Elea L. et Alex C. Eugène Delacroix, (1798-1863), Hésiode et la muse, huile sur toile, 28×37.2 cm, coupole de la bibliothèque du palais Bourbon (Assemblée Nationale) Gustave Moreau, Hésiode et la muse, 1891, huile sur bois, 59 x 34,5 cm Sur ce tableau, on voit Hésiode qui est un poète grec du VIIIème siècle av J.-C. Il tient dans ses mains une lyre qui est un élèment qui identifie le poète dans la culture grecque. Le Parthenon représenté en arrière-plan évoque la Grèce antique. Le poète se laisse guider par la jeune fille. La jeune fille a des ailes car c’est une muse. L’homme entretient une relation poétique avec sa muse. Les muses sont des nymphes de la mythologie gréco-romaine. D’après Hésiode, elles sont neuf. Toutes sont les filles de Jupiter et de Mémoire. Chacune a ses propres attributions et elles sont toutes différentes. Thalie est couronnée de lierre, chaussée de brodequins et tient un masque à la main. Elle est souvent représentée avec un clairon ou un porte-voix Clio : on la représente sous la figure d'une jeune fille couronnée de laurier, tenant en sa main droite une trompette, et de sa main gauche un livre qui a pour titre Thucydide. A ces attributs, on joint parfois le globe terrestre sur lequel elle pose, et le Temps qui se voit près d'elle Euterpe : elle avait inventé la flûte ou suggéré son invention ; elle présidait à la Musique. C'est une jeune fille couronnée de fleurs et jouant de la flûte. Des papiers de musique, des hautbois et autres instruments sont auprès d'elle. Melpomène était la muse de la Tragédie. Son maintien est grave et sérieux : elle est richement vêtue et chaussée de cothurnes (chaussures des comédiens de l’Antiquité) ; elle tient d'une main un sceptre et des couronnes, de l'autre un poignard ensanglanté. Parfois on lui donne pour suivantes la Terreur et la Pitié. Terpsichore était la muse de la Danse. C'est une jeune fille vive, enjouée, couronnée de guirlandes, et tenant une harpe au son de laquelle elle dirige en cadence tous ses pas. Erato présidait à la poésie lyrique. C'est une jeune nymphe vive et folâtre, couronnée de myrte et de roses. De la main gauche, elle tient une lyre, et de la droite un archet ; près d'elle est un petit amour, et parfois des tourterelles se becquètent à ses pieds. Polymnie était la muse de la Rhétorique. Elle est couronnée de fleurs, quelquefois de perles et de pierreries, avec des guirlandes autour d'elle, et habillée de blanc. Sa main droite est en action comme pour haranguer (faire un discours), et elle tient de la main gauche tantôt un sceptre, tantôt un rouleau sur lequel est écrit le mot latin « persuader ». Uranie présidait à l'Astronomie. On la représente vécue d'une robe de couleur d'azur, couronnée d'étoiles et soutenant des deux mains un globe qu'elle semble mesurer, ou bien ayant près d'elle un globe posé sur un trépied, et plusieurs instruments de mathématiques. Calliope était la muse de la poésie héroïque et de la grande éloquence. Elle est représentée sous les traits d'une jeune fille à l'air majestueux, le front ceint d'une couronne d'or, emblème qui, selon Hésiode, indique sa suprématie parmi les autres muses. Elle est ornée de guirlandes, tient d'une main une trompette, et de l'autre un poème épique. Les poètes la disent mère d'Orphée. Sitographie