HARICOT

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HARICOT
Nom latin : Phaseolus vulgaris
Famille botanique : Fabacées (anciennement Légumineuses)
Plante annuelle.
Plante autogamme.
Le haricot apprécie les sols frais, légers, profonds (ayant une bonne réserve en eau),
riches, bien drainés, ainsi qu’une exposition chaude et ensoleillée, une température
douce et un air plutôt sec. Il redoute l’excès de calcaire ou d’humidité. L’idéal est un
pH de 5,5 – 6,4. Le haricot est sensible au froid, gélif, il a besoin de températures
supérieures à 10° pour se développer. Il souffre cependant des fortes chaleurs, en
particulier s’il manque d’eau, ainsi que des excès d’humidité.
Les sols calcaires donnent des haricots secs difficiles à cuire.
Eviter les parcelles trop sales ou trop pierreuses, car le haricot est peu couvrant au
départ et donc propice à un salissement.
Légume fruit.
Zéro de végétation : le feuillage gèle à –1°, zéro de végétation à 10°. Floraison :
température optimale 15-25°.
Hauteur : 40 cm pour les variétés naines, 2 à 3 m pour les variétés à rames.
Nombre de graines par gramme : 2 à 8
Faculté germinative : 3 ans. Dans la graine de haricot, l’embryon est très peu protégé.
Il est important que la graine ne soit pas blessée.
% plants / graines semées : 50 à 90% selon la température du sol et l’humidité.
Durée de cycle : de 2 mois (haricot à filet nain) à 130 jours (certaines variétés à
écosser sec).
Rendement :
• à filet nain : les moins productifs : 5-10 kg / 10 m2
mangetout nain : 10-20 kg / 10 m2
à écosser nain : 1,5-2,5 kg / 10 m2
• 3 kg / m2 ; 1-2 kg / 10 m2 en grains
• le temps de récolte étant long, le haricot est une culture limite du point de vue
de la rentabilité.
•
•
Modes de conservation :
• une semaine en chambre froide dans des caisses hermétiques.
• Stocker les grains, les gousses ou les plantes entières suspendues dans un
endroit bien aéré.
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•
Haricots filets et mangetout : blanchir les gousses en les plongeant 30
secondes dans l’eau bouillante, puis dans de l’eau froide. Les éponger avec du
papier absorbant, les emballer dans des saces congélation et les congeler.
ASSOCIATIONS
Associations positives :
• maïs, courge, pomme de terre, betterave, blette, carotte, concombre, fraise,
choux, potiron, tomate.
• œillets d’Inde, sariette
Associations négatives :
• ail, oignon, échalote, poireau, fenouil, glaïeuls.
• féverole (contamination d’anthracnose)
ROTATIONS
Rotation de 4 ans minimum.
Le haricot peut constituer un bon précédent, en début de rotation lorsque la parcelle
est encore « propre ». Le sol est libéré de bonne heure à l’automne ce qui permet
d’enchaîner avec un engrais vert ou une culture d’hiver.
Précédents défavorables :
• légumineuses.
PREPARATION DU SEMIS
La veille du semis, mettre les graines dans de l’eau tiède et les laisser tremper toute
une nuit.
Préparation du sol, fumure :
• ameublir le sol à 25-30 cm de profondeur.
• pratiquer un faux semis.
• Moins de 30 kg / / 10m2 de compost mûr.
• le haricot a besoin d’une fertilisation riche et bien décomposée.
• l’apport d’azote ne se justifie qu’au démarrage et seulement s’il y a peu de
disponibilités dans le sol.
• Préparation du sol « finement motteuse » (petites mottes de 2-5 cm).
SEMIS
Dose de semis : 7 à 25g / m2 selon le PMG (Poids de Mille Grains) ; (25 – 30 graines /
m2)
Température de germination : 11°-30° (idéalement : 15-18°).
Levée en 5 à 8 jours.
Bien planifier les semis afin d'éviter que 2 semis successifs ne soient prêts à récolter
en même temps, car le temps alloué à la cueillette n'en ferait plus une activité
rentable.
Les semis peuvent commencer dès le mois d’avril dans les régions précoces (Midi et
Sud-Ouest) et se poursuivent jusqu’en août pour des récoltes qui s’échelonneront de
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juin à octobre. Il faut semer dans un sol suffisamment réchauffé, 15 à 18°C de
température au sol (surtout pour le haricot à rame : la graine pourrit si le sol est froid).
Les premiers rayons du soleil au printemps ne suffisent pas.
Si on veut produire du haricot précoce, on peut utiliser un tunnel nantais ou un voile
de forçage.
Echelonner les semis toutes les 2 semaines.
Un semis trop précoce en plein champ lèvera mal et sera plus sale.
Bien humidifier la terre qui doit recevoir les graines.
Le haricot a besoin de beaucoup de lumière pour fleurir, ne pas semer trop serré.
En place, en ligne : si le sol est très sec, arroser le fond du sillon quelques heures
avant de semer ; semer à 2-5 (voire 8 ?) cm de profondeur, 3-5 cm entre les graines,
40 à 80 (65-75) cm entre les rangs (les espacements les plus élevés correspondent aux
haricots à rames).
En place, en poquets : par poquets de 6 graines, semer à 2-5 (voire 8 ?) cm de
profondeur, 30-35 cm entre les poquets (40-50 cm pour les haricots à rames), 40 à 80
(65-75) cm entre les rangs rangs (les espacements les plus élevés correspondent aux
haricots à rames).
Un autre exemple d’espacement pour les haricots nains : 35cm entre rangs, 15cm sur
le rang.
Une bonne levée donne une homogénéité de maturité.
Les tous premiers semis seront faits au fond de rigoles (de trous pour les poquets) de 5
– 10 cm de profondeur, ou les graines recouvertes de terreau sombre, afin de gagner
un peu en chaleur (ceci permet également un buttage plus facile).
ENTRETIEN
Biner après la levée, et régulièrement en début de culture (surtout pour les haricots
nains), sinon il devient rapidement impossible de désherber entre deux rangs.
Butter lorsque les 2° feuilles sont bien développées (quand les plants atteignent une
douzaine de centimètres, les butter sur 10-12 cm). Butter les pieds permet de lutter
contre les adventices, et empêche les plants de se coucher sur le sol sous le poids des
gousses. Si les pieds présentent un fort développement, intervenir une seconde fois,
sans toutefois enterrer les feuilles. La présence des adventices maintient de
l’humidité, ce qui peut nuire à la qualité du haricot en faisant des taches sur le grain.
Pailler.
Pour les grimpants, placer les rames après l’apparition de la 2° feuille.
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La culture doit rester propre afin de faciliter la récolte, sinon on perd beaucoup de
temps.
Eviter de toucher aux haricots lorsque le feuillage est humide (propagation de
maladies).
Irrigation :
• il y a 3 périodes critiques : l’installation de la culture, la floraison, la
formation des gousses.
• En début de culture, on veillera à ne pas arroser trop fréquemment pour
éviter un enracinement trop superficiel. A partir du stade floraison, irriguer
régulièrement, en début de journée.
• ne pas arroser sur les feuilles.
• arroser en cas de sécheresse.
RECOLTE
Récolter au fur et à mesure des besoins, tous les 2-3 jours (variétés à filet), ou une fois
par semaine (mangetout). La récolte des haricots verts est très gourmande en temps.
Eviter de récolter les filets trop jeunes : le temps de travail est considérablement
augmenté mais rarement valorisé. Récolter avant que les grains ne soient bombés dans
la cosse.
Certaines variétés sont plus faciles à récolter.
Attendre pour récolter les haricots à écosser frais que les grains aient leur taille
définitive et que les gousses s’ouvrent facilement.
Récolter les flageolets juste avant le dessèchement des gousses, quand le grain est
encore vert. Sécher à l’ombre.
Pour la récolte en grains secs, il convient d'attendre que les gousses aient jauni mais
ne soient pas complètement sèches, pour éviter leur déhiscence. Le taux d'humidité
des graines idéal au moment de la récolte se situe à 15-16 %, alors qu'il s'élève à 50 %
à leur maturité physiologique. Récolter par temps sec.
Pour les haricots à rames : cueillir les gousses. Pour les variétés naines : arracher els
pieds, les lier en bottes, et les suspendre dans un endroit abrité et à la température
extérieure. Veiller à ne pas battre par forte chaleur. La culture est arrachée puis battue
après séchage au soleil.
Traditionnellement, les plants de haricots grains sont arrachés, liés et mis à sécher
suspendus sous un hangar avant d'être écossés. Le battage s'est effectué à la gaule en
frêne et au fléau puis au rouleau en pierre. Il peut se faire aussi en mettant les gousses
dans un sac en toile que l’on frappera avec une bûche. Ce battage était suivi d'un
vannage pour éliminer les impuretés. Vers 1950 sont apparues les batteuses
mécaniques.
Pour tuer les bruches, mettre les grains bien secs quelques jours au congélateur.
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Cuisson des haricots secs : on peut les mettre à tremper la veille au soir, mais ils vont
alors éclater à la cuisson. L’idéal est de les mettre à cuire à l’eau froide non salée.
Compter deux heures à partir de ‘ébullition et saler en fin de cuisson.
CARENCES, MALADIES ET RAVAGEURS
Mesures de lutte préventive :
Rotation.
Eliminer avant le semis tous les résidus végétaux présents dans le sol.
N’apporter aucun engrais organique.
Semer en sol bien réchauffé.
Semer sous voile de forçage.
Ne pas semer trop dense.
Eviter les arrosages excessifs.
Ne pas mouiller le feuillage en arrosant, ne pas arroser le soir.
En période humide ou pluvieuse, ne pas toucher aux plants.
Bassiner abondamment le feuillage en période sèche, en insistant bien sur le revers
des feuilles.
Pulvériser 1 ou 2 fois par semaine du lait dilué de 20 à 50%.
Pulvérisation de décoction de prêle toutes les 2-3 semaines.
Pulvérisation de purin de fougère ou d’ortie.
Pulvériser de l’infusion d’ail.
Conserver les grains secs dans un local frais, dans une boîte hermétique avec quelques
clous de girofle ou des bâtons de cannelle.
Anthracnose : feuilles, nervures et tiges sont marquées de taches noirâtres allongées,
qui se nécrosent ensuite. Les gousses sont touchées également, sous forme de
taches rondes ou ovales, noirâtres donnant des pustules roses, qui se creusent et
sont auréolées de rouge. Les graines sont elles aussi contaminées, porteuses de
taches brunâtres. Les spores du champignon sont disséminés par la pluie et les
éclaboussures.
• Conditions favorables : période humide et fraîcheur. Les variétés naines
sont plus touchées.
• Préventif : rotation. Pulvérisation de décoction de prêle toutes les 2-3
semaines. Choisir des variétés résistantes. En période humide ou
pluvieuse, ne pas toucher aux plants.
• Curatif : arracher et brûler sans tarder les plantes touchées. Ne pas semer
les graines des plantes touchées, ni de graines tachées. En cas d’attaques
régulières, pulvériser de la bouillie bordelaise (5g dans 1 l d’eau pour 10
m2) dès que les plantes atteignent 20 cm de hauteur et plusieurs fois
jusqu’à la floraison.
Araignée rouge (tétranyque tisserand): le feuillage se décolore, jaunit ou brunit. En
cas d’attaque sévère, la plante sèche. Les toiles soyeuses de ces acariens
microscopiques sont visibles au revers des feuilles.
• Conditions favorables : conditions chaudes et sèches.
• Préventif : bassiner abondamment le feuillage en période sèche, en
insistant bien sur le revers des feuilles. Pulvériser de l’infusion d’ail.
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•
Botrytis
•
•
•
Curatif : pulvérisations renouvelées de purin d’ortie (dilué à 5%) en
mouillant bien les jeunes pousses et le revers des feuilles.
Conditions favorables :
Préventif :
Curatif :
Bruche du haricot : à partir de juillet-août, les graines sont minées par des larves
blanchâtres. Les femelles de la bruche pondent sur les gousses en cours de maturation,
jusqu’en septembre. En fin d’hiver, les larves se nymphosent et les adultes sortent des
graines conservées en laissant des trous sombres.
• Conditions favorables :
• Préventif :
• Curatif : après la récolte des haricots à grains, bien les laisser sécher, puis
les exposer au froid pour empêcher le développement des larves (dans le
bac à glace pendant 2 jours ou au congélateur une journée). Conserver les
grains secs dans un local frais, dans une boîte hermétique avec quelques
clous de girofle ou des bâtons de canelle.
Charançon
• Conditions favorables :
• Préventif :
• Curatif :
Fusariose
• Conditions favorables :
• Préventif :
• Curatif :
Graisse du haricot : de petites taches jaunes d’aspect huileux se développent sur les
feuilles, qui finissent par jaunir ou brunir, puis sécher. Les tiges et les gousses se
couvrent aussi de taches huileuses grisâtres ou verdâtres et la plante entière dépérit.
La bactérie pathogéne est disséminée par la pluie ou les éclaboussures.
• Conditions favorables : temps chaud et humide, ou épisode chaud et sec
suite à une période pluvieuse.
• Préventif : rotation. Choisir une variété résistante. Ne pas mouiller le
feuillage en arrosant, ne pas arroser le soir. Lorsque les conditions sont
favorables à la maladie, traiter à la bouillie bordelaise toutes les 3
semaines jusqu’à la floraison.
• Curatif : arracher sans tarder les plantes touchées. Ne pas conserver pour
les semis les graines des plantes touchées. En cas d’attaques régulières,
pulvériser de la bouillie bordelaise (5g dans 1 l d’eau pour 10 m2) dès que
les plantes atteignent 20 cm de hauteur et plusieurs fois jusqu’à la
floraison.
Mouche grise des semis : levée irrégulière. Cotylédons rongés, tachés de roux.
Dégâts importants sur les premiers semis fin avril – début mai.
• Conditions favorables :
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•
•
Préventif : éliminer avant le semis tous les résidus végétaux présents dans
le sol. N’apporter aucun engrais organique. Semer en sol bien réchauffé.
Semer sous voile de forçage.
Curatif : en cas d’attaque, ressemer dès que possible.
Oïdium : feutrage blanchâtre sur les feuilles.
• Conditions favorables : à craindre sous abri uniquement.
• Préventif : pulvériser 1 ou 2 fois par semaine du lait dilué de 20 à 50%.
• Curatif
Pourriture blanche (sclérotiniose) : une pourriture molle, couverte d’un duvet
blanchâtre, apparaît à la base des tiges puis gagne les pétioles et les feuilles. Le
mycélium blanchâtre du champignon responsable produit ensuite des sclérotes
(ponctuations) noires. Se déclare le plus souvent sous abri.
• Conditions favorables : conditions humides et chaudes (18-25°), mauvaise
aération.
• Préventif : ne pas semer trop dense. Eviter les arrosages excessifs. Si les
conditions sont favorables à la maladie, traiter à la bouillie bordelaise en
période de floraison. Faire soi-même ses plants. Mélanger du charbon de
bois pulvériser au substrat de semis. Pulvériser les jeunes plants à la
décoction de prêle. Solarisation.
• Curatif : arracher et brûler les plantes malades.
Pourriture grise (Botrytis) : les feuilles et les gousses montrent des taches brunâtres
recouvertes d’une moisissure grise caractéristique.
• Conditions favorables : période humide, culture trop dense.
• Préventif : respecter un espacement suffisant entre les plantes. Eviter les
excès d’engrais azotés.
• Curatif : supprimer aussitôt les organes atteints, voire les plantes entières si
elles sont trop touchées.
Puceron noir de la fève : les pousses, les feuilles et même les gousses sont envahies.
La croissance de la plante est affaiblie et la récolte diminuée.
• Conditions favorables :
• Préventif : pulvérisation de purin de fougère ou d’ortie.
• Curatif : pulvériser dès les premières attaques du savon noir (15 à 30g /
litre d’eau).
Puceron vert du pois : les pousses, les feuilles et même les gousses sont envahies. La
croissance de la plante est affaiblie et la récolte diminuée.
• Conditions favorables :
• Préventif : : pulvérisation de purin de fougère ou d’ortie.
• Curatif
Pyrale du maïs
• Conditions favorables :
• Préventif :
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Curatif
Rhizoctone
• Conditions favorables :
• Préventif :
• Curatif :
Rouille du haricot : des pustules pulvérulentes d’abord brunes, puis noires cerclées
de jaune vif, caractéristiques des rouilles, se développent sur les deux faces des
feuilles. Lors des attaques sévères, la croissance est ralentie, la récolte compromise.
• Conditions favorables : temps doux et humide. Cette maladie se manifeste
surtout sur les variétés grimpantes et mangetout.
• Préventif : pulvérisations de décoction de prêle.
• Curatif : supprimer et brûler aussitôt les feuilles portant des traces de
rouille. Arracher et brûler sans attendre les plantes très atteintes.
Viroses : les feuilles portent des cloques ou des décolorations en mosaïque. La
croissance est ralentie, mais les nervures des feuilles restent vert foncé.
• Conditions favorables : pucerons.
• Préventif : choisir des variétés résistantes.
• Curatif : arracher les plantes malades.
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