INDICATEUR DE BAYEUX. - « L'Empereur est toujours à Queretaro, où Von élection dans laquelle l'Académie a fait preuve s'est battu .avec acharnement du 11 au 21 mars. d'un esprit de charité évangélîqun , en réunissant Les journées des l/i, 26, 25 et 26 ont été horrible- deux hommes que tant de raisons semblaient dement meurtrières et à' l'avantage des impériaux, voir tenir séparés. » mais pas assez décisives pour faire lever le siège.. S'il faut en croire les échos do l'Institut , M. « Le reste du pays est .tranquille, Mexico roste de Falloux aurait ajouté respectueusement.: toujours sans communications, mais paisible. a Je crois, Siro, (pie l'Académie s'est moins « C'est le 27 mars que Marquez est arrivé de Queretaro avec pouvoirs de lieutenant général de inspirée de la charité éyatigélique que de l'esprit, l'empire. Il a frappé un emprunt forcé et est reparti do si mission. Elle s'est souvenue qu'elle est la le 30 pour Puebla, laissant à Mexico Vidauri comme République des Lettres et qu'a ce tiire elle, doit substitut, n accueillir les divers représentants de l'esprit français dans son éclat et son indépendance. Sonjf Grave» nouvelles du Mexique. Louis XIV, elle prenait ses élus dans la Frdnde, • Divers feuilles parisiennes ont publié -in dé- et sous Louis XV elle nommait les philosophes;» Avouez que le dialogue est joli , et qu'éclaire pêche suivante : de part et d'autre d'un sourire , il est bien digne a New-York, 4 mai, soir, a Les dernières nouvelles du Mexique con- des deux nobles interlocuteurs. firment In défaite des impérialistes par Dinz , à Queretaro , la mort de Miramon et In fuilo de L'Empereur ù l'Exposition, Maximilien. » COMMIl EXPOSANT. | — — — On écrit de Pari? , en date de samedi , a VIndépendance belge : •.«'Angleterre d a n s In C o n f é r e n c e a Cil matin il s'est produit, au sein de 10 e On lit dans VInternational de Londres : a [L'ambassadeur français a exprimé a lord groupe du jury de l'Exposition universelle , une Stanley la satisfaction du l'Empereur sur l'altitude discussion assez curieuse. L'empereur Napoléon prise par l'Angleterre dans la question du Luxem- est le principal exposant de la classe 9 3 , pour des bourg, et n constaté que l'Angleterre seuln a em- dessins d'habitations destinées aux classes nécespêche1 la guerre par son esprit de modération. . siteuses. Les relations entre l'Angleterre et la France n'ont a II pqrAU devoir réunir toutes les chances pour jamais été meilleures qu'eu ce moment. » le grand prix dans cotte classe ; toutefois beaucoup de motifs faisaient incliner la majorité du jury pour le parti de déclarer le souverain hors de On écrit dans le Daily Telegrah ; concours. ,Aï ,L / . . •. a Les efforts des plénipotentiaires' des puisa II en est beaucoup qu'il n'est pas nécesaire sances neutres ont été , en dernier lieu , assez heureux pour obtenir de larges concessions dos ""d'indiquer, et l'on était surtout frappé île cette deux Etals rivaux, si bien que ces deux derniers considération que l'œuvre impériale k mérital-elle sortent de la Conférer.co avec un accord qui, té- bien la médaille t on soupçonnerait, toujours le moigne de la confiance mutuelle qui s'est établie jury d'avoir voulu faire acte de courtoisie envers le souverain. L'exclusion du concours avait donc entre eux. chance d'ôlro décidé en ce qui concernait l'expoa Mais, si l'Angleterre avait refusé jeudi dersant impérial, lorsque des considérations présennier de donner la garantie demandée , on aurait tées par le commissaire prussien ont paru faire immédiatement lancé des ordres pour la mobiligrande impression sur lés délibérants. sation de l'armée prussienne et à partir île ce a Ce commissaire, nommé, je crois, le docteur jour toute espérance d'une issue pacifique eût été abandonnée. Le bon sens et la conduite judicieuse Faucher, aurait fait observer que ces questions d'amélioration du sort des classes nécessiteuses de iiotre ministre des affaires étrangères ont détourné lo guerre nu dernier moment. C'est là pour avaient été l'objet constant des études et des préle monde, entier un grand exemple de l'efficacité occupations du prince Louis, qu'il avait encore que peuvent avoir pour la solution des grandes 'poursuivi ses travaux pendant sa captivité de Main, difficultés internationales, la libre discussion et et que, par conséquent, il n'était ni juste . ni lola bonne volonté montrée par les puissances neu- gique d'exclure un passé tout entier d'études pritres d'aecepter sur elles la part de responsabilité vées de peur de paraître tenir trop de compte de qui doit toujours relier entre eux les membres de la haute situation où était arrivé l'auteur des dessins qui forment le numéro premier de la classe la famille des nations européennes. 9 3 . Il parait donc probable que l'Empereur sera o La leçon, nous en avons la confiance , ne maintenu dans lo concours, et, dès lors, il est sera point perdue à l'avenir, et nous pouvons être indubitable que son œuvre, d'ailleurs matériellefiers de ce que l'Angleterre aura contribué d'une ment la plus considérable de la classe, obtiendra manière si efficace, non-seulement a faire triom- le grand prix. » pher U cause de lu paix, mais encore à faire prévenir un système de politique diplomatique plus sérieux que celui qui a dominé jusqu'ici en . Europe, o CHRONIQUE. C'est M. de Fallonx qui, en sa qualité de directeur actuel de l'Académie française . avait la piusion d'aller aux Tuileries soumettre à la ratiQçuUon i.mpériajo, la double élection du 2 mai (celle de M. J . Favre et du P . G r a i n ) . L'audience a eu lieu dimanche , et l'Académie a reçu hier communication du résultat, dont il est fait mention sur un registre spécial. L'Empereur, dit-on , aurait répondu à M. de Falloux : a Je sanctionne bieu volontiers une double Le roi et la reine des Belges sont arrivés à Paris. LL. Majestés sont logées aux Tuileries. — C'est l'empereur qui est allé recevoir le roi et la reine des Belges, à la gare du Nord. Il était en habit de lieutenant-général et portait le grand cordon de l'ordre de Léôppld. Le maréchal Canrobert, le général Mellinet, commandant supérieur de la garde nationale, M. le préfet de la Seine, et M* le préfet de police assistaient ù la réception. Un bataillon d'infanterie avec drapeau et musique en tôle faisait le servie? d'honneur." — Un télégramme de Berlin annonce que le sieurs reprises, fait monter et descendre ses sourcils eiî témoignage de grand étnnneincnt, il affecta un air semi-courtois, se rapprocha de Cliarney cl déposa gracieusement entre ses mains la lettre du général. Lu prisonnier lut à haute voix ce qui suit : » Su majesté l'empereur et roi vient de me transit mettre l'ordre, monsieur le commandant, de vous <• faire, savoir qu'il cousent enfin à la demande du « sieur Cliarney, relative a la plante; qui croit parmi « les pavés de sa prison. Ceux qui la gênent seront it enlevés. Je vous charge de veiller a l'exécution du •< présent ordre, et de vous entendre à ce sujet avec H le sieur Cliarney. » — Vive l'empereur ! cria Ludovic. — Vive l'empereur! murmura une autre voix qui Semblait sortir de lu muraille. Pendant cotte lecture, le commandant s'appuyait de la hanche sur su canne, pour se, donner un maintien ; lus deux hommes, en éeharpe, ne pouvant trouver le mot de tout ceci, semblaient confondus, et cherchaient eu eux -mômes par quels moyens ils^rullaehoruienleos événements à la conspiration rêvée par eux ; l'aide de camp et le p'age se demandaient pourquoi on les avait fuit venir si vite. Enfin, eu dernier s'adressaiit ù Churney : — Il y a une apostille de l'impératrice, lui dit-il. Et cliarney lut sur lu marge: « Je recommande M. de Churney aux bons soins de -n monsieur le colonel Morand. Je serai partiouliéreii ment reconnaissante envers celui-ci de ce qu'il « voudra bien faire pour adoucir la position de sou « prisonnier. u Signé JOSÉPHINE- » — Vive l'impératrice t cria Ludovic. Cliarney baisa la signature, et tint quelques instants le message sur ses yeux. LIVRE TROISIÈME. 1. Le commandant de Kénestrelle avait repris toute sa courtoisie envers le protégé de Sa Majesté l'impératrice et reine. Non-seulement Churney n'alla point occuper la loge du .bastion, mais ou l'autorisa à reconstruire les échafaudages et les abris dont plus que jamais l'icciola, lunguisuule, à demi transplantée, réclamait le secours. Les fureurs du colonel Morand contre l'homme et la plante s'étaient si bien calmées, que, chaque matin, Ludovic venait de su part demander ou prisonnier s'il n'avait rien à désirer et comment se portait la1 Picciolu. ""•'. '••* Usant de cette bonne volonté, Cliarney obtint de sa munificence des plumes, de l'encre, du papier, afin de relater sur de nouveaux frais, pur le souvenir, ses études et'ses observations de physiologie végétale ; caria lettre du gouverneur de Turin n'annulait point le droit d'enquête et de saisie ;. les deux sbires judiciaires avaient emporté ses archives sur toile, et après un examen approfondi, déclarant no pouvoir, malgré Leurs.'efforts, trouver la clef de .celle correspondance, ils avalent dépéché le tout vers Paris, au ministère de la police, pour y ôjre commenté, unulysé, déchiffré pur de plus habiles et de plus experts qu'eux. lue privation autrement importante, car il n'y put Suppléer aussi facilement, fut encore imposée a Cliarney. prince royal et la princesse royale de Prusse partiront dans .les derniers jours de cette semaine: pour venir venir visiter l'Exposition universelle. — La Gazette de la Croix annonce de nouveau que le départ du roi de Prusse et de Pempcreur/le Russie pour Paris est f.xéau 1 e r juin. C'est la date qui avait été arrêtée il y a un mois entre les deux souverains, ajoute la Gaz'ittc de la Croix, par suite 'd'invitationsspéciales, qui leuravaientétéadressées par l'Empereur Napoléon, avant que la question du Luxembourg fut ini-e sur le lapis. L'empereur de Russie sera, dit-on, accompagné de ses deux fils. — Le Journal de Paris dit, à propos de la prochaine arrivée à Paris du prince Gortschakoff, attendu vers le 25 mai : Ce voyage du princ- Gortschakoff, .a une importance politique réelle Depuis les affaires de Pologne, le prince Gorlschokoff, qui est pour lo moment l'homme le plus influent de la Russie, était assez ,mal disposé pour le cabinet des Tuileries. . Un grand changement se serait accompli, dit-on, dans l'esprit de cet homme d'Etat, et il paraît aujourd'hui beaucoup plus porté qu'il ne l'a été jusqu'ici pour l'alliance française On attribue ce changement, non-seulement aux conseils discrets de M. (leBudberg, mais encore à l'influence croissante que-prendn la cour de Saint-Pétersbourg la princesse Dagmar, épouse du czaréwitch. La prinessse Dagmar aime, la France avec» une passion toute danoise. Le czaréwnch et la princesse Dagmar, aujourd'hui Maria Feodorowna, doivent, dit-on, visiter aussi Paris vers la fin de mai. — On parle d'une fêle qui serait offerte par Leurs Majestés Impériales samedi prochain, au palais de l'Elysée, aux souverains et aux princes étrangers qui se trouvent en ce moment à Paris. — S. M. l'Impératrice s'est rendue dimanche à Saint-Cloud, où elle a passé une grande partie de •la journée avec S.A. I. le Prince Impérial. Le jeune Prince s'est livré dans le parc réservé aux jeux les plus animés avec tout l'entrain et la galle que lui a rendus ïa santé.L'Impératrice est repartie à six heures en calèche à la Daumont, pour rentrer à Paris, accompagnée d'une dîtme d'honneur et de M. le baron Mario de l'Isle, préfet du palais. — La princesse Clotilde Napoléon accompagnera, dît-on, en Italie sa sœur, la reine de Portugal. La Gazette de Turin croit môme savoir que lo. prince Napoléon sera du voyage. Mais il est probable que la feuille lurinoise se trompe t le prince Napoléon ne s'éloignera pas de Paris à la veille do la visite des souverains de l'Europe. — Victor-Emmanuel viendra à Paris aussitôt après le mariage de sonlils cadet, le prince Amédée duc d'Aoste, avec Mlle de la Cisterna. Le duc et la duchesse d'Aoste se rendront également à Paris, quelques jours après, — Un médecin d'Osnabruck s'est adressé, paraîtil, par lettre, à l'Empereur, afin de lui recommander pour le Prince Impérial l'usage des bains do Rolhenfeld, situés à quelques lieues d'Osnabruck. Eu réponse à celte communication, le conseil de santé d'Osnabruck a reçu une lettre du secrétaire de l'Empereur, par laquelle M. Conli le priait do transmettre des remercîments à l'auteur de la lettre et ajoutait que le Prince, au jugement du docteur Nélaton qui le soigne, ne souffrant que des suites d'une lésion à la hanche, sa famille ne songeait nullement à l'usage des bains spéciaux de Rolhenfeld pour le guérir d'une maladie qu'il n'avait pas. Du reste, le Prince Impérial, déjà en pleine convalescence avant son installation à Saint-Cloud , reprend tous les jours les forces qui manquent seules à son complet rétablissement. Ses excursions quotidiennes dans le parc, en compagnie d*î son précepteur et de quelques jeunes enfants qu'il honore de sou amitié, lui font le plus grand bien. — Le bataillon égyptien, de retour du Mexique, n'a pas attendu à Paris l'arrivée du vice-roi Ismïl, ' pour lui servir do garde, comme on l'avait annoncé U est parti lundi so rendant à Toulon, où il s'embarquera sur le transport la Seine, pour Alexandrie. Sur ce transport, prendra passago, le général Chacim-Pacha. commandant en chef de l'armée égyptienne, qui se trouvait aussi depuis quelque temps a Paris. — Le maréchal duc de Magenta, gouverneur général de l'Algérie est arrivé hier matin a Marseille, se rendant à Paris. •• . .. ' — On remarque le remplacement du général de Marti mprey dans le commandement de la 5° division militaire, à Melz, par le général d'Aurelles de Paladines qui commandait la subdivision do Marseille ; on remarque aussi, le remplacement du général Lebrun qui commandait là 3" division d'infanterie au camp de Châlons, par le général Blanchard. IV avait été question, du général Lebrun pour la position de chef d'état major d'une armée qui aurait été éventuellement créée sur nos frontières de l'Est. Ces petits événements ont signification qui ne peut être bien connue que de l'administration de la guerre; aussi serait-ce vainement que l'on chercherait à se creuser la tête à leur sujet. — M. Routier, tenant compte du grand mouvement qui se fait, parmi les souscripteurs aux deux emprunts mexicains» s'il faut en croire les on dit, aurait déclaré à plusieurs députés que.d'ici à quinze jours il déposerait une proposition en faveur des porteurs d'obligations en question. — La commission des finances du Mexique à Paris, a demandé aux trésoriers-payeurs généraux de l'Empire des renseignements propres à lui Taire connaître combien d'obligations inexicaiues ont été délivrées dans chaque département. — S. S. le pape Pie IX est entré lundi dans sa soixante-seizième année. Il est né le 13 mai 1792. Il y aura vingt et un an' accomplis le mois pro-chain qu'il a été exailé sur le trôrïe pontifical. Pour la chronique : A. DËLAUNEY. l,c commandant, se vengeant sur (ïirhardl des reproches du général Mcuou touchant son défaut de surveillance, l'avait fuit reléguer dans une autre partie de la forteresse. Cette séparation, qui jetait le vieillard dans un complet isolement, retombait sur le eœur de .Cliarney comme un remords, et paralysait l'effet des faveurs du colonel. II passait une grande partie de la journée*les yeux attachés sur la grille et sur la petite fenêtre close. Il y croyait voir encore le bon vieillard au moment où, avec effort, passant son bras à travers les barreaux inférieurs, il avait essayé, vainement de lui faire toucher une main amie ; il voyait sa supplique a l'empereur frôler le mur et remonter jusqu'à cette grille au bout d'un cordon, pour aller de lui à Girhurdi, de Glrhardi ù Teresa, de Tercsa à l'impératrice ; et derrière ces barreaux brillait et s'animait de nouveau ce regard de pitié et de purdon qui l'était venu soutenir récemment un milieu do ses angoisses, et il entendait ce cri-de joie sortir d'un cœur brisé quand lu grâce de Picciola était venue 1 Cette grâce, c'est à lui, c'est à eux qu'il la doit, et de celte tentative insensée, qui ne pouvait profiter qu'à Churney, seuls ils ont été punis, punis cruellement ! Pauvre pére 1 pauvre jeune fllle ! Kilo aussi se.montrait souvent à lui, à cette même place où il l'avait vue apparaître un instant, au sortir de ce rêve pénible qui lui prédisait J u mort de sa plante. Ce jour-là, dans le troublé-dé ses idées, il lui avait semblé découvrir en elle tous les traits de Picciola de. ses songes, et c'est encore ainsi qu'il croit la revoir aujourd'hui. Comme le prisonnier se nourrissait de ces douces visions) les yeux toujours tournés vers l'ancienne demeure de Girhurdi, quelque chose s'agita derrière le vitrage terne et dépoli ; on ouvrit ta petite fenêtre ; une femmesc montra ù la grille. Elle avait la peau brune et terreuse, un goitre énorme, des yeux avares et méchants. C'était la femme de Ludovic. Depuis ce temps, Cliarney n'y vit plus rien. NOUVELLES NORMANDES. Dans notre récit des réceptions du mercredi 8 mai, ù l'évoché, nous avens mentionné la présentation de l'Orphéon de Bayeux par M. le marquis de Fonrnès. Nous trouvons dans VOrdre et lu Liberté de mardi, les paroles q'ui ont été prononcées par l'honorable présidant do celte a corporation de musiciens populaires » : o L'Orphéon île Bayclix , Monseigneur, a tenu a honneur de voiis otre présenté. .Depuis vingt ans qu'il existe sous la direction de son dévoué et intelligent fondateur, M. Edmond Requicr. l'Orphéon a prêté le concours le plus empressé aux fêtée de l'église et aux fêtes de la charité. C'est vous dire la part qu'il prend aujourd'hui a l'allégresse qui accueille si justement le nouveau pontife de l'Eglise et de la charité. Monseigneur, rOrpliéon demande aujourd'hui à Votre Grandeur sou appui, sa sympathie et sa,bénédiction ; il réclame de plus, en ce moment, la faveur d'exécuter un des morceaux de son répertoire les mieux appropriés ù l'heureuse circonstance qui nous amène devant vous. » Ainsi que nous l'avons dit nous même , Monseigneur a promis à l'Orphéon de Baveux toute sa bienveillance, et suivant sa permission , l'Orphéon a entonné aussitôt, dans le grand salon de l'évêché le beau chœur des Pèlerins (de Saiutis) qui est presque un cantique', et.duiil lYflet , ou peut bien le penser , a été plus saisissant que jamais. Nous empruntons aussi à notre confrère l'intéressante communication qui lui a été adressée par M. l'aumônier de cet établissement de détention n: . Dégagée de ses entraves, entourée de bonne terre, largement encadrée duns ses pavés, Picciola réparait ses désastres, se redressait, et sortait triomphante de toutes ses tribulations. Elle y avait perdu ses fleurs néanmoins, à l'exception de la petite fleur, qui, la dernière s'était ouverte au bas de la tige. Devant son terrain agrandi, devant la graine qui se gonflait, qui mûrissait duns le calice, Cliarney pressentait de nouvelles et sublimes.découvertes, et rêvait même ù la fùlo des semailles t Car maintenant le terrain ne manque pas ; il est plus que suffisant pour Picciola ; elle peut devenir mère, et voir ses filles croître sous son ombre I En attendant ce grand jour, il est possédé du désir de connaître le nom véritable de cette belle compagne avec laquelle il a passé de si doux instants. — Quoi 1 ne pourrai-j3 donc jamais donner à Picciola, la pauvre enfant trouvée, ce nom dont la science ou l'usage l'ont dolée d'avance, et qu'elle porte en communauté avec ses sœurs des plaines ou des montagnes ! [La suite au prochain numéro./