ASTROPHYSIQUE (1)
Licence & Master
[Exercices corrig´
es]
1M´
ecanique newtonienne
EXERCICE 1 :
La com`
ete de Halley est une com`
ete `
a courte p´
eriode, c’est-`
a-dire dont la p´
eriode de
r´
evolution est inf´
erieure `
a 200 ans. Elle parcourt son orbite elliptique en une p´
eriode, T,
´
egale `
a 76 ans, et s’approche `
a une distance dmin =0.587 U.A du Soleil `
a son p´
erih´
elie (1
Unit´
e Astronomique '149.6×106km).
1 - D´
eterminer le demi-grand axe de son orbite. En d´
eduire l’excentricit´
e de son orbite,
ainsi que la distance com`
ete-Soleil `
a l’aph´
elie.
2 - Exprimer la vitesse de la com`
ete en un point quelconque de son orbite. Calculer sa
vitesse minimale et sa vitesse maximale.
ISOLUTION :
1 - La troisi`
eme loi de K´
epler nous donne directement le demi-grand axe :
a=ÅGMT2
4π2ã1/3
'17.9U.A .
Au p´
erih´
elie, d’apr`
es les propri´
et´
es de l’ellipse, on a la relation
dmin =a(1 e),
ce qui donne l’excentricit´
ee= 1 dmin/a '0.967.
La distance au Soleil `
a l’aph´
elie, dmax, sera donc ´
egale `
a
dmax =a(1 + e)'35.2U.A .
2 - L’expression de l’´
energie m´
ecanique permet de d´
eterminer la vitesse de la com`
ete en un
point de sa trajectoire : en effet, on peut ´
ecrire
E=1
2m v2GMm
r=GMm
2a,
1
Astrophysique (1) - Janvier 2014
avec m, la masse de la com`
ete. La vitesse, qui est une fonction de la distance `
a l’astre attractif
(ici, le Soleil), se d´
eduit facilement :
v=2GMÅ1
r1
2aã.
La vitesse est donc maximale au p´
erih´
elie et, comme dmin =a(1 e), cette derni`
ere vaut
vmax =GM
aÅ1 + e
1eã'54.5km ·s1
Enfin, la vitesse est minimale `
a l’aph´
elie, en dmax =a(1 + e). Elle est telle que ;
vmin =GM
aÅ1e
1 + eã'0.9km ·s1.
EXERCICE 2 :
Une plan`
ete ´
evolue autour de l’´
etoile β-Pictoris, de masse M, sur une orbite ellip-
tique. A un instant t, elle se trouve `
a une distance r0de l’´
etoile avec un rayon vecteur ~r0
faisant un angle αavec son vecteur vitesse ~v0, de module v0. D´
eterminer les distances,
minimale et maximale, de la plan`
ete `
a l’´
etoile. On exprimera les r´
esultats en fonction de
X=r0v2
0/(GM), et on supposera que la masse de la plan`
ete, m, est telle que mM.
ISOLUTION :
La constantes des aires de la plan`
ete s’´
ecrit : C=v0r0|sin α|. Le param`
etre de son orbite
est donc
p=C2
GM=v2
0r2
0sin2α
GM.
L’orbite ´
etant elliptique, l’´
energie m´
ecanique de la plan`
ete sur son orbite est constante et vaut
E=GM(e21)
2p,
avec e, l’excentricit´
e de la trajectoire de la plan`
ete. A l’instant tconsid´
er´
e, on peut donc ´
ecrire
1
2m v2
0GM m
r0
=GM(e21)
2p.
Cette expression nous permet de d´
eterminer l’excentricit´
e de la trajectoire qui est
e=»1X(2 X) sin2α ,
avec X=r0v2
0/(GM). Ainsi, l’´
equation de la trajectoire est enti`
erement d´
etermin´
ee et s’´
ecrit
r(θ) = r0Xsin2α
1 + »1X(2 X) sin2αcos θ
.
Denis Gialis c
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Astrophysique (1) - Janvier 2014
La distance minimale d’approche (ou p´
eriastre), rmin, est donc obtenue pour θ= 0 :
rmin =r0
2X(1 »1X(2 X) sin2α).
La distance maximale (ou apoastre), rmax, est obtenue pour θ=π:
rmax =r0
2X(1 + »1X(2 X) sin2α).
EXERCICE 3 :
On consid`
ere une plan`
ete suppos´
ee homog`
ene et sph´
erique, de centre O, de rayon Ret
de masse M.
1 - En utilisant le th´
eor`
eme de Gauss, d´
eterminer l’expression du champ gravitationnel,
not´
eg0,`
a la surface de la plan`
ete. Exprimer alors le champ gravitationnel `
a l’int´
erieur et `
a
l’ext´
erieur de la plan`
ete en fonction de g0.
2 - Avec quelle vitesse faut-il lancer un mobile depuis la surface de la plan`
ete pour qu’il
se lib`
ere de l’attraction gravitationnelle ? On n´
egligera la vitesse de rotation de la plan`
ete sur
elle-mˆ
eme.
Application num´
erique : calculer cette vitesse pour la Terre avec M'6×1024 kg, et
R'6378 km.
3 - On creuse un puits rectiligne traversant la plan`
ete suivant un diam`
etre. Quel est le mou-
vement d’un mobile lˆ
ach´
e dans ce puits sans vitesse initiale depuis la surface de la plan`
ete ?
Quelle est la vitesse maximale atteinte ?
ISOLUTION :
1 - Par sym´
etrie sph´
erique, le champ gravitationnel produit ne peut d´
ependre que de la dis-
tance, r, au centre de la plan`
ete et reste orient´
e selon le vecteur radial unitaire ~ur(en coordonn´
ees
sph´
eriques). Il y a donc deux r´
egions diff´
erentes selon r:
(a) A une distance rR, on doit consid´
erer la sph`
ere Sde rayon ret de mˆ
eme centre que la
plan`
ete. La masse totale, int´
erieure `
aS, est donc ´
egale `
aM: en appliquant le th´
eor`
eme de Gauss,
on d´
eduit que le champ gravitationnel, ~g(r),`
a la distance rest tel que
I(S)
~g ·d~
S=g(r) 4π r2=4πGM .
Autrement dit,
~g(r) = GM
r2~ur.
En appelant g0=GM/R2, l’intensit´
e du champ gravitationnel `
a la surface de l’astre, on obtient :
~g(r) = g0ÅR
rã2
~ur.
Denis Gialis c
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Astrophysique (1) - Janvier 2014
(b) A une distance r < R, la masse int´
erieure `
a la sph`
ere Sde rayon rest ´
egale `
a
Mint =Mr
R3,
´
etant donn´
ees les hypoth`
eses de sym´
etrie sph´
erique et de densit´
e homog`
ene. On a donc
I(S)
~g ·d~
S=g(r) 4π r2=4πGMr
R3,
c’est-`
a-dire,
~g(r) = GM r
R3~ur,
ou bien encore,
~g(r) = g0r
R~ur.
On notera que le champ gravitationnel s’annule au centre de la plan`
ete et atteint un maximum `
a
sa surface o`
u son intensit´
e vaut g0.
2 - Par d´
efinition, si l’on n´
eglige la vitesse de rotation de la plan`
ete, la vitesse demand´
ee
correspond `
ala vitesse de lib´
eration, c’est-`
a-dire la vitesse initiale minimale qu’il faut commu-
niquer `
a un mobile, depuis la surface d’un astre, pour qu’il puisse partir `
a l’infini. Cette vitesse
est calcul´
ee par rapport au centre, suppos´
e fixe, de l’astre, auquel on peut associer un r´
ef´
erentiel
galil´
een : l’´
energie m´
ecanique ´
etant une constante du mouvement, la condition initiale permettant
au mobile de s’´
echapper `
a l’infini s’´
ecrit
GM m
R+1
2m v2
i0,
avec vi, la vitesse initiale du mobile. La vitesse de lib´
eration, not´
ee vlib, sera donc
vlib =2GM
R.
Pour la Terre, vlib '11.2km·s1.
3 - L´
equation du mouvement du mobile est donn´
ee par
m¨r+g0r
R= 0 .
Le mouvement du mobile est donc sinuso¨
ıdal : r(t) = Rcos(ω t +φ), avec ω=pg0/R. La
constante φest d´
etermin´
ee par la condition initiale ˙r(0) = R ω sin φ= 0, donc φ= 0. Enfin,
la vitesse maximale atteinte est ´
egale `
aR ω.
Denis Gialis c
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Astrophysique (1) - Janvier 2014
EXERCICE 4 :
Une com`
ete, de masse m, suit une trajectoire parabolique autour du Soleil, de masse
M= 1.99 ×1030 kg. On connaˆ
ıt seulement sa distance minimale d’approche, not´
ee dm,
qui est ´
egale `
a 0.18 U.A.
1 - Donner l’´
equation de sa trajectoire, et d´
eterminer l’´
equation diff´
erentielle reliant
θau temps t, avec θ, l’angle entre le rayon vecteur de la com`
ete, `
a un instant t, et celui
correspondant `
a l’instant t= 0 lorsque la com`
ete atteint son p´
erih´
elie.
2 - R´
esoudre l’´
equation diff´
erentielle pr´
ec´
edente en exprimant ten fonction de u=
tan(θ/2). En d´
eduire l’instant o`
u la com`
ete sera `
a une distance 2dm, apr`
es avoir atteint son
p´
erih´
elie.
ISOLUTION :
1 - La trajectoire ´
etant parabolique, son excentricit´
e est ´
egale `
a 1. La trajectoire est de la forme
r(θ) = p
1 + cos θ,
avec p, le param`
etre de la trajectoire. La distance minimale est atteinte lorsque θ= 0, donc
p= 2 dm. La trajectoire est donc
r(θ) = 2dm
1 + cos θ.
La constante des aires de la trajectoire est C=r2˙
θ, et elle est reli´
ee au param`
etre ppar la relation
p=C2
GM
.
On trouve donc l’´
equation diff´
erentielle
˙
θ
(1 + cos θ)2=p2GMdm
4d2
m
.
2 - L´
equation diff´
erentielle donne
dθ
(1 + cos θ)2=p2GMdm
4d2
m
dt .
En posant u= tan(θ/2), on a du=1
2(1 + u2) dθ, donc, en int´
egrant,
Zθ
0
dθ0
(1 + cos θ0)2=Zu
0
1
2(1 + u02) du0=p2GMdm
4d2
m
t ,
c’est-`
a-dire,
t=2d3
m
GMÅu+u3
3ã.
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