PAGE 2/21 Gédéon Bordiau, approuvé par l'arrêté royal du 20.12.1875,
prévoyait en effet sept îlots délimités par des rues se croisant à
angle droit. Ces divers îlots ont été rassemblés pour n'en former
qu'un seul, grâce à une politique d'acquisitions et de négociations
menée par le Ministère de la Guerre avec la Ville de Bruxelles.
Tout commence en 1889. Inquiète de la lenteur du développement
du quartier Nord-Est, la Ville émet à cette époque le souhait de voir
l'École militaire s'installer avenue de la Renaissance, afin d'activer
l'essor de la zone. Dans ce but, elle propose au Ministre de la
Guerre de céder gratuitement à l'État les nombreux terrains qu'elle
possède dans trois îlots prévus sur le plan de Bordiau vers l'avenue
de la Renaissance, qui correspondent à la moitié sud de l'école
actuelle. Reste alors à l'État à acquérir les terrains de cette zone
appartenant à des particuliers et aux Hospices de la Ville de
Bruxelles.
Situé aux portes de la ville, à proximité du Tir national inauguré en
1889 sur le plateau de Linthout, le long de l'actuel boulevard Reyers,
l'emplacement reçoit l'approbation du Ministère de la Guerre. En
1890, cependant, le Ministre estime la superficie proposée
insuffisante : il demande que l'École militaire puisse s'étendre vers le
nord sur trois autres îlots, l'un d'eux, bordé par ce qui devait être la
rue Van der Goes, devant accueillir l'École de Guerre.
En séance du Conseil communal du 09.06.1890, la Ville accepte de
céder gratuitement à l'État les terrains lui appartenant sur l'entièreté
du site demandé par le Ministère, entre l'avenue de la Renaissance
et la rue Van der Goes. En 1895, le Ministre de la Guerre confirme
définitivement le choix de cet emplacement. Un plan d'implantation
est alors mis à l'étude et un concours est lancé pour la conception
des façades des bâtiments, auquel onze concurrents participent. Un
projet d'élévation signé par l'architecte Henri Van Massenhove est
par ailleurs conservé, daté de 1902. C'est finalement Henri Maquet,
architecte du roi Léopold II, qui se verra confier l'architecture des
bâtiments.
En 1899, le Département de la Guerre acquiert la pointe nord de
l'actuel site, à l'angle de l'avenue de Cortenberg et de la rue du
Noyer. La rue Van der Goes est en conséquence supprimée, par
l'arrêté du Collège du 02.10.1899. La même année, le plan
d'implantation de l'école, signé par le service technique du Génie,
l'architecte Van Dievoet et le commandant Dubuisson, est soumis à
la Ville. Il est approuvé par dépêche ministérielle du 14.11.1900.
Pour l'architecture du complexe, Henri Maquet s'est inspiré de
l'École militaire de Paris, conçue au XVIIIe siècle par l'architecte
Jacques Ange Gabriel. Bien équipé, il est doté dès l'origine d'un
système de chauffage central, de laboratoires, ainsi que
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