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2.1 Mots composés
Certains mots composés unis par des traits d'union subissent la soudure, soit ceux formés à
l'aide des préfixes contr(e)-, entr(e)-, extra-, infra-, ultra- (ex. contrattaque, entretemps,
extraterrestre, infrason, ultraviolet), ceux composés d'éléments savants (ex. agroalimentaire,
cybercafé, minijupe, téléfilm), les onomatopées (ex. blabla, tamtam, tictac), les composés avec
bas(se)-, bien-, haut(e)-, mal-, mille- et quelques autres composés (ex. bassecour, bienfondé,
hautparleur, malfamé, millepatte, entête, portemonnaie, rondpoint, sagefemme) ainsi que les
mots composés d'un verbe et du mot tout (ex. brisetout)
Font exception les composés qui entrainent les groupements suivants : a+i (ultra-illicite), a+u
(intra-utérin), o+i (bio-industrie), o+u (pseudo-urgent), a+in/im (ultra-inapte), o+in/im (auto-
immun) afin d'éviter une prononciation fautive (ex. extrautérin).
Les nombres composés écrits en lettres, qu'ils soient en bas ou en haut du nombre «cent»,
deviennent tous des composés avec trait d'union (ex. deux-mille-huit-cent-trente-cinq) (2835)
y compris ceux qui sont formés de la conjonction et (ex. vingt- et- un) (21).
2.2 Accents et tréma
L'accent aigu se change en accent grave a) dans certains noms dont le e se prononçait comme
le son è (ex. événement > évènement) avec comme exceptions les noms formés d'un préfixe (ex.
dégeler), d'une seule voyelle comme première syllabe (ex. édredon) de même que médecin et
médecine; b) dans les verbes en -er qui ont un accent aigu à la pénultième (ex. céder) devant
une syllabe muette que cette syllabe soit en position finale ou en position interne de mot (cède,
cèdera, cèderais) tout comme les verbes sans accent à la pénultième (ex. semer > sème,
sèmerai, sèmerais); c) dans les inversions (ex. dussé-je > dussè-je).
L'accent circonflexe disparait sur les i et les u (ex. paraitre, flute), sauf dans les homographes
crois/croîs, du/dû, mur/mûr sur/sûr, jeune(s)/jeûne(s) et certains temps du verbe (passé simple
et imparfait du subjonctif) nous vîmes, vous vîtes, qu'elle mît, nous eûmes, vous fûtes, qu'elle
bût), de même que sur le o du mot allo.
Le tréma se déplace dans les groupements -gue et -gui (ex. aiguë > aigüe, ambiguïté <
ambigüité). Le tréma s'ajoute dans les mots arguer > argüer et gageure > gageüre pour
s'assurer de la bonne prononciation.
2.3 Mots d'emprunt à d'autres langues
Les mots d'emprunt sont soumis aux modifications suivantes : a) à la soudure (ex. cowboy,
weekend, harakiri, statuquo); au pluriel français régulier (ex. des raviolis, des sopranos, des
flashs, des prix maximums, des Inuits, des ladys, des gentlemans); à l'accentuation des voyelles