l_herpes_genital_Herpès genital

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L'herpès génital
C'est une maladie due à un virus Herpès Simplex Virus. Environ 15 % de la population est infectée,
le plus souvent sans le savoir. Les signes évocateurs sont des lésions sur les organes génitaux
récidivant de manière plus ou moins régulière, à type de vésicules (petites cloques) ou d'érosions
(petites plaies) souvent douloureuses durant environ 8 jours et revenant épisodiquement, en
particulier en cas de stress. Le diagnostic repose sur la mise en évidence du virus par un
prélèvement local mais c'est un examen difficile (laboratoire spécialisé). Les prises de sang
(sérologie) n'ont pas d'intérêt car elles ne permettent pas de séparer les anticorps dirigés contre
l'herpès génital et ceux dirigés contre l'herpès buccal (80 % de la population). En cas de pratique
du sexe oral, le virus de type I de l'herpès buccal peut provoquer un herpès sur les organes
génitaux. La maladie est fréquente. Elle est, le plus souvent, sans gravité mais pose des
problèmes, d'une part, chez les patients au système immunitaire déficient (cancer, chimiothérapie,
SIDA, etc ...) et, d'autre part, la maladie peut être transmise au nouveau-né lorsque la maman a
un herpès génital (cette transmission se fait au moment de l'accouchement). Nous disposons de
médicaments très efficaces (aciclovir et valaciclovir) mais dont les indications doivent être pesées
par le médecin. En effet, ces médicaments ne tuent pas le virus et beaucoup d'herpès peu graves
ne nécessitent aucun traitement.
LES CONSEILS
Démystifier l’herpès génital
L’herpès génital est une infection sexuellement transmissible, mal prévenue par le port du
préservatif. Il n’existe pas de risque de contamination indirecte, le virus étant très fragile en
milieu extérieur. Des précautions doivent être prises au cours de la grossesse, car il existe un
danger en cas de contamination de l’enfant pendant l’accouchement.
La survenue d’un herpès génital au sein d’un couple stable ne doit pas nécessairement faire
suspecter un rapport extraconjugal. En effet, l’herpès a pu être contracté il y a très longtemps,
au début de la vie sexuelle d’un individu, être resté latent, c'est-à-dire endormi, pendant des
années, et resurgir inopinément, des années plus tard, à la faveur d’un stress, d’une fatigue,
d’une autre infection ou même parfois sans aucune raison…
Le préservatif ne protège pas totalement de l’herpès
Le préservatif évite la contamination au contact des lésions situées sur les muqueuses ou à
partir des sécrétions génitales chez quelqu’un ne présentant pas de symptômes, mais pas la
contamination par les lésions cutanées ou vulvaires. Le port du préservatif est donc
recommandé en cas de lésion visible, lors des poussées.
L’herpès ne s’attrape pas n’importe où, ni n’importe comment
Le virus de l’herpès est un virus fragile, qui ne vit que très peu de temps en dehors de son
hôte. Il n’existe donc pas de risque de transmission indirecte dans les piscines ou par le siège
des toilettes. La contamination ne s’effectue que par un contact direct, intime, et prolongé.
Quelques mesures à prendre en cas de grossesse
Un des grands dangers de l’herpès génital est le risque de contamination de l’enfant au contact
des lésions maternelles (vésicules ou ulcérations) lors de l’accouchement. Le risque pour
l’enfant est alors de développer une encéphalopathie herpétique, c'est-à-dire une infection du
cerveau par le virus de l’herpès, qui peut être gravissime. Une prise en charge obstétricale par
une équipe spécialisée doit être proposée à toute femme enceinte présentant une primoinfection (c’est-à-dire un premier contact avec le virus de l’herpès) ou une récurrence
herpétique pendant la grossesse. La prescription d’aciclovir peut être recommandée en fin de
grossesse (conférence de consensus 2002) et une césarienne sera alors discutée au cas par cas.
Dossier réalisé par des dermatologues référents du Syndicat National des Dermatologues
Vénéréologues et d’après des entretiens avec des dermatologues référents de la Société
Française de Dermatologie
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