3/12/2015 DÉVELOPPEMENT ÉCONOMIQUE : LES DÉFIS ET OBSTACLES DES ENTREPRISES FRANCOPHONES DÉVELOPPEMENT ÉCONOMIQUE : LES DÉFIS ET OBSTACLES DES ENTREPRISES FRANCOPHONES Le Conseil économique du Nouveau­ Brunswick (CÉNB) présente son plus récent Top 10 des principales préoccupations de la communauté d’affaires francophone. Afin de bien refléter l’évolution des entreprises membres, ce palmarès est maintenant divisé en deux volets, soit cinq défis que les entreprises devront relever dans la prochaine année, ainsi que cinq obstacles qui limitent leur développement. MARIE CHRISTINE TROTTIER, L’ÉTOILE Photo contribution http://tablet.olivesoftware.com/Olive/Tablet/EtoileKent/SharedArticle.aspx?href=BNWEK%2F2015%2F03%2F12&id=Ar01500 1/5 3/12/2015 DÉVELOPPEMENT ÉCONOMIQUE : LES DÉFIS ET OBSTACLES DES ENTREPRISES FRANCOPHONES L’accès à de la main d’oeuvre qualifiée dans les secteurs primaires et secondaires font partie des préoccupations des membres du Conseil économique du Nouveau­Brunswick. Photo Community Forests International * Anne Hébert, directrice générale du CÉNB explique que cette démarche per­met de mieux comprendre les enjeux auxquelles les entreprises font face. Le quinzième anniversaire de ce Top 10 était l’occasion pour l’organisation de peaufiner et préciser leur approche. «On voulait avoir une démarche un peu plus précise et scientifique, donc lorsqu’on s’est penchés sur la façon dont on pose les questions, on s’est intéressés aux défis, qui sont plutôt à l’interne. Les entreprises ont plutôt un contrôle là­dessus. Les obstacles sont plutôt externes.» Ainsi, ces obstacles au développement ne peuvent pas être contrôlés par les entreprises elles­mêmes. Mme Hébert cite en exemple le taux de taxes, les décisions politiques ou la situation économique. Le sondage a été effectué en janvier dernier. Environ 400 entreprises ont été ciblées par l’organisation. Le but, selon la directrice générale, était de dresser un portrait rigoureux des membres du CÉNB. «On voulait s’assurer de toucher tous les secteurs, toutes les régions, donc on a ciblé. C’est environ 28 % des membres ciblés qui ont répondu.» Ce taux est excellent puisque c’était un sondage en ligne, affirme­t­elle. Même si les membres ont été sollicités individuellement par courriel, elle ne s’attendait pas à un taux de réponse aussi important. Elle indique que d’habitude les résultats avoisinent les 10 %. «Ce qui est intéressant au niveau des défis internes, c’est que ce sont des défis liés aux activités commerciales. Il faut trouver des nouveaux clients, garder son marché, trouver de nouveaux partenaires d’affaires, faire face à la concurrence… Ce sont tous des défis axés sur les activités http://tablet.olivesoftware.com/Olive/Tablet/EtoileKent/SharedArticle.aspx?href=BNWEK%2F2015%2F03%2F12&id=Ar01500 2/5 3/12/2015 DÉVELOPPEMENT ÉCONOMIQUE : LES DÉFIS ET OBSTACLES DES ENTREPRISES FRANCOPHONES commerciales», indique Mme Hébert. Un fait intéressant qui est sorti du sondage concerne l’importance des investissements des membres du CÉNB dans les opérations de marketing. «Leurs comportements suivent directement leurs préoccupations et leurs défis principaux. C’est important parce qu’on pose la question sur les investissements en marketing depuis 2009. Cette année, c’est le chiffre le plus élevé. C’est 58 % des entreprises qui vont investir un montant égal à l’an dernier et c’est 35 % qui vont augmenter leur budget.» Selon Mme Hébert, cette augmentation des budgets en marketing est reflétée par un des obstacles au développement, soit l’augmentation des prix des services reliés à l’exploitation des entreprises. «Ça peut être aussi parce qu’ils voient des améliorations au niveau économique et qu’ils veulent prendre avantage avec le fait que l’économie roule un peu mieux», ajoute­t­elle. On observe une constante dans ce palmarès depuis les 10 dernières années : l’accès à de la main­d’›uvre qualifiée. Les questions sur cet enjeu permettent de comprendre que les entreprises des secteurs primaires et secondaires s’en inquiètent davantage que celles du secteur tertiaire. Une des données qui ressort du sondage concerne le fait que les jeunes s’intéressent un peu moins aux res­sources naturelles et au secteur manufacturier, mais plutôt au secteur des services. «C’est une des raisons qui fait que les gens du secteur primaire s’inquiètent. C’est donc une question démographique, quand on parle de l’accès à la main­d’›uvre qualifiée, et de la rétention.» Un autre résultat du sondage révèle que c’est plutôt au nord de la province qu’on s’inquiète de décroissance démographique, ainsi que de l’accès et de la rétention de la main­d’›uvre. «Lorsqu’on a commencé à parler de l’accès à la main­d’›uvre comme étant un défi important des entreprises, les gens n’étaient pas habitués à entendre ce discours­là, on entendait plutôt que le taux de chômage était élevé au Nouveau­Brunswick. Quand on a commencé à parler de la difficulté à recruter, les gens présumaient qu’on parlait du sud de la province, où l’économie va mieux.» Parmi les obstacles majeurs au développement, on constate que la http://tablet.olivesoftware.com/Olive/Tablet/EtoileKent/SharedArticle.aspx?href=BNWEK%2F2015%2F03%2F12&id=Ar01500 3/5 3/12/2015 DÉVELOPPEMENT ÉCONOMIQUE : LES DÉFIS ET OBSTACLES DES ENTREPRISES FRANCOPHONES situation des finances publiques de la province inquiète les entrepreneurs, ainsi que l’absence de plan de développement économique provincial. Les changements au niveau des politiques économiques déstabilisent les membres du CÉNB, selon Mme Hébert. «Par exemple, lorsque les ADEC [Agences de développement économique communautaire] sont disparues, on a vu un genre de confusion chez les entreprises,ellesnesavaientpasoùaller, ne savaient pas s’il yavait encore des programmes pour les entreprises… Elles ne savaient pas non plus si le plan de développement du Nord existait encore.» On parle constamment du fait que l’économie du Nord ne roule pas aussi bien ou aussi vite que dans le Sud, mais on voit une attitude positive de la part des gens du Nord. C’est très bien, parce que ça va avoir un impact sur le développement économique. ­ ANNE HÉBERT Elle souligne que des bureaux de district du ministère du Développement économique étaient ouverts dans les régions mais que ceux­ci sont révisés en même temps que la création d’Opportunités Nouveau­Brunswick, par les libéraux et l’abolition d’Investir Nouveau­ Brunswick, implantée par les progressistes­conservateurs. «Tout ça fait en sorte qu’il y a confusion et incertitude au niveau des employeurs. C’est un obstacle pour les entreprises. On souhaite qu’il y ait un maintien des services lorsqu’il y a des changements, même s’ils sont nécessaires. Il faut s’assurer qu’il n’y ait pas d’impact économique pendant ces périodes­là, surtout que ça dure depuis un bout de temps. Il y a eu des changements durant le règne du dernier gouvernement, et là le nouveau gouvernement fait d’autres modifications. C’est beaucoup.» Toutefois, Mme Hébert souligne que malgré tous ces défis et obstacles, 68 % des membres sondés sont confiants ou très confiants à l’égard de l’économie. C’est 70 % des membres sondés dans le nord, qui ont un niveau de confiance élevé, et 64 % dans le sud de la province. «On parle constamment du fait que l’économie du Nord ne roule pas aussi bien ou aussi vite que dans le Sud, mais on voit une attitude positive de la part des gens du Nord. C’est très bien, parce que ça va avoir un impact sur le développement économique», ajoute­t­elle. Elle indique que le Nord a de bonnes chances de s’en tirer dans les prochaines années, puisque le secteur forestier se développe à nouveau, http://tablet.olivesoftware.com/Olive/Tablet/EtoileKent/SharedArticle.aspx?href=BNWEK%2F2015%2F03%2F12&id=Ar01500 4/5 3/12/2015 DÉVELOPPEMENT ÉCONOMIQUE : LES DÉFIS ET OBSTACLES DES ENTREPRISES FRANCOPHONES que le dollar canadien est bas, ce qui favorise les manufactures, et que l’économie aux États­Unis est en pleine expansion. Toutes les données du sondage et du Top 10 des principales préoccupations de la communauté d’affaires francophone sont publiées et disponibles sur le site web du CÉNB. http://tablet.olivesoftware.com/Olive/Tablet/EtoileKent/SharedArticle.aspx?href=BNWEK%2F2015%2F03%2F12&id=Ar01500 5/5