Claude (empereur romain)

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Claude (empereur romain)
Claude
Empereur romain
Buste de Claude en Jupiter. Marbre,
œuvre romaine, vers 50.
Claude (1er août 10 av. J.-C. – 13 octobre 54) est le quatrième empereur romain, qui régna de 41 à 54 apr. J.-C.
Né à Lugdunum (Lyon) en Gaule en 10 av. J.-C., fils de Drusus et Antonia Minor, elle-même fille de Marc
Antoine et d'Octavie, il fut le premier empereur né hors d'Italie. Il succéda à Caligula en 41 en devenant le
quatrième empereur de la dynastie julio-claudienne alors qu'il avait déjà une cinquantaine d'années.
Il apparaissait peu probable que Claude devienne empereur : il était bègue et sa famille l'avait jugé incapable
d'exercer une fonction publique jusqu'à ce qu'il devienne consul de son neveu Caligula en 37. Son infirmité le
sauva cependant peut-être des purges dans les familles nobles romaines qui eurent lieu durant les règnes de ses
deux prédécesseurs, lui permettant de se trouver en position d'être nommé empereur après l'assassinat de
Caligula : il était alors le dernier homme de sa famille. Il accéda au pouvoir en comblant de cadeaux (donativa)
les cohortes prétoriennes, inaugurant ainsi un malheureux usage.
Malgré son manque d'expérience politique, Claude se montra un administrateur capable et un grand bâtisseur
public.
Son règne vit l'Empire s'agrandir : cinq provinces s'ajoutèrent à l'Empire, dont la « Bretagne » (Britannia en
latin) en 43 — où il se rendit pour obtenir les triomphes, se voyant ainsi décerner, ainsi qu'à son fils, le surnom
de Britannicus —, la Lycie, la Maurétanie, la Norique et la Thrace. Il s'intéressa personnellement aux affaires
publiques, se penchant sur les lois et présidant les procès publics. Il alla jusqu'à publier vingt édits par jour.
Il étendit la citoyenneté romaine à des nombreuses cités dans les provinces, notamment en Gaule où il était né.
Sensible aux demandes des notables gaulois, il obtint en 48 du Sénat que ceux-ci puissent accéder aux
magistratures publiques de Rome et donc au Sénat romain. Reconnaissants, les délégués des nations gauloises
firent graver son discours sur une table de bronze, la Table claudienne, laquelle fut placée dans le sanctuaire
fédéral des Trois Gaules à Lyon. On en retrouva deux fragments en 1528 : ils sont aujourd'hui conservés au
Musée gallo-romain de Fourvière à Lyon.
En 47, il fêta les Jeux séculaires, selon la nouvelle date établie par Varron pour la fondation de Rome.
Cependant tout au long de son règne il fut perçu comme vulnérable par la noblesse romaine. Il fut ainsi poussé
à chercher en permanence à consolider son pouvoir, aux dépens des sénateurs en particulier. En 49, il bannit les
juifs de Rome pour prosélytisme actif.
Dans sa vie personnelle, il connut de nombreuses épreuves et son dernier mariage le mena à la mort.
Il épousa en premières noces Plautia Urgulanilla, dont il eut un fils, mort en bas âge, et une fille qu'il fit
exposer, la soupçonnant d'être le fruit d'un adultère. Il se maria ensuite à Ælia Pætina dont il eut une fille,
Antonia. Il s'allia ensuite à Messaline dont il eut deux enfants, Octavie (née en 40, future épouse de Néron) et
Britannicus (né en 41), qui fut éclipsé puis empoisonné par Néron. En quatrièmes noces, il épousa sa propre
nièce Agrippine la Jeune.
Il mourut empoisonné en 54 à l'instigation d'Agrippine, après avoir, sur ses conseils, adopté le fils de celle-ci
— Néron — et fait passer ce dernier, en le mariant à sa fille Octavie, devant son propre fils pour la succession.
Ces événements le firent mépriser par les anciens auteurs. Les historiens les plus récents tendent à tempérer
leur opinion.
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