Compte rendu TP N°5 Ecoulements laminaires et turbulents SIMONIN Valérian SCHATT Alexandra S6-3A ME Année 2008-2009 Sommaire I. But du TP………………………………………………………..2 II. Expérience de Reynolds : écoulements laminaires et turbulent a. Mesure des nombres de Reynolds………………………………………………3 b. Etude du rapport 𝑉𝑚𝑎𝑥 𝑉 pour les écoulements ……………………………..4 III. Etude d’un jet d’air chaud et mesure de la vitesse a. Principe de l’anémométrie………………………………………………….……...5 b. Etalonnage de l’anémomètre………………………………………………………6 c. Profil de vitesse…………………………………………………………………………..7 IV. Conclusion I. But du TP Ce TP va nous permettre d’étudier deux types d’écoulements auxquels sont soumis les fluides : l’écoulement laminaire puis l’écoulement turbulent. Nous allons caractériser ces écoulements grâce à deux expériences : l’une identique à celle réalisée par Reynolds Osborne afin de déterminer la valeur du nombre caractéristique des écoulements laminaires et turbulents et une seconde, avec un anémomètre à fil chaud nous permettant de tracer les profils de vitesse. II. Expérience de Reynolds : écoulements laminaires et turbulents Pour réaliser cette expérience, nous avions à notre disposition 3 tubes de diamètres différents (24mm, 20mm et 11mm) dans lesquels nous faisions couler une eau à 19 °C. Nous faisions également couler de la fluorescéine afin de pouvoir observer le passage de l’écoulement laminaire à un écoulement transitoire et de l’écoulement transitoire à un écoulement turbulent. Nous avons ensuite déterminé le débit de sortie pour chaque étape de transition et déterminé la vitesse maximale dans le tuyau. a. Mesure des nombres de Reynolds Voici le tableau des valeurs obtenues : tube 1 Re1 24 mm ReC tube2 Re1 V rempl (s) 16,6 13,6 volume(m3) 4,20E-04 4,50E-04 débit (m3/s) 2,53E-05 3,31E-05 Vmoy (m/s) 5,60E-02 7,32E-02 temps (s) 5,45 4,1 Vmax ( m/s) 0,09174312 0,12195122 RE 1,30E+03 1,70E+03 Vm/Vmax 6,10E-01 6,00E-01 13,5 4,20E-04 20 mm ReC tube 4 Re1 9,4 4,20E-04 19,7 4,00E-04 11 mm ReC 13,5 4,30E-04 3,11E-05 4,47E-05 2,03E-05 3,19E-05 6,88E-02 9,88E-02 4,49E-02 7,04E-02 1,65 1,15 1,35 1,3 0,3030303 0,43478261 0,37037037 0,38461538 1,59E+03 2,29E+03 1,04E+03 1,63E+03 2,27E-01 2,27E-01 1,21E-01 1,83E-01 Si on effectue la moyenne des Re1 on obtient : 𝑅𝑒1𝑚𝑜𝑦 = 1310 De même pour ReC : 𝑅𝑒𝐶𝑚𝑜𝑦 = 1870 Les valeurs théoriques sont de 2000 pour Re1 et de 4000 pour ReC, on remarque des différences par rapport à nos valeurs expérimentales, mais la méthode de détermination de Re1 et ReC n’était pas très précise. Néanmoins cette expérience avait pour but de nous faire voir le phénomène d’écoulement laminaire, turbulent et comment se comporte le fluide lors de la transition entre ces deux régimes, et nous avions parfaitement pu voir ce phénomène. b. Etude du rapport 𝑉 𝑉𝑚𝑎𝑥 pour les écoulements Nous avons premièrement calculé ce rapport au moment de la transition entre le régime laminaire et le régime transitoire : 1 − 𝑟2 𝑉 = 𝑉𝑚𝑎𝑥 ( 2 ) 𝑅 On intègre cette équation sur la section du tube ce qui va nous donner un débit : 𝐷𝑣 = ∬ 𝑉𝑚𝑎𝑥 (1 − 𝑆 𝑟2 ) 𝑑𝑆 𝑅2 𝐷𝑣 = 𝑉𝑚𝑎𝑥 ∬(1 − 𝑟 2 )𝑟𝑑𝑟𝑑𝜃 𝑆 2𝜋 𝑉𝑚𝑎𝑥 𝑅 𝑟2 𝐷𝑣 = ∫ (𝑟 − 2 ) 𝑑𝑟 × ∫ 𝑑𝛳 𝑅2 0 𝑅 0 𝑅 1 2 1 𝑟4 𝐷𝑣 = 2𝜋 × 𝑉𝑚𝑎𝑥 [ 𝑟 − ] 2 4 𝑅2 0 Maintenant on divise les deux membres par S pour obtenir le rapport 𝑉/𝑉𝑚𝑎𝑥 𝑉 2𝜋 1 2 1 𝑅4 = × ( 𝑅 − ) 𝑉𝑚𝑎𝑥 𝜋𝑅 2 2 4 𝑅2 𝑉 1 = 𝑉𝑚𝑎𝑥 2 Vm/Vmax tube 1 24 mm tube2 20 mm tube 4 11 mm Re1 ReC Re1 ReC Re1 ReC 6,10E-01 6,00E-01 2,27E-01 2,27E-01 1,21E-01 1,83E-01 On obtient quasiment les même rapports pour ReC et Re1 pour un tube donné, mais le rapport varie beaucoup entre chaque tube. Nous n’avons donc surement pas été assez loin pour arriver à un régime totalement turbulent et notre appréciation de Re1 n’a pas été la même pour chaque tube, donc nos valeur ne concordent pas forcement avec la théorie. La valeur expérimentale que nous avons obtenue est en moyenne 𝑉 1 = 𝑉𝑚𝑎𝑥 2 Pour la transition entre le régime transitoire et turbulent la théorie donne : 𝑉 49 = 𝑉𝑚𝑎𝑥 60 La valeur expérimentale que nous avons obtenue est en moyenne 𝑉 = 0.37 𝑉𝑚𝑎𝑥 La différence ici est assez importante avec la théorie, en effet il est assez difficile de déterminer le point de fin du régime transitoire et ou le régime turbulent commence. III. Etude d’un jet d’air chaud et mesure de la vitesse a. Principe de l’anémométrie Voici un anémomètre à fil chaud comparable à celui utilisé lors de l’expérience. Le fil est de l’ordre de 5µm et est très peu visible à l’œil nu. Dans ce type d’anémométrie, le fil va être placé dans un écoulement et chauffé. Il va falloir apporter une puissance électrique P afin de chauffer le fil à une température supérieure à celle du fluide étudié. Et à l’équilibre, cette puissance sera à la quantité de chaleur (Q) dissipée dans l’écoulement par unité de temps. On aura donc un lien entre Q, la vitesse du fluide, l’écart de température ainsi que d’autres caractéristiques inhérentes au fil utilisé. Le type de transfert thermique entre le fil et le fluide étudié utilisé lors de cette expérience est la convection forcée (pour les fortes vitesses) et la convection libre (pour les faibles vitesses). On aura finalement un lien entre le nombre de Nusselt et la quantité de chaleur dissipée 𝑄 = 𝜋𝜆 𝑙 𝑁𝑢 (𝑇𝑓 − 𝑇𝑎 ). Puis, lorsque l’équilibre thermique est atteint, la puissance thermique dissipée est égale à la puissance dissipée par effet Joule dans le fil. Soit V la tension électrique aux bornes du fil, et R la résistance électrique du fil à la température Tf, cette égalité des puissances s’écrit: 𝑉2 = πλ l Nu (Tf − Ta ). 𝑅 Puis en utilisant la loi de Kramers et en supposant tous les termes de l’équation constants sauf U et V on obtiendra la loi de King suivante V² = A’ + B’ U n Cette équation donne directement la vitesse du fluide en fonction de la tension appliquée connaissant les constantes A’ et B ‘ toutefois ce n’est pas une équation linéaire … Les constructeurs ont donc trouvé une autre méthode et pour cette expérience nous avons utilisé un logiciel nous permettant tout d’abord de faire l’étalonnage du système avant la réalisation effective des mesures demandées. b. Etalonnage de l’anémomètre Nous avons pour cela utilisé une soufflerie d’étalonnage. Et on pourra déterminer la vitesse moyenne de l’écoulement à la sortie de la buse grâce à un manomètre à eau. Puis la tension de sortie de l’anémomètre ainsi que la vitesse donnée par la soufflerie d’étalonnage permet de calculer trois coefficients A’ B’ et n de la loi de KING. 𝑉² = 𝐴′ + 𝐵′𝑈 𝑛 Puis on obtiendra U sous la forme d’un polynôme de degré 4 : 𝑈 = 𝑎0 + 𝑎1 𝑉 + 𝑎2 𝑉² + 𝑎3 𝑉 3 + 𝑎4 𝑉 4 Le logiciel nous permet de déterminer les coefficients du polynôme et d’en déduire la courbe d’étalonnage suivante : Courbe d'étalonnage de l'anémomètre 130 y = 2E-06x4 + 1E-06x3 + 355.65x2 413.88x + 121.42 Vitesse (m/s) 110 90 Courbe d'étalonnage 70 50 Poly. (Courbe d'étalonnage) 30 10 -10 0 0.2 0.4 0.6 Tension (V) 0.8 1 c. Profil de vitesse Une fois l’étalonnage fait nous avons pu commencer l’expérience afin de déterminer les profils de vitesse pour un écoulement laminaire et pour un écoulement turbulent. Nous avions à notre disposition une canalisation soufflant de l’air comprimé avec une vitesse moyenne donnée. Nous pouvions également faire translater l’anémomètre à fil chaud suivant un axe (ici suivant z). Ensuite nous avons relevé les valeurs de vitesse à l’aide du logiciel avec un pas de 2 mm d’un bout de la conduite à l’autre. Voici les valeurs obtenues : X (mm) Umean(m/s) Uturb (m/s) 0 2 4 6 8 10 12 14 16 18 20 22 24 26 28 30 32 34 36 38 40 42 44 46 0,611 0,765 0,782 0,789 0,795 0,8 0,803 0,803 0,805 0,805 0,806 0,806 0,806 0,805 0,803 0,801 0,799 0,795 0,791 0,785 0,776 0,762 0,62 0,559 4,325 1,642 1,355 1,262 1,042 0,798 0,775 0,68 0,593 0,51 0,507 0,488 0,521 0,62 0,677 0,774 0,826 1,009 1,082 1,163 1,267 1,737 4,072 0,824 Puis les profils de vitesse que nous en avons déduit : Tous d’abord le profil de vitesse laminaire qui se trouve plutôt après 10mm du bord : Distance aà un bout du conduit (mm) Profil des vitesses laminaire 30 25 20 15 Laminaire 10 5 0 0 1 2 3 Vitesse (m/s) 4 5 Et voici le profil des vitesses turbulent qui est plus « aplati » que le précédent et qui se retrouve plutôt aux bords des conduits probablement en raison des frottements du fluide sur les parois. Profil des vitesses turbulent distance au bord du conduit( mm) 30 Turbulent 25 20 15 10 5 0 0 0.1 0.2 0.3 0.4 0.5 0.6 0.7 0.8 0.9 Vitesse(m/s) On remarque que la vitesse en régime laminaire est plus importante (de 1 à 4 m/s) que pour le régime turbulent –faible, en raison des efforts supplémentaires sur les parois (0 à 0,8 m/s). On peut également rajouter que la vitesse augmente très rapidement dès qu’on s’éloigne des parois pour un profil en régime turbulent alors que c’est un peu moins marqué pour le profil en régime laminaire. Finalement grâce aux mesures de vitesse effectuées ainsi qu’à la mesure du diamètre du conduit, nous avons pu calculer un débit moyen sortant du tube. Voici nos résultats : Qmean (m3/s) Qturb(m3/s) 0,000846076 0,001059326 0,001082867 0,00109256 0,001100868 0,001107792 0,001111946 0,001111946 0,001114716 0,001114716 0,0011161 0,0011161 0,0011161 0,001114716 0,001111946 0,001109177 0,001106407 0,001100868 0,001095329 0,001087021 0,001074558 0,001055172 0,000858539 0,00077407 0,005989 0,00227374 0,00187632 0,00174754 0,0014429 0,00110502 0,00107317 0,00094162 0,00082115 0,00070622 0,00070206 0,00067575 0,00072145 0,00085854 0,00093747 0,00107179 0,0011438 0,0013972 0,00149829 0,00161045 0,00175447 0,00240529 0,00563866 0,00114103 Qmoyen (m3/s) 0,001356497 Il sort donc un débit moyen de 0,001 m3/s ce qui semble tout à fait envisageable, compte tenu de ceux calculés dans la partie précédente. IV. Conclusion La première partie de ce TP nous a permis d’observer les différents régimes d’un écoulement : laminaire, transitoire, turbulent. Ensuite nous avons pu mettre en relation ce phénomène avec la théorie de Reynolds qui sert à déterminer par le calcul le régime dans lequel un écoulement ce trouve, ainsi cette partie du type nous a permis d’établir les liens entre l’expérience pratique et les équations que nous avions étudié en cours et TD. Lors de la deuxième partie du TP, nous avons découvert le principe de l’anémomètre à fil chaud. La première étape était de calibrer le capteur, ensuite de mesurer la vitesse de l’écoulement en différents points. Grace à cette manipulation nous avons pu déterminer le profil de vitesse de l’écoulement : celui-ci est assez faible près des parois et plus important plus on se rapproche du centre. Ainsi nous avons pu visualiser l’influence de la viscosité d’un fluide, ici de l’air. Enfin à partir du profil de vitesse une intégration sur la section du tube nous permet d’avoir le débit de l’écoulement.