LA FRACTURE DE MANDIBULE ET LE SPORTIF – Alexandre RAMBAUD Page 3
Introduction
Un adulte sur dix serait affecté de dysfonctionnement temporo-mandibulaire (1). Ce chiffre
apparait très important et montre que nous sous-estimons les lésions de cette articulation.
Notamment dans le domaine sportif, il n’est pas rare de rencontrer des lésions oro-faciales :
dents déchaussées, fracture des os du crâne, fracture de mandibule, fracture des os propres
du nez. Les principales catégories de sports à risques pour ces lésions sont les sports de
combats (boxe, taekwondo, etc.), les sports avec risques de chute (vélo, bmx, vtt, ski de
descente, etc.) et les sports de contacts (football américain, hockey, handball, basketball,
football etc.). Une étude sur des basketteurs a montré que lors d’une saison, 34% des
blessures étaient de type oro-faciale (2). Ce chiffre interpelle et montre la fréquence de ces
traumatismes dans le sport.
Nous allons présenter une des pathologies oro-faciales parmi les plus fréquente : la fracture
de la mandibule. Elle touche une articulation complexe, de part son anatomie et sa
biomécanique. De plus, elle tient un rôle important dans la statique et la performance
sportive.
1. Anatomie de l’articulation temporo mandibulaire. (Annexe1)
L’articulation temporo-mandibulaire, ATM (3), est une diarthrose du type bicondylien qui
met en présence le condyle de la mandibule inférieure avec celui du temporal, par
l’intermédiaire d’un ménisque fibro-cartilagineux.
1.1. La mandibule
La mandibule est le seul os mobile de la face. Elle supporte la moitié de l'appareil dentaire
par l'intermédiaire de son arcade dentaire inférieure. Dans son épaisseur chemine le nerf
alvéolaire inférieur.