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transurétral MUSE, presque toute la quantité d’alprostadil entrant dans la circulation veineuse
centrale est éliminée en un seul passage par les poumons; par conséquent, les concentrations
plasmatiques de PGE1 dans les veines périphériques sont faibles, voire indécelables (< 2 pg/mL).
La concentration plasmatique maximale moyenne de PGE1 suivant l’administration transurétrale
de la dose la plus élevée de l’alprostadil contenu dans le système MUSE (1 000 µg) a été à peine
décelable (11,4 pg/mL). Lors d’un essai mené chez 14 sujets, on a montré que, chez la plupart
d’entre eux, le taux plasmatique de PGE1 était indécelable dans les 60 minutes suivant
l’utilisation du système transurétral MUSE (alprostadil).
Métabolisme
L’alprostadil est rapidement métabolisé localement par oxydation enzymatique du groupement
15-hydroxyle en 15-céto-PGE1. L’enzyme catalysant ce processus a été isolée à partir de
nombreux tissus des voies génito-urinaires basses incluant l’urètre, la prostate et les corps
caverneux. La 15 céto-PGE1 ne conserve qu’un faible taux (1 % à 2 %) de l’activité biologique
de la PGE1. La 15-céto-PGE1 est rapidement réduite en position C13-C14 pour former le
métabolite le plus abondant dans le plasma, soit la 13,14-dihydro,15-céto-PGE1 (DHK-PGE1),
mais qui est inactif sur le plan biologique. La plus grande partie de la DHK-PGE1 subit un
métabolisme additionnel pour former des résidus plus petits de prostaglandine qui sont
principalement éliminés par les reins et le foie. Il a été observé qu’un taux de 60 % à 90 % de
PGE1 est métabolisé après un passage dans les lits capillaires pulmonaires. Toutefois, la
clairance pulmonaire de la PGE1 peut être influencée par certaines maladies, tel le syndrome
respiratoire aigu sévère (SRAS), qui peut entraîner une réduction de la vitesse d’extraction
pulmonaire.