La vitesse d’évolution des cancers de l’ovaire est mal connue.
Certains possèdent une longue période de latence clinique propice à un
diagnostic précoce. D’autres évoluent rapidement vers une dissémi -
nation péritonéale.
Le cancer de l’ovaire est la quatrième cause de décès par cancer
chez la femme derrière le cancer du sein, du colon et du poumon avec
plus de 3 000 décès estimés en 2008. La survie à 5 ans, tous stades
confondus, est d’environ 45 % [1, 4].
Plus de 90 % des cancers de l’ovaire chez l’adulte sont des cancers
épithéliaux (adénocarcinomes) [1].
I.2. Diagnostic
Le diagnostic peut être évoqué à un stade précoce en l’absence de
symptôme devant une masse annexielle découverte dans le cadre d’un
suivi gynécologique ou d’une échographie.
Le plus souvent néanmoins, le diagnostic est évoqué alors que le
cancer est à un stade avancé. En effet, du fait de la situation anato -
mique des ovaires, une tumeur ovarienne peut atteindre un volume
important avant de provoquer des symptômes qui peuvent être très
variés et ne sont jamais spécifiques [5].
L’ ex ame n a na to mop at ho log iq ue p r éci se l e t y pe h i sto lo gi que d e l a
tumeur selon la classification de l’Organisation mondiale de la santé
(OMS) (Tableau 1). Les cancers épithéliaux représentent plus de 90 %
des cancers de l’ovaire de l’adulte [1]. Les sous-types sont : séreux,
mucineux, endométrioïdes, à cellules claires, à cellules transitionnelles,
mixtes, et indifférenciés. Le degré de différenciation histologique (grades
1, 2, 3) apparaît comme un facteur pronostique important (cf. Tableau 2
classification FIGO (Fédération internationale des gynécologues-
obstétriciens) et correspondance avec la classification TNM (Tumor Node
Metastase)) [1].
On peut ici soulever un premier problème, même si les cancers de
l’ovaire de bas stades (I-II) sont de pronostic assez favorable avec une
survie à 5 ans, respectivement de 89 % et 59 % des patientes diagnos-
tiquées, l’absence de symptômes spécifiques et distincts pour la patiente
et le praticien hospitalier conduit à un diagnostic des cancers de
l’ovaire aux stades avancés, III et VI pour les deux tiers des cas. Ces
stades avancés engagent très sérieusement le pronostic, avec une survie
à 5 ans de 35 % pour les stades III et 22 % pour les stades VI [4]. Ainsi,
et ce malgré une incidence assez faible (3 % des cancers diagnostiqués
seulement), le cancer de l’ovaire est responsable de 6 % des décès liés
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RÔLE DU MICRO-ENVIRONNEMENT DES ADÉNOCARCINOMES OVARIENS SUR L’IMPLANTATION ET LA SURVIE DES CELLULES TUMORALES
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