique) ou antagonistique (paramètres cardiovasculaires et
respiratoires). Les effets sur la motilité gastro-intestinale et sur la respiration sont moindres que
la morphine, conformément aux observations cliniques qui indiquent moins de constipation et
de dépression respiratoire lors de la prise de la dose recommandée.
TOXICOLOGIE
Suite à l’administration d’une dose orale unique chez la souris, le rat, le cobaye, le lapin et le
chien, le LD50 du tramadol était de 228-850 mg/kg; après injection sous-cutanée chez la souris,
le rat et le cobaye, le LD50 était de 200-286 mg/kg; après injection intramusculaire chez le
lapin et le chien, le LD50 était de 75-225 mg/kg; après injection intraveineuse chez la souris, le
lapin et le chien, le LD50 était de 45-68 mg/kg.
Des tests cliniques, hématologiques, biochimiques et histologiques n’ont révélés aucun
changement lié au médicament suite à l’administration répétitive par voie orale et parentérale
pendant 6 et 26 semaines chez le rat et le chien, ainsi que l’administration par voie orale
pendant 12 mois chez le chien. Ce n’est seulement qu’avec des dose bien au-dessus de celles
utilisées lors du traitement habituel que des changements dans le comportement normal et du
SNC ont été observés: perte de poids (probablement causée par une diminution dans la
consommation de nourriture), diminution des activités de toilettage, agitation, salivation et
convulsions.
Aucuns effets sur la fertilité n’ont été détectés pour le tramadol à une dose orale allant jusqu’à
50 mg/kg chez le rat mâle et 75 mg/kg chez le rat femelle. Il a été démontré que le tramadol a
un effet embryotoxique (retard d’ossification) et foetotoxiques chez la souris, le rat et le lapin à
des doses toxiques pour la mère de 3 à 15 fois la dose maximale recommandée chez l’humain
(120 mg/kg chez la souris, 25 mg/kg ou plus chez le rat and 75 mg/kg ou plus chez le lapin),
mais il n’y avait aucun effet tératogène lors de la prise de telles doses. Aucun effet nuisible
causé par le tramadol n’a été observé à une dose qui n’était pas toxique pour la mère.
Le médicament n’a eu aucun effet mutagène ni dans le test du micronucléus réalisé avec des
souris, des lapins et des hamsters à qui deux doses orales et parentérales uniques ont été
administrées, ni dans le test de létalité dominante dans lequel des souris ont reçu des doses
orales et parentérales uniques ou multiples.
Dans les études menées sur la cancérogénicité du tramadol, les analyses de survie n’ont révélées
aucunes tendances linéaires d’importance statistique positives, ou une différence dans le taux de
mortalité entre les groupes traités au tramadol et ceux ayant reçu un placebo.
DURELA®Monographie de produit (capsules de chlorhydrate de tramadol à libération prolongée)
Page 31 of 36
RÉFÉRENCES
1. Atici S, Cinel I, Cinel L, Doruk N, Eskandari G, Oral U. Liver and kidney toxicity in
chronic use of opioids : an experimental long term treatment model. J Biosci 2005;30
:245-252.
2. Barth H, Dura S, Giertz H, Goroll D, Flohe L. Long term administration of the centrally
acting analgesic tramadol did not induce dependence or tolerance. Pain Suppl 1987;4
:S231.
3. Cicero TJ, Adams EH, Geller A, Inciardi JA, Muñoz A, Schnoll SH, Senay EC, Woody
GE. A postmarketing surveillance program to monitor Ultram® (tramadol hydrochloride)
abuse in the United States. Drug and Alcohol Dependence 1999;57 :7-22.
4. Cicero TJ, Inciardi JA, Adams EH, et al. Rates of abuse of tramadol remain unchanged
with the introduction of new branded and generic products : results of an abuse
monitoring system, 1994–2004. Pharmacoepidemiol Drug Saf 2005;14 :851–9.
5. Dayer P, Collart L, Desmeules J. The pharmacology of tramadol. Drugs1994;47
(Suppl.1) :3-7.
6. Friderichs VE, Felgenhauer F, Jongschaap P, Osterloh G. Pharmacologic studies on
analgesia, dependence on and tolerance of tramadol, a potent analgesic drug. Arzneim
Forsch 1978;28 :122-134.
7. Houmes R-JM, Voets MA, Verkaaik A, Erdmann W, Lachmann B. Efficacy and safety of
tramadol versus morphine for moderate and severe postoperative pain with special regard
to respiratory depression. Anesthesia and Analgesia 1992;74 :510-14.
8. Lagler F, Helm F, Etzel V, Kiel H. Toxicological study on tramadol, a new analgetic
agent. Arzneimittel-Forschung/Drug Research 1978;28 :164-72.
9. Lee CR, McTavish D, Sorkin EM. Tramadol. A preliminary review of its
pharmacodynamic and pharmacokinetic properties, and therapeutic potential in acute and
chronic pain states. Drugs 1993;46(2) :313-40.
10. Lintz W, Barth H, Osterloh G, and Schmidt-Böthelt E. Bioavailability of enteral tramadol
formulations - 1st Communication : Capsules. Arzneimittel-Forschung/Drug Research
1986;36 :1278-83.
11. Matthiesen T, Wöhrmann T, Coogan TP, Uragg H. The experimental toxicology of
tramadol : an overview. Toxicology Letters 1998;95 :63-71.
12. Parr WD, Frankus P, Dengler JH. The metabolism of tramadol by human liver
microsomes. Clin Investig 1992;70 :708-10.
DURELA®Monographie de produit (capsules de chlorhydrate de tramadol à libération prolongée)
Page 32 of 36
13. Poulsen L, Arendt-Nielsen L, Brøsen K, Sindrup SH. The hypoalgesic effect of tramadol
in relation to CYP2D6. Clin Pharmacol Ther 1996;60(6) :636-44.
14. Preston KL, Jasinski DR, Testa M. Abuse potential and pharmacological comparison of
tramadol and morphine. Drugs and Alcohol Dependence 1991;27 :7-17.
15. Shipton EA. Tramadol - present and future. Anaesth Intensive Care 2000;28(4) :363-74.
16. Sunshine A. New clinical experience with tramadol. Drugs 1994;47(Suppl. 1) :8-18.
17. Vickers MD, O’Flaherty D., Szekely SM, Read M, Yoshizumi J. Tramadol : pain relief
by an opioid without depression of respiration. Anesthesia 1992;47 :291-6.
18. Wilder-Smith CH, Bettiga A. The analgesic tramadol has minimal effect on
gastrointestinal motor function. Br J Clin Pharmacol 1997;43 :71-5.
DURELA®Monographie de produit (capsules de chlorhydrate de tramadol à libération prolongée)
Page 33 of 36
Téléchargement