La Fabrication d’effets spéciaux numérique en France
Synthèse
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Les prestataires français sont peu présents sur la scène internationale (hors publicité).
Quand ils le sont, c’est essentiellement au travers de leurs propres implantations étrangères
et non depuis la France.
Or, de tous les métiers du cinéma ou de l’audiovisuel, les VFX sont l’un de ceux qui
consomment le plus de main-d’œuvre et donc sont les plus générateurs d’emploi.
Une soixantaine d’entreprises de toutes tailles
Nous dénombrons plus de soixante entreprises actives en prestation VFX, toutes tailles et
tous domaines confondus.
Cinq entreprises se détachent (Autre Chose, Buf, CGEV, Mac Guff, Mikros Image) pour
l’activité cinéma et audiovisuel (tv). A l’exception de CGEV, elles sont également actives en
publicité. Mac Guff et Mikros Image (et historiquement Buf) ont également une activité
animation. Mikros Image fait partie du groupe Technicolor (qui comprend également les
enseignes VFX MPC, The Mill et Mr X). Trimaran est quant à elle spécialisée sur la fiction tv.
Plusieurs entreprises de taille significative sont initialement ou majoritairement tournées
vers la publicité avec une activité export conséquente : Digital District, Fix Studio, Machine
Molle, La Maison, Mathematic, Medialab, Night Shift.
Une douzaine d’entreprises dépassent 2 m€ de CA VFX annuel. Le reste se situe en dessous
de 1 m€ voire 500 k€.
La demande & l’activité domestiques
Une demande beaucoup plus faible qu’elle ne devrait
La demande domestique en prestation VFX est faible.
Elle est plus faible que ce que le niveau de la production fraîche cinéma et tv laisserait
espérer.
Elle est plus faible que dans le passé notamment durant la période 2005-2010, apogée de
l’activité effets spéciaux numériques française.
Elle est faible en volume : peu de plans par œuvre. Elle est aussi faible en exigence : peu de
titres ayant une forte ambition visuelle ou nécessitant un saut qualitatif.
Une faible appétence de la production française (cinéma & tv) pour les genres
reposant sur les VFX
Malgré le succès commercial mondial des films visuellement intensifs, qui reposent
typiquement sur des VFX « Univers », le cinéma français en produit peu ou pas.
Le seul exemple contemporain est Valérian, qui n’est pas proposé à la prestation VFX
française.
Les genres concernés par les VFX Univers (typiquement, science-fiction, anticipation…) ne
font pas partie de la culture de la production française.
Même si le potentiel commercial de ces genres est reconnu, ils sont considérés comme trop
onéreux et trop périlleux à réussir face à la concurrence américaine.