Voici la suite du texte qui est paru le 6 mai 2014 sur le site Hoffingtonpost.com sous la plume de Lindsay Hol-
mes. Bonne lecture.
« Je souffre d’anxiété... » la suite
Les symptômes physiques peuvent survenir de façon inattendue.
L'anxiété ne fait pas que gangrener l'esprit: des symptômes physiques peuvent aussi émaner des troubles
anxieux. Une étude néo-zélandaise datant de 2007 portant sur des participants atteints d'inflammation du
système digestif suggère un lien entre les troubles anxieux et le développement du syndrome du colon
irritable. Le fort taux de stress communément associé à l'anxiété peut aussi provoquer des symptômes
allant de l'urticaire et l'éruption cutanée en passant par les vertiges et l'assèchement des muqueuses.
La peur a une autre signification
Quand on fait face à l'anxiété, toutes les peurs sont amplifiées à un niveau extrême -- et il n'est pas tou-
jours possible de s'en débarrasser. Prendre l'avion ou entrer dans une pièce pleine d'étrangers peut
s'avérer insurmontable, et il n'existe aucune solution rapide pour y remédier.
Comme l'indique la pédopsychiatre Allison Baker, nous sommes tous mal-à-l'aise face à l'incertitude. Ce-
pendant, les personnes souffrant de troubles anxieux connaissent une peur plus profonde. “Nous faisons
tous l'expérience de l'anxiété à un certain niveau,” avait précédemment déclaré Allison Baker à nos col-
lègues américains du HuffPost. “Elle nous aide à nous préparer à parler en public et nous motive à répé-
ter et faire nos gammes; tout le monde sait à quoi ressemble cette expérience. Le trouble anxieux, c'est
quand ces petits tracas deviennent une expérience chronique quotidienne.”
Pour aider une victime à surmonter ce qui la terrifie, de nombreuses personnes tentent d'éviter les dé-
clencheurs de cette anxiété. Néanmoins, d'après Todd Farchione cette empathie peut aussi renforcer les
mécanismes de peur. “C'est une situation complexe -- vous voulez qu'on comprenne votre mal, mais cela
peut amener votre famille et vos amis à faire en sorte de vous accomoder, ce qui peut être une mauvaise
chose,” indique-t-il. Les proches peuvent se montrer sensibles à la peur de la personne concernée, en
faisant en sorte par exemple de débarrasser leur maison de tout microbe ou en évitant les situations ef-
frayantes pour ne pas provoquer d'anxiété. “Ça n'est d'aucune aide -- en réalité ça alimente la peur,” ex-
plique Todd Farchione. “[Par cette attitude], on montre que la peur est valide et rationnelle, ce qui peut
aussi être problématique.”
Être anxieux, ce n'est pas juste être stressé.
Quand vous dites à quelqu'un que vous avez des troubles anxieux, sa première réaction est d'essayer de
comprendre ce que vous vivez (même si stress et anxiété peuvent être différents en fonction de chaque
personne). Cette expression d'empathie est une réaction naturelle, mais comme le savent les personnes
atteintes de troubles anxieux, ce n'est pas toujours de la plus grande utilité.
Des études ont montré que le stress est une émotion contagieuse. En tentant d'absorber la souffrance de
quelqu'un -- même si c'est avec des intentions positives -- selon Keith Humphreys, professeur de psychia-
trie à l'université de Stanford, on fait plus de mal que de bien. “Il est important de ne pas peser l'un sur
l'autre,” a déclaré Keith Humphreys au HuffPost américain.
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