Datum: 22.03.2015
Le Matin Dimanche
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Medientyp: Tages- und Wochenpresse
Auflage: 135'609
Erscheinungsweise: wöchentlich
Themen-Nr.: 041.001
Abo-Nr.: 1096374
Seite: 3
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Argus Ref.: 57281236
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«Parfois, l'activité physique peut
remplacer les médicaments chers»
Initiative populaire La faîtière des fitness veut que l'abonnement puisse être remboursé par l'assurance
obligatoire. Selon elle, cela diminuerait la prise de médicaments et les coûts de la santé. Le débat est lancé.
Fabiano Citroni
Le fitness payé par l'assurance
de base, c'est peut-être pour de-
main! Il y a quelques jours, la faî-
tière de cette branche a annoncé
le lancement d'une initiative po-
pulaire allant dans ce sens. Les
initiants devront obtenir
100 signatures pour que le
peuple se prononce sur cette
question. Leur récolte commen-
cera à la rentrée de septembre.
Pas de fausse joie. Dans l'es-
prit des initiants, l'abonnement
sera remboursé par l'assurance
obligatoire à condition que le
programme de fitness soit certi-
-.-
Selon
observateurs, ça vaut
peine de prendre en charge
l'abonnement au fitness
pour un patient atteint
d'une maladie chronique.
Ferrantraitefflenyirnages
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fié par un spécialiste et prescrit
par un médecin. Tous les adep-
tes du fitness (1,3 million, selon
l'Office fédéral du sport) ne bé-
néficieront donc pas automati-
quement de la gratuité.
Concrètement, qui pourrait
se rendre au fitness sur le dos
des assurés? Membre du comité
de direction de la Fédération
suisse des centres de fitness, Ca-
role Bilat précise que le texte (li-
re ci-contre) vise les personnes
connaissant déjà des problèmes
de santé. «Si un individu ayant
un diabète de type 2, des problè-
mes de dos, d'articulations, a
une activité physique régulière
et qu'il est bien suivi, il pourra
réduire sa consommation de
médicaments. L'activité physi-
que remplacera la prise de médi-
caments chers. Les coûts de la
santé diminueraient.»
Un surcoût de 1 milliard
Une proposition qui ferait bais-
ser les primes maladie, faut-il
donc signer les yeux fermés? Pas
si simple. SantéSuisse, associa-
tion faîtière des assurances-ma-
ladie, estime que l'initiative fe-
rait... exploser les coûts. «Envi-
ron 1,3 million de personnes pos-
sèdent un abonnement de fit-
ness à 800 francs. Cela provo-
querait un surcoût de 1 milliard
de francs à charge de l'assuran-
ce de base. Et donc une augmen-
tation des primes de 4 %», affir-
me Christophe Kaempf, porte-
parole pour la Suisse romande.
François Héritier, président
de la Société suisse de médecine
générale, n'est pas non plus em-
ballé par ce projet. «Le patient-
client ne sera pas très motivé à
aller au fitness s'il sait que son
abonnement est remboursé. Je
trouve que cette initiative sent la
promotion des intérêts particu-
liers des fitness.» Historien du
sport et entraîneur de course à
pied, Pierre Morath abonde dans
ce sens. «Par quel tour de passe-
passe les fitness auraient-ils le
monopole de la capacité à amé-
liorer la santé des gens et de faire
baisser les coûts de la santé?»
Que pensent les médecins du
sport? Ils sont partagés sur la
pertinence de cette initiative po-
pulaire. Pour Gérald Gremion,
médecin adjoint du Centre de
médecine du sport du CHUV,
«dans le cas d'un patient atteint
d'une maladie chronique (pro-
blèmes cardio-vasculaires, obési-
té), ça vaut la peine de prendre
en charge son abonnement.
Mais un coach, reconnu par les
assurances, doit contrôler son
activité physique.»
Comme François Héritier,
Finn Mahler, directeur médical
du Swiss Olympic Medical Cen-
ter de l'Hôpital de la Tour (GE).,
affirme que, si l'abonnement est
offert, «il n'est pas sûr du tout
que les gens seront assidus».
Sa proposition? «Le principe
de subventionner un patient
«Si un individu
ayant du diabète
a une activité
physique régulière
et qu'il est bien suivi,
il pourra réduire
sa consommation
de médicaments»
Carole Bilat, membre de la
Fédération des centres de fitness
pour qu'il soit plus actif est bon.
L'assurance obligatoire pourrait
rembourser des consultations
d'activités physiques. Le méde-
cin examine les capacités physi-
ques de la personne et regarde
ce qui est le mieux pour elle.
Vous savez, parfois, il est bien
plus utile d'inciter le patient à
marcher régulièrement que de
l'envoyer dans un fitness.»
Directeur de la Médecine du
sport du Swiss Olympic Medical
Center de Macolin, Boris Goja-
novic dit un oui, avec énormé-
ment de mais, à l'initiative. Se-
lon lui, pour que le but recherché
soit atteint, il faut responsabili-
ser les fitness, les patients et les
médecins. «Les fitness doivent
prouver qu'ils vont tout mettre
en oeuvre pour améliorer la santé
du patient-client et non pas seu-
lement leurs rentrées financiè-
res. Les universités forment des
spécialistes en activité physique
adaptée. On pourrait exiger des
fitness que leurs entraîneurs sui-
vent une telle formation.»
Carole Bilat rétorque que de
nombreux fitness emploient dé-
jà des formateurs qui possèdent
un brevet fédéral. «Il est fini le
temps où vous deveniez profes-
seur de fitness après deux jours
de formation. C'était il y a dix
ans», sourit-elle.
Remboursé. Ou pas
Boris Gojanovic entend aussi
responsabiliser les patients-
clients et les médecins. «On
pourrait imaginer que le client
paie son abonnement et qu'en
fonction de ses résultats il soit
remboursé. S'il se rend au fit-
ness une fois par semaine, c'est
bien, mais pas suffisant. Quant
au médecin prescripteur, on
pourrait lui demander des
comptes. Il serait en contact
avec le fitness pour s'assurer du
travail accompli et des résultats
obtenus par le patient.»
Cette suggestion fait bondir
François Héritier. «Les méde-
cins n'ont pas à avoir ce rôle de
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contrôleurs.» Il se veut tout de
même positif. «Le débat autour
de cette initiative permettra de
sensibiliser les gens à l'impor-
tance de bouger. Tout le monde
est d'accord sur le fait que l'acti-
vité physique est bonne pour la
santé.» Selon Roland Steiner,
vice-président de la faîtière des
fitness, l'activité physique est
même «le médicament le plus
efficace et sans effets secondai-
res».
Que dit l'initiative?
L'initiative «Oui à la médecine
de l'activité physique» propose
l'introduction d'un article 118d
dans la Constitution. Il se
déclinerait en trois points.
1. Un entraînement de la force
et de l'endurance permet à
davantage de personnes de
rester en bonne santé et de vivre
de manière autonome malgré
une maladie chronique. Moins
de personnes tombent malades,
souffrent chroniquement
ou meurent prématurément
en raison de maladies non
transmissibles évitables.
2. Toutes les personnes
reçoivent un soutien
sur une base volontaire,
indépendamment de leur statut
social ou économique, et sont
encouragées à suivre un mode
de vie sain et à adopter des
habitudes de vie favorables
à la santé.
3. La Confédération légifère sur
la prise en charge des coûts, par
l'assurance obligatoire des soins,
du programme d'activité
physique certifié par des
associations et institutions
autorisées dans les domaines
de la santé musculo-
squelettique et de la santé
du système cardio-vasculaire.
Le fitness doit-il être remboursé?
Carole Bilat
Membre du comité
de direction
de la Fédération
suisse des centres
de fitness
OUI«L'explosion des coûts de la
santé est un sujet de colère ré-
current dans notre pays. Notre
initiative «Oui à la médecine de
l'activité physique» permettra
de diminuer ces coûts puisque
les patients n'auront plus à
prendre tous ces médicaments
qui sont hors de prix. Dans une
étude, l'Université de Bâle a dé-
montré comment un entraîne-
ment ciblé de la musculature et
de l'endurance peut agir positi-
vement sur la santé. Pour que
son abonnement soit rembour-
sé, le patient devra obtenir le
feu vert de son médecin. Lors-
qu'il se présentera au fitness, il
sera testé, évalué. Un program-
me d'activité physique sur me-
sure sera alors établi. On pour-
rait imaginer que les forma-
teurs doivent obligatoirement
présenter un brevet fédéral afin
de pouvoir enseigner. Ce serait
un gage de sérieux et de compé-
tence. Comment s'assurer que
le patient soit assidu et suive le
programme mis sur pied? Le fit-
ness pourrait établir un rapport
à l'attention du médecin pres-
cripteur en cas de manque-
ments. L'idée n'est pas de sur-
veiller les patients, mais de s'as-
surer que l'argent à charge de
l'assurance obligatoire ne soit
pas gaspillé. Même si cela sem-
ble clair, je précise qu'il n'est
donc pas question de rembour-
ser l'abonnement du premier
venu, mais bien celui d'une per-
sonne qui connaît des problè-
mes de santé et qui, en accord
avec son médecin, souhaite dé-
velopper son activité physique
et ainsi réduire sa consomma-
tion de médicaments. Il y a tel-
lement de personnes qui pren-
nent des médicaments alors
qu'elles n'en ont pas besoin.
Cela doit changer.»
DR
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Anne-Marie
Bollier
Membre du comité
de fondation
de l'Organisation
suisse des patients
NON«Il faut arrêter de croire que,
si on paie tout aux gens, ils fe-
ront du sport. C'est faux. Si les
gens ne font pas de sport, c'est
tout simplement qu'ils n'en ont
pas envie. Je rappelle que mar-
cher ne coûte rien, qu'il est pos-
sible de louer à bas prix des ap-
pareils pour faire du sport et
qu'il est possible de faire gratui-
tement du vélo dans plusieurs
villes. En cas d'adoption de cet-
te initiative, on s'arrêtera où?
N'importe quel sport pourrait
alors demander à faire l'objet
d'un remboursement. Je pour-
rais même exiger de me faire
payer mes chaussures de ran-
donnée. Il faut tout de même
rappeler que l'assurance de
base permet déjà d'aider des
personnes qui ont un problème
médical. Par exemple, toute
personne qui a un infarctus
peut déjà suivre un programme
(mobilité, entraînement cardio-
vasculaire) d'un mois payé par
l'assurance obligatoire. Il existe
également un programme ciblé
pour les diabétiques. Je ne vois
donc vraiment pas l'utilité de
l'initiative de la faîtière des fit-
ness. Selon moi, elle ne ferait
qu'augmenter le gâteau des dé-
penses et donc les coûts de la
santé. Et qu'on ne tente pas de
cautionner cette initiative en di-
sant que l'abonnement de fit-
ness ne sera remboursé qu'en
cas de feu vert du médecin. Je
suis désolée, mais, si mon mé-
decin me dit que je dois manger
davantage pour être en meilleu-
re santé, je ne vais pas deman-
der à l'assurance de base de me
payer mes courses. Il y a une
question de responsabilité indi-
viduelle. Chacun peut décider
de bouger, sortir, marcher ou de
rester allongé sur son canapé
devant la télévision.»
DR
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