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notre pays.
Actuellement en France 44,2 % des nouveaux cas de sida sont attribués à une contamination hétérosexuelle, 28,2% à des
rapports homosexuels entre hommes et 14,6 % à l’usage de drogues par voie veineuse. Parallèlement la proportion de
femmes concernées par la maladie augmente, elles représentent actuellement 1 cas sur 3.
2.2 Transmission
La transmission du VIH dépend de 2 facteurs :
- d’une part de la charge ou de la quantité de virus présente dans le milieu contaminant,
- de l’impact de la profondeur ou de l’intimité de la contamination.
Ainsi, une ulcération et une plaie sont des facteurs qui facilitent la transmission sexuelle. La profondeur de l’inoculation est le
facteur déterminant dans le cadre d’une contamination par piqûre ou blessure.
Le VIH est bien sûr contenu dans le sang, mais également dans le sperme et les sécrétions cervico-vaginales. Dans les autres
liquides biologiques [ Précision : larmes, salive ] , la quantité de virus est beaucoup plus faible.
Les modes de contamination VIH sont bien connus ; il s’agit de la contamination sexuelle, sanguine et materno-fœtale.
2.2.1 Contamination sexuelle
La transmission sexuelle est le mode de contamination le plus fréquent ; elle est effectuée lors de rapports hétérosexuels ou
homosexuels.
Un seul contact peut être suffisant ; certains facteurs ont été identifiés comme augmentant le risque de transmission :
- pénétration anale,
- ulcération ou maladie sexuellement transmissible en évolution,
- rapport sexuel sanglant ou durant les règles.
Le contact oro-génital est considéré comme un risque moindre mais peut-être à l’origine de contamination sans aucun doute.
Enfin, il semble que la contamination de l’homme par la femme soit moins fréquente que celle de la femme par l’homme.
2.2.2 Transmission par le sang et ses dérivés
La transfusion sanguine, la transfusion de produits dérivés du sang [ Précision : plasma, fractions anti-hémophiliques ] a représenté un
mode de contamination avant 1985.
Depuis, tout don de sang est obligatoirement testé et certains produits sont décontaminés ou inactivés [ Précision : fractions anti-
hémophiliques ] voire prépares par génie génétique [ Précision : fraction antihémophilique ] .
En raison de la fenêtre sérologique, il existe un risque résiduel estimé autour de 1/600 000 à 1/1 000 000 ; ce risque tend à
être réduit, par la détermination dans le produit du don, de l’ARN viral.
Le risque donc de transmission par le sang ou ses dérivés est actuellement extrêmement faible. A l’opposé, la transmission
par le partage du matériel d’injection contaminé explique l’extension rapide chez les usagers de drogues par voie
intraveineuse qui partagent le matériel d’injection.
Il en est de même lors de soins médicaux réutilisant le même matériel.
Le personnel soignant peut être contaminé à l’occasion soins médicaux ; le risque est évalué à 1/250 piqûres, ce risque
dépendant de la charge contaminante, de la quantité de sang potentiellement transmis, de la profondeur de la contamination,
de l’interposition de gants ou de tissus.
2.2.3 Transmission maternofoetale
La transmission du virus de la mère à l’enfant se fait essentiellement dans la période terminale de la grossesse, voire
essentiellement au moment de l’accouchement. Ce risque est variable en fonction des conditions d’accouchement et en
fonction du traitement susceptible d’être administré à proximité de l’accouchement [ Précision : entre 3 mois et au moment même de