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Soins de santé : Donald Trump assure vouloir abroger « Obamacare »
Pour y parvenir, il faudrait convoquer une séance spéciale du Congrès, mais le véritable problème réside
dans le fait que les Républicains n’ont pu s’entendre sur aucune solution de rechange. Toute autre
proposition, comme le système de coupons suggéré par Paul Ryan, prendrait des mois à réaliser.
Immigration : l’une des grandes problématiques auxquelles Donald Trump peut s’attaquer dès à
présent
La proposition de construction d’un mur entre les États-Unis et le Mexique a peu de chances d’être
appuyée par le Sénat : pour que ce projet voie le jour, il faudrait que ses partisans obtiennent les 60 voix
nécessaires pour lever une obstruction, soit plus que le nombre de sièges occupés par les Républicains.
Le risque est donc minime.
Économie : Donald Trump semble s’inscrire dans une pensée keynésienne
M. Trump soumettra sûrement plusieurs propositions de dépenses d’ici la fin de l’hiver, dans le cadre
desquelles il privilégiera les infrastructures, la défense, l’administration des anciens combattants et les
réductions d’impôts, pour un montant total sur dix ans que certains estiment à 2,5 mille milliards $ US. En
ce qui concerne les infrastructures, la réfection des routes américaines, surtout celles du nord-est,
aiderait à améliorer les autoroutes, à créer des emplois et à favoriser l’économie dans son ensemble.
Si les rendements obligataires devaient bénéficier de ces dépenses, une grande question reste en
suspens : comment financerait-t-il tous ses projets?
Impôts : comme annoncé, Donald Trump devrait entreprendre une réforme fiscale
Nombreux sont ceux qui jugent que le code des impôts des États-Unis est opaque et qu’il freine la
croissance économique. Une réforme est donc nécessaire et appuyée par les deux partis. Paul Ryan
orientera sûrement M. Trump sur la question, lequel devrait passer à l’action plus tard pendant l’hiver.
Trois types de réforme fiscale sont envisagés :
Une réforme de l’impôt des particuliers représenterait vraisemblablement un travail de longue
haleine, certaines des déductions (hypothèques, dons à des œuvres caritatives) étant tout
bonnement trop populaires pour disparaître.
Une réforme de l’impôt des sociétés semblerait plus simple à mettre en œuvre, puisqu’elle ferait
passer le niveau d’imposition de 35 % (parmi les plus élevés du monde à ce jour) à environ 26 % ou
27 %, ce qui améliorerait la compétitivité des entreprises américaines.
Une réforme de l’impôt sur les revenus internationaux établirait probablement un système fiscal
semblable à celui de la majorité des pays à travers le monde. Les entreprises éprouveraient donc
moins le besoin de quitter les États-Unis (comme Burger King qui s’est établi au Canada). Plusieurs
ont le sentiment qu’une telle réforme permettrait de rapatrier les profits aux États-Unis – que ce soit
ceux des entreprises pharmaceutiques, des entreprises de haute technologie ou des multinationales
–, ce qui favoriserait l’embauche de nouveaux travailleurs, augmenterait les dividendes,
encouragerait les fusions et acquisitions, et stimulerait les dépenses en immobilisations. Le
rapatriement des bilans et les recettes en découlant (environ 7 ou 8 %) concerneraient